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6

J'avais bien pensé à cet éventuel usage, semblable à celui de conjoint, dans le langage juridique et administratif, mais j'ai supposé justement qu'on aurait toujours préféré conjoint.

J'aurais dû penser à l'un des deux époux.

Comme quoi les mots masculins exclusifs aux entités réellement masculines, tels que mari, doivent être rares. L’exclusivité masculine de mari, c'est un peu par la force des choses ; apparemment c'est très ancien, le Godefroy (complément) : « celui qui est joint à une femme par le mariage ».

Le TLFI :

Étymol. et Hist. Ca 1145 « celui qui est uni à une femme par le mariage » prendre mari « épouser » (Wace, Conception N. D., 1154 ds T.-L.). Du lat. class. maritus « id. » (lui-même dér. de mas, maris « mâle ») qui a éliminé vir « homme », d'où « mari, époux ».

Il y a eu peut-être un autre sens de mas que l'usage provençal et distinct de celui de mâle, peut-être très ancien ; c'est du moins ce que laisse penser la page Wikipédia dédiée à Sainte Quitterie. Mais comme l'hagiographie fait d'elle la fille d'Aetius, roi wisigoth, restons prudents. Fêtée demain 22 mai. Je m'étonne qu'elle ne nous ait pas laissé un prénom, et je me demande s'il n'y aurait pas eu fusion avec Catherine.

On sait que Jeanne d'Arc attribuait les voix à Sainte Marguerite et à Sainte Catherine, et je suis certain pour ma part qu'on le lui avait conseillé. Il pourrait y avoir un lien entre les deux histoires, puisque Sainte Quitterie est dite avoir échappé à son mariage en s'enfuyant déguisée en homme, ce qui lui vaudra son martyre. Elle aurait pu représenter aussi la région (élargie) des Armagnac ou par extension tout le sud de la Loire. C'est un parallèle semblable avec Sainte Marguerite qui pourrait conforter cette hypothèse, mais je n'ai pas encore cherché.

Envers la religion il n'y aurait pas eu pire crime que celui d'une femme se déguisant en homme. Dans l'histoire ou la légende, peu importe, de Sainte Quitterie cela semble couler de source. Et pour Jeanne d'Arc, au final ? D'avoir fait parler Dieu - léger, léger : Sainte Marguerite et Sainte Catherine, plutôt - ils en enragent mais ils ne veulent pas en faire le chef d'accusation. Il est vrai qu'ils n'étaient pas les mieux placés.

5

yd a écrit:

Époux au singulier ne peut désigner qu'un homme

Et pourtant :

« Le 24 septembre 2014, la Cour de cassation a jugé que l'époux marié sous le régime de la séparation de biens qui revendique le bénéfice d'une créance pour avoir financé seul un bien indivis doit prouver, pour pouvoir en être déclaré bénéficiaire, que ce financement a dépassé les limites de son obligation de contribution aux charges du mariage. »

« Toutefois, un époux qui ne se trouverait pas dans l'une ou l'autre de ces situations a toujours la possibilité d'agir contre l'autre époux pour demander une réparation de son préjudice lorsque ce dernier n'est pas la conséquence de la dissolution du mariage. Pour ce faire, il peut agir sur le fondement de l'article 1382 du Code civil. Le conjoint lésé peut faire valoir ce texte de loi à la condition de prouver qu'il a subi un dommage causé par l'autre époux.  »

« La donation au dernier vivant est automatiquement annulée en cas de divorce sauf si l'époux qui l'a consentie décide de la maintenir. Cette volonté de l'époux doit impérativement être constatée par le juge lors du prononcé du divorce. »

« Lorsque la dissolution du mariage intervient au terme du décès d'un époux, le conjoint survivant, dans un délai de 24 heures, fait une déclaration de décès auprès de la mairie du lieu du décès, munie des pièces suivantes : »



La forme graphique époux, telle quelle, est sémantiquement neutre en genre et en nombre.
C'est un antiféminin grammatical qui s'oppose aux deux féminins grammaticaux que sont épouses et épouse.
C'est aussi un neutre grammatical en nombre tandis que épouses est un pluriel grammatical et épouse un singulier grammatical.

4

Merci yd pour tes suggestions.

Elles peuvent certainement répondre (au moins en partie) au problème.
Mais... pas à mon exigence (peut-être trop forte) de maximaliser un traitement de masse automatisé.

Avec tes suggestions, je crains de me retrouver avec une tétrachiée de cas particuliers et exceptions à gérer manuellement et, ce qui est pire, sans savoir lesquelles exactement.

Car je n'ai aucun moyen (et ma machine encore moins) d'énumérer à priori les ambiguïtés.

yd a écrit:

Ce doit être plus simple puisque l'exclusivité ne peut être en principe que féminine, sauf cas assez rares...

Je crains que je ne puisse nulle part raisonner sur des bases d'exclusivité. Car... il existe aussi le genre ou le nombre "je-ne-sais-pas" et cet état particulier "je-ne-sais-pas" qui représente la réalité de la connaissance de la machine n'est pas du tout en ou-exclusif avec la réalité du mot qui est d'un genre ou d'un nombre défini.

Quand on regarde les entrées des bases de références que je cite plus haut qui distinguent les cas pluriel / singulier voire pluriel_singulier, on découvre nombre d'entrées non renseignées.
Je n'ai donc pas 2 états non mutuellement exclusifs (singulier / pluriel) ni même 3 états mutuellement exclusifs (singulier / pluriel / singulier_pluriel) mais bien 4 non mutuellement exclusifs (singulier / pluriel / singulier_pluriel / ne_sais_pas)

yd a écrit:

Le but du jeu c'est que telle réalité d'un mot ne puisse se codifier que d'une seule manière.

Pas nécessairement.
Évidemment, plus il y aura de mots qualifiés de façon unique et moins les traitements informatiques seront lourds, maintenant, j'ai bien prévu (entre autres pour répondre au cas ci-dessus) qu'un mot puisse rester dans un état indéfini lexicalement parlant et n'hérite de ses qualités qu'après son inclusion dans une phrase, en fonction de la phrase.

3

J'ai peiné sur le mot époux, qui n'est rien à côté du mot professeur.

On simplifierait énormément, en même temps qu'on sécuriserait la classification ainsi que sa lecture, si l'on listait l'une sous l'autre toutes les formes grammaticales d'un mot ; car du coup pour professeur cela devient facile :

professeur.
déterminant masculin + professeur.
déterminant féminin + professeur.
adjectif (ou participe) masculin + professeur.
adjectif (ou participe) féminin + professeur.
substantif apposé masculin + professeur.
substantif apposé féminin + professeur.

professeurs.
déterminant masculin + professeurs.
déterminant féminin + professeurs.
adjectif (ou participe) masculin + professeurs.
adjectif (ou participe) féminin + professeurs.
substantif apposé masculin + professeurs.
substantif apposé féminin + professeurs.

et rebelote avec professeure, professeures, en supprimant tous les masculins et les cas inutiles :

professeure
professeures

2

Il y aurait peut-être une quatrième option, probablement plus simple que la troisième et peut-être aussi sûre :

Identifier toutes les catégories possibles de féminins, et déduire les catégories masculines en tant qu'inversion ou en tant que complément d'une catégorie féminine. Ce doit être plus simple puisque l'exclusivité ne peut être en principe que féminine, sauf cas assez rares comme le mari.

Une ville peut être soit féminine, soit masculine : on crée la catégorie féminine désignant les villes, les régions, les pays, les fleuves, les montagnes, etc., et mettons qu'on la désigne par D : l'identique au masculin serait -D.

L'épouse ne peut être qu'une femme. catégorie A. Époux au singulier ne peut désigner qu'un homme = -A, mais au pluriel soit seulement des hommes, soit un seul homme + une seule femme, soit des hommes et des femmes, mais jamais seulement des femmes : ça devient compliqué.

La personne peut désigner un homme ou une femme : catégorie B. L'individu est exactement symétrique : catégorie -B.

Un enfant
peut désigner un garçon ou une fille : -B , mais une enfant ne désigne qu'une fille : A ; le genre codifié du mot enfant serait donc -B + A.

Jusqu'ici c'est relativement simple. Mais pour professeur, si l'on veut être complet, on va peiner : il faut créer des catégories complémentaires, en prenant garde qu'elles ne se recoupent pas avec des catégories déjà existantes ; sans quoi ce sera le bazar. Le but du jeu c'est que telle réalité d'un mot ne puisse se codifier que d'une seule manière.

Une autre grande difficulté, c'est que la réalité du genre n'est pas toujours la même au singulier et au pluriel. La solution me paraît de créer pour chaque catégorie du genre son code au singulier et son code au pluriel.

Faut-il distinguer entre le féminin des personnes et le féminin des choses ? Ce dernier sera peut-être le D plus haut, mais je m'attends à des surprises.

Le signe - pour désigner la catégorie symétrique n'est pas une bonne idée. Utiliser le bleu pour les catégories féminines et le rouge pour les catégories masculines symétriques ?

1

Bonjour,

Je réalise (à titre de recherche personnelle et gratuite) un système de catégorisation graduelle

Ma base puise ses entrées lexicales dans les lexiques Morphalou, Prolex et bien d'autres encore.
Chacune de ces sources catégorise les entrées selon un modèle justifié par un rationnel théorique... mais différent pour chacune des sources et... qu'elles enfreignent... souvent ou suivent... à peu près...
Par exemple, pour les mots qui peuvent être ou du masculin ou du féminin, Morphalou crée une entrée pour un genre et une autre pour l'autre genre, mais Prolex créera une entrée unique masculin_féminin.

Dans l'optique de mon amusement à visée essentiellement sémantique, (mais c'est aussi à dire dans une optique de traitement automatisable et donc sous un point de vue général), quel serait votre conseil de spécialistes lexicographes, lexicologues :

1/ Adopter une approche type morphalou, c'est à dire que pour une entrée telle que agenais (en tant qu'adjectif de gentilé) faire deux entrées distinctes (masculin et singulier / masculin et pluriel)

2/ Adopter une approche type Prolex, c'est à dire, pour l'exemple ci-dessus une seule entrée masculin et singulier_pluriel

3/ Adopter une troisième approche nécessairement floue, ne prenant qu'une seule entrée lexicale mais qui peut prendre les deux genres et les deux nombres, chacun renseigné en pourcentage d'apparition dans un corpus de référence. (Corpus type Frantext par exemple)

Il va sans dire que la réponse 3 est parfaitement cohérente avec mon amusement, qu'elle offre aussi le mérite de "décider" quelque chose pour les "mots-outils" les toponymes, ergonymes... et tous les "on-sait-pas-dire-à-priori"
MAIS, l'accepter cet instant de mon étude va me compliquer singulièrement ma tâche... et la charge informatique associée.

Aussi je ne l'adopterai que si des spécialistes du sujet confirment que les deux premières solutions ne peuvent constituer une approche satisfaisante.

Merci d'avoir lu jusque là. Je peux évidemment donner beaucoup d'autres informations complémentaires, mais peut-être aussi ma question n'a-t-elle rien à faire sur ce forum. (N'hésitez pas à me le dire, je comprendrai très bien.)