Théoriquement, il me semble que c'est la dernière syllabe d'un mot qui est accentuée en Français.
Donc on ne devrait pas confondre oralement « l'agente » et « la gente », de même que l'on ne confond pas « l'amante » et « la menthe »
J'irai plus loin que greg dans sa réponse à ces phrases.
Effectivement, les articles ne sont jamais toniques en français (sauf cas exceptionnel d'emphase).
En revanche, vous dites "théoriquement", mais ça veut dire quoi théoriquement? Dans un contexte où le mot se trouverait totalement isolé, sans qu'il y ait d'autres mots autour? Effectivement, belle théorie! Le truc le plus éloigné de ce qu'est le langage en somme.
En français, il n'y a pas (il n'y a plus) d'accent de mot mais un accent syntagmatique: c'est le dernier mot d'un syntagme qui porte l'accent (dans sa dernière syllabe) et encore, quand on ne veut pas insister sur une autre syllabe (c'est tout à fait possible). Et en plus, le "e" final étant muet dans la variété septentrionale (et standard) du français, la dernière syllabe n'est pas celle que vous soulignez... (et dans les variétés méridionales, comme le souligne greg, le "e" pouvant être prononcé, la syllabe accentué reste la même, et les mots seront donc accentués sur l'avant dernière syllabe)...
En tout cas, tout ça pour dire qu'il est normalement impossible de distinguer à l'oral sans contexte:
"l'amante sent bon" et "la mente sent bon".
Est-ce que cette ambigüité est problématique... non! Parce que le contexte se limite très rarement à une phrase et aussi parce que l'ambigüité est utile dans une fonction poétique du langage puisqu'elle peut permettre des jeux de mots, calembours, etc. très utiles également dans la langue...
En ce qui concerne ça:
Les anglais trouvent que nous parlons du bout des lèvres. Il y a en effet beaucoup de voyelles qui impliquent des lèvres arrondies en français (u, ʚ́, ʚ̀, ɷ, ó, ò), ce qui implique un petit étouffement. Il y a aussi des voyelles nasales (in, an) qui fuitent par le nez, et des nasales arrondies (un, on) qui cumulent les deux défauts.
J'ai bien ri.
"Défauts" pour quoi? pour le chant? On s'en fout du chant. Le chant n'est qu'une possibilité offerte par le langage, ce n'est pas son but ultime.
Et:
Puisque les opérateurs des usines sont généralement dévolus à la conduite d'un instrument, il faut bien pouvoir distinguer l'homme de l'instrument.
Non, il ne "FAUT" pas. C'est vous qui pensez que c'est nécessaire, mais ça ne l'est aucunement.
Si la langue était si confuse que vous voulez nous le faire croire avec vos multiples contributions au sujet de la rationalisation du français, ça ferait belle lurette qu'on ne se comprendrait plus!... et qu'on aurait procédé à toutes ces modifications que vous proposez (ou à d'autres dans le même genre).
Toutes les petites ambigüités qui peuvent exister en français (et dans toute autre langue) ne peuvent pas être considérées comme un défaut ou comme révélatrices d'une langue qui ne fonctionne pas comme elle devrait. Tout ça, c'est dans votre tête