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Revue du sujet (plus récents en tête)

20

Renouons les fils de la discussion qui  a bifurqué :
premier point, le choix déplorable du terme éradiquer par le premier ministre ;
second point, un massacre en évoquant un  autre, j'ai fixé un point d'histoire, la chronologie des tueries dont le défunt XX e ne fut pas avare.
Seul le premier point entre dans nos préoccupations, c'est juste, mais le second est d'un grand intérêt humain.

19

Cette fois, je ne mords pas à l'hameçon.
Comme le dit superbement Regina :

Comment peut-on entrecouper une réflexion sérieuse sur la nature des génocides , avec des exemples à l'appui qui nous rappellent que derrière les mots se cachent d'atroces réalités où l'être humain n'a plus de valeur .. Entrecouper, disais-je , de petites perfidies , de coups de griffes inutiles qui dénotent une indifférence complète envers tout cela.?

Je le prends pour moi, qui ai eu le tort de ne pas écarter d'un pied négligent votre digression sur l'Académie, et le tort plus grand encore de vous répliquer ad nauseam. Je m'en tais donc.

Donc dixi.

18

C’est malheureusement vrai. Mais une perversion plus grave et désagréable -- heureusement connue --, c'est la tendance de P'tit Prof à manipuler les textes et à leur faire dire tout autre chose que ce qu'ils disent. Par exemple, dans le dialogue comique précédent, il ose écrire (2e intervention) "Vous confirmez que le Tlfi n'a pas d'entrée éradiquer", ce qui laisse entendre que je ne fais que dire ce qu'il avait dit avant. Or tel n'était évidemment pas le cas. Un dialogue basé sur de telles déformations grossières ne peut réussir que dans le genre comique.

17

TorT , florentissime, vouliez-vous écrire, sinon, c'est " tordu"...

Pour une personne extérieure jusque là  à cette discussion et qui la découvre en son état actuel, c'est choquant !

Comment peut-on entrecouper une réflexion sérieuse sur la nature des génocides , avec des exemples à l'appui qui nous rappellent que derrière les mots se cachent d'atroces réalités où l'être humain n'a plus de valeur .. Entrecouper, disais-je , de petites perfidies , de coups de griffes inutiles qui dénotent une indifférence complète envers tout cela.?
Florentissime, vous me faites froid dans le dos.

16

Abel Boyer a écrit:
P'tit prof a écrit:

Le Tlfi ignore le verbe, mais il connait le déverbal éradication

Le TLFi n'a pas d'entrée pou le verbe, mais il ne l'ignore pas puisqu'il écrit :
http://img11.hostingpics.net/pics/951154Capture.png
L'Académie française a d'ailleurs entériné le verbe dans son édition en cours du dictionnaire :
http://img11.hostingpics.net/pics/599998Capture1.png

P'tit prof a écrit:

Entériné, voyez-vous ça... Merci de m'avoir fait rire !

Vous confirmez que le Tlfi n'a pas d'entrée éradiquer. Je ne l'y cherchais que pour en vérifier l'étymologie et nullement pour me sentir autorisé à l'employer.

Abel Boyer a écrit:

J'ai toujours pu observer ici votre côté particulièrement enjoué, un rien vous amuse, mais consentiriez-vous à me dire les motifs de votre rire pour que je puisse rire un peu avec vous ?

P'tit Prof a écrit:

Hé bien, je ris des prétentions de l'Académie, et de votre dévotion à son égard.

Abel Boyer a écrit:

Bravo, votre interprétation est très personnelle et fait honneur à votre imagination !

P'tit prof a écrit:

Ne posez pas de questions si vous ne voulez pas de réponse !

Qui vous montre que vous avez tord, vous le brocardez pour faire diversion.
Mentalité de p'tit.

15

A yd :

Vous connaissez beaucoup de cas, en dehors de la Shoah par les nazis, où l'intention de génocide a été ouvertement reconnue ?

Au  Cambodge, au Rwanda... Sans oublier le célèbre : « Tuez les tous, Dieu reconnaitra les siens ! »
Les Hereros ne sont pas morts de maladie :

Trotha pratique une guerre d'usure durant quatre mois : il ne fait pratiquement rien, observe et s'amuse à effrayer l'ennemi à coup de fusil. Mais en octobre, dans une zone située aux sources d'Ohamakari, sur un plateau appelé par les Allemands le Waterberg, il fait encercler les Héréros de trois côtés et les mitraille : c'est un véritable carnage qui n'épargne ni femmes ni enfants. [...]

L’ordre officiel d’extermination (Vernichtungsbefehl) du général von Trotha est libellé en ces mots : « Chaque Héréro trouvé à l’intérieur des frontières allemandes, armé ou non, en possession de bétail ou pas, sera abattu ».[...]


Les survivants sont enchaînés puis transportés par trains et répartis à partir de janvier 1905 entre six camps de concentration inspirés de ceux créés par les Britanniques en Afrique du Sud lors de la révolte des Boers en 1901.[...]

Les prisonniers sont condamnés à des travaux forcés, principalement à la pose de chemins de fer. Le jeune généticien Eugen Fischer procède sur les détenus à des expérimentations médicales et à des mensurations sur les cadavres dans une optique anthropologique et eugéniste.

Enfin ceci :

En 1911, il reste officiellement 15 130 Héréros, soit 20 % de la population originelle. Il est aussi vraisemblable que les nombreux missionnaires présents sur le territoire aient fini par écrire à leurs paroisses pour dénoncer ces crimes. L'un d'entre eux s'appelle Friedrich Vedder, il témoigne dans son journal paroissial : « Les Héréros sont parqués comme des animaux, derrière des fils de fer barbelés renforcés, et entassés par groupe de cinquante, sans distinction d'âge ni de sexe, dans de misérable cahutes. Dès avant l'aube jusqu'à tard dans la nuit, ils sont soumis à des travaux forcés, chaque jour de la semaine, sans aucun repos, à la merci des coups violents et incessants de gardiens, jusqu'à ce qu'ils tombent par terre d'épuisement, incapables de se relever. Ils sont très peu nourris, à peine une poignée de riz cru, les rations sont trop insuffisantes pour assurer leur survie. Ils tombent morts par centaines, et leurs corps sont brûlés, sur place. (...) Je ne puis donner les détails des atrocités dont j'ai été le témoin, particulièrement sur les femmes et les enfants, très souvent, c'est trop horrible pour être écrit. »

Des méthodes que le Allemands réutiliseront...

14

Abel Boyer a écrit:
P'tit prof a écrit:

Hé bien, je ris des prétentions de l'Académie, et de votre dévotion à son égard.

Bravo, votre interprétation est très personnelle et fait honneur à votre imagination !

Ne posez pas de questions si vous ne voulez pas de réponse !

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(Je répondais à P'tit prof.)
Vous connaissez beaucoup de cas, en dehors de la Shoah par les nazis, où l'intention de génocide a été ouvertement reconnue ? 10 % de survivants, c'est ce qu'on rencontre à peu près partout, s'agissant en tout cas de populations très peu développées techniquement. L'essentiel était fait par les épidémies, dont l'homme blanc ne se voyait aucunement responsable. À l'île de Pâques on avait commencé par exterminer la classe instruite afin d'être certain de ne rien en apprendre, et pour finir on déporta tous les hommes dans une mine de guano. On en aurait ramené quelques-uns vivants, mais en Polynésie.

12

P'tit prof a écrit:

Hé bien, je ris des prétentions de l'Académie, et de votre dévotion à son égard.

Bravo, votre interprétation est très personnelle et fait honneur à votre imagination !

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yd a écrit:

Diviser la population par cinq en sept ans, c'est très rapide, mais quant à diviser par cinq quand partout ailleurs ce fut par dix... Demandez aux Pascuans, massacrés juste un peu plus tôt par quelques-unes de nos toujours gloires nationales.

Ah mais, cela ne s'est pas passé au XXe siècle, cela ne concourt donc pas pour la première place.

Je note votre notion quantitative du génocide : l'intention de faire disparaitre une population  n'y suffit pas, quels sont le chiffre de victimes et la moyenne annuelle qui valent homologation ?