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Le forum d'ABC de la langue française
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Revue du sujet (plus récents en tête)
Et voilà : quand j'étais gamin, je refusais qu'une fille puisse s'appeler Micheline, car c'était pour moi un autorail, et maintenant, voilà que c'est l'inverse, ma mémoire avait oublié que les michelines / Michelines furent aussi des autorails.
Comment expliquer le succès, cette fois ? Le mot d'autorail avait-il été ressenti comme une construction un peu bâtarde ? La Micheline aurait-elle été si populaire, au moment où le réseau de lignes secondaires, extrêmement dense en France avant les deux Guerres Mondiales, peinait déjà à assurer le service souhaité faute de pouvoir remplir un assez grand nombre de vrais trains - car en effet, les michelines, on pouvait les multiplier et les remplir autant qu'on voulait, avec une belle fréquence de passages : c'était l'avantage.
On peut encore se rappeler l'exemple du succès automobile de quelques autres prénoms féminins, comme Mercedes et Rosalie.
Chauffe Marcel a écrit:Frustré de n'avoir trouvé dans notre vénéré TLFi aucun nom de véhicule tiré d'un nom propre français, alors qu'on y trouve spoutnik et Jeep [...]
Vous avez mal cherché :
Le TLFi ne l'a pas ignoré(e) :
MICHELINE, subst. fém.
Voiture automotrice circulant sur rails, montée sur pneumatiques et utilisée par les sociétés de chemin de fer pour le transport des voyageurs. Synon. autorail. La collaboration de l'automobile et du rail a passé en 1931, du domaine théorique dans le domaine technique et pratique. En France, depuis 1929, la maison Michelin poursuivait des recherches dans ce sens. Elles ont abouti à la mise en service de voitures dites « Michelines ». Ces voitures, montées sur pneus, peuvent circuler sur voie ferrée (ALBITRECCIA, Gds moyens transp., 1931, p. 32). Henri Pacon étudie les lignes de l'architecture des wagons (...) des « michelines » du réseau de l'État. Les formes des michelines sont d'un style remarquable (Arts et litt., 1936, p. 10-7). Mise en service récente de trois rames de 6 voitures qui, à l'instar de certains autorails (Michelines) dont les premiers essais datent de 1931, sont montées sur pneumatiques (BAILLEUL, Matér. roulant ch. de fer, 1951, p. 112).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1931 (ALBITRECCIA, loc. cit.). Dér. du nom de la firme Michelin, constructrice de cet autorail sur pneumatiques. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 200. GALL. 1955, p. 238.
di(sai)t-on dans le Val de Loire et sans doute ailleurs.
M. Proust met dans la bouche de Françoise, connue pour son lang. fam.
Certes, mais le narrateur finira par découvrir, chez les Guermantes, que Françoise parlait selon l'usage aristocratique du Grand Siècle.
Tout bien pesé, il me semble que pour un pédant, l'usage vicieux, c'est la façon dont l'autre s'exprime, et le bon usage, la façon dont lui s'exprime.
Frustré de n'avoir trouvé dans notre vénéré TLFi aucun nom de véhicule tiré d'un nom propre français, alors qu'on y trouve spoutnik et Jeep, j'ai essayé 203... qui ouvre la page dédiée à l'adjectif abeiller, puis 404... qui ouvre la page dédiée à aboutonner :
Dial. et pop. Emploi trans. Boutonner, fermer (un vêtement) au moyen des boutons qui y sont cousus; s'aboutonner, fr. fam., se boutonner, fermer son vêtement au moyen des boutons :
1. Aboutonner. Locution vicieuse : aboutonnez votre habit. Locution correspondante : boutonnez votre habit. Platt, Dictionnaire critique et raisonné du langage vicieux ou réputé vicieux, 1835, p. 3.
[...]
4. ... Françoise me criait : « allons, aboutonnez voir votre paletot et filons »... M. Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, p. 395.
Rem. 1. Goug. Lang. pop. 1929, p. 133 : ,,Aboutonner. Faute. Dites : boutonner une culotte, un habit, et non pas aboutonner``. 2. M. Proust met dans la bouche de Françoise, connue pour son lang. fam., l'expr. renforcée : ,,Aboutonnez voir votre paletot``. (Cf. ex. 4).
Le Dictionnaire critique et raisonné du langage vicieux ou réputé vicieux semble publié in extenso sur Google Livres :
http://books.google.fr/books?id=CwDWFhI … mp;f=false
Je vais enfin pouvoir enrichir mon langage...
Premières recherches :
Bouli en patois parisien, à la place de bouilli. Il me semble que cette tendance survit encore, mais très faiblement, à Paris.
Brelue pour berlue, avec un commentaire sur la signification de bar ou de ber.
Bringueballer est rejeté par l'Académie, ce qui me surprend beaucoup. Rabelais disait brimballer, que le TLFi ne donne pas, alors qu'il donne sans hésiter trimballer.