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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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s'embrailler = mettre ses braies est un contraire logique à se débrailler = les ôter

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on va encore devie du sujet, mais c est interessant comment se transforme la langue francaise en Afrique (c est un peu des canadiens !). par exemple ils disent "se brailler" pour "s habiller" dans certains pays ( au senegal peut-etre?) ceci venant de "etre debraillé".

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P'tit prof a écrit:

Excusez-moi si je vous demande pardon...
En Guadeloupe, le djob, c'est le petit boulot au noir de ceux qui n'ont pas trouvé de véritable emploi. Le djob a engendré le djobeur, qui vit de petits boulots, par opposition au chômeur qui n'a pas de travail du tout, et au travailleur, qui a un emploi régulier.
J'écris djob, car la graphie djob s'est imposée rapidement.

Donc nous en revenons à la notion de petit boulot et d'emploi accessoire. Mais Cyrano est dans le vrai : en Europe, cette notion s'est estompée et l'on parle de job pour un véritable emploi à plein temps.

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Excusez-moi si je vous demande pardon...
En Guadeloupe, le djob, c'est le petit boulot au noir de ceux qui n'ont pas trouvé de véritable emploi. Le djob a engendré le djobeur, qui vit de petits boulots, par opposition au chômeur qui n'a pas de travail du tout, et au travailleur, qui a un emploi régulier.
J'écris djob, car la graphie djob s'est imposée rapidement.

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Bonjour Isa et Cyrano,
Isa, il est possible que la mentalité dans chaque pays (ou sur chaque continent) ait une influence sur ce choix, que sommes bien embarrassés à justifier.
Cyrano c'est vrai, job qui voulait dire petit emploi prend maintenant le sens de travail, occupation principale. C'est, une fois de plus, la dérive anglomaniaque qui en est la cause : on singe la langue anglo-américaine.

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aymon a écrit:


Et je vais vous donner un truc pour éliminer le quiproquo : utilisez des mots français (une occupation, un petit boulot, un emploi annexe).

Aymon, il me semble que l'équivalent français de "job" est tout simplement "emploi" (ou éventuellement poste, fonction...). "Job" a perdu son sens de "petit boulot annexe".

Quand on dit de quelqu'un qu'il a un job à la Commission européenne, ça ne veut pas dire qu'il arrondit ses fins de mois en allant y vider les cendriers... smile

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aymon a écrit:

C'est normal, on n'est pas du même côté de l'Atlantique, vous voyez les choses par la gauche et nous par la droite, alors forcément il y a un "effet miroir".
Sans rire, il n'y a aucune logique là-dedans. Les mots anglais sont neutres, on les adapte comme on veut. Et je vais vous donner un truc pour éliminer le quiproquo : utilisez des mots français (une occupation, un petit boulot, un emploi annexe).

Bonjour Aymon,

Nous ne sommes pas du même côté du "lac" diraient un Québécois ! Il faut croire que l'Atlantique ne leur paraît pas aussi grand qu'à nous, Français wink

Bref, je voulais savoir si l'intuition linguistique des Québécois et des Français diffère pour une raison ou pour une autre, puisque employer des mots français le plus souvent dans une conversation en... Français, n'a rien changé à ma surprise d'entendre attribuer un genre plutôt qu'un autre par mes interlocuteurs québécois à un mot anglais durant les 3 ans que j'ai passé sur place smile

Donc, ce ne serait qu'une affaire de goût smile

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aymon a écrit:

Je donne mon humble témoignage : selon les grammairiens, lexicographes et linguistes, le genre des mots est arbitraire et ne peut être défini par aucune règle. Toutes les tentatives pour essayer d'en déterminer une ont avorté (ce n'est pas moi qui parle). Certains mots changent de genre : entrecôte, qui était à l'origine masculin est devenu féminin ; de même automobile, d'abord masculin, est maintenant féminin. HLM est des deux genres selon que l'on considère sa "traduction" habitation à loyer modéré, ou le sous-entendu immeuble HLM.
Preuve que les genres sont établis au hasard, sans principe logique, en allemand on dit un chaise, une mur, le Lune et la Soleil. En espagnol nez est féminin, les lèvres sont au masculin. Et ainsi de suite.


L'humble témoignage d'Aymon fournit de nouveaux exemples à ma « loi », qui n'en est pas une au sens strict, mais une tendance.
entrecôte : début voyelle, fin consonne ;
automobile : début voyelle, fin consonne.

HLM est le contre-exemple, qui établit qu'il ne s'agit que d'une tendance, puisque HLM commence par a, phonétiquement, et finit par m.

Ma référence ?
Quand j'ai bien retenu une notion, j'oublie généralement la source. Je reviens bredouille d'une exploration de mes rayonnages... J'en suis désolé, croyez-le bien ! (Voyez cependant les ouvrages de Marina Yaguello.)

Tous mes auteurs disponibles sont d'accord sur l'arbitraire du genre.
Je signalerais deux cas de motivation :
Le latin motive par le sens : ce qui féconde est masculin, ce qui est fécondé est féminin. Imber, la pluie, est du masculin ; arbor, l'arbre, est du féminin, et mare, la mer, est neutre malgré la présence des poissons, cet élément étant considéré comme stérile (et dangereux !) dans l'imaginaire romain. C'est une tendance, pas une loi générale, mais c'est bien utile aux élèves francophones.
le russe motive par la forme, ce qui est la solution la plus logique et la plus linguistique : les noms terminés par une consonne sont masculins, les noms en -a sont féminins, les autres sont neutres.

Quant à l'Opinel, il restera masculin à cause de la forte symbolique du couteau, du moins me semble-t-il.

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Isa a écrit:

Bonjour,

Pourriez-vous me dire pour quelle(s) raison(s), Québécois et Français emploient un genre différent pour un mot anglais employé dans une phrase en français ?
Type : "une" job pour les Québécois, "un" job pour les Français.

J'ai souvent fait confiance à ce qu'Eritsuku appelle l' "intuition linguistique" pour définir le genre d'un mot, j'ai donc été très surprise de constater que Français et Québécois ne voyaient pas les choses de la même façon smile

C'est normal, on n'est pas du même côté de l'Atlantique, vous voyez les choses par la gauche et nous par la droite, alors forcément il y a un "effet miroir".
Sans rire, il n'y a aucune logique là-dedans. Les mots anglais sont neutres, on les adapte comme on veut. Et je vais vous donner un truc pour éliminer le quiproquo : utilisez des mots français (une occupation, un petit boulot, un emploi annexe).

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Ben, moi aussi j'apporte mes trois sous smile Premièrement, plusieurs langues construites ne sont pas logiques de ce point de vue (certains on été conçues dans l'esprit que "une dose raisonnable d'exception ne ferait pas de mal" smile Le problème est seulement à définir le terme "raisonnable" smile) Deuxièmement, plusieurs langues "naturelles" possèdent tel un tel côté régulièr. Le chinois n'a pas de genres ni de déclinaisons ou conjugaisons...

Une blague, puisque on en est là: un nouveau Russe demande au prêtre:
- Mon père, si je donne toute ma fortune à l'église, est-ce que j'aurai le pardon et le paradis?
- Je n'en sais rien, mon fils, mais je suis prêt à tenter l'expérience!