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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Cat's Eyes a écrit:

Un roman peut très bien s'intituler "De l'amour de la vie"

Bonsoir !
     L'emploi de cette préposition a pour bénéfice d'échapper à la polémique qui agite depuis des lustres les cassetins des correcteurs à propos des majuscules dans les citations de titres d'œuvres.

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Abel a écrit:

Cher Piotr, je ne sais pas si Cicéron serait flatté de se voir attribuer l'ouvrage du brave abbé Lhomond De viris illustribus urbis Romae !

    Aïe, aïe, aïe ! bran et brenne ! et moi qui croyait étaler de la confiture... Ça m'apprendra à vouloir faire le beau sans vérifier mes « citations ».

11

Il y a aussi le De Natura Rerum.

10

Piotr a écrit:

[ Cicéron lui-même n'a-t-il pas écrit le célébrissime De viris illustribus urbis Romae où de nombreux potaches ont poli leurs humanités ?

Euh... non.
Cicéron a certes écrit des œuvres commençant par "De", comme De Republica ou De Oratore, mais le bon vieux De Viris est de l'abbé Lhomond.
http://fr.wikipedia.org/wiki/De_viris_i … Lhomond%29

9

Piotr a écrit:

    Je dirais même plus : ce de est carrément hérité du latin. Il s’agit de la préposition de (+ abl.) = en ce qui concerne, au sujet de... (Gaffiot, III, 5). Cicéron lui-même n'a-t-il pas écrit le célébrissime De viris illustribus urbis Romae où de nombreux potaches ont poli leurs humanités ?

    C'est un peu suranné, certes, mais pas obsolète : je cherche dans ma mémoire des exemples de roman (du XVIIIe ou XIXe  S.) où les chapitres étaient ainsi sous-titrés « De ce qu'il advint du héros... », mais ça ne me revient que sou la forme d'un souvenir sans référence... Cela rencontre-t-il un écho  chez un abécien sagace ?

Beaucoup de romans doivent répondre à cette définition, mais c'est le cas, par exemple, de Don Quichotte :
Chapitre 4 : « De ce qui advint à notre chevalier quand il sortit de la taverne »
Chapitre 11 : « De ce qui advint à don Quichotte avec des chevriers »

Cher Piotr, je ne sais pas si Cicéron serait flatté de se voir attribuer l'ouvrage du brave abbé Lhomond De viris illustribus urbis Romae ! Du moins je suppose que c'est lui que vous visiez, puisque lui seul a atteint une grande célébrité que son "concurrent" Aurelius Victor n'a pas connue parmi les potaches.

8

Abel a écrit:

À brûle-pourpoint, je dirais que ce "de", inspiré du latin, me donne l'impression d'un exposé (je vais vous parler DE l'amour, DE la propreté, ...), plutôt didactique et démodé.

    Je dirais même plus : ce de est carrément hérité du latin. Il s’agit de la préposition de (+ abl.) = en ce qui concerne, au sujet de... (Gaffiot, III, 5). Cicéron lui-même n'a-t-il pas écrit le célébrissime De viris illustribus urbis Romae où de nombreux potaches ont poli leurs humanités ?

    C'est un peu suranné, certes, mais pas obsolète : je cherche dans ma mémoire des exemples de roman (du XVIIIe ou XIXe  S.) où les chapitres étaient ainsi sous-titrés « De ce qu'il advint du héros... », mais ça ne me revient que sou la forme d'un souvenir sans référence... Cela rencontre-t-il un écho  chez un abécien sagace ?


P.S. pour Cat's eyes :

Un roman peut très bien s'intituler "De l'amour de la vie" : ce titre a d'ailleurs pour moi bien plus de charme que "L'amour de la vie", infiniment plus niais.

    ... sauf s'il s'agit d'un recueil de nouvelles de J. London.

7

Cat's Eyes a écrit:

En utilisant "De...", l'auteur traite son œuvre comme une réflexion sur un thème. Mais cette réflexion peut être un essai, un recueil de poèmes, un roman...

Tout à fait d'accord. Le de pour moi indique qu'il va s'agir d'une tentative de cerner une vérité, d'une entreprise épistémologique, c'est le sens étymologique même du terme essai (< exagium).

6

Bonjour John,

Ne concluez pas si vite !

Un roman peut très bien s'intituler "De l'amour de la vie" : ce titre a d'ailleurs pour moi bien plus de charme que "L'amour de la vie", infiniment plus niais.

En utilisant "De...", l'auteur traite son œuvre comme une réflexion sur un thème. Mais cette réflexion peut être un essai, un recueil de poèmes, un roman...

C'est du moins ce que je ressens, sans aucune preuve à l'appui !

5

Merci pour vos réponses! Si je comprends bien ce "de" est donc obsolète et spécifique à l'essai.

4

Comme l'indique Abel Boyer, cet emploi de de en tête d'un titre d'ouvrage a son côté didactique, et surtout évoque l'essai, p. ex. Montaigne.