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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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D'accord avec  vous.

Dans le processus d'enseignement, il est important de garder bien clair à l'esprit l'objectif à atteindre et ne pas se perdre dans les détails.
Si par exemple, c'est la capacité à développer un raisonnement que l'on veut  travailler, on ne corrigera l'expression que très ponctuellement si elle est fautive sans interrompre le flux de la pensée.
Dans le même ordre d'idée, si on veut faire raconter, on négligera les fautes d'orthographe que l'on travaillera à une autre occasion.
Pareil pour l'apprentissage d'une langue.
Sinon, on disperse, on bloque.

Il faut dédramatiser l'erreur.

20

Effectivement, ne jamais culpabiliser, encourager. Répéter toujours ce que dit l'élève pour lui montrer qu'il a parlé correctement. Des gestes ou des mimiques.

Je suppose donc que nous sommes d'accord sur l'essentiel (qui est plus facile à vivre qu'à décrire).

L'important dans cette histoire, c'est de bien spécifier que plus l'approche est actionnelle (proche de situations réelles), plus la peur du ridicule s'atténue.

19

Dans cet exercice, il ne s'agit pas d'ignorer les fautes.
- On corrige le mot fautif au passage, sans pénalisation et on fait répéter toute la phrase corrigée
- Puis on demande d'allonger la phrase, avec encouragements.
Au bout de quelques répétitions, la faute est corrigée, l'élève a fait une longue phrase dont il est fier.

Vu de l'extérieur, dans cet exercice, le vocabulaire de l'enseignant est surtout "répétez", "c'est bien"," excellent", "plus long" et les mots corrigés. Souvent, l'enseignant n'a qu'à faire des gestes, cela évite les interruptions.  Si les autres élèves observent, on leur fait répéter aussi (" répétez tous " ou  le geste correspondant).

gestes :
répétez : mouvement circulaire avec le doigt d'une main
répétez tous : même chose avec les 2 mains
plus long : 2 mains qui s'écartent

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vh a écrit:

Je ne sais pas si cela a changé récemment mais en France, on n'a pas compris qu'il fallait faire parler couramment (énormément, avec des fautes et un accent imparfait ridicules) avant de faire parler parfaitement.

Globalement, je suis d'accord : faire parler et ne pas bloquer le discours en se focalisant sur la prononciation (cas caricatural : j'ai un copain qui, incapable de prononcer ich, n'a pas été plus loin qu'une première approche de l'allemand). Mais je suis aussi persuadé que c'est au cours des 20/30 premières heures que les principes de base de la prononciation sont acquis (rythme, phonèmes, liaisons et enchainements)- tout du moins la prise de conscience de ces principes - sinon gare à la fossilisation. Une certaine vigilance s'impose. L'art du juste milieu. Je le sais d'expérience smile

Je crois que c'est une approche trop traditionnelle qui fait craindre le ridicule, le copain en question qui a appris l'italien - et, dans une bien moindre mesure, le français - à l'oreille (compréhension et production orale d'abord, puis compréhension écrite et enfin production écrite) ne connait aucun blocage avec ces deux langues. Comme il travaille pour un institut allemand, il a essayé Assimil pour cette langue et ça n'a pas fonctionné.

17

Je ne sais pas si cela a changé récemment mais en France, on n'a pas compris qu'il fallait faire parler couramment (énormément, avec des fautes et un accent imparfait ridicules) avant de faire parler parfaitement. La  méthode que je préconise marche, même en salle de classe : je le sais d'expérience pour avoir enseigné le FLE (adultes et lycée-college) aux E.U. avec mes propres méthodes pendant 2 ans. Le principe marche aussi à l'écrit. Je n'avais aucune expérience d'enseignement traditionnel du FLE, ce qui est un avantage énorme.

FLE= français langue étrangere

16

Encore une crise de dactyloscopie.

15

Ylou a écrit:

Une cause non négligeable du mauvais niveau de beaucoup de français en langues étrangères pourrait bien être la criante du ridicule

Ça, c'est rigolo, un instant j'ai imaginé la goualante du ridicule !

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Une cause non négligeable du mauvais niveau de beaucoup de français en langues étrangères pourrait bien être la criante du ridicule justement, qui fait des ravages.
Pourquoi y aurait-il un ridicule à ne pas savoir?
Il est intelligent de chercher à apprendre et l'erreur fait partie du processus d'apprentissage.

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Mon discours était trop rapide.

Il se produit certainement en langue, parfois, le même phénomène qu'en musique, d'un décalage entre le son entendu et le son prononcé ou chanté. Vous avez des gens, sans doute peu nombreux mais ils existent, qui ont une excellente oreille musicale, qui s'entendent chanter faux sans ne rien pouvoir y faire. Ils n'en sont pas moins musiciens et n'en aiment pas moins la musique.

On s'entend chanter, avec semble-t-il une certaine déformation, comme on s'entend parler avec également une certaine déformation. En principe on arrive, par cette audition intérieure, à s'ajuster. Mais à mon avis, en dessous d'un certain seuil on renonce à s'ajuster. Personnellement pour l'anglais j'avais trop mal démarré, alors que la prof prononçait assez bien ou bien. Elle était plaisante à entendre, c'est déjà très bien. En sixième, c'est tout de même un peu tard, mais surtout, entre 10 et 12 ans, disons, les enfants exacerbent la tendance à la moquerie et la crainte du ridicule : c'est très défavorable en particulier à l'apprentissage de la prononciation de l'anglais, surtout chez les garçons en établissement non mixte, à mon avis. L'anglais, pour moi comme pour mes camarades, c'était pour les filles. En établissement mixte ou chez les filles, je ne sais pas. Plus tard cela ne jouera plus, mais le mauvais pli peut avoir été pris ou l'écart à combler paraître, à tort ou à raison, rédhibitoire.

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Ylou a écrit:

Je ne suis pas sûre que l'accent français soit insupportable lorsqu'on parle en espagnol. Ce n'est pas du tout ce que m'avait dit une espagnole de ma famille très proche. Je le lui redemanderai.
Il me semble d'ailleurs que cela est fort subjectif.

Bien sûr ! Ce n'est que mon avis subjectif.
Un Français moyen a du mal à prononcer (ou plutôt il ne juge pas nécessaire de le faire) “aBoGaDo”. Les trois sons ne se prononcent pas comme en français. Ou bien le S chuintant.