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Citations relevées dans “Les bracos de la Loire” (1938)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Les bracos de la Loire, avec l'entrée qui y est attachée.

  • dès sa sortie de l'école, il a choisi cette profession, où d'emblée il est passé maître, étonnant par son adresse, son savoir-faire et ses ruses, tous les vieux de la vieille. Gaston est né braco comme d'autres naissent poètes. – (vieux de la vieille)
  • Au temps jadis, pour sûr, dit-il, j'aurais été marinier. Mais il faut vivre avec son temps. – (84709)
  • Salut, mon gars. Je suis au boulot depuis trois heures. J'ai assez bossé. – (mon gars)
  • Ce compliment lui va droit au cœur. Un sourire éclaire son visage maigre, tanné comme celui d'un marin. – (53417)
  • Mes engins sont solides comme l'acier, légers comme la plume. – (léger comme une plume, 84710)
  • Il se lève. Sec comme un échalas, mais souple et bien musclé, l'âge ne l'a pas voûté et les longues nuits passées dans l'eau froide n'ont pas raidi ses membres. –Pas trop déjeté, pour mes cinquante-deux piges ? Un coup de rouge et l'on part. – (sec comme un échalas, déjeté)
  • Des hommes sont couchés dans les herbes et lézardent au soleil. Ce sont les frères de la côte ! Gaston me les présente : « Mes collègues… » – (84711)
  • Oui, confirme l'homme, j'ai braconné plus de dix ans à B..., une chouette petite ville, où je me plaisais bien. Mais, le mois dernier, j'ai été victime d'une injustice si criante que je suis parti dans un autre bled. – (bled)
  • elle ne veut rien entendre, elle gémit que la vie est chère, que tout « raugmente », et patati et patata. – (38950)
  • v'là le mari qui s'amène, un bonhomme tout chauve, avec un nez pointu, des lunettes d'or et des moustaches de chat. Il marchande, lui aussi, et crie misère, si bien que je fais une réduction de vingt sous… –Tu gâchais les prix, Narcisse, déclare Gaston. – (crier misère, s'amener, 84712)
  • Trois, quatre mois, reprend Narcisse, je m'en vas tous les vendredis porter mes pescales à la belle dame. Un soir, comme je lançais mon épervier, je me fais riper par deux gardes-chasse. Mauvaise affaire, j'étais en récidive. – (pescale, riper)
  • j'étais en récidive. Je comparais devant le tribunal et qui est-ce que je vois juché sur l'estrade ? Mon bonhomme aux lunettes d'or et aux moustaches de chat. C'était le président, pas moins. Chouette ! que je me fais, il ne sera pas sévère. Pensez-vous ! Il me colle quinze jours et deux cents francs d'amende. – (77420)
  • Je tire mes quinze jours et, en plus, je me tape de la contrainte par corps. Enfin je décarre du ballon – (se taper, décarrer)
  • Travailler ? Tu n'y penses pas, me dit Gaston. Monsieur ne veut pas en écosser. De temps à autre, tout de même, quand les temps sont trop durs, il donne un coup de main au Grand Diable, le dragueur. Pendant une couple d'heures, il brouette du sable. – (écosser)
  • Tout doucement, sans rien brusquer, par toutes petites pressions, tu fais descendre ton pescale jusqu'au fond et alors, ton autre main entre en jeu. D'un geste rapide, tu enfonces deux doigts dans les ouïes du bestiau. – (bestiau)
  • Le barbillon se défend toujours, se débat comme un diable et tu as de la peine à le remonter. La perche se fait rigide, semble morte. Ne t'y fie pas. – (80842)
  • –Et qu'est-ce que tu as fait de tes cent francs, Dédé ? –J'ai d'abord été chez le coiffeur qui m'a taillé les cheveux à la mode et fait une friction à la violette, répond orgueilleusement Dédé. Après, j'ai fait la tournée des bistrots. Le soir, le billet de cent balles était mort. – (le billet est mort)
  • Le soir, Gaston m'a invité à la pêche. Je vais le chercher chez lui à dix heures du soir. Dans un sac de toile, nous enfouissons un épervier et le grand filet de trente-quatre mètres de long, la « tache », comme dit Gaston. – (84714)
  • Un léger balancement, un geste rapide et large, et soudain l'épervier s'envole, retombe sur l'eau qui écume et clapote. –T'as vu ? Rond comme une assiette… – (rond comme une assiette)
  • Il a lancé l'épervier cinq fois et son compagnon trois fois. Nous n'avons guère que six livres de petits poissons. –Il nous faut quarante livres de friture, décrète Gaston. On va pêcher avec la tache. – (84714)
  • Mais il ne peut se décider à quitter sa Loire. « Il n'est pas encore trop tard, dit-il. On a le temps d'en griller une sur le tapis vert. » Le tapis vert, c'est un carré d'herbe, une pelouse entourée d'acacias et de platanes, à dix mètres du parapet. – (tapis vert)
  • –J'ai vingt-trois ans, dit-il. J'ai travaillé à la moisson, je travaillerai aux vendanges. Je ne suis pas un mengave. Dans l'argot de la route, le mengave c'est un mendiant. – (mengave)
  • –Va te coucher, Gaston, et dors jusqu'à midi. –T'es pas fou ? Faut que je sois debout à six plombes. – (t'es pas fou)

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