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Citations relevées dans “Enfants du malheur !” (1931)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Enfants du malheur !, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Des cris montaient, pressants comme un sauve-qui-peut : –Trissez-vous. L'avertissement apporté par le téléphone, transmis de bouche en bouche, venait des bars que les policiers avaient déjà fouillés. – (trisser)
  • Milo, une de ces épaves adolescentes qui vivent à Montmartre, dans l'orbe des voleurs et des filles, faisant leurs commissions, partageant leurs restes et leur arrachant parfois quelque bakchich. – (bakchich)
  • Gustave était taillé en hercule. Sa tête, massive, émergeait d'un cou énorme. Milo, qui avait un petit visage raviné, déjà coupé de balafres, n'avait pas résisté longtemps à ses poings. – (36766)
  • C'étaient les enfants que les habitués de Pigalle connaissent bien, pour les voir se réunir toutes les nuits, jusqu'à l'aube […]. On ne leur avait pas permis d'attendre que les rôdeurs vinssent les chercher pour les enrôler dans leurs entreprises. – (rôdeur)
  • À la fin du cortège, courbant le torse, paradant avec une sorte d'orgueil, quelques irréguliers de seize ans attiraient l'attention des passants. Ils étaient pour la plupart minces, frêles, et fardés comme des filles… – (38090)
  • Cochon de patron de bar, qui disait qu'on ne fait pas de rafles chez lui. – (cochon de)
  • elle savait qu'elle ne pourrait plus avant sa vingt et unième année se griser de danses, de diabolos et de coquins. – (diabolo)
  • elle savait qu'elle ne pourrait plus avant sa vingt et unième année se griser de danses, de diabolos et de coquins. – (coquin)
  • L'avant-veille, elle avait voulu s'empoisonner pour l'amour d'un jeune voleur, qui ne voulait pas d'elle, qui ne se souciait pas de « passer la rivière » comme il disait – d'aller au bagne – à cause d'une « gagneuse » trop précoce… – (traverser la grande rivière)
  • –P'tite moujingue. Faut pas t'en faire. Ça passera. Moi aussi j'ai voulu me « tirer » deux fois. – (moujingue)
  • Une adolescente gronda : –Je n'y coupe pas de cinq ans. Je les connais, leurs maisons de correction. On m'y a enfermée dans un cachot sous la terre, pour un vol que je n'avais pas commis– – (couper à)
  • Quant aux garçons [condamnés à la maison de correction], qu'en peut-on dire sinon que ce sont, ou de pauvres gosses, ou des têtes brûlées. – (tête brûlée)
  • Les copains des faubourgs leur apprennent à voler. Les vicieux qui rôdent autour des gares leur enseignent qu'on peut trouver le gîte et le pain, à condition de se prêter aux distractions des pervertis. – (73097)
  • Les copains des faubourgs leur apprennent à voler. Les vicieux qui rôdent autour des gares leur enseignent qu'on peut trouver le gîte et le pain, à condition de se prêter aux distractions des pervertis. – (28597)
  • Et c'est là que viennent les [gamins perdus] recruter les photographes douteux, les pourvoyeurs malfaisants et les Santibelli aux abois… – (73098)
  • Marcel Barbotte, un gamin court sur pattes, s'avança le premier. – (court sur pattes)
  • Ma mère est morte, et ma belle-mère ne pense qu'à m'attirer dans son lit. Quand je refuse, elle « monte » mon père contre moi… – (monter qqun contre qqun)
  • je passai au tribunal des Madeleines. C'est quai des Orfèvres, dans un bureau, où la lumière douce amenuise objets et visages. Les policiers jugent là selon leur humeur du jour, et selon la place qu'il y a à Saint-Lazare, les filles. – (tribunal des Madeleines)
  • Restez sur la porte. Si tout le monde entrait, le parquet serait joli ! – (du joli)
  • –Vous ne travaillez pas ? –On m'a mis dehors, monsieur chef. – (foutre dehors)
  • –Vous êtes en ménage avec une fille soumise ? –C'est la femme que je veux épouser. – (fille soumise)
  • Comme cela va vite… Quelques cas sans importance apparente sont rapidement expédiés. – (expédié)
  • Le père de Simone est dans la salle. Il se montre. C'est un rabouin au visage cuivré. – (rabouin)
  • Albert, « Bébert », mon plus vieil ami, avait maintenant une curieuse conception géographique de la France. – (Bébert)
  • Il s'était fait tatouer « Pas de chance » sur le bras droit. – (pas de chance)
  • Lucien, le fils d'une sourde et muette, m'annonça un jour : « Je sors de Centrale. » C'était de la maison centrale qu'il voulait m'entretenir. – (centrale)
  • C'était un ancien monastère. Un clocher vétuste couronnait l'édifice. Le paysan me révéla qu'avant de la destiner aux enfants terribles, on en avait fait une prison pour les hommes. – (54094)
  • Sa chemise, entrouverte, laissait apparaître une poitrine velue. J'y lus son nom, grossièrement tatoué à l'encre bleue, encadré de chaînes et d'as de pique : Enfant du malheur. – (enfant du malheur)
  • –Combien de temps te reste-t-il à faire ? […] –J'en ai pour cinq ans, dit-il. – (faire)
  • Ils vont et viennent sur la route. Ils travaillent aux champs. Mais va te faire fiche qu'ils se tiennent tranquilles ! Ils ne pensent qu'à l'évasion. Les imbéciles ! – (mais va te faire fiche)
  • Quand ils ne sont pas morts au bout de treize ans, ils bénéficient d'une réduction de peine… On met avec eux les fortes têtes du pénitencier, ceux qui frappent les gardiens et ceux dont on ne peut rien faire… – (forte tête)
  • C'est le quartier des criminels […]. Le quartier A, nous l'appelons aussi les « grands tailleurs » parce qu'on y fait les vêtements des prisonniers et des gardiens. – (73102)
  • –Ceux qui ont volé du pain aussi ? –Parbleu, tous les condamés. – (parbleu !)
  • À droite, voici le quartier B, le quartier des « cordonniers ». – (73103)
  • À ceux-là, à vingt et un ans, nous tirons notre chapeau et nous ouvrons la porte. – (tirer son coup de chapeau)
  • C'est le quartier des syphilitiques. Les voleurs, les assassins, les demi-fous et les enfants terribles y sont enfermés pêle-mêle. – (54094)
  • Un gardien vint nous ouvrir. Il était en grand uniforme, et un coupe-choux lui battait les cuisses. – (coupe-choux)
  • Un grand garçon blond dont le crâne luisait comme une glace se mit à balancer un fer à repasser, qu'il voulait refroidir – (luire comme un miroir)
  • On les arrêta dans le quartier des Halles où ils vivaient parmi les clochards, faute de n'avoir pu se vendre aux hommes. – (clochard)
  • un gosse qui s'était battu à cause d'une femme, avec un de ses camarades d'atelier, et qui venait d'apprendre par le dernier courrier que cette femme s'était mariée. Il ne gémissait pas, il disait simplement : –J'ai le cafard… – (cafard)
  • C'étaient pour la plupart des enfants lourdement marqués. Les uns avaient le nez et le front hors de proportion avec le visage ; d'autres, mutilés, infirmes ou mal bâtis, ressemblaient à des échappés de la Cour des Miracles. – (mal bâti)
  • C'étaient pour la plupart des enfants lourdement marqués. Les uns avaient le nez et le front hors de proportion avec le visage ; d'autres, mutilés, infirmes ou mal bâtis, ressemblaient à des échappés de la Cour des Miracles. – (échappé de la cour des Miracles)
  • Enfants de la guerre, enfants du divorce, fruits du concubinage et de l'alcoolisme, on eût dit qu'ils avaient été fabriqués au même moule. – (du même moule)
  • Avec ces gaillards, il ne faut pas avoir les yeux dans sa poche, gronda le gardien. – (ne pas avoir les yeux dans sa poche)
  • L'Assistance Publique m'a pris. Ça a été pour m'envoyer chez des péquenots, travailler la terre. Connaissez-vous les paysans ? C'étaient des paysans de Sologne. Ils vous nourrissaient à coups de triques et vous faisaient turbiner à en crever. – (péquenot)
  • L'Assistance Publique m'a pris. Ça a été pour m'envoyer chez des péquenots, travailler la terre. Connaissez-vous les paysans ? C'étaient des paysans de Sologne. Ils vous nourrissaient à coups de triques et vous faisaient turbiner à en crever. – (turbiner)
  • L'Assistance Publique m'a pris. Ça a été pour m'envoyer chez des péquenots, travailler la terre. Connaissez-vous les paysans ? C'étaient des paysans de Sologne. Ils vous nourrissaient à coups de triques et vous faisaient turbiner à en crever. – (60822)
  • Chaque fois que j'écornais ma paie, la femme à mon père, al' gueulait. Le père frappait. Ce n'est pas un mauvais homme, mais il a trop de sang. Alors je suis parti. – (alle)
  • Chaque fois que j'écornais ma paie, la femme à mon père, al' gueulait. Le père frappait. Ce n'est pas un mauvais homme, mais il a trop de sang. Alors je suis parti. – (avoir trop de sang)
  • Infraction à la police des Chemins de fer. J'ai pris le train sans billet, pour Toulouse. J'avais l'habitude des trains de permissionnaires. Mais après la guerre, aut' tabac ! je m'suis fait arrêter… – (même tabac)
  • Cette fois, je suis allé à Agen. Pourquoi ? C'est la destinée. Ça a été du même au même. – (du même au même)
  • Vous avez vos cartes en mains. Où vous vous comporterez bien et je serai bon pour vous, ou vous saurez ce qu'il en retourne. À vous de plier ou de casser. – (avoir les cartes en main)
  • On ne s'évade d'ici que par le fond de l'eau, ou le fond de la terre. Avis aux Incos. – (inco)
  • Le pain sec et le cachot auront raison des fortes têtes. – (forte tête)
  • Le pain sec et le cachot auront raison des fortes têtes. Que ceux qui ne veulent pas voir le jour à travers leurs mains se tiennent tranquilles ! – (voir le jour au travers)
  • C'est par amour que, l'autre année, un pupille occupé à la forge […] éventra, dans la chapelle, d'un coup de tisonnier, un mouchard – une « salope » comme ils disent – qui, ayant révélé le nom de son intime ami, l'en avait fait séparer. – (salope)
  • Ce n'était à l'origine qu'un chapardeur. La jalousie en a fait un meurtrier. – (chapardeur)
  • On nous avait forcés à acheter un terrain. Voilà-t-il pas qu'on en a été exproprié ! – (voilà t'y pas)
  • Cela rapporta treize mille francs. Le père, heureux comme pas un, nous retire de l'atelier. On loue une baraque sur la zone et la « belle vie » commence… –Ils passaient leur temps à fumer et à boire, dit le gardien. – (la belle vie)
  • Une grosse femme fardée, avec un collier de perles et une robe de soie, dit le gardien. Quelque chose comme une femme de Maison. – (fille de maison)
  • Elle a pleuré « Mon pauvre petit ». De la sal' graine… – (mauvaise graine)
  • C'était un rouspéteur, expliquait le gardien. On ne pouvait rien lui dire sans qu'il répliquât. Le cachot n'y faisait rien, ni la cellule. – (rouspéteur)
  • Quatre-vingt-dix jours de cachot, d'habitude, cela mate un homme. Il y résistait. – (4801)
  • Tous les agonisants y sont conduits, quelques jours avant leur fin dernière. – (fin dernière)
  • On n'y aperçoit du monde, qu'un bout de jardin et un judas d'où les gardiens peuvent les surveiller jusqu'à leur dernier souffle. On n'en sort qu'entre quatre planches… – (entre quatre planches)
  • On n'y trouve d'autres témoignages de la personnalité de ceux qui les occupent que des inscriptions canailles, rapidement effacées : Vive l'amour, Vive les apaches de la Bastoche, Encore 407, et la Vie – (73109)
  • On n'y trouve d'autres témoignages de la personnalité de ceux qui les occupent que des inscriptions canailles, rapidement effacées : Vive l'amour, Vive les apaches de la Bastoche, Encore 407, et la Vie – (vive les apaches de la Bastoche)
  • On n'y trouve d'autres témoignages de la personnalité de ceux qui les occupent que des inscriptions canailles, rapidement effacées : Vive l'amour, Vive les apaches de la Bastoche, Encore 407, et la Vie – (73112)
  • On les aurait volontiers confiés à des paysans, mais il est bien rare que les gens de ce pays veuillent accepter chez eux de la « graine de bagne ». – (graine de bagne)
  • Ils consultent leur caïd pour savoir qui nous sommes, me dit mon compagnon. –Quel caïd ? –Leur chef secret, le plus fort. – (caïd)
  • ce trésor ne lui appartient pas : il appartient au caïd qui le répartit, après s'être adjugé la part du lion. – (part du lion)
  • Regardez ce groupe assemblé en demi-cercle. Ceux qui le composent donnent l'impression de bayer aux corneilles. L'impression est fausse : le caïd va allumer une cigarette, et après en avoir tiré une bouffée de fumée, il la fera circuler… – (bayer aux corneilles)
  • Regardez ce groupe assemblé en demi-cercle. Ceux qui le composent donnent l'impression de bayer aux corneilles. L'impression est fausse : le caïd va allumer une cigarette, et après en avoir tiré une bouffée de fumée, il la fera circuler… – (bouffée)
  • Un gardien avait été molesté, sans que, affirmait-il, il n'y ait eu aucune part, mais néanmoins « il payait la casse », comme il disait – (payer la casse)
  • Joseph l'évadé, doué d'une agilité extra-normale, est un grimpeur de première force ! – (de première force)
  • La plupart s'en étaient tenus à l'intention, mais ils avaient été vendus par des mouchards. – (être vendu)
  • l'évadé avait des émules. […] Rien n'effrayait, semblait-il, ces amoureux de la « Belle » – (belle)
  • Elles baissaient les yeux, hypocritement, en se poussant du coude, comme des collégiennes, esquissant une moue moqueuse. – (se pousser du coude)
  • Il s'agissait de garrotter la surveillante, de lui prendre ses clefs, d'ouvrir la porte de la cour et de gagner le large… – (69164)
  • une fille mince qui se dandinait en marchant, comme une danseuse de bastringue – (bastringue)
  • Elle ne vaut pas cher non plus, reprit la surveillante, qui avait suivi ma pensée. Elle m'a raconté que, pour entrer dans la confidence du complot, elle a dû faire semblant d'en prendre la tête. – (ne pas valoir cher)
  • Comment cela a-t-il été possible ? Et moi qui n'aurais pas fait de mal à un chat. – (ne pas faire de mal à un chat)
  • Je ne pensai pas sans terreur qu'à vingt et un ans les portes du donjon allaient s'ouvrir devant elles et qu'on allait rejeter au trottoir ces horribles vestales, proies faciles, dangers publics… – (danger public)
  • Je regardai les colons. Sous leur chemise entrouverte, au-dessous du coeur, se lisait en effet, comme à Eysses, leur nom tatoué : Pas de chance ou Enfant du Malheur. – (pas de chance)
  • Je regardai les colons. Sous leur chemise entrouverte, au-dessous du coeur, se lisait en effet, comme à Eysses, leur nom tatoué : Pas de chance ou Enfant du Malheur. – (enfant du malheur)
  • Je travaillais à Nantes sur les quais, on m'a accusé de défoncer les barriques pour boire du vin. Il y avait d'autres chenapans sur le port. On m'a mis leurs méfaits sur le dos. – (sur le dos)
  • Les enfants avaient surnommé le gardien, par dérision, à cause des grossièretés dont il n'était pas avare, « Bec-à-Miel » – (Bec-à-Miel)
  • C'est la corvée de sable de la colonie… Il faut bien du sable, n'est-ce pas… En Afrique, aux Bat' d'Af, ils en verront d'autres. – (en voir d'autres (futur))
  • car les punis de prison n'ont droit à la gamelle que tous les quatre jours. Le reste du temps on les nourrit d'eau et de pain sec. – (gamelle)
  • d'avoir creusé une inscription dans un mur : Vive les aminches du vieux Port ! – (73118)
  • Il se faisait punir depuis qu'on lui avait refusé la faveur de s'engager. Il coulait à fond, ayant poussé l'inconscience jusqu'à se faire tatouer les yeux. – (73119)
  • À Belle-Île, comme à Eysses, les reclus ne reconnaissent qu'une justice, non pas celle de la Société qui les condamne, mais des chefs qu'ils se donnent : les caïds, les « fadeurs ». – (fadeur)
  • Comme à Eysses, les « fadeurs » ont leurs lieutenants, leurs favorites, et une armée pour les défendre. – (fadeur)
  • Je demandais à un enfant ce qu'il préférait, de cent francs, ou d'un paquet de cigarettes. –Les cigarettes, dit-il. Il réclamait les « pipes » pour les remettre à son caïd. – (pipe)
  • Dans une colonie située en pleine mer, / Loin du continent et de ma vieille mère / Je fus envoyé pour trente-six markès. – (marqué)
  • Ce sont des durs ! dit-il. J'opinai. Il reprit : –Des pas commodes ! Il faut avoir l'oeil, avec eux, je vous l'assure. – (pas commode)
  • C'était un homme qui voyait clair dans leur jeu. – (54338)
  • Pendant deux jours, les fortes-têtes se concertèrent sur les moyens de se venger, prenant bien soin d'écarter de leur projet tous ceux qui éveillaient leur méfiance, les mouchards, les « salopes ». – (salope)
  • C'est un homme un peu simple, à qui toutes les idées ne rentrent pas dans la tête ! – (73121)
  • La mer avait ballotté sa barque, comme une coquille vide, jusqu'aux brisants de l'île de Hoedic. Il était temps. Quelques minutes de plus et il s'abandonnait aux vagues. – (68159)
  • Seize ans. Elle était déjà prostituée jusqu'à l'âme. – (jusqu'à l'âme)
  • On me racontait qu'elle appartenait à une bande : « les P'tits Tondus » de Bordeaux, et elle en montrait d'ailleurs fièrement le tatouage : cinq points bleus sur la paume de sa main droite… – (cinq points bleus sur la paume de la main droite)
  • M. Yen, après avoir été l'amant de leur mère, avait réussi le tour de force de devenir le seigneur et maître des trois soeurs. – (58857)
  • Pendant huit jours, elle s'était saoulée d'hommes, de pernods et de javas. – (pernod)
  • Marcelle avait jeté à une surveillante le mot de Cambronne. Il n'est point toléré dans les colonies pénitentiaires… – (mot de Cambronne)
  • –La surveillante m'appelle toujours « bas-de-cul » protesta faiblement Marcelle. Cela m'a énervé. – (bas du cul)
  • On m'en fit voir une qui était devenue folle parce qu'on l'avait séparée de « sa flamme », une prostituée vicieuse, expédiée à Clermont. – (73124)
  • Ces gosses me font perdre mon latin. Je leurs apprends la messe, elles l'oublient. Je leur apprends les vêpres. Elles les oublient aussi ! Elles ne pensent qu'à leur passion. – (perdre son latin)
  • Ils se retrouvèrent par terre, assommés, museau contre museau, car le gardien de la brèche, pour les châtier, les prit par le cou et les cogna l'un contre l'autre, tête contre tête, visage contre visage jusqu'à ce qu'ils en perdissent le souffle. – (museau)
  • Ils avaient mérité la prison et le bagne d'Eysses. Ils ne se plaignirent pas de leur sort : –C'est régulier ! – (régulier)
  • Aniane fut, jusqu'à ces dernières années, un monastère où se pratiquait un culte permanent à l'amour défendu… – (73125)
  • Elle couchait dans un hôtel meublé parmi des Arabes et des Polaques, en compagnie de sa mère. – (polack)
  • Quelques-uns des enfants, dont la peau porte les atteintes du « mal joli », n'avaient pas quinze ans. – (73126)
  • Elles étaient environ quatre-vingt du même type, presque toutes déjetées, et que le costume de la colonie rendrait affreusement laides. – (déjeté)
  • Elle est revenue à Doullens, après avoir été ramassée dans une rafle… Son mari n'a plus voulu la revoir. – (ramassé)
  • Les hommes sont drôles ! Ils voient du mal partout… Je n'étais pas coupable. D'ailleurs, les « moeurs » m'en voulaient. – (73127)
  • Les ateliers sont spacieux, bien éclairés […] et, comme dans les prisons, les filles y sont « tâchées » – c'est-à-dire qu'elles sont tenues, suivant leurs possibilités, de faire un travail minimum chaque jour, sous peine de punition – (73128)
  • Nous n'allons pas, n'est-ce pas, fournir des jeunes filles aux souteneurs et aux traitants ? Marguerite et Marthe sont dans ce cas. Leurs fiancés sont leurs anciens amis, ceux qui leur ont appris à se vendre. – (73129)
  • Devant moi, les petites voleuses dansèrent et chantèrent. Celles qui étaient en ménage en profitèrent pour échanger des regards brûlants. Elles avaient l'orgueil de montrer que leur coeur était rempli, malgré leur isolement – (ménage)
  • Un tout petit… Huit ans ? Neuf ans ? On ne pouvait pas savoir. Il était haut comme trois pommes. – (haut comme trois pommes)
  • D'une voix mouillée, avec des mots confus, l'enfant expliquait la cause de son châtiment, un crêpage de cheveux, dans la cour, à propos d'une pomme, que, affirmait-il, un autre reclus aurait voulu lui prendre. – (crêpage de chignons)
  • Il y a comme cela, chaque semaine, des dizaines d'enfants encombrants, ou « terribles », qui sont abandonnés. Histoire banale de malheureux nés sous le signe des « pas-de-chance ». – (pas de chance)
  • Il y a comme cela, chaque semaine, des dizaines d'enfants encombrants, ou « terribles », qui sont abandonnés. Histoire banale de malheureux nés sous le signe des « pas-de-chance ». – (73130)
  • Louis avait huit ans quand il prit la route du trimard. À huit ans, il avait fait son apprentissage de « mousse » sur les voies de chemin de fer, dans les chantiers où les terrassiers installent des rails, et déchargent le ballast. – (trimard)
  • C'était un gosse déjeté, aux membres grêles. – (déjeté)
  • C'était un gosse déjeté, aux membres grêles. Un rouquin, « poil de carotte », comme l'avait surnommé une institutrice qui avait des lettres. – (poil de carotte)
  • se trouva dans la nécessité de faire l'apprentissage du travail, ce qui ne fut pas sans difficulté, car elle ne connaissait aucun métier. Pour échapper à l'indigence, après un long chemin de croix, elle se réfugia dans la concubinage – (chemin de croix)
  • je lui avais crié : « Haut les mains ! Pourquoi n'a-t-il pas obéi ? Il a foncé, j'ai tiré. Ah ! C'est malin ! » – (c'est malin !)
  • On avait choisi pour la besogne quatre punis, anciens évadés, futurs rebelles, un gibier d'Eysses… – (gibier d'Eysses)
  • il est bien arrangé, le pauv' gosse… On lui cria : « Silence ! » On se tait devant la mort. – (arrangé)
  • A-t-il vraiment menacé le gardien-chef ? –On le dit… Et puis après ? Il n'y avait qu'à le laisser aller sur la route… Il n'aurait pas couru bien loin – (et après ?)
  • J'ai seize ans. Je suis fort. Je ne renâcle pas à la besogne. – (renâcler)
  • C'est […] un petit château campagnard du plus agréable aspect. Le plus souvent, les petits malades n'en sortent qu'entre quatre planches. – (entre quatre planches)
  • Mettray était alors une maison d'éducation privée, où les parents se débarrassaient de leurs enfants terribles, sans même que fût nécessaire l'autorisation d'un tribunal. – (54094)
  • Ceux-là avaient de six à neuf ans. D'autres, plus âgés, fermaient la marche. Leurs sabots faisaient « clic-clac » en heurtant le sol, et le bruit les enveloppait dans un rythme régulier. – (clic clac)
  • au tribunal de Tours, devant les juges embarrassés, j'ai vu des évadés pleurnicher : –Envoyez-moi en prison. Pas à Mettray, j'y suis, Monsieur, trop malheureux ! – (pleurnicher)
  • ils se plaignaient moins de la torture qu'ils subissaient que du souvenir qu'ils gardaient de Mettray, et l'un d'eux me faisait voir, sur sa poitrine, une devise sentencieuse : « À Mettray, plutôt mourir que d'y revenir ». – (À Mettray, plutôt mourir que d'y revenir)
  • Un troisième, doux comme une fille, était, à ce qu'il disait, l'enfant naturel d'un commerçant de Bordeaux – (73134)
  • Vous savez comme la colonie est organisée. Nous sommes divisés en « familles ». Elles sont commandées chacune par un gardien, qui a sous ses ordres un colon, un ancien, appelé moniteur. – (73135)
  • Le moniteur est souvent chargé de rapporter nos propos, de veiller aux évasions et de dénoncer les révoltes. – (73135)
  • J'y vis cependant deux enfants qui avaient les yeux pochés. On m'affirma qu'ils s'étaient blessés contre une table. – (oeil poché)
  • Ils en tiraient argument pour protester contre les travaux excessifs auxquels ils sont soumis, car la colonie, pour trouver de l'argent, fait « suer » le colon. – (faire suer X)

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