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Citations relevées dans “Les Mémoires de M. Goron - La police de l'avenir” (1899)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Les Mémoires de M. Goron - La police de l'avenir, avec l'entrée qui y est attachée.

  • commandait encore à la Sûreté et aux autres brigades d'agents en bourgeois – (bourgeois)
  • Une nuit, étant un peu parti, car je sortais d'un banquet, j'étais entré dans un café des boulevards – (parti)
  • deux ans après, je le retrouvai dans une râfle opérée dans les fameux bains de vapeur de la rue... des Folies-Athéniennes – (bains de vapeur)
  • Le comte de G... avait cette fois attrapé cinq ans – (attraper)
  • –Patron ! nous avons fait une gaffe. –Encore ? Laquelle ? – (gaffe)
  • ils avaient vu rentrer madame X… avec quatre individus 'qui avaient de mauvaises figures et qui marquaient mal'. […] Ils marquaient si mal, que le concierge avait pensé tout de suite à les faire arrêter – (marquer)
  • Voyez-vous, patron ! continua Herbain, la dame est simplement au clou ! – (clou)
  • je me souviens de l'aventure curieuse de deux Auvergnats, le mari et la femme, qui étaient accusés de recéler une quantité considérable de fromages pour le compte d'une bande noire – (bande noire)
  • ils niaient avec un entêtement de mulets – (entêtement de mulet)
  • il m'eût été impossible de les cuisiner, comme disaient les agents… – (cuisiner)
  • j'affirme que, pendant mon séjour à la Sûreté, je n'ai connu le passage à tabac que comme une légende – (passage à tabac)
  • La cuisine de la Sûreté est l'opération qui consiste à travailler les prévenus, à les cuisiner - le mot en dit plus lui-même que toutes les définitions - de façon à les amener à avouer les crimes qu'ils ont commis et à donner les noms de leurs complices – (cuisine)
  • La cuisine de la Sûreté est l'opération qui consiste à travailler les prévenus, à les cuisiner – le mot en dit plus lui-même que toutes les définitions – de façon à les amener à avouer les crimes qu'ils ont commis et à donner les noms de leurs complices – (cuisiner)
  • La cuisine des prévenus à la Sûreté consiste […] à les amadouer par des douceurs et à les décider à vendre leurs secrets contre un bon ordinaire de chez le marchand de vins, tout comme Esaü vendit son droit d'aînesse contre un plat de lentilles – (cuisine)
  • La cuisine des prévenus à la Sûreté consiste […] à les amadouer par des douceurs et à les décider à vendre leurs secrets contre un bon ordinaire de chez le marchand de vins, tout comme Esaü vendit son droit d'aînesse contre un plat de lentilles – (ordinaire)
  • La cuisine des prévenus à la Sûreté consiste […] à les amadouer par des douceurs et à les décider à vendre leurs secrets contre un bon ordinaire de chez le marchand de vins, tout comme Esaü vendit son droit d'aînesse contre un plat de lentilles – (vendre)
  • La cuisine des prévenus à la Sûreté consiste […] à les amadouer par des douceurs et à les décider à vendre leurs secrets contre un bon ordinaire de chez le marchand de vins, tout comme Esaü vendit son droit d'aînesse contre un plat de lentilles – (amadouer)
  • On fait extraire l'homme de Mazas, où il n'a pour toute nourriture que sa gamelle de « fayots », et on le fait venir à la Sûreté – (fayot)
  • Un ordinaire de chez le marchand de vins du coin : la soupe et le boeuf, un plat de viande, du fromage et une chopine d'excellent... Bercy ! – (Bercy)
  • Un ordinaire de chez le marchand de vins du coin : la soupe et le boeuf, un plat de viande, du fromage et une chopine d'excellent… Bercy ! – (ordinaire)
  • L'agent, alors, s'asseoit à côté du voleur, et mange avec lui ; on cause bien plus à l'aise les coudes sur la table. Entre la poire et le fromage, vient le moment des confidences – (entre la poire et le fromage)
  • combien de coupables échapperont au châtiment qu'ils ont mérité, et, comme disent les agents dans leur argot, passeront à travers ! – (passer au travers)
  • Peu lui importe que la veille il ait maudit cet agent comme les autres, quand il écrivait avec du charbon sur les murs de sa cellule : « Mort aux vaches ! » – (mort aux vaches !)
  • vous voulez essayer de m'attendrir avec vos trucs, pour me faire casser du sucre sur les autres et sur moi ! – (casser du sucre)
  • il me semblait que la nuit blanche qu'avait passée le chef de la Sûreté n'était pas perdue pour tout le monde – (13090)
  • Au bout de trois ou quatre dénonciations, il [l'indicateur] sera très vite brûlé par ses camarades – (brûlé)
  • j'ai cru bien faire en ne l'arrêtant pas ; c'était l'indicateur qui nous avait donné l'affaire – (donner une affaire)
  • Il y a un mot, dans l'argot des agents, qui […] est absolument typique : « Il faut que l'homme soit fait bon », disent-ils. Cela signifie qu'il faut que l'homme soit arrêté dans des conditions telles qu'il ne puisse échapper à la condamnation – (être bon)
  • Dans l'argot de la police et des malfaiteurs, « faire quelqu'un », cela veut dire l'arrêter – (faire)
  • la nuit, quand vous passez sur les boulevards et que vous entendez deux filles qui, en causant entre elles, disent : « Tu sais, une telle a été faite à la porte de l'Américain », cela veut dire : « Une telle a été prise par les agents » – (être fait)
  • la nuit, quand vous passez sur les boulevards et que vous entendez deux filles qui, en causant entre elles, disent : « Tu sais, une telle a été faite à la porte de l'Américain », cela veut dire : « Une telle a été prise par les agents » – (34070)
  • la gigolette des cafés-concerts – (gigolette)
  • C'est l'équivalent de la gigolette des cafés-concerts « qui s'est fait chopper dans la rue » – (choper)
  • Cette difficulté de faire bon l'homme dénoncé oblige parfois les agents à suivre, pendant quinze jours ou même un mois, le voleur qu'ils savent être un professionnel du vol – (être bon)
  • Les voleurs sont faits bons ; ils sont pris en flagrant délit. Ils pourraient nier tant qu'ils voudraient ; la preuve matérielle de leur culpabilité existe : les paquets d'objets volés suffisent à les confondre – (être bon)
  • la France comprend mal l'importance d'avoir une police dont les agents [qui ne gagnent pas beaucoup d'argent] ne tirent pas le diable par la queue – (tirer le diable par la queue)
  • je ne pouvais pas sentir qu'on me fît la nique – (ne pas pouvoir sentir)
  • Oui, je dois avouer que je poussai la rosserie jusque-là – (rosserie)
  • La vérité, c'est que beaucoup de prisonniers ont horreur de la solitude en cellule, et demandent à être doublés – (être doublé)
  • pour le reste, il s'en soucie comme un poisson d'une pomme – (se moquer de X comme un poisson d'une pomme)
  • Ma grosse chérie, rien n'est découvert ; le curieux barbote. Méfie-toi, cependant ; le quart d'oeil viendra bientôt faire une perquisition – (barboter)
  • Ma grosse chérie, rien n'est découvert ; le curieux barbote. Méfie-toi, cependant ; le quart d'oeil viendra bientôt faire une perquisition – (quart-d'oeil)
  • Ma grosse chérie, rien n'est découvert ; le curieux barbote. Méfie-toi, cependant ; le quart d'oeil viendra bientôt faire une perquisition. Carre surtout les boucles d'oreilles ! – (carrer)
  • J'entre et je vois un homme en train de se raser le plus tranquillement du monde. Il m'entendit fort bien, et continua à se gratter le menton avec un flegme de fakir – (se gratter le menton)
  • J'envoyai F… au Dépôt rejoindre son ami Pini, et j'organisai une souricière autour de la maison – (souricière)
  • était un des fondateurs de la ligue des anti-propriétaires, connue déjà à Montmartre sous le nom de la Cloche de bois, – ligue qui avait la spécialité de déménager gratuitement et prestement tous les camaros désirant soustraire leurs meubles à la saisie – (déménager à la cloche de bois)
  • Et, bénévolement, il introduisit les deux loups dans la bergerie – (loup dans la bergerie)
  • Ils connaissaient leur métier de cambrioleur mieux que les plus vieux chevaux de retour – (cheval de retour)
  • l'anarchie se manifesta successivement par de petits attentats à la dynamite, des pétards et des boîtes à sardine – (boîte à sardines)
  • il reconnut que tous ces pacifiques manifestants, avant de se rendre à Levallois, avaient pris des revolvers comme en-cas – (en-cas)
  • Le préfet, qui n'aimait pas que ses fonctionnaires se relâchassent dans leur service, lava la tête d'importance à l'infortuné commissaire – (laver la tête)
  • cette bombe, transportée au poste de police de la rue des Bons-Enfants, y éclatait, tuant […] quatre agents et le garçon de l'administration de Carmeaux qui avait apporté la sinistre marmite – (marmite)
  • Un an après l'explosion de la rue des Bons-Enfants, un nommé Vaillant jetait dans la Chambre des députés une petite marmite remplie de clous de maréchal-ferrant – (marmite)
  • Simon, dit Biscuit, le jeune ami de Ravachol […] était le type même du gamin de Paris – (gamin de Paris)
  • avec son accent traînard de faubourien, il ne répondait jamais à toutes les questions du président que : –Parfaitement ! – (traînard)
  • Sous un air bonasse, innocent, un air qui, suivant l'expression paysanne, « lui ferait donner le bon Dieu sans confession », il cache une fourberie vraiment extraordinaire – (donner le bon Dieu sans confession)
  • un être profondément dissimulé, fertile en ruses, prêt à toutes les audaces et féroce jusqu'aux moelles – (jusqu'à la moelle)
  • Les deux agents montent quatre à quatre et frappent – (quatre à quatre)
  • Il est vrai que ce partisan dévoué du bonheur du peuple avait commencé par estamper ses camarades. Il avait été mis honteusement à la porte de la société de secours mutuel des ouvriers estampeurs, pour avoir détourné cent cinquante francs à ses copains – (estampeur)
  • S'il me met la main au collet, son affaire est faite ! – (faire son affaire)
  • le temps m'est précieux et il est probable que, quand tu recevras ma lettre, je serai entoilé – (entoilé)
  • quand tu recevras ma lettre, je serai entoilé ; néanmoins, je compterai sur toi pour venir me défendre contre les enjuponnés, et il nous sera permis à tous deux de passer un joyeux moment en développant à l'audience les raisons qui me font agir – (enjuponné)
  • il est un moyen de propagande auquel certains n'ont point renoncé : c'est ce que les doctrinaires du vol appellent : « la reprise individuelle » – (reprise individuelle)
  • C'était encore le temps où on laissait les anarchistes piquer leur petit laïus devant la cour d'assises – (laïus)
  • Le bastringue est un instrument presque classique dans les prisons et les bagnes. C'est un étui que le prisonnier cache dans une des parties les plus intimes de son corps – (bastringue)
  • Un professionnel du vol, détenu dans cette prison, qui n'était peut-être pas modèle, avait trouvé le moyen de garder quelques billets de banque dans un bastringue – (bastringue)
  • Vraiment, le jeu n'en vaut pas la chandelle ! – (le jeu ne vaut pas la chandelle)
  • Vous savez bien que celui-là […] est incapable de tuer une mouche ! – (ne pas faire de mal à une mouche)
  • les anarchistes violents ont laissé les Parisiens tranquilles, et qu'on ne nous parle plus, tous les matins, de bombes ou de boîtes à sardines – (boîte à sardines)
  • J'ai en tête un reportage extraordinaire, tel qu'aucun journal n'en a jamais fait. Seulement, je ne puis vous dire ni de quoi il s'agit, ni quand je vous donnerai ma « copie » – (copie)
  • Comment, fit l'homme, il s'agit d'une affaire d'assassinat ! Oh ! alors, je ne marche plus ! – (marcher)
  • le charretier niait avec une obstination de brute, et prétendait que son camarade était vendu à la police pour le perdre – (vendu)
  • Malheureusement, ces demandes étaient presque toujours tardives, et quand mes agents arrivaient, l'affaire était déjà brûlée – (brûlé)
  • Peu à peu les voleurs intelligents, les beaux pègres, comme on dit en argot, ont compris qu'il fallait suivre leur clientèle - et maintenant ils s'en vont l'hiver à Nice, et l'été à Vichy, Luchon ou Trouville – (beau pègre)
  • Et si ces agents arrivaient à être brûlés ? – (brûlé)
  • ces inspecteurs de commissariat, qui n'ont pourtant aucun avenir devant eux, qui débutent à 1800 francs et qui savent qu'au bout de trente ans de services, leur bâton de maréchal sera un traitement de 2000 francs environ ! – (bâton de maréchal)
  • je veux encore plaider la cause des garçons de bureau, les chiens du commissaire, comme on disait jadis – (chien du commissaire)
  • C'est lui qui porte à la Morgue les macchabées – c'est-à-dire les gens morts sur la voie publique, suicidés, victimes d'accident, dont l'identité n'a pas été reconnue – (macchabée)
  • s'en alla en titubant, en compagnie de ses camarades, s'achever chez un autre marchand de vins, où on le ramassa ivre-mort, pour le porter au poste – (s'achever)
  • De toute façon, il est mauvais que de petits employés qui émargent au budget soient obligés, pour vivre, de truquer et d'être en quelque sorte les mercenaires des administrés – (trucher)
  • s'il l'a rencontré, il s'est trouvé en face de lui en figure, comme disent les policiers dans leur parler pittoresque – (en figure)
  • il s'en ira, jusqu'à la nuit, poser comme planton à la porte du chef – (poser)
  • C'est un agent de la Sûreté qui fait une planque (mot d'argot qui signifie une surveillance sur place), c'est-à-dire qui observe toutes les personnes qui entrent dans une maison – ou qui en sortent – (planque)
  • Souvent, la planque est compliquée de filature (autre mot d'argot passé tellement dans le langage ordinaire, qu'il n'est presque plus besoin de l'expliquer) – (filature)

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