Rem. Abs, subst. fém. [arg. pop.] : réduction de absinthe (cf. II) : 23. Abs − absinthe (argot du peuple) ; d'après Delvau, créé par Guichardet et à l'époque de Delvau d'un emploi général ; cité encore par Delasalle mais de nos jours tombé hors d'usage. H. Kjellman, Mots abrégés et tendances d'abréviation en français, 1920, p. 31. La forme abrégée abs pour absinthe indique très nettement la vogue que connut l'absinthe, à une certaine époque, dans les milieux pop. Le facteur soc. a eu une influence déterm. pour la création et la généralisation de cette apocope de absinthe (Cf. l'influence des facteurs d'ordre soc. dans des formes abrégées telles que apéro pour apéritif, vélo pour vélocipède, cinéma, ciné, pour cinématographe). (tlfi:absinthe)
- Francis Guichardet, mort à Paris le 22 Nov. 1861 à l’âge d’environ 55 ans, était un pilier du Divan de la rue Le Peletier, « établissement semi-bachique, semi-académique » et « le public de l’endroit ne se composait que d’écrivains et d’artistes », comme le relève Philibert Audebrand (Lauriers et Cyprès, Paris, 1903, p. 2 et 3), qui a fréquenté le lieu et Guichardet. (Jean-Marie Chartry d'Heur, Cent additions […])
- Créée il y a quelques années par Guichardet, et aujourd'hui d'un emploi général. (Delvau1866)