Prendre son pied
Éprouver une jouissance sexuelle, avoir un orgasme. Le râleux facteur l'a surprise un soir, derrière la chapelle, à l'extrémité du hameau, qui prenait joliment son pied avec Tatave, Jules et Julien ! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 600). Il venait de prendre son pied (...) Il s'en ressentait plus pour les largesses (...) Les mâles, avant l'opération, la lune, qu'ils vous donneraient. Mais après... (Le Breton, Rififi, 1953, p. 149).
P. ext. Éprouver un grand plaisir (à faire quelque chose). Le soir où j'ai participé au système [le jeu], là-haut dans la montagne, il avait l'air de se prendre son pied (Giono, Gds chemins, 1951, p. 225). Celui-là [B. de Jouvenel], révérence gardée, il « prenait son pied » avec ses personnages. Il écrivait joli (Le Point, 29 janv. 1979, p. 89, col. 1). 4. 1899 pied « plaisir » (ds Esn.) ; 1926 prendre son pied « éprouver un très vif plaisir à » (Fr. Carco, L'Amour vénal, p. 179 ds Cellard-Rey 1980). (tlfi:pied)
- De prendre son pied = avoir sa part, par le passage du langage des casseurs à celui des prostituées. (GR)
- Renvoie à la part supplémentaire que le tireur prenait à ses complices, les barons. (Armand2012)