RIF, subst. masc.
Argot
A. − Feu. Le second répondit : − Il lansquine à éteindre le riffe du rabouin (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 180). [Ahmed] mit le rif sous un tas de bûches [dans la cheminée] (Le Breton, Rififi, 1953, p. 87). Prononc. et Orth. : [ʀif]. Attest. de riffe dans Hugo, loc. cit. Étymol. et Hist. 1455 rufle « feu de Saint Antoine » (Procès des coquillards ds Sain. Sources Arg. t. 1, p. 97) ; 1596 rufe « feu » (Pechon de Ruby, La Vie généreuse des Mercelots, Gueuz et Boesmiens, p. 38, ibid., p. 166) ; 1598 riffe « id. » (G. Bouchet, Serées, III, 130 ds Hug.) ; 1627 riffle « id. » (Pechon de Ruby, loc. cit.), 1821 de rif « immédiatement, avec ardeur » (Ansiaume, Arg. bagne Brest, f o11 v o, § 282) ; 1844 « feu des armes » (Vidocq, Vrais myst. Paris, t. 1, p. 186 : Rif sur la Cogne [...] feu sur les gendarmes). Issu du lat. rufus « rougeâtre, roux » prob. par l'intermédiaire de l'arg. ital. ruffo « feu » (de l'ital. ruffo « roux », DEI). Le passage de -u- à -i- s'expliquerait p. dissim. au contact de la cons. labiale (FEW t. 10, p. 543b). (tlfi:rif)
- Issu du lat. rufus « rougeâtre, roux » prob. par l'intermédiaire de l'arg. ital. ruffo « feu » (de l'ital. ruffo « roux », DEI). Le passage de -u- à -i- s'expliquerait p. dissim. au contact de la cons. labiale (FEW t. 10, p. 543b). (TLFi)