RIFFAUDER, verbe trans.
Arg., vieilli
A. − Brûler, incendier, chauffer. Il faut lui riffauder les paturons (Vidocq, Voleurs, t. 1, 1836, p. xvj).
− P. méton. Riffauder son cheval. Le fouetter. Et surtout riffaude ton gaye [chauffe ton cheval] (Sue, Myst. Paris, t. 2, 1842, p. 321).
B. − Tuer avec une arme à feu. À bas les lingres [s.v. lingue1], ou je vous riffaude [brûle (avec mon pistolet)] (Vidocq, Vrais myst. Paris, t. 4, 1844, p. 11).
Prononc.: [ʀifode]. Étymol. et Hist. 1598 (G. Bouchet, OEuvres, éd. Ch. Royer et E. Courbet, t. 3, p. 129-131 ds Sain. Sources t. 1, p. 173 : riffauder, c'est se chauffer) ; 1628 (Jargon de l'Argot réformé, ibid., p. 198 : rifoder cuire ou brusler). Dér. de riffe, var. de rif*, par l'intermédiaire d'une suffixation en -aud* ; dés. -er. (tlfi:riffauder)