Rien dans les mains, rien dans les poches (et var.). Pas un doublon dans les cales ! Rien dans les mains ! Peu dans les poches ! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 419). Ici se termine la Symphonie pour un homme seul, fabriquée avec les bruits que peut faire l'homme, sans le secours de rien, rien dans les mains, rien dans les poches, tels que nous serons rendus à notre fin dernière, que nous serons bien obligés de jouer seuls, sans le secours d'aucun accessoire, et même sans microphone (Schaeffer, Rech. mus. concr., 1952, p. 58) ;
13. − (...) Dépêche-toi. Au fait: rien de dangereux sur toi ? − Rien dans les mains, rien dans les poches. − Alors, à tout à l'heure... Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 23.
Rem. En partic., formule prononcée par le prestidigitateur pour souligner l'absence d'accessoires. (tlfi:main)
- mains (rien dans les -, rien dans les poches) loc. adv. non conv. PHRASÉOL. - L, GLLF, GR[85], 1869 ; TLF, cit. Vailland, 1945 ; DEL, ø d.
- 1855 - «PROCOPE [...] Un mandarin passe dans une rue de Pékin ou de Kanton... je touche le bouton de cette porte... il tombe... est-ce que je suis coupable ?... Je n'ai pas d'épées, pas de pistolets, pas de poignards, rien dans les mains, rien dans les poches...» Monnier et Martin, As-tu tué le mandarin ?, 7 (M. Lévy) - P.E. (bhvf:rien)