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■ Juron (sacré nom de Dieu) ; ■ évoque la gronderie, le grognement, le mécontentement (souvent dans contexte militaire)
usage : Argot militaire
La plus ancienne attestation connue est : 1884.
1897
1897
1898
1948
1948
1960
1982
1993
1995
xxxx
1960
Il a l'air sombrement vache et on l'imagine très bien éructant des : « J'vous fous d'dans moi, scrongneugneu, vous aurez quinze dont huit ». On verra bien à l'usage ce qu'il a dans le ventre. source : 1960. Chass'bi
1995
Sablons-lui le chemin sans nous occuper des scrogneugneus rudimentaires de l'opinion publique. source : 1995. La zonzon de Fleury
1948
Petit, nerveux, imberbe, soigné, l'oeil malicieux et intelligent, les jambes arquées (il fut un cavalier émérite), Bridoux est le contraire du général « scrogneugneu ». source : 1948. Prisons de l'épuration
1993
une chemise blanche et une cravate noire – tolérés mais non réglementaires, scrongneugneu ! source : 1993. Et l'expresso remplaça la bistouille
xxxx
Qui c'est ça, culottes bas, qui vous fichez là / Moutardiez du pape, fermez vos soupapes / Scrognegnieu, tas de foireux / Mille pétar[d]s de bleus source : xxxx. V'là les bleus qui passent, dans Répertoire de romances - chansons et chansonnettes appartenant à Louis Marguerite (mss)
1948
Scrongneugneu ! (Les trois hommes sursautent) source : 1948. Le client du Café du Commerce (Comédie en un acte pour jeunes gens)
1898
Quant aux « scrongnieu » et autres jurements de même acabit, il demeure convenu qu'il s'accoutumera peu à peu à y substituer cette formule absoument anodine : « Peau de grenouille ! » source : 1898. Bistrouille à l'armée du salut. Contes du Petit Pioupiou (4e série)
1982
Screugneugneu, la pensée du Grand Charles est bafouée ! source : 1982. Les hélicos du djebel. Algérie 1955-1962
1897
Scrongnieu ! s'écrierait le major, j'm'en vais vous conter une histoire rigolotte ! N'étant pas major, je ne jurerai pas ; seulement, je conterai tout de même… source : 1897. Les aventures du major Croustignac. (n°2) (Les deux cocus / Un grand dîner !)
1897
Scrongnieugnieu de scrongnieugnieu ! s'écria-t-il, mon vase de nuit ! source : 1897. Les aventures du major Croustignac. (n°2) (Les deux cocus / Un grand dîner !)
<10 citation(s)>
Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :
SCRO(N)GNEUGNEU,(SCROGNEUGNEU, SCRONGNEUGNEU), interj. [Juron plais. et atténué que l'on prête volontiers aux vieux militaires bougons] Je sympathise, malgré tout, avec le colonel Barbe, scrongnieugnieu ! (Verlaine, Corresp., t. 3, 1886, p. 280). Apprendre à marcher au pas (ça n'est pourtant pas difficile, scrongneugneu !) demandait beaucoup de temps et de patience (Y. Le Berre, J. Le Dû, Anthologie des expr. de basse Bretagne, 1985, p. 174). − P. méton., empl. subst. masc. Vieux militaire bougon et, p. ext., vieux bougon. Des voix de vieux scrogneugneux, essayant de rendre importante leur pacotille (H. Michaux, Un Barbare en Asie, 1933, p. 203 ds Rob. 1985). Prononc. et Orth.: [skʀ ɔ ɳøɳø], [skʀ ɔ ̃-]. Var. scrongnieugnieu, supra. Étymol. et Hist. 1884 scrongnieugnieu (G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, p. 253 ds Quem. DDL t. 17). Altér. p. euphém. de sacré nom de Dieu ! cf. sacrégnongnieu, G. Frison, op. cit., p. 34, ibid. Bbg. Quem. DDL t. 17 (et s.v. scrongnieugnieu). (tlfi:scrogneugneu)
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