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■ (ancien, nm) Discours, boniment ; fausseté : mensonge, boniment ; ■ (moderne, nf) parole désagréable, insulte ; raillerie : méchanceté, pique, sarcasme, pour tourmenter, se moquer de qqun ; humour, plaisanterie, répartie amusante ; □ vrai, sans mentir
synonyme : raillerie, moquerie, blague, mensonge, insincérité, plaisanterie, blague, farce
La plus ancienne attestation connue est : 1883.
1889
1894
1897
1899
1901
1901
1904
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1915
1918
1922
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1946
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1953
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1954
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1955
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1957
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1966
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2007
2009
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2016
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1897
J'comprends nib de nib à ton vanne, / Mais t'es stingo dans ton complet. / Dans les Pirat's de la Savane, / Y avait un typ' qui te r'ssemblait. / Dis ! j'sens que j'march'rais d'mon voyage… source : 1897. Hors les lois
1957
Au moment où on déquille, Watt me balance : –Ainsi tu tombes des frangines qui savent lire maintenant, hein ? J'ignore sa vanne et le conduis dans la piaule à côté. source : 1957?. Dix ans de frigo
1960
Ça sonnait calin comme le duce d'une sous-mac gracieuse, souhaitant la bonne bourre à un couple bien appareillé. La vanne de connaisseuse quoi source : 1960. Du mouron pour les petits oiseaux
1967
y commencent à lancer des petites vannes source : 1967. L'argot chez les mineurs délinquants
1966
Ils se souciaient moins de ce qui se passait autour d'eux et passaient leur temps à se « chambrer » (plaisanter) et à prétendre qu'ils ne « chambraient » pas à chaque fois qu'ils lançaient des « vanes » (plaisanteries). source : 1968. Les barjots
1925
Si tu sais quelque chose sur mon homme, espèce de vieille petite rien du tout, sors-le, mais si c'est un vanne que tu as lancé, tu vas voir si je vais les faire valser, tes faux cheveux ! eh ! figure ! source : 1925. La bonne vie
1947
Les mignards doivent avoir leurs dabes à la chouette, et n'jamais leur faire de vannes, ni d'entourloupettes source : 1947. L'argot à l'école - Scène comique racontée en argot par Léon Stolle, dans L'argot tel qu'on le parle, agrémenté de récits amusants racontés en français et en argot
1955
À diverses reprises, j'appelai, je lançai une vanne, une insulte source : 1955. Les rats de Montsouris
1950
Elle s'était arrêtée et paraissait hésiter, sur le point de me lancer une vanne de taille source : 1950. Ainsi soit-il
1955
T'es marrant, t'as de ces vannes ! source : 1955. Pas de pitié pour les caves
1955
Marco en profite pour lancer à son tour un petit vane déplaisant source : 1955. Pas de pitié pour les caves
1957
P'tit Louis, tu te souviens du vanne qu'il nous a bonni, le jour où on chahutait avec Zizi ? source : 1957. Les eaux troubles de Javel
1918
J'étais à peu près le seul qui eût pu lui clore le bec péremptoirement mais ses cracs m'amusaient trop pour que je lui fisse un « vanne » aussi désobligeant source : 1918. Loin de la rifflette
1974
Les vannes que vous balancez sont gratuites. Si vous avez quelque chose à dire, prenez vos responsabilités. source : 1974. Ancien détenu cherche emploi
1983
J'ai pas pied ! Pas des vannes !!! source : 1983. Le zonard des étoiles
2009
Il faisait bon vivre dans ce service. Des flics s'interpellaient à qui mieux mieux, d'autres se lançaient des vannes après s'être serré la main source : 2009. Sang d'encre au 36
1922
qui d'ailleurs n'avait rien remarqué du tout et avait dit cela histoire d'envoyer un vanne. source : 1922. Au Lion Tranquille
<17 citation(s)>
Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :
Pop., fam. A. − 1. Propos désobligeant, voire insultant. Synon. pique3, vacherie. Lancer, envoyer des vannes à qqn. Encore une vanne comme celui-là, mec, et je te claque le beignet ! (Pt Simonin ill., 1957, p. 289). Ils s'envoient des piques. Ils se balancent des vannes. Ils se traitent de tous les noms (Le Monde, 12 déc. 1985, p. 24). V. parlote ex. 2. Sens affaibli a) Propos fantaisiste, mensonge. Synon. bobard, boniment. Dire des vannes. Qué que c'est ces vannes que tu m'balances, t'es touché, mon pauvre gonce [gars] ! (Dussort, Preuves exist., 1927, dép. par Esnault, 1938, p. 20). b) Repartie spirituelle et souvent moqueuse. Synon. blague2, plaisanterie.Au déjeuner, le gros, pour les vannes marrants, il a mis en veilleuse. Le cœur y était pas (Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 164). 3. Mauvais tour, farce. Faire une vanne à qqn. Nous cherchâmes (...) quelle vanne nous pourrions lui faire [au comédien] (...) et nous allâmes corrompre l'accessoiriste (Trignol, Pantruche, 1946, p. 116). B. − P. antiphr. Occasion favorable, événement heureux, chance. C'était une vanne que la maison Poulaga n'ait pas donné signe de vie. Avec tous ces morts qui s'entassaient ! (Le Breton, Rififi, 1953, p. 209). Rem. L'empl. du mot au masc. tend à vieillir. Prononc. et Orth.: [van]. Homon. et homogr. vanne1. Étymol. et Hist. 1884 subst. masc. (Moreau, Souv. Pte et Gde Roquette, t. 1, p. 233 : Vanne. − Mensonge. Récit fantaisiste) ; 1893 subst. fém. ici, au sens de « remontrance, semonce violente » (Martellière, Gloss. Vendômois, p. 321) ; 1901 (Rossignol, Dict. arg., p. 109: Vanne. Faire gagner quelqu'un à un jeu arnaqué est lui faire un vanne [cf. p. 6: ... arnaqués parce qu'il y a des trucs qui empêchent de gagner]) ; 1936 subst. fém. (Céline, Mort à crédit, p. 270 : Toutes les vannes qu'on peut vous filer avec des paroles). Déverbal de vanner3* ou directement issu de vanner1* à partir du sens de « tourmenter, harasser » et « berner, se moquer de » (v. étymol. et hist. 3 et 4). (tlfi:vanne)
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