b) [Avec idée de violence]
− [d'un coup de poing] Abattre, faire tomber. Jacques s'avance et descend un de ses adversaires d'un direct au menton (Queneau, Loin Rueil, 1944, p. 164).
− [à l'aide d'un projectile, d'une arme à feu] Tuer. Il a été descendu par un boulet à Waterloo (Vigny, Serv. grand. milit., 1835, p. 62) :
11. [Le comte à Greslou] − Celui-là, je suis bien sûr de l'avoir descendu moi-même... Vous ne connaissez pas cette sensation de tenir un ennemi au bout de son fusil, de l'ajuster, de le voir qui tombe... Bourget, Le Disciple, 1889, p. 113.
Expr. fig. [D'apr. la formule milit. descendre un avion ennemi en flammes] Descendre qqn en flammes. Le critiquer violemment, l'éreinter (cf. Gilb. 1971).
1830 trans. fam. « jeter à terre, faire tomber » (cité ds Larch., 1872, p. 117 : Une caricature de 1830 représente un soldat à cheval sur un chameau et criant : « A moi, Tatet, c'te chienne de bête va m'descendre ») ; d'où 1830 « abattre quelqu'un, tuer » (ds Esn.). (tlfi:descendre)
- Popularisé par les apaches de la fin du XIXe. (Dauzat1918)
- Argot parisien courant d'avant-guerre. (Dauzat1918voc)