BOULETTE, subst. fém.
C. Au fig. Faire une boulette. Commettre une bévue :
8. Mon cher patron, la banque a refusé des effets de vous passés par la maison Claparon à Gigonnet, sans garantie, est-ce ma faute? Comment vous, vieux juge consulaire, faites-vous de pareilles boulettes ? BALZAC, César Birotteau, 1837, p. 305.
9. « Voyez-vous, reprit M. de Guermantes, même au point de vue de ses chers Juifs, puisqu'il tient absolument à les soutenir, Swann a fait une boulette d'une portée incalculable. (...), et la gaffe que commet Swann aura d'autant plus de retentissement qu'il était estimé, même reçu, et qu'il était à peu près le seul Juif qu'on connaissait. PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 680.
Prononc. : [].
Étymol. ET HIST. 1. Ca 1393 art culin. (Ménagier, t. 2, p. 224 dans T.-L.) ; 2. 1829 fig. et fam. « sottise, bévue » (BOISTE). Dér. de boule* ; suff. -ette* ; le sens 2 est gén. expliqué à partir des boulettes de papier confectionnées par des élèves indisciplinés (FEW t. 1, p. 614, note 14). (tlfi:boulette)
- boulette (faire une -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - TLF, 1829, Boiste ; Mat.I, GLLF, Lex.[75], ND4, PR[77], 1836, Raymond ; L, DG, R, ø d.
- 1807 - «DESMOEURS. [...] Monsieur, il s'agit donc... (Regardant l'Elégant.) Ah ! parbleu, j'allais faire une bonne boulette.» Gabriel, Moreau, Carmouche, L'Innocente et le mirliton, 5 (Huet Masson) - P.E.
- 1825 - «[...] allons chez madame Lataille [...] Oh ! j'allais faire une fière boulette, le boulanger est revenu de Senlis, à ce qu'il paraît [...]» Brazier et Dumersan, Le Petit bossu du Gros-Caillou, 33 (Brunet) - P.E.
- 1828 - «DUFAY. [...] Quelles sont les dispositions à faire pour bien communier ? LE SOLDAT se grattant le front. Un moment, mon aumônier... que je ne vous fasse pas de boulette.» [Loève-Weimars, Romieu, Vanderburch], Scènes contemporaines, 39-40 (Canel) - P.E. (bhvf:boulette)
- Cette phrase au sing. implique un regret. (DEL)
- L'explication traditionnelle par les boulettes de papier que fait le mauvais élève, ne satisfait pas. (GR)
- Dér. de boule ; suff. -ette ; le sens est gén. expliqué à partir des boulettes de papier confectionnées par des élèves indisciplinés (FEW t. 1, p. 614, note 14) (TLFi)