AVOINE, subst. fém.
Arg. des cochers, absol. Coup de fouet pour exciter un cheval (cf. A. DELVAU, Dict. de la lang. verte, 1866, p. 17, FRANCE 1907). Avoine de bourrelier. Fouet (cf. A. BRUANT, Dict. fr.-arg., 1905, p. 230).
Absol. Correction sévère. Donner, (re)filer ou passer une avoine. Battre, avoiner* (cf. en partic. G. FUSTIER, Suppl. au dict. de la lang. verte d'A. Delvau, 1883, p. 495, A. SIMONIN, Le Pt Simonin ill. par l'ex., Paris, N.R.F., 1968, p. 29, Ch.-L. CARABELLI, [Lang. de la pègre] et [Lang. pop.]).
Rem. Cf. aussi l'expr. donner une avoine de baisers (HUGO, La Légende des siècles, t. 1, Eviradnus, 1859, p. 363).
P. iron., vx. Cet homme a reçu de l'avoine. ,,Il a été rebuté par celle qu'il aime`` (Ac. Compl. 1842) ; cf. également BESCH. 1845, Lar. 19e, G. DELESALLE, Dict. arg.-fr. et fr.-arg., 1896, p. 22). (tlfi:avoine)
- Cité dans (GR) à article : avoine de cochers : coup de fouet pour exciter cheval ; même idée chez (TLFi) ; DelvauFustier1883 dit : « De la langue des charretiers, l'expression est passée dans celle des souteneurs »