Révisé le 2024-09-24 15:35 | Discuter
Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.
peinturlurer #1752
Peindre, peindre mal (pour écrire un slogan sur un mur)
Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.
003
Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.
De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.
peinturlurer existe depuis 1752
; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.
●● peinturluré, J. Olivier, Alphabet de l'imperfection et malice des femmes, 1628 ; peinturlurer, ce mot s'emploie dans le style bas et bouffon, Trév., 1752 (TLFi)
❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »
Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose : ⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.
Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.
graph (comparer : Ngram)
Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.
Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.
(preum's)
Bah non, personne n'a contribué !
Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.
PEINTURLURER, verbe trans.
Familier
A. − Peindre quelque chose grossièrement, couvrir de couleurs criardes (une surface, un objet, un tableau). [Monet] paraît s'être décidé à ne plus peinturlurer, au petit bonheur, des tas de toiles (Huysmans, Art mod., 1883, p. 292). Géraud : (...) le curé d'abord (...), grand et gros montagnard (...) vieil original qui passe sa vie à soigner ses abeilles et à peinturlurer en bleu les voûtes de sa charmante église romane (Bourget, Drame, 1921, p. 167). Le dernier [peintre], enfin, dessine fort soigneusement une sorte de planche anatomique qu'il peinturlura ensuite, conformément au code de l'Académie (Arnoux, Écoute, 1923, p. 108).
Souvent au part. passé. Peinturluré de/en jaune, de/en bleu. L'auberge où la diligence s'arrêta était peinturlurée, à la mode italienne, de fresques grossières, ou, pour mieux dire, de barbouillages en détrempe, représentant des paysages (Gautier, Italia, 1852, p. 29).Il y avait au mur un crucifix et de petites statues soigneusement peinturlurées : saint Joseph chauve, avec un toupet de cheveux marron, la Vierge, le Sacré-Coeur bien peigné, tunique nougat rose (Mauriac, Enf. chargé de chaînes, 1913, p. 21). Le stadium était au centre du carrefour (...): une caisse de bois renversée, colossale, peinturlurée de bariolages, balafrée d'affiches et de banderoles (Genevoix, Laframboise, Match à Vancouver, 1942, p. 219).
− [Dans l'arg. des peintres] Empl. abs. Faire de la mauvaise peinture. Pop. et péj. Faire de la peinture. Que fais-tu dans la maison de campagne, ma chère Carolo ! Y peinturelures-tu ? Y pianotes-tu raide ? (Flaub., Corresp., 1843, p. 138).
B. − P. anal.
1. Pop., empl. pronom. réfl. Se maquiller, se farder à l'excès. Se peinturlurer le visage (Pt Rob., Lar. Lang. fr., Lexis 1975, Hachette 1980).
− Au part. passé en empl. adj. Gautier lui-même qui fait le Docteur, un Pantalon superbe, grimé et peinturluré à faire peur à toutes les maladies énumérées par Diafoirus (Goncourt, Journal, 1862, p. 1128). Marthereau tend une caresse hésitante vers cette face peinturlurée et juteuse (Barbusse, Feu, 1916, p. 77).
Maquillé. Elle sentait bon et elle était peinturlurée comme il faut (Sartre, Sursis, 1945, p. 132).
2. [Le suj. désigne une chose] Donner des couleurs vives. On dirait deux bibelots [mes grands-parents], le même plaisir [de me revoir] les peinturlure (D'Esparbès, Yeux clairs, 1894, p. 6). La couperose de son visage amaigrit et peinturlure ses traits (La Varende, Amour Bonneville, 1955, p. 128).
Prononc. et Orth. : [pε ̃tyʀlyʀe]. Att. ds Ac. 1935. Flaub., loc. cit. : peinturelurer. Étymol. et Hist. 1628 peinturluré (J. Olivier, Alphabet de l'imperfection et malice des femmes, p. 4 d'apr. FEW t. 8, p. 430b) ; 1752 peinturlurer (Trév. : ce mot s'emploie dans le style bas et bouffon) ; 1873 peinturlurée « (en parlant d'une femme) fardée à l'excès » (Zola, Ventre de Paris ds OEuvres, éd. H. Mitterand, Paris, 1966, t. 2, p. 582). Altération plais. de peinturer* d'apr. le mot onomat. turelure*, la peinturlure étant à la peinture ce que la turelure est à l'art du chant, le rapprochement ayant de plus été facilité par l'identité entre la 1re syll. de turelure et la dernière de peinture (FEW t.8, p.431a, note 4). Fréq. abs. littér. : 72. (tlfi:peinturlurer)