Annonce amicale : 30 jours pour jacter comme mézigue, de Sylvain Vanderesse, est paru.
Mots croisés et autres jeux à gogo.
Aux éditions de l'Opportun.

définition de ☞ mijaurée (depuis 1640) (avec Bob, dictionnaire d'argot)

mijaurée: Femme bêcheuse, prude ; fille pudique ; jeune femme ; femme maniérée, prétentieuse, sophistiquée, sotte, faible ; se faire prier

mijaurée & faire sa mijaurée `(1640)` `#nom fém.`

Femme bêcheuse, prude ; fille pudique ; jeune femme ; femme maniérée, prétentieuse, sophistiquée, sotte, faible ; se faire prier

index	Mijauree
datation	1640 \|\| ◊ Oudin 1640 ; Oudin, 1660 (TLFi) ◊ Molière, Le bourgeois gentilhomme, 1670 (Roland de L.)
fréquence	017
registre ancien	4
registre actuel	3
liens	⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB

Citations

1899 Si la mijaurée continuait à se retrancher derrière ses grands airs et à se draper dans sa vertu, le gaillard se flattait d'arriver à ses fins par d'autres arguments source : 1899. Escal-Vigor
1939 Cette société, réguliers, camelots, harengs, mecs, « titis, gandins », broches, sous-broches, midinettes, mijaurées, gonzesses, boutiquières, les bombes, costauds chenilles, tourneuses d'obus, vitrioleuses, qui sont baths, ou marles source : 1939. Le piéton de Paris

<2 citation(s)>

Chronologie et sources

Amis visiteurs, si vous connaissez une date plus ancienne, vous êtes chaleureusement invités à la partager en discussion avec indication de la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature. Merci.

Date à battre : `1640`

◊ Oudin 1640 ; Oudin, 1660 (TLFi) ◊ Molière, Le bourgeois gentilhomme, 1670 (Roland de L.)

Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :

1640 1732 1808 1822 1854 1875 1899 1917 1926 1927 1935 1937 1938 1939 1961 1971 1974 2007

Discussion ^(edit)

Bonjour. On trouve ce mot chez Molière (Le bourgeois gentilhomme, 1670).
Pour la datation précise, voir cette page, 1er paragraphe. Le 4 octobre 2022, Roland de L.

Compléments

MIJAURÉE, subst. fém.
Jeune fille, femme prétentieuse, maniérée, ridicule. Vous n'êtes point de ces mijaurées qui ne savent seulement point entendre une plaisanterie (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 188) :
1. Fi des coquettes maniérées ! Fi des bégueules du grand ton ! Je préfère à ces mijaurées Ma Jeannette, ma Jeanneton. Béranger, Chans., t. 1, 1829, p. 220.
− Faire la/sa mijaurée. J'aime les femmes honnêtes qui ne font pas leur mijaurée ! (Feydeau, Dame Maxim's, 1914, i, 10, p. 16):
2. Une institutrice refuse un mari (...) parce que, dit-elle, elle ne veut pas avoir un mari au-dessous d'elle par l'éducation ; et, dans la lettre où elle fait ainsi la mijaurée, il y a quatre fautes d'orthographe. Renard, Journal, 1906, p. 1074.
P. plaisant., au masc. Quels salauds, tout de même (...) Non pas de faire l'amour, mais de faire les mijaurés (Mauriac, Pharis., 1941, p. 133).
− En emploi adj. [En parlant d'une pers.] La plus mijaurée des duchesses a la même santé de corps ou d'âme que sa fermière (Bernanos, Dialog. Carm., 1948, 3e tabl., 3, p. 1618).
[P. méton.] De plus chastes vertus un peu moins mijaurées Viendront nous ramasser dans notre pourriture (Péguy, Tapisserie N.-D., 1913, p. 893). Elle prit son air mijaurée (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 160).
Prononc. et Orth. : [miʒ ɔ ʀe] ou ʒ ο. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1640 « jeune fille ou femme sotte » (Oudin Curiositez) ; 2. 1660 « jeune fille ou femme qui montre des prétentions par de petites manières affectées et ridicules » (Oudin Fr.-Esp.). Mot dial. de l'Ouest ; prob. issu par altération de -l- en -r-, d'un subst. *mijolée, dér. du b. manceau migeoler « cajoler », proprement « achever de mûrir, mûrir » (1560 ds Romania t. 33, 1904, p. 577), var. dial. de mijoter*. Cf. FEW t. 16, p. 586a. Fréq. abs. littér. : 41. Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 205, 321, 322. (tlfi:mijaurée)

languefrancaise.net