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définition de : pierreuse – depuis 1792 avec Bob, dictionnaire d'argot

pierreuse
■ (hist.) Prostituée de bas étage, qui travaille dehors, habituée des jardins publics, anciennes fortifications, boulevards extérieurs, quais, terrains vagues, maisons en construction ; ■ (par ext., souvent avec misérabilisme ou évocation réaliste) prostituée en général ; > ■ prostituée rentable exerçant aux bains de mer, sur le galet des plages

pierreuse (1792) #nom fém.

■ (hist.) Prostituée de bas étage, qui travaille dehors, habituée des jardins publics, anciennes fortifications, boulevards extérieurs, quais, terrains vagues, maisons en construction ; ■ (par ext., souvent avec misérabilisme ou évocation réaliste) prostituée en général ; > ■ prostituée rentable exerçant aux bains de mer, sur le galet des plages

synonyme prostituée
usage prostitution
index Pierreuse
datation 1792 || ◊ Père Duchêne de la rue Pavée, 1792 (Enckell, bhvf) ◊ 1802 (gb) ◊ D'Hautel 1807 (TLFi)
fréquence 055
registre ancien 8
registre actuel 5
liens GLGallicaHathiArchiveULB
historique dernière modification le 2022-11-26 03:53 (+176) r13 (diff)
pierreuse-steinlen.jpeg: 574x800, 126k (2021-12-19 17:54)
Citations
  • 1907 Moi je suis tout simplement pierreuse (titre, refrain) source : 1907. La pierreuse
  • 1925 On ne saurait cependant comparer la haute situation de ces dames de la Madeleine, à l'état infiniment plus modeste des pierreuses de la Chapelle source : 1925. Souvenirs d'un médecin des prisons de Paris (1914-1918)
  • 1862 Les pierreuses vont dans les chantiers, dans les maisons en voie de construction, au milieu des pierres déposées sur la berge du canal ou de la Seine source : 1862. Mémoires de Canler, ancien chef du service de sûreté 1797-1865
  • 1802 Je ne puis que jeter un voile sur la dernière classe des femmes prostituées appelées pierreuses. Elles ne méritent pas d'entrer en ligne de compte ; mon pinceau se refuse à cette peinture, qui n'offrirait que des objets hideux source : 1802. Les sérails de Paris, ou Vies et portraits des dames Pâris, Gourdan, Montigny et autres appareilleuses. Ouvrage contenant la description de leurs sérails, leurs intrigues
  • 1886 Vingt sous, c'est une fille publique, une vadrouille, une pierreuse source : 1886. Paris oublié
  • 1976 la basse pierreuse des bois de Boulogne et de Vincennes, ramassée périodiquement et dont la « spécialité » est appréciée de certains automobilistes source : 1976. Un septennat policier - Dessous et secrets de la police républicaine
  • 1997 mot, « pierreuse », depuis belle lurette déjà relégué au magasin des accessoires, mais non moins à l'occasion réapparu et par l'inépuisable vivier de la lecture confirmé source : 1997. L'aveu différé
  • 1961 Les filles de maintenant n'ont plus le panache des pierreuses d'autrefois. source : 1961. L'hydre aux mille têtes
  • 1906 les mômes [pédérastes passifs] de la rélégation [sic] ne le cèdent en rien aux pierreuses des boulevards extérieurs. source : 1906. La dépravation sexuelle chez les relégués à Saint-Jean-du-Maroni
  • 1884 Enfin, il est une classe absolument ignoble, qui est la lie des filles en carte : les pierreuses. On donne ce nom à un genre particulier de femmes qui ont vieilli dans l'exercice de la prostitution du plus bas étage, qui sont trop paresseuses pour chercher du travail, et trop repoussantes pour être accueillies nulle part. Le jour, on ne les voit pas ; elles sortent la nuit et vont rôder dans les endroits retirés. Ces filles sont rarement affectées de syphilis ; mais cela tient à ce qu'elles ne s'exposent jamais à la contracter. Elles stationnent auprès des chantiers ou à proximité des terrains vagues. Elles racolent les ouvriers, les militaires, et les entraînent dans un endroit retiré, où elles les masturbent en plein air. Elles se font donner dix sous pour leur peine, quelquefois moins encore ; les soldats même les paient avec un pain de munition. Elles s'entendent avec les malfaiteurs et sont souvent de connivence avec les pédérastes. C'est dans cette classe que se trouvent des femmes de 50 à 60 ans. source : 1884. La prostitution contemporaine

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Chronologie et sources

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Date à battre : 1792

◊ Père Duchêne de la rue Pavée, 1792 (Enckell, bhvf) ◊ 1802 (gb) ◊ D'Hautel 1807 (TLFi)

Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :

1792 1802 1836 1841 1847 1862 1862 1877 1881 1882 1884 1884 1885 1886 1886 1887 1889 1890 1894 1897 1899 1899 1899 1897 1900 1901 1903 1903 1904 1904 1904 1906 1907 1907 1908 1919 1925 1925 1927 1929 1930 1931 1933 1954 1961 1964 1971 1973 1976 1979 1981 1986 1997 2003 2012 xxxx

Compléments