Chronologie et sources
La plus ancienne attestation connue est : 1866 C'est la date à battre.pour rappel : ♦ chouia, interj. « attends, sois tranquille », Carteron, Voyage en Algérie, 1866 ; chouya !, doucement, 1881, d'après Esn. ; av. 1870 subst. chouya « petite quantité ; un peu », soldats d'Afrique, d'après Esn. (TLFi) ♦ dans dictionnaire, Bellemare, Grammaire arabe, 1854 (Roland de L.) Amis visiteurs, si vous connaissez une date plus ancienne, vous êtes chaleureusement invités à la partager en discussion avec indication de la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature. Merci.
Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :
1866
1886
1888
1917
1918
1918
1947
1952
1952
1953
1953
1953
1953
1954
1954
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1955
1955
1955
1957
1957
1960
1965
1969
1969
1976
1978
1979
1980
1980
1981
2007
2008
2011
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1886. La langue verte du troupier. Dictionnaire d'argot militaire
1888. La langue verte du troupier. Dictionnaire d'argot militaire
1917. A Mesnil-les-Hurlus - Les Zouaves à l'assaut
1918. L'argot de la guerre d'après une enquête auprès des officiers et des soldats
1918. Vocabulaire, dans L'argot de la guerre d'après une enquête auprès des officiers et des soldats
1947. Dictionnaire, dans L'argot tel qu'on le parle, agrémenté de récits amusants racontés en français et en argot
1952. Appendice - Glossaire pour les étrangers, les provinciaux et les demoiselles, dans Une fille du tonnerre
1952. Une fille du tonnerre
1953. Allons z'enfants
1953. Alors, pommadé, tu jactes ?
1953. De la boue et des roses
1953. Dictionnaire d'argot, dans Touchez pas au Grisbi !
1954. Dictionnaire d'argot, dans Paris utile et futile
1954. Lexique d'argot, dans Razzia sur la chnouf
1954. Rue des maléfices - Chronique secrète d'une ville
1955. Fièvre au Marais
1955. Mollo sur la joncaille
1955. Petit lexique argotique, dans Mollo sur la joncaille
1957?. Dix ans de frigo
1957. Les eaux troubles de Javel
1960. Du mouron pour les petits oiseaux
1965?. Glossaire (…), dans Fables en parigot, vol. 1
1969. Au décarpillage
1969. Les louchetracs
1976. Histoire criminelle de Rafaël Mendoza
1978. C'est l'plombard ! (Prolo)
1979. Le désert de l'Iguane
1980. L'encyclopédé (Prolo)
1980. Pour venger Pépère
1981. L'argot tel qu'on le parle, dictionnaire illustré d'argot moderne. dictionnaire français-argot
2007. La gigue des cailleras
2008. Kiffer sa race
2011. Je tue les enfants français dans les jardins
codi céfran
Bonjour. On trouve une définition de ce terme (=guère) chez Bellemare (Grammaire arabe, 1854) . Le 13 juillet 2022, Roland de L.
CHOUIA, CHOUÏA, CHOUYA, adv.
A.− Vieilli [Souvent en emploi interjectif] Chouia-chouia. Doucement :
... toujours quelque retardataire se présentait, enjambait le banc, et creusait, tant bien que mal, son trou entre deux corps, quitte à soulever autour de soi des protestations féroces : − Ah ! ben non, en voilà assez ! − Chouya ! Chouya ! Courteline, Le Train de 8 h 47, 1888, I, 6, p. 64.
Rem. 1. Attesté ds Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop. et Quillet 1965 s.v. chouïa-chouïa ou chouia-chouia. 2. On relève une autre expr. redondante chouia barca de sens assez indéterminé « assez, doucement » (cf. Moselly, Terres lorraines, 1907, p. 102).
B.− Un chouia (loc. adv., fam.). Un peu. [Tony] freina un chouïa : les truands sautèrent dans la traction (A. Le Breton, Du Rififi chez les hommes, 1953, p. 62).
− Un chouia + adj.− Moi, déclara Zazie, je veux aller à l'école jusqu'à soixante-cinq ans. − Jusqu'à soixante-cinq ans ? répéta Gabriel un chouïa surpris (Queneau, Zazie dans le métro, 1959, p. 29).
− Emploi subst. Un chouia de + subst.Un chouia de tabac (Barbusse, Le Feu, 1916, p. 220).
C.− Quantité, assez grosse quantité. Pas chouia (loc. adv., fam.). Pas beaucoup. On a du rhum, dit Dandieu. Pas chouya : juste une gorgée pour chacun (Sartre, La Mort dans l'âme, 1949, p. 172).
Rem. D'apr. Esn. 1966, ce renversement de sens procéderait d'une réinterprétation du synt. petit chouya « un petit peu » → « une petite quantité ».
Prononc. et Orth. : [ʃuja]. Chouia ds Quillet 1965 et Lar. encyclop. (qui signale qu'on dit aussi choueille). Écrit chouïa avec trémas ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20e et Rob. Suppl. 1970 qui ajoute la var. chouya. Noter que ds la docum. la forme répétée chouya ! chouya ! (supra ex.) est écrite sans trait d'union mais avec des points d'exclamation. Étymol. et Hist. 1. 1866 chouia interj. « attends, sois tranquille » (C. Carteron, Voyage en Algérie, Paris, p. 39) ; 1881 chouya ! « doucement » (arg. des soldats ds Esn.) ; 1881 chouia-chouia « comme ci, comme ça, tout doucement » (L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod., p. 98) ; 2. av. 1870 subst. chouya « petite quantité ; un peu » (soldats d'Afrique, Esn.). Empr. à l'ar. magrébien šuya « un peu » (ar. class. šuwayya « id. », dimin. de šay' « chose, quelque chose ») (Dozy t. 1, 1967, p. 807b ; Freytag, Lexicon arabico-latinum, Hall, 1830-35, t. 2, p. 469 ; FEW t. 19, p. 173a ; Lanly 1962, p. 56, 57, 89 et 115). Fréq. abs. littér. Chouya : 10. Bbg. Sain. Lang. par. 1920, p. 156. (tlfi:chouia )
Origine arabe / arabe. (PARA)
Arabe maghrébin chouïa, arabe class. saysan fasaysan « petit à petit », puis « un peu ». (GR)
De l'arabe. (MERL1886-1888)
Arabe, légionnaires et tous les contingents afr. (Dauzat1918)
Empr. à l'ar. magrébien šuya « un peu » (ar. class. šuwayya « id. », dimin. de šay' « chose, quelque chose »). (TLFi)