FOURBI, subst. masc.
Toujours au sing. coll.
A.−
1. Arg. milit. Ensemble des armes, de l'équipement, de tous les objets que possède un soldat, et en particulier de tout ce qui se fourbit et s'astique. Astiquer son fourbi. Synon. paquetage (mod.), barda (fam.). Il (...) se remet à regarder son fourbi (Barbusse, Feu, 1916, p. 188) :
Treillis, (...) manteau, veste, pantalon basané et bottes, (...) et képi (...) et schako avec gourmette et plumet dans son étui (...). Enfin je fus muni d'un jeu d'effets de pansage dans leur musette, en attendant les armes (...). Je descendais de corridor en corridor à ma chambrée, tout ce ,,fourbi`` pêle-mêle dans un sac sur mon épaule... Pesquidoux, Livre raison, 1925, p. 214.
2. P. ext., fam. Ensemble des affaires, des objets ou des choses que possède une personne; objets de peu de valeur ou dans un grand désordre. Voilà ce que c'est d'avoir tant de fourbi! dit un ouvrier (...) qui assiste au débat [du pourboire, entre le petit bourgeois et les déménageurs] (Richepin, Pavé, 1883, p. 69). Qu'est-ce que c'est que ce fourbi ? Elle [Claudine] désigne, du menton, la malle, les vêtements, les cartons pêle-mêle (Colette, Cl. s'en va, 1903, p. 4). Il (...) se remet à regarder son fourbi (...) il a étendu sa toile de tente (...) et sur ce tapis, il a vidé et étalé le contenu de ses poches. Et c'est tout un magasin (Barbusse, Feu,1916, p. 188). Prononc. : [fuʀbi]. Étymol. et Hist. 3. 1886 arg. milit. (Courteline, Gaîtés Esc., p. 10 ds Sainéan, Lang. par. p. 69) (tlfi:fourbi)