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forum abclf » Pratiques linguistiques » français parlé au Québec : compréhension

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Messages [ 32 ]

Sujet : français parlé au Québec : compréhension

Bonsoir,

j'ai un petit problème de transcription avec une vidéo qui m'intéresse :

http://www.youtube.com/watch?v=nD_qqUWuCKM

j'ai parfois du mal à comprendre la dame qui dit ceci (j'ai mis le positionnement en minutes et secondes sur la vidéo) :

L'objectif pour nous c'est d'offrir un maximum de (diversité 3:29?) qui seraient produits localement pour arriver à faire autour de 90% de ( ... 3:34?) ….. de quelqu'un qui voudrait consommer que local. Et on préfère attendre que les gens se stimulent dans la région que de toujours aller chercher plus loin, dans le fond, ce qui nous manque pour l'instant.

et ceci :

C'est un pari pour dire, bé, on fait vivre nos campagnes de manière diversifiée pour avoir une diversité alimentaire qui nous permet d'avoir toutes sortes de choses à l'(année longue 5:49 ?) et qui va stimuler dans le fond la créativité des (artisans 5:53 ?) dans les collectivités autour.

Voilà, si quelque membre ou visiteur québécois veut bien m'aider, merci infiniment smile

Re : français parlé au Québec : compréhension

J'ai seulement compris « à l'année longue », qui doit vouloir dire (assez joliment je trouve) « tout au long de l'année ».

Re : français parlé au Québec : compréhension

Oui, moi aussi, j'ai trouvé ça très joli. Je voulais seulement être certain d'avoir bien compris. J'ai beaucoup plus de doutes pour les trois autres.

Merci smile

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Re : français parlé au Québec : compréhension

Salut, Colline,


La dame parle très vite et escamote certaines syllabes; moi-même j'ai de la difficulté à comprendre certaines choses.

À 3:29, c'est bien diversité.
À 3:34, elle dit 90% d'un panier d'épicerie
À 5:53 : aussi d'artisans qui oeuvrent(?)

L'expression « panier d'épicerie » signifie l'ensemble des produits alimentaires achetés par une personne

Ça va ?

Verbum

In principio erat Verbum

Re : français parlé au Québec : compréhension

Panier d'épicerie : en France, nous parlons de panier de la ménagère, comme si seules les femmes faisaient les courses !
Panier d'épicerie mérite de traverser la grande flaque et de s'imposer, comme terme infiniment moins méprisant, et infiniment plus explicite.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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Re : français parlé au Québec : compréhension

Super Verbum merci infiniment. Je vais réécouter ce soir en arrivant. J'ai déjà exploité des vidéos québécoises mais celle-ci était un peu ardue.

Je ne suis pas contre l'importation de "panier d'épicerie". Je ne manquerai pas de le ressortir, tout comme "à l'année longue".

Merci encore.

Re : français parlé au Québec : compréhension

J'ai réécouté, effectivement c'est lumineux smile. Reste seulement :

... et qui va stimuler dans le fond la créativité aussi des artisans qui œuvrent (?) dans les collectivités autour ...

Allons-bon, le romantique "à l'année longue" - tout comme l'évocateur "tomber en amour" - est un calque de l'anglais. L'office québécois de la langue française condamne.

Et apparemment point de Caddie au Québec mais un chariot ou panier d'épicerie avec toutefois cette précision / nuance :

Dans le domaine de l'économie, les termes panier d'épicerie, panier à provisions et panier de la ménagère font référence au contenu d'un chariot d'épicerie pour indiquer les dépenses alimentaires servant au calcul de l'indice des prix à la consommation. Toutefois, le terme panier d’épicerie, qui est parfois utilisé pour désigner le chariot d’épicerie, correspond plutôt à un type de panier qui sert à l’achat de marchandises en petite quantité.

Au Québec, les termes Caddie (marque déposée) et caddy ne sont pas utilisés.

Qu'en dira Verbum ?

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Re : français parlé au Québec : compréhension

Coline a écrit:

Allons-bon, le romantique "à l'année longue" - tout comme l'évocateur "tomber en amour" - est un calque de l'anglais.

Me trompé-je, moi qui ne suis pas anglophone, si je traduis all year long par tout au long de l'année (comme le propose Coco) ?

     On utilise chez nous une expression qui n'en est pas si éloignée « de longue » et qui signifie « sans arrêt, incessamment » : il a parlé de longue, il se trompe de longue. Vais-je apprendre que c'est un anglicisme ?

elle est pas belle, la vie ?

Re : français parlé au Québec : compréhension

Colline d'or a écrit:

Allons-bon, le romantique "à l'année longue" - tout comme l'évocateur "tomber en amour" - est un calque de l'anglais. L'office québécois de la langue française condamne.

Plaisante méprise. Deux locutions paraissant appartenir au charme linguistique des cousins québécois, l'une romantique, l'autre évocatrice - s'avèrent donc être des calques. Et pas du sioux ni de l'inuit, ce qui leur donnerait un exotisme supplémentaire, mais de l'anglais honni !

Je suis conscient, cher Colline d'Or, que vous-même ne les condamnez pas expressément. Je veux seulement noter ici un bel exemple de ce que Jean Paulhan appelait "l'illusion de l'explorateur", qui traduit littéralement les lieux communs pour s'extasier ensuite devant leur originalité.

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Re : français parlé au Québec : compréhension

Un dicton Amérindien (ou presque) : Quand homme blanc coupe du bois, hiver très rude. big_smile

Et une belle petite sélection de photos d'un photographe connu (Amérindiens) : http://www.stuckincustoms.com/edward-curtis/; le reste sur la bibliothèque du Congrès.

Re : français parlé au Québec : compréhension

Pierre Enckell a écrit:

Je suis conscient, cher Colline d'Or, que vous-même ne les condamnez pas expressément.

Effectivement, cela renvoie à une vieille discussion

Il n'y a rien de plus naturel - et inconscient - quand on connait bien une langue de reproduire ses structures dans une autre, je suis assez bien placé pour m'entendre compte usant de trois langues (français, italien et roumain) et étant assez régulièrement confronté à des anglophones.

Plusieurs fois en traversant un passage clouté il m'est arrivé de dire "il va pas se fermer ce c...." (le verbe pronominal fermarsi correspond à s'arrêter) combien de roumains ai-je vu roumainiser leur italien et, le temps passant, faire des italianismes dans leur propre langue. Je vois aussi de temps à autre une collègue enseignante d'anglais se surprendre à faire des italianismes en anglais (je n'ai pas les connaissances suffisantes pour toujours les détecter seul).

Et je suppose que c'est parce qu'un calque "sonne bien" qu'il entre tout naturellement dans une langue.

@Piotr : nous avons aussi "à la longue"

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Re : français parlé au Québec : compréhension

Et je suppose que c'est parce qu'un calque "sonne bien" qu'il entre tout naturellement dans une langue.

J'en doute fort, ne serait-ce que parce que cette notion de "bien sonner"  est tout à fait subjective. En matière de langue, nous trouvons, en général, que les sons et associations de sons auxquels nous sommes déjà habitués, sonnent bien. D'où l'idée communément répandue que certaines langues seraient " belles" et d'autres non .

Lorsqu'un calque entre dans une langue, c'est bien souvent par proximité géographique des deux communautés linguistiques qui s' influencent mutuellement , sans que les locuteurs en soient nécessairement conscients. Dans certaines zones frontalières, où les gens peuvent être plus ou moins bilingues,  ou du moins sont accoutumés à entendre la langue voisine, il se produit simplement des migrations, les gens traduisant sans s'en rendre compte telle ou telle expression typique de l'autre.

Récemment, j'écoutais une dame lorraine décrire une personne aux fesses plates et fus surprise de l'entendre dire qu' il n'avait pas de fesses dans le pantalon , calque de l'allemand " er hat keinen Po in der Hose" . Cette locution ne sonne à mes oreilles ni bien ni mal, je la trouve seulement inhabituelle,  tandis qu'elle vient naturellement à des gens qui vivent dans une région de proximité linguistique germanique. Possible d'ailleurs qu'elle ait existé dans le dialecte lorrain aujourd'hui en voie d'extinction.

" Wer fremde Sprachen nicht kennt, weiß auch nichts von seiner eigenen."   J.W.v.Goethe

Re : français parlé au Québec : compréhension

Je voulais dire qu'il y a des "tentatives" (on a bien compris que ce n'est pas conscient) de calques qui ne passent jamais dans la langue : syntaxe, associations de sons font qu'ils sont rejetés. Ceux qui les commettent restent des locuteurs isolés, voire s'autocorrigent. Si je me rends compte de faire un calque de l'italien, c'est que quelque chose ne sonne pas bien, fait bizzare : je ne le refais plus (je crois).

Telle est mon hypothèse.

Il serait bon de donner des exemples de "mauvais calque" mais il faudrait les noter avant de les oublier neutral .

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Re : français parlé au Québec : compréhension

Salut Colline,

Oui, j'ai été surpris de la réaction à « à l'année longue », depuis le temps qu'on nous dit que ce n'est pas du bon français. Censément c'est un calque de "all year long", mais, quant à moi, ce n'est pas évident : pourquoi ne serait-ce pas tout simplement une vieille expression dialectale du français normand, passée en Angleterre ? Il y a des chats plus noirs à fouetter...

Quant à panier, c'est vrai qu'on l'utilise communément pour votre caddy. Ici un caddy c'est quelqu'un qui porte votre sac de golf .  Dans les stationnements de supermarché on nous prie de bien vouloir laisser notre panier à l'endroit désigné.

Salut bien !

Verbum

In principio erat Verbum

Re : français parlé au Québec : compréhension

Bien le bonjour,

effectivement, certaines expressions bien françaises (je crois smile ) ne sont pas très éloignées de la forme anglaise. Il faudrait faire une recherche.

J'ai oublié de dire dans les messages précédents que le passage de all à à ' ou à la est assez amusant mais probablement pas très surprenant quand on entend comment le a est parfois prononcé chez vous.

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Re : français parlé au Québec : compréhension

À 3:29, c'est bien diversité.
À 3:34, elle dit 90% d'un panier d'épicerie

Je n'ai pas répondu car je ne suis jamais allé au Québec, j'ai néanmoins entendu presque la même chose que Verbum ; mais il ne faut pas oublier qu'on ne parle pas avec le même soin qu'on écrit, c'est spontané, pas réfléchi, souvent maladroit et répétitif, sauf pour les habitués de l'oral. Il est possible qu'elle ait simplement dit "un panier d'ici", avant de mieux expliquer ce qu'elle voulait dire.

Re : français parlé au Québec : compréhension

Bonjour Krokodilo,

non, non. C'est bien du "panier d'épicerie" qu'il s'agit sans doute possible (si les messages échangés n'ont pas suffit à vous convaincre, faites une recherche sur google images pour voir smile ).

En ce qui concerne l'oral, je vous recommande le livre de Claire Blanche-Benveniste. Elle y dit entre autres que s'exprimer à l'oral, c'est parfois bien plus puissant qu'à l'écrit : 3 ou 4 idées peuvent se tresser dans le discours sans que les interlocuteurs s'y perdent. Il faut absolument lire l'analyse de la structure de l'oral qu'elle y fait, histoire de considérablement réviser le sempiternel discours sur le spontané et les maladresses.

Je commence d'ailleurs à tenter - très maladroitement - de transcrire simplement mais plus fidèlement les reprises de l'oral, pour tenter de ne pas en faire le vilain petit canard de la langue. C'est passionnant.

Et puis reconnaissez que c'est un comble : vous parlez bien plus que vous écrivez, l'Iliade et l'Odyssée étaient à l'origine bien plus dites que lues (par des habitués de l'oral d'accord), c'est l'oral bien plus que l'écrit qui fait que le monde tourne mieux (on préfère résoudre les problèmes entre quatre-z-yeux : donc à l'oral). Ne faites donc pas le jeu des scribes et des mandarins en contribuant à véhiculer des poncifs éculés.

Dernière ligne commise par le chauffeur de taxi qui sommeille en moi smile

Re : français parlé au Québec : compréhension

Que l'on ne me fasse pas plus grossier que je ne le suis, un autre de mes livres de chevet a pendant longtemps été "L'écriture, la raison et les dieux" de Jean Bottéro.

http://www.decitre.fr/images/genere-miniature.aspx?ndispo=/gi/grande-image-non-disponible.jpg&img=/gi/80/9782070403080FS.gif&wmax=155&hmax=239&loupe=true

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Re : français parlé au Québec : compréhension

P'tit prof a écrit:

Panier d'épicerie : en France, nous parlons de panier de la ménagère, comme si seules les femmes faisaient les courses !
Panier d'épicerie mérite de traverser la grande flaque et de s'imposer, comme terme infiniment moins méprisant, et infiniment plus explicite.

Mon dieu, je l'ignorais. Comme c'est drôle! Et, comme vous dites, rétrograde. 

Je vous prendrais volontiers un gâteau aux fromages et des croustilles! big_smile

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Re : français parlé au Québec : compréhension

Quant à panier, c'est vrai qu'on l'utilise communément pour votre caddy.

En France, il existe une autre variante : chariot (de supermarché)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chariot_de … arch%C3%A9

Ouf! Parce que le mot "caddie", j'aime pô.

Malgranda pezo, sed granda prezo ;-)

Re : français parlé au Québec : compréhension

Neant a écrit:
P'tit prof a écrit:

Panier d'épicerie : en France, nous parlons de panier de la ménagère, comme si seules les femmes faisaient les courses !
Panier d'épicerie mérite de traverser la grande flaque et de s'imposer, comme terme infiniment moins méprisant, et infiniment plus explicite.

Mon dieu, je l'ignorais. Comme c'est drôle! Et, comme vous dites, rétrograde.

L'épicerie c'est le magasin où on peut acheter un peu tout ce qui sert pour la maison (pas seulement des produits alimentaires). D'après le TLF on suggèrait en 1949 de remplacer épicerie par magasin d'alimentation générale (en Italie on dit effectivement alimentari et ici non plus on n'y vend pas que des produits alimentaires). Je préfère épicerie et même si les traditionnelles sont en grande partie disparues, il me semble que panier d'épicerie est une expression qui est très claire donc pas désuète.

Re : français parlé au Québec : compréhension

Contribution à la digression :

L'annuaire "pages jaunes" de Paris, que je viens de recevoir, comporte les rubriques Alimentation générale (3 pages et demie), Epiceries fines (une page et demie, caviar, foie gras, etc.) et Supermarchés et hypermarchés (2 pages). Il y a probablement d'autres rubriques encore pour les magasins où achètent les ménages, et les listes ne semblent pas complètes (Surgelés prend une demi-page, surtout consacrée à Picard ; je vois très peu de mentions de Leader Price et d'Ed, par exemple) ; mais on peut déjà constater la variété de ces magasins - et l'annuaire ne mentionne évidemment pas les marchés en pleine rue, où se fait une grande partie des achats.

Panier d'épicerie serait donc inapproprié en France, si l'on veut à tout prix remplacer panier de la ménagère. Panier du ménage serait plus neutre... jusqu'au jour où quelqu'un fera remarquer qu'on méprise la population en lui faisant porter des paniers comme des paysans en sabots !

Si l'on décortique d'autres syntagmes figés en donnant toute leur valeur à chacun de leurs éléments, on trouvera bien d'autres significations "incorrectes". C'est du même ordre, àmha, que de chercher le "vrai" sens étymologique des mots.

23 Dernière modification par Pierre Enckell (30-05-2010 13:30:42)

Re : français parlé au Québec : compréhension

Pierre Enckell a écrit:

Il y a probablement d'autres rubriques encore pour les magasins où achètent les ménages

Je ne croyais pas si bien dire. Les travaux de plomberie entrent par exemple dans ce fameux panier !

http://www.google.fr/search?sourceid=na … a8re+insee

Re : français parlé au Québec : compréhension

http://nsa05.casimages.com/img/2009/02/16/mini_090216073201223981.gif

PARDON, M'SIEUR L'AGENT, Z'AURIEZ PAS VU MON
  http://www.caillou.com/parentsteachers_FR/images/CA_MenuFr_IconPerso_05-over.gif  ?

« Jeunesse, folies. Vieillesse, douleurs ». Proverbe rom.

Re : français parlé au Québec : compréhension

Conservons donc le panier des ménages ou de la ménagère mais acceptons panier d'épicerie comme alternative au charriot à provisions J'allions point laisser passer l'occasion smile , il faut vivre avec son temps si j'ai bien compris :

http://www.oct.ca/publications/pour_parler_profession/mars_2008/photos/french_painting.jpg

image tirée du site de la revue de l'ordre des enseignantes et des enseignants de l'Ontario.

C'est tout ce que vous avez trouvé pour panier d'épicerie Bouquiche (je vous réforme un peu vous aussi) ?

26 Dernière modification par Bookish Prat (31-05-2010 19:29:40)

Re : français parlé au Québec : compréhension

Colline d'or a écrit:

C'est tout ce que vous avez trouvé pour panier d'épicerie[,] Bouquiche (je vous réforme un peu vous aussi) ?

Eh oui,  Golden Hill  (moi aussi je peux vous réformer à ma manière tongue) ! l'expression panier d'épicerie n'est pas employée en français hexagonal et j'ai utilisé l'une des rares occurrences imagées où elle apparaît. C'était, comme de juste, sur un site canadien (très bien fait et bilingue : http://www.caillou.com/parentsteachers_ … y3.shtml).

J'approuve Pierre Enckell lorsqu'il juge inapproprié en français (hexagonal) ce  « panier  d'épicerie »—  joli québécisme — qui n'est pourtant pas près de remplacer  caddie ou chariot de supermarché. Ce «panier d'épicerie» évoque d'ailleurs, pour les locuteurs natifs que je fréquente, bien autre chose qu'un caddie : il s'agit tout bonnement d'un panier quelconque (fourni ou non par l'épicerie ou la «supérette») rempli d'articles d'épicerie, c'est-à-dire de produits alimentaires ou d'entretien pour le dépannage et en quantité limitée. C'est, àmha, le sens actuel d'épicerie.  Quant au panier de la ménagère,  cette expression me semble  appartenir au jargon des économistes plutôt qu'à celui des clients des grandes surfaces. La proposition enckélienne panier du ménage  s'y apparente.

« Jeunesse, folies. Vieillesse, douleurs ». Proverbe rom.

27 Dernière modification par Pierre Enckell (30-05-2010 23:14:03)

Re : français parlé au Québec : compréhension

Il y a eu un dérapage de sens, il me semble, depuis qu'on s'est mis à parler ici de panier d'épicerie. Ce terme québécois correspond en France, si je comprend bien, à chariot (à provisions / de supermarché) ou à caddie / caddy (mais ne s'agit-il pas d'une marque déposée ?).

Le panier de la ménagère est tout autre chose. C'est une notion abstraite tendant à évaluer les dépenses moyennes d'un ménage afin de rendre compte du coût de la vie (voir le lien que je donne plus haut : le terme n'est pas approuvé par l'INSEE).

Colline d'Or a donné un lien très utile au # 7, mais il semble avoir été oublié entre-temps
(par moi aussi).

D'où peut-être des incompréhensions ou des confusions au cours de ce fil.

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Re : français parlé au Québec : compréhension

"Panier" se retrouve dans la tournure "panier moyen"
http://www.e-marketing.fr/Definition-Gl … n-5962.htm

Malgranda pezo, sed granda prezo ;-)

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Re : français parlé au Québec : compréhension

Colline d'or a écrit:

il me semble que panier d'épicerie est une expression qui est très claire donc pas désuète.

En effet. Ma phrase n'était pas claire du tout. J'abonde en ce sens. «panier de la ménagère» me semblait obsolète.

Et comme certains usagers l'ont mentionnée, le terme «panier d'épicerie»  peut désigner tant le «caddie» que les dépenses alimentaires hebdomadaires.

Re : français parlé au Québec : compréhension

Hasard de l'actualité, la paysannerie départementale invite tous les sympathisants à une manifestation ce dimanche à Nice en précisant : « avec nos paniers et cabas de marché vides ».

31 Dernière modification par Vailloche (13-09-2010 16:01:20)

Re : français parlé au Québec : compréhension

Bonjour,

Voici la réponse un peu tardive à votre question.

"L'objectif pour nous c'est d'offrir le (et non un) maximum de (diversité 3:29?) qui seraient produits localement pour arriver à faire autour de 90% d’un panier d’épicerie ( ... 3:34?) ….. de quelqu'un qui voudrait consommer que local." Il s'agit bien du mot "diversité" et "panier d'épicerie".

Le sens de la phrase est le suivant: Notre objectif serait d'offrir au consommateur des produits locaux pouvant satisfaire 90% de cette demande : autrement dit, le producteur voudrait pourvoir aux besoins de ses clients sans l'apport de produits extérieurs.

Le panier d'épicerie est en effet l'objet qui sert à transporter les produits achetés dans l'établissement ou se fait l'achat et par métonymie, il  désigne le coût moyen occasionné par l'achat de produits alimentaires contenus dans ces paniers. Il s'agit en quelque sorte d'une  mesure étalon des prix à la consommation.

"C'est un pari pour dire, bé ( je n'ai pas entendu ce mot), on fait vivre nos campagnes de manière diversifiée pour avoir une diversité alimentaire qui nous permet d'avoir toutes sortes de choses à l'(année longue 5:49 ?)  (oui c’est bien cela qui a été dit )et qui va stimuler dans le fond la créativité des (artisans 5:53 ?) (encore dans le mille) dans les collectivités autour."

Vous avez raison, l'expression "à l'année longue" est courante au Québec, elle signifie bien entendu "pendant toute l'année" cependant dans certaine circonstance elle peut avoir un sens un peu différent comme dans la phrase suivante "Il m'achale à l'année longue pour aller à la pêche, moi ça me tente pas." L'idée qui en ressort est l'harassement qui résulte de la demande répétée: sous-entendant que l'année est longue (pénible) à vivre sous cet harcèlement.

Re : français parlé au Québec : compréhension

Notre linguiste en herbe nouveau venu serait-il Québécois ? Le pseudo semble confirmer.

Emaelqc a écrit:

Oh mais c'est ce que je fais à journée longue ces temps-ci!

tiré de ce fil

Bienvenue !

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