Phrase 1 : Le verbe éviter se construit avec le subjonctif ; ce verbe étant employé avec un semi-auxiliaire à l'imparfait, c'est à dire à un temps du passé, le verbe de la subordonnée est soumis à la concordance des temps dans la langue écrite (ou orale) soignée.
Phrase 2 : Le verbe s'étonner est aussi construit avec le subjonctif ; comme il est au conditionnel présent, on pourrait s'attendre à ce que le verbe subordonné fût au même temps, et c'est ce qu'on aurait dans la langue courante. Mais du fait que le procès de la subordonnée possède une nuance hypothétique, le temps du verbe passe à l'imparfait dit "éventuel" dans la langue soignée.
Grevisse (op. cit. p. 1273) cite de nombreux exemples d'auteurs illustrant cet usage. En voici un : Il n'y a rien que je ne fisse pour vous obliger (Musset).
La phrase de notre auteur revient à dire : "Vous pourriez bien occuper la place d'une reine, je n'ai pas de doute à ce sujet."
Ce ne sont donc pas des bizarreries sauf si, comme le dit Montaigne, "nous rapportons toutes choses à notre suffisance". C'est du très bon français.
Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil