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forum abclf » Pratiques linguistiques » Il est probable qu'il n'ait jamais songé à gagner de l'argent.

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1 Dernière modification par aitonnudieu (20-11-2018 01:18:36)

Sujet : Il est probable qu'il n'ait jamais songé à gagner de l'argent.

Bonsoir,

il s'agit d'un livre à propos de Lautrec.
Le texte original a été traduit et adapté de l'allemand par Henry Fagne.

L’œuvre de Lautrec est celle d'un être marginal et d'un dilettante, au sens premier du terme. Enfant, il dessinait déjà, sans songer le moins du monde à se faire peintre. Comme il aimait les chevaux, il prit des leçons de peinture chez Princereau et John Lewis Brown, spécialistes en la matière. Plus tard, il fréquenta l'atelier  de Cormon, ensuite l'Académie Julian. Mais il peignait et dessinait surtout  pour s'occuper, pour tuer le temps. Il est probable qu'il n'ait jamais songé à gagner de l'argent avec ses peintures et ses lithographies. Ses amis eux-mêmes l'ont toujours plus ou moins considéré comme un amateur.

j'aimerais savoir pourquoi après il est probable que,  on utilise un subjonctif passé ?

Pourquoi on ne peut pas écrire il est probable qu'il n'a jamais songé à gagner de l'argent?

je pense qu'après la locution il est probable , on utilise en général un indicatif.

Pouvez vous m'expliquer les nuances?

Merci pour votre aide.

2 Dernière modification par Chaoui (20-11-2018 07:08:08)

Re : Il est probable qu'il n'ait jamais songé à gagner de l'argent.

Bonjour,
Comme vous le précisez vous-même, le subjonctif  comme l’indicatif sont  possibles après il est probable que. Mais je suis d’accord avec vous ;  personnellement, j’aurais écrit : Il est probable qu'il n'a jamais songé à gagner de l'argent.
Allez savoir pourquoi ! Probablement, parce que le subjonctif semble ici superflu.
Mais j’aurais écrit : Qu’il n’ait jamais songé à gagner de l’argent, c’est probable.
Les nuances entre ce subjonctif et l’indicatif, je n’en vois pas.

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Re : Il est probable qu'il n'ait jamais songé à gagner de l'argent.

aitonnudieu a écrit:

Bonsoir,

il s'agit d'un livre à propos de Lautrec.
Le texte original a été traduit et adapté de l'allemand par Henry Fagne.

L’œuvre de Lautrec est celle d'un être marginal et d'un dilettante, au sens premier du terme. Enfant, il dessinait déjà, sans songer le moins du monde à se faire peintre. Comme il aimait les chevaux, il prit des leçons de peinture chez Princereau et John Lewis Brown, spécialistes en la matière. Plus tard, il fréquenta l'atelier  de Cormon, ensuite l'Académie Julian. Mais il peignait et dessinait surtout  pour s'occuper, pour tuer le temps. Il est probable qu'il n'ait jamais songé à gagner de l'argent avec ses peintures et ses lithographies. Ses amis eux-mêmes l'ont toujours plus ou moins considéré comme un amateur.

j'aimerais savoir pourquoi après il est probable que,  on utilise un subjonctif passé ?

Pourquoi on ne peut pas écrire il est probable qu'il n'a jamais songé à gagner de l'argent?

je pense qu'après la locution il est probable , on utilise en général un indicatif.

Pouvez vous m'expliquer les nuances?

Merci pour votre aide.

On a effectivement le choix; et une intention* pour choisir subjonctif ou indicatif.
Le subjonctif, et on porte l'accent sur un plus haut degré d'incertitude, et sur l'idée de la probabilité. L'indicatif, et l'accent se décale sur le fait.
*cette intention peut être : claire, inconsciente, et pourquoi pas inexistante, selon le locuteur  (comme n'importe quelle nuance de formulation), mais la nuance existe bien dans la langue.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

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