Alors, tout d'abord, désolé de ne pas répondre très vite, je suis souvent en cours ou je les travaille !
Ylou, il me semble que vous avez une approche plutôt sémantique des mots et je reconnais que ces expériences linguistiques complexifient grandement les idées exprimées.
Effectivement, de nos jours, "extra" est l'apocope d'extra-ordinaire d'autant plus écrit extraordinaire.
Il est clair que ce n'est pas limpide, c'est pourquoi je recherche une façon sans équivoque de faire ces constructions.
Ylou a écrit:Que faites-vous alors des préfixes accolés à des radicaux qui seuls ne forment pas un substantif ?
Comme autodidacte, autodafé, autonomie, extravagance, extranéité ....
Alors, là encore, il s'agit bien étymologiquement d'une composition d'un préfixe et d'une racine, mais certaines des racines ces mots n'ont pas survécu à la marche du temps.
extravagant par exemple est composé du préfixe extra et d'une racine dérivée du latin vagari, "errer" https://fr.wiktionary.org/wiki/extravagant.
Bien sûr l'idéal serait de pouvoir parler latin, savant...
Pour ma part, je pense qu'on ne peut pas priver les écrits des racines nues, que si le mot autonomie existe, le mot nomie doit pouvoir exister aussi.
Mais alors, bien sûr le lecteur sera pris au dépourvu et pourra rire, ou plutôt, je préfère, réfléchir au sens primaire des mots. En fait, la plupart des gens que je côtoie se désintéressent totalement de la signification exacte des mots et certains utilisent certains mots improprement...
Bref,
Ek@t a écrit:Voyons ce que ça donne avec ta phrase :
Il est extra, à la fois ordinairement et terrestrement.
Ben ça fait rire, je crois, hein !?
Oui, c'est vrai en fait, dans ce cas la formulation est plus complexe, dès qu'il faut commencer à chercher des adverbes et des substantif, ça devient Verdun
Ek@t a écrit:Peut-être que ça passe mieux quand le préfixe a le même sens :
Des activités extra professionnelles et scolaires.
[...] on risque fort de limiter la portée du préfixe au seul terme qui le jouxte.
Tout à fait d'accord !
Ylou a écrit:Il est extra, ordinairement et lucidement (pour choisir un adverbe existant) = il est formidable, ordinairement et lucidement.
C'est finalement un bon compromis entre sémantique et étymologie, j'y comprends le même sens dans les deux cas
Ylou a écrit:Adverbe adjectivé
Pour ma part je pense que les deux visions se valent, ces sont deux conceptions différente mais qui n'ont pas vraiment d'incidence sur la syntaxe.
Ylou a écrit:Et puis, pourquoi pas avec les radicaux ?
c'est un act -eur -if ?
Une véritable entreprise de démantèlement de la langue ! big_smile
Oui ! une dissection.
oliglesias a écrit:Ça se produit tellement rarement (voire jamais) que je ne pense pas qu'elles soient perçues comme très naturelles ces factorisations.
D'accord ! c'est dans le but de raviver l'étymologie des mots !
Abel Boyer a écrit:Mais le français a trop perdu de vue cette notion [et le sens primitif] pour admettre cette possibilité de factorisation
Tout à fait, c'est assez dommage je trouve... cela offrirait tellement de liberté et de simplicité !
Aujourd'hui nous sommes piégés par la sémantique qui empêche souvent l'accès au fond dans les débats...
C'est quand même utile de savoir que le verbe cesser signifie arrêter, céder, et que son substantif, la cession correspond à l'acte cesser...
Que la concession est l'acte de cesser avec (qqn, contrat, conditions etc.).
Que le mot "con" signifie "avec", en espagnol.
Que la sécession, c'est l'acte de se cesser, (cesser de se reconnaître partie d'une Fédération, par exemple) du latin se : pour soi.
Qu'extracession, c'est cesser au delà, infracession, cesser sous...
Je ne visualise même pas ces concepts mais le fait de savoir qu'ils peuvent être construits les rendent "prêts à porter" pour tout concept nouveau