Sujet : La terre est bleue comme une orange
Cette métaphore de Paul Eluard est-elle absurde ?
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Cette métaphore de Paul Eluard est-elle absurde ?
Voyons, évidemment non.
La Terre et l'orange se rejoignent dans la rondeur, dans l'abondance liquide, et leurs couleurs se rehaussent réciproquement. La Terre devient un fruit suave et sensuel qu'on peut rêver tenir dans sa main, et qui entre en contact avec tous nos sens; avec le parfum, avec le goût.
Magnifique image qui dit la Terre, notre Terre, et la relation entre elle et nous.
Hergé lui rend d'ailleurs explicitement hommage dans un Tintin.
C'est l'image surréaliste par excellence, qu'on peut chercher à justifier ou non, peu importe, tout dépend de sa réception en chacun de nous. L'image surréaliste naît du rapprochement de deux réalités aussi éloignées que possible. "La réunion, sur une table à dissection, d'une machine à coudre et d'un parapluie", comme le disait - avant le Surréalisme - Lautréamont. Qu'elle soit motivée par quelque chose de conscient ou d'inconscient importe peu : elle est du seul fait qu'elle est exprimée (ou représentée), et en cela, elle est pure car débarrassée du poids de la raison, qui peut la trouver absurde, en effet, mais non toujours de la culture ou de la charge affective du poète ; elle est aussi authentique et sincère. Le second vers du poème est du reste :
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ce n'est pas une métaphore, c'est une comparaison.
La notion d'absurdité est assez étrangère à la poésie.
Pour reprendre les deux derniers messages, avec lesquelles je suis complètement d'accord, je dirais que cette comparaison est surréaliste.
Je dirai même plus...
Non, JE DIRAI.
Ben on attend. Vous n'avez rien dit de plus, pour l'instant !
Ben on attend. Vous n'avez rien dit de plus, pour l'instant !
Si!
Qu'il s'agissait de jacquesvaissier... avec un t !
C'est l'image surréaliste par excellence, qu'on peut chercher à justifier ou non, peu importe, tout dépend de sa réception en chacun de nous. L'image surréaliste naît du rapprochement de deux réalités aussi éloignées que possible. "La réunion, sur une table à dissection, d'une machine à coudre et d'un parapluie", comme le disait - avant le Surréalisme - Lautréamont. Qu'elle soit motivée par quelque chose de conscient ou d'inconscient importe peu : elle est du seul fait qu'elle est exprimée (ou représentée), et en cela, elle est pure car débarrassée du poids de la raison, qui peut la trouver absurde, en effet, mais non toujours de la culture ou de la charge affective du poète ; elle est aussi authentique et sincère. Le second vers du poème est du reste :
Je crois que vous avez parfaitement défini cette comparaison. Mais comme j'ai initié ce fil de discussion il faut que j'y mette mon petit Grain de Sel.
Déjà sur le plan physique de la couleur tout dépend du côté on l'où se place. La terre apparait bleue parce que la couche d'ozone absorbe les rayonnements rouge et jaune qui composent l'orange et réciproquement l'orange absorbe le bleu et renvoie à nos yeux sa couleur orangée...
Ensuite d'après mes lectures l'inconscient ne connaîtrait pas les couleurs et il semble que dans l'Antiquité n'existait comme nom de couleur que le noir, le blanc et le rouge. Quand est apparu le nom des couleurs jaune et bleue ?
L'ensemble des couleurs est évidemment perçu au moins depuis l'apparition de l'Homo Sapiens, mais le "découpage" en tranches spectrales, en dépit de l'arc-en-ciel, diffère en effet sensiblement du nôtre. Cela s'explique par le fait qu'on apprécie les couleurs à travers des minéraux, des végétaux présents dans l'environnement, le ciel, la mer, la terre, et que ces derniers n'offrent que rarement des nuances que nous jugerions franches parce que nous savons extraire l'idée de couleur des objets colorés.
Mais dans l'Antiquité, il existe quantité d'adjectifs désignant des couleurs : pour "jaune", on a flavus (pour l'or, le blé), luteus (=ocre), croceus (de la couleur du safran), pour "bleu", on a caeruleus (cf. "céruléen")... Pour "jaune", vous constatez que l'idée de couleur dépend étroitement de l'objet coloré à désigner.
Quant au mot "jaune", il a été tiré d'un tardif galbinus ("jaune verdâtre") et "bleu", de même que "blanc" d'ailleurs, viennent d'une racine germanique.
Ce n'est donc pas une question anatomique, mais de psychologie de la perception.
Un mot sur la date d'apparition des mots : on ne peut jamais la déterminer exactement. "bleu", sous la forme "bloi" est présent dans la Chanson de Roland (fin du XIème siècle), mais cela ne veut évidemment pas dire que le mot ne soit pas beaucoup plus ancien. Les textes nous fournissent des dates d'attestation, c'est tout. Pour le reste, on est réduit aux conjectures.
Je signale, à propos de la perception des couleurs, que les peuples celtes ne distinguaient pas le vert du bleu. Le mot glas désigne en irlandais un bleu-vert, et en breton le bleu, le vert des végétaux et le gris de l'ardoise.
Si, leur œil le distinguait évidemment, mais leur "découpage" conceptuel était différent du nôtre, sans doute en raison des circonstances créées par leur environnement (les nuances de la mer).
Je ne crois pas que les celtes avaient une mauvaise perception des couleurs. Ils étaient fascinés par les minéraux et les végétaux ayant des reflets glauques (couleur de laquelle je jaune est absent). Cette couleur à laquelle est substitué un vert grisé sur nos écrans ne fait pas partie des couleurs informatisées au sein desquelles ce que nous appelons « jaune » est une variante du vert.
http://www.valdardennetourisme.com/blog … de-vlieger
Je signale, à propos de la perception des couleurs, que les peuples celtes ne distinguaient pas le vert du bleu. Le mot glas désigne en irlandais un bleu-vert, et en breton le bleu, le vert des végétaux et le gris de l'ardoise.
Encore aujourd'hui, la limite est floue entre le vert et le bleu, surtout quand on est du côté de la turquoise. Certains l'assimilent au bleu, d'autres déjà au vert. Pensons aussi à l'évolution de "glauque".
Si, leur œil le distinguait évidemment, mais leur "découpage" conceptuel était différent du nôtre, sans doute en raison des circonstances créées par leur environnement (les nuances de la mer).
Votre remarque est intéressante. C'est évidemment la grille de lecture du monde qui délimite l'emploi des mots. Mais pour ce qui est de la fin (nuances de la mer), je vous ferai remarquer que les celtophones de l'antiquité, chez qui ce mot existait déjà, vivaient majoritairement loin de la mer.
La déesse celtique Brigit est souvent comparée à Minerve « la déesse aux yeux pers ».
Dans l'Iliade et l'Odyssée, Athéna est qualifiée comme étant Théa Glaukopis Athéné, que l'on traduit par : Athéna, la déesse aux yeux glauques, ou aux yeux pers.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Glauque
Il est clair qu'aujourd'hui, "aux yeux glauques", ça le fait pas !
Il semble que dans l’acception actuel de l’adjectif, ce soit la notion d’étrangeté qui perdure au dépend de la couleur elle-même.
Damia
La fille aux matelots
Paroles de H-Diamant Berger et de J.Réale. Musique de Guy Zoka.
{Refrain:}
Quand le vent pleure et gémit
Tu l'entends, ma voix rauque
Dans l'océan endormi
Quand l'eau verte s'assombrit
Tu les reconnais, mes yeux glauques
Dans ton hamac, l’œil ouvert
Je suis le désir pervers
Qui rôde au hasard des mers
Attention au sens primitif des mots, surtout en grec : γλαυκός signifie d'abord "brillant", "étincelant". On comprend qu'il puisse s'appliquer aux yeux ; ce n'est que par glissement sémantique qu'il en vient à désigner des couleurs allant du gris au vert pâle suivant les époques et les auteurs. A l'époque de Lucien, le mot devient péjoratif, comme nos dérivés en -âtre.
L'épithète γλαυκῶπις fait en réalité allusion à l'éclat, non à la couleur, en dépit de la traduction de Victor Bérard. Athéna, par rapport à Vénus, aux yeux doux et humides, a dans les yeux l'éclat de la raison.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Couleur_des_yeux
Dans la Rome antique, avoir les yeux bleus est signe de débauche pour les femmes et de ridicule pour les hommes
? ! ?
J'ai l'impression que Bailly et Chantraine ne sont pas tout à fait d'accord sur le sens premier de γλαυκός. Bailly indique effectivement brillant, étincelant comme le sens primitif, mais Chantraine semble partisan du bleu clair. Les spécialistes sont divisés !
http://projetbabel.org/forum/viewtopic. … 790#115790
Sur le mot glauque et les couleurs :
https://books.google.fr/books?id=Pi8wQT … mp;f=false
http://parler-francais.eklablog.com/glauque-a49145832
https://owdin.live/2017/07/31/la-mer-na … ete-bleue/
https://aeon.co/essays/can-we-hope-to-u … heir-world
Le Liddell-Scott, très informé et très référencé, donne pour cet adjectif :
1. orig. without any notion of colour, gleaming
2. later, of colour, bluish green or grey, of the live, elder, vine leaves, beryl, eye...
L'étymologie nous donnerait des indications si elle n'était pas... obscure !
Lidell-Scott comme Bailly, datent du XIXe siècle, le premier du milieu, le second de la fin. Chantraine est plus récent et a pu être mieux renseigné que ses prédécesseurs. Mais tout cela reste incertain.
Il semble que dans l’acception actuel de l’adjectif, ce soit la notion d’étrangeté qui perdure au dépend de la couleur elle-même.
Je pense que vous avez raison.
J'ai déjà écrit sur l'autre fil de discussion sur l'erreur de Saussure ce que l'inconscient français entend par ''gl''
Ce ''codon'' bi-consonnantique est un schémème dynamique, c'est à dire qu'il est relié à la notion de '' glisser'' et à celle de fondre dans toutes les acceptions de ce terme même celle de fondre sur (glaive, aigle, sanglier) ou de lignes qui fusionnent (angle) Il est rattaché et peut-être même né d'une onomatopée proche du ''glagla'' actuel suscitée par la perception d'un froid intense qui donne des tremblement de glotte et d'appendice glossal (langue). La sensation de froid est aussi éprouvée par la fonte d'un glaçon qui glisse dans la bouche.
Alors le transfert de sens au champ visuel, la couleur glauque, évoque sans doute une certaine froideur (un regard froid) et une certaine confusion de couleurs : est-ce le vert de la surface d'un lac glacé ? Je ne suis pas certain qu'il n'il n'y ait pas certaines inversions bl / gl entre le français et les langues anglo-saxonnes ?
Certes, mais le sens des mots n'est pas donné hors de tout contexte. Parfois, on ne peut pas trancher entre la brillance et la couleur, parfois si.
Certes, mais le sens des mots n'est pas donné hors de tout contexte. Parfois, on ne peut pas trancher entre la brillance et la couleur, parfois si.
C'est pour cela que la notion éblouissante évoquée par bl en français est peut-être exprimée par gl en allemand ou en anglais .
La brillance c'est Glanz en allemand et gloss en anglais. Suis-je glauque ?
C'est pour cela que la notion éblouissante évoquée par bl en français est peut-être exprimée par gl en allemand ou en anglais .
La brillance c'est Glanz en allemand et gloss en anglais. Suis-je glauque ?
...ou gloomy ?
angl. gloom : obscurité
v. m. all. glum : trouble (eau)
norv. dialect. glome : regarder sombrement
v. angl. glomung : crépuscule (disparition de la lumiere du jour).
chrisor a écrit:C'est pour cela que la notion éblouissante évoquée par bl en français est peut-être exprimée par gl en allemand ou en anglais .
La brillance c'est Glanz en allemand et gloss en anglais. Suis-je glauque ?...ou gloomy ?
angl. gloom : obscurité
v. m. all. glum : trouble (eau)
norv. dialect. glome : regarder sombrement
v. angl. glomung : crépuscule (disparition de la lumiere du jour).
Les langues ont été sélectionnées pour leur capacité d'alarme et d'alerte favorisant la survie du groupe pour fuir les dangers qui le menaçaient.
Or l'un des sens de cette séquence ''om'' est attaché à la notion de transformation et le second m'échappe (?)
Comme maintes de ces unités que je qualifie ''codons'' sont ambivalents tel bl français = éblouissant/ aveuglement, votre remarque pertinente me pousse à imaginer que cette transformation peut soit créer ou détruire. Peut-être m'avez vous placé sur la bonne piste ? Vos exemples pourraient (et j'use sciemment du conditionnel) exprimer la transformation destructrice de l'éclat lumineux, de la brillance (gl). L'anglais home serait ainsi une transformation pour détruire l'hostilité du milieu que la langue française reprend dans une notion voisine, celle du ''ch" qui coupe l'hostilité du milieu (pour l'un de ses deux sens): chez soi, chaumière, chalet, chapelle, chateau, et nombre de vêtements du chapeau aux chaussons en passant par les chaussettes, les chausses, la chemise, le châle, une domestication par coupure de l'hostilité du milieu qui a permis d'inscrire cette notion dans un grand nombre d'objets objets domestiques et animaux domestiqués (chat, chien, cheval, chèvre, cochon, vache, chameau...). L'homme français pourrait être la personne m qui transforme et fait disparaître om l'hostilité du milieu h qui peut concerner le froid (un des 3 sens de h) par exemple dans cheminée et chaleur.
Le mot est un rébus qui comme tout rébus demande un décryptage de ses unités ( juxtaposées de la droite vers la gauche pour les mots avec une syntaxe succincte (a, c, n, e). J'ai eu beaucoup de mal à discerner le sens de froid pour h (hiver) car l'anglais initie hot par h. Mais ce mot est un rébus qui doit s'entendre comme ''ôter le froid'' tout comme le français rot : ôter l'air et sot: ôter le savoir.
En terminant ce message je me rends compte de votre pseudo ''vh'' que je lis positivement comme ''l'hostilité vidée'' ou comme les initiales d'un prof de sanskrit contemporain de Saussure mais beaucoup plus perspicace, un certain Victor Henry qui a facilement découvert les jeux de la glossolalie sanskritoïde d'une certaine Melle Smith qui déroutait complètement Saussure !
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Ce n'est pas une métaphore, c'est une comparaison.
La notion d'absurdité est assez étrangère à la poésie.
Je ne suis pas en accord avec votre pensée de ''fesseur'' professionnel (sourire !), mais p'tit il est vrai !
La terre est ronde comme une orange est pour moi une comparaison.
La terre est bleue comme une orange est une métaphore qui ne correspond pas à la réalité apparente de comparaison de ces deux couleurs. La terre n'est pas bleue sauf si on l'observe à l'extérieur de la couche d'ozone qui absorbe l'orange. Le ciel est bleu s'il n'y a pas de nuages qui masquent cette couche d'ozone et en capte sa lumière réfléchie. Mais la terre de notre sol où nous posons nos pieds et plantons nos choux absorbe les rayonnements bleus et présente des variations colorées qui passent du brun noir au rouge jusqu'au jaune ocre. Dire que la terre est bleue comme l'orange est une vision réfléchie que l'on appelle surréelle, c'est une métaphore qui transporte le sens d'une couleur apparente à une couleur réelle de la matière. Jamais une erreur les mots ne mentent pas, ce sont les hommes qui n'absorbent que la superficialité de leur reflet. Nous ne sommes pas loin du ''mythe'' de la caverne de Platon.
Serait-ce juste la présence de ce ''comme'' qui explique votre terme de ''comparaison'' ?
Tout à fait d'accord avec Chrisor : la terre est bleue comme une orange est une métaphore. Il y a superposition, fusion, entre la couleur de la terre et celle de l'orange. L'outil de comparaison est présent mais ne lie pas complètement comparant et comparé.
Tout à fait d'accord avec Chrisor : la terre est bleue comme une orange est une métaphore. Il y a superposition, fusion, entre la couleur de la terre et celle de l'orange. L'outil de comparaison est présent mais ne lie pas complètement comparant et comparé.
Je sollicite les compétences grecques de jacquesvaissierpour qu'il m'explique ce que ''phore'' exprime exactement: juste la notion de "porter"? Le doryphore, un mot plus beaucoup plus joli que ''bête à patate'', est un coléoptère qui porte la couleur dorée. Sa formation avec phore et doré confirme bien que les mots sont construits de la droite vers la gauche. Et je remarque que le codon ''yph'' qui résonne avec ''if'' de pointe nous présente la lance du Doryphore, un soldat armé d'une lance dans l'Antiquité. C'était aussi le nom donné par les français aux envahisseurs allemands durant la dernière guerre : serait-ce que l'inconscient collectif du peuple pensait encore aux casques à pointe des envahisseurs prussiens ? C'est ce que l'inconscient dévoile!
Non ! Formellement c'est une comparaison. L'image surréaliste n'est pas une fusion ou une transmutation : il faut laisser cela aux Romantiques ou à Baudelaire, c'est une juxtaposition.
Dans une métaphore (à l'exception de l'identification métaphorique, si fréquente chez Hugo), vous n'avez plus de comparé.
Comparaison : La Terre est bleue comme une orange.
Métaphore : Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige (Baudelaire) (le sang = les nuages du couchant)
Identification métaphorique : La Seine, ce gros égout... (Hugo)
Bon.
Bon.
Non ! Une métaphore est un transport de sens et passer du bleu à l'orange ne repose pas sur une comparaison mais sur un transfert du sens d'une couleur à une autre, qui est sa couleur complémentaire. Et cette métaphore repose sur le passage analogique de bl à or, de l'éblouissement à la lumière et réciproquement. C'est une métaphore masquée à la conscience.
jacquesvaissier n'a pas répondu à ma question antérieure sur ce que les grecs entendaient par ''phone'' qui signifie porter mais dans quel sens ?.
On ne passe pas du bleu à l'orange : bleu n'est pas un élément de la comparaison, mais le point commun qui la justifie. Si vous dites qu'on passe du bleu à l'orange, vous affaiblissez (vous tuez) l'image.
La Terre, comme l'orange, sont bleues. Point.
C'est peut-être pas comme cela dans la "vie réelle", mais ça l'est dans la "vraie vie" (A. Breton)
Je m'en tiens à la forme, sans interpréter.
Les études littéraires ont besoin de rigueur.
On ne passe pas du bleu à l'orange
Les études littéraires ont besoin de rigueur.
Oui certes encore faut-il que cette Rigueur repose sur le Roc de la Raison.
En France et dans de nombreux pays quand les feux passent de l'orange au rouge, il est raisonnable de s'arrêter.
La raison de votre langage vous a enseigné que c'est par pur arbitraire que ces couleurs ont été choisies, non ?
Or, si vous vous souvenez de l'autre fil de discussion sur l'erreur de Saussure ,le codon or possède deux sens et c'est la Règle d'Or que notre inconscient nous dicte : lumière/limite. Nous avons ''choisi'' la couleur orange parce que la langue de l'inconscient l'entend comme (passage à ou dans la limite). Et pour le rouge il est question d'éloignement avec ''ug(e)'', un éloignement de Dieu que le Mythe du Déluge dénonce. Les études littéraires sont parfois de la litté - rature. Acceptez le R de la Raison pas le r de la rigidité qui ne range pas forcément avec Rigueur ce que la Lumière nous Enseigne ! Les trois sens de r dans la langue de l'inconscient sont : violence, répétition et rigidité. Ne laissez pas la rigueur de l'hiver paralyser votre Esprit qui a le droit d'entendre autrement ce que l'on vous a appris par répétition en vous menaçant d'une certaine violence, cher Jacques Vaissier. Votre je n'est pas qu'un petit je sujet de ses maîtres, il peut être un grand '''Je'' qui vous voue à ''n'être'' que ''Soi'' ou qu'Un !
Mais vous pouvez dire tout ce que vous voulez, élucubrer les plus profondes théories, vous masturber avec des concepts jetés devant nous comme des pièces de Mikado, vous ne ferez jamais que le vers d'Éluard ne comporte pas de comparaison.
Ou alors, écrivez des poèmes ou de la littérature ésotérique, fondez la "secte des condons", mais ne vous prenez pas pour un nouveau théoricien de la linguistique ou de la "grammaire textuelle" puisque vos appétences - mais non vos compétences - s'étendent jusque là.
Ne laissez pas la rigueur de l'hiver paralyser votre Esprit qui a le droit d'entendre autrement ce que l'on vous a appris par répétition en vous menaçant d'une certaine violence, cher Jacques Vaissier.
Et ne vous prenez pas non plus pour mon mentor. On ne m'a rien appris par répétition, j'étais plutôt rebelle à l'enseignement (sans violence déclarée pour autant), et je suis très largement autodidacte.
J'aime la liberté et vous voulez m'embrigader. Vous finirez par me faire perdre mon sens de l'humour.
. J'aime la liberté et vous voulez m'embrigader. Vous finirez par me faire perdre mon sens de l'humour.
Ce serait dommage et sur ce forum Pierre de Jade est remarquable. Aucune intention de vous embrigader mais au contraire de vous libérer !
Je voulais simplement vous dire qu'une définition, comme un mot peut évoluer avec le temps. Comparaison n'est pas raison et Eluard nous entraîne dans un monde qui échappe a priori à notre raison consciente.
La terre est bleue comme une orange est bleue .... est une conception surréaliste qu'on peut entendre comme un point de vue au dessus de la réalité apparente des choses.
Je reprends votre citation : C'est peut-être pas comme cela dans la "vie réelle", mais ça l'est dans la "vraie vie" (A. Breton). Pour Breton la vérité l'emporte sur la réalité. Mais quelle vérité ?
Pour vous c'est une comparaison pour moi une métaphore. Je veux bien vous suivre si vous m'expliquez ce que ''phore'' exprimait en grec.
Aucune intention de vous embrigader mais au contraire de vous libérer !
A la façon dont les révolutionnaires libérèrent les Carmélites de Compiègne et le Ursulines d'Orange...
chrisor a écrit:Aucune intention de vous embrigader mais au contraire de vous libérer !
A la façon dont les révolutionnaires libérèrent les Carmélites de Compiègne et le Ursulines d'Orange...
C'est votre propre vision des choses. Si ma façon de procéder n'est pas adaptée je peux tout à fait le concevoir mais il n'empêche que vous êtes enfermé dans un Voir-ça en refusant vous même d'en sortir. Freud appelait cela la défense du Surmoi qui pour vous serait celle du ''Surjé'', le surveillant général que je nomme moi le tu-moral que nous recevons tous du matin au soir durant notre enfance, notre adolescence et à qui la majorité des individus continuent d'obéir leur vie durant .Si l'élève doit donner la réponse du livre et du Maître, il a le droit en devenant plus Grand de remettre en cause ce Voir-ça où l'attention du supérieur l'a contraint à fixer le faisceau de son attention. Sans doute que pour vous le Maître dit toujours la vérité et jamais celle qu'on lui a imposée ?
chrisor a écrit:Aucune intention de vous embrigader mais au contraire de vous libérer !
A la façon dont les révolutionnaires libérèrent les Carmélites de Compiègne et le Ursulines d'Orange...
P'tit prof, vous avez le sens du sujet !
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P'tit prof, vous avez le sens du sujet !
Tout à fait puisque vous avez parfaitement compris que les Carmélites n'avaient pas le droit d'aller voir dehors à l'extérieur du territoire où l'on avait décidé de les en cl or e (cl = fermer, or = limite). Moi je vous demande seulement de voir l'or de l'orange et l'éblouissement du bleu du ciel voire du Ciel. Mais vous vous complaisez dans votre enfermement et refusez et le ciel et le Ciel !
C'est tout le contraire : on les a guillotinées car elles voulaient continuer à mener leur vie cloitrée, librement choisie, alors que les nouvelles lois leur permettaient de sortir et de se marier. On ne libère pas les gens malgré eux, les addictologues le savent bien.
C'est tout le contraire : on les a guillotinées car elles voulaient continuer à mener leur vie cloitrée, librement choisie, alors que les nouvelles lois leur permettaient de sortir et de se marier. On ne libère pas les gens malgré eux, les addictologues le savent bien.
Je me suis mal exprimé car j'ignorais (mon or lumière était anéanti hautement) cette histoire lors de la Révolution. Mais c'est pire car elles ont décidé de se situer hors de la Vie. Et cela ne dément pas que le codon or n'est pas signe de lumière et de limite. Elles appartiennnt à un Ordre, non et se fondent sur une Morale religieuse, non ?
Mais vouloir rester enfermé n'est pas une preuve d'ouverture d'esprit ou d'Esprit ! C'est même pour cela que vous résistez ! Jacques Vaisiser s'enferme dans son mental (dont la racine mens naît, selon la science du vrai, notre mot mensonge), c'est son strict droit comme celui des Carmélites de s'enfermer dans le monde de l'Esprit. Moi j'aime passer les frontières. Mes patients m'ont aidé à être Passeur ! Et j'ai tenté maladroitement de leur donner mon Or (Or donnance), la lumière qu'ils m'ont apprise de la Vie.
Mais b... Dire que le vers d'Éluard comporte une métaphore, c'est SE TROMPER, non en vertu d'une théorie plus ou moins fumeuse, mais parce que c'est une donnée OBJECTIVE. Je vous ai pourtant expliqué la différence par des exemples. C'est comme si vous disiez qu'un chien n'est pas un chien !
Vous dites, de façon peu courtoise d'ailleurs que je m'enferme dans mon mental (ce qui n'a en fait pas grand sens, mais bon...), mais vous, vous êtes plutôt buté.
Et vous ignoriez ce qu'a été la Terreur : le "rasoir national" fonctionnant en permanence, le massacre des prêtres réfractaires, les colonnes infernales de Turreau, les noyades de Carrier ?
Chrisor, pour votre punition, vous irez pieds nus et en chemise vous recueillir au cimetière de Picpus sur la tombe desdites Carmelites :
et vous écouterez Poulenc :
https://www.youtube.com/watch?v=5RGSLSYXIek
La pénitence est douce.
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