Sujet : Le masculin (ne) l'emporte (pas) sur le féminin
Les 314 professeurs ne savaient-ils pas que le masculin comme le féminin ‹ accueillaient › l'autre genre pour assurer une paisible mixité ?
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Les 314 professeurs ne savaient-ils pas que le masculin comme le féminin ‹ accueillaient › l'autre genre pour assurer une paisible mixité ?
Ils ne savent même pas dire forme non marquée !
[Une membre du gouvernement britannique démissionne après avoir rencontré en secret des dirigeants israéliens]
http://www.francetvinfo.fr/monde/royaum … 58298.html
Je m’inquiète de cet engouement intempestif pour cette écriture inclusive que certains voudraient imposer.
Si une femme ne peut plus être un membre actif d’une organisation, je présume qu’elle doit renoncer dans la foulée à être le fer de lance de quoi que ce soit. Pour l’autre sexe, il ne sera plus question de faire parie des hautes gloires de la science ni d’être la honte de sa famille ou la risée de son entourage.
La confusion entre la variété des genres pour les mots et la variabilité du genre des adjectifs est aujourd’hui totale.
Mais il y a pire, je crois, car ce refus d’employer un article non féminisé dans une phrase dont le sujet est une femme exhale les relents d’un sexisme exacerbé que je perçois personnellement comme une pathologie.
Entièrement de votre avis Glop!
J'ai lu (sans grand intérêt) qu'évidemment, l'écriture inclusive recommandait l'usage des adjectifs épicènes.
Il faut l'avouer, c'est plus commode.
Je m'y suis mis et parle désormais d'une période adamique et de femmes adoniques aux amours platoniques.
(C'est bien juste une question de présentification non ?)
Impossible maintenant pour Elle d'être le petit cœur de son cher et tendre. Et que celui-ci ne s'avise pas de lui dire qu'elle est son grand amour!
Une très amusante compétition s'annonce : celle de l'accord des adjectifs avec le nom le plus proche. Les plus machos laisseront passer les femmes avant eux pour gagner la partie, tandis que les ardents féministes continueront (en écriture à points médians) à n'exister qu'en raccourci après les hommes.
C'est à dire que : bonjour le désordre!
Ne vous inquiétez pas Ylou. Certaines restent farouches partisanes de l'ordre.
L'autre jour que j'étais (par inadvertance) dans le même hôtel qu'une équipe de foot féminin... e? (une au top), j'ai pu croiser l'entraîne... hmmm au bar de l'hôtel... nous causâmes... (elle causait un français absolument superbe) (à défaut de l'être elle-même) (on ne peut pas être superbe partout non plus) et elle m'assura qu'elle ne souhaitait pas particulièrement se dire entraîneuse...
ça la fout mal dans les bars à ce que j'ai cru comprendre...
C'est-à-dire que : bonjour le désordre !
À leur tour les féministes chercheront à faire passer les féminins après les masculins avec pour seule ambition d'imposer leur adjectif préféré. Spectateur·rice·s de ce combat de titan·e·s·, nou·e·s n'aurons plus qu'à compter les points.
J'aime bien (enfin c'est une façon de parler) l'automatisme "celles et ceux" des hommes politiques, mais encore plus quand il s'agit de critiques : "celles et ceux qui font preuve d'hypocrisie..."
En toute situation, dans la louange comme dans la critique, les femmes d'abord !
Ne vous inquiétez pas Ylou. Certaines restent farouches partisanes de l'ordre.
L'autre jour que j'étais (par inadvertance) dans le même hôtel qu'une équipe de foot féminin... e? (une au top), j'ai pu croiser l'entraîne... hmmm au bar de l'hôtel... nous causâmes... (elle causait un français absolument superbe) (à défaut de l'être elle-même) (on ne peut pas être superbe partout non plus) et elle m'assura qu'elle ne souhaitait pas particulièrement se dire entraîneuse...
ça la fout mal dans les bars à ce que j'ai cru comprendre...
Tout y est, c'est magnifique ! Quel mépris pour les femmes...
Je ne vois là aucun mépris. On peut prendre une certaine distance et s'amuser avec les mots . C'est même une façon de les désamorcer.
Notre société devient de plus en plus pesante. Voyez, il ne va bientôt plus être permis de plaisanter sur certains sujets.
Évidemment, certains hommes ont des comportements, des propos, inacceptables; et certaines femmes aussi d'ailleurs; mais que les mentalités changent et les mots suivront. Et s'ils ne suivent pas, cela n'aura aucune importance.
Le chemin d'une telle réforme serait bien long. Il faudrait aussi exclure du lexique français tous les mots péjoratifs concernant les femmes; et puis, par souci d'égalité, les hommes.
Ensuite, évidemment, il faudrait expurger tout ce qui est péjoratif car pourquoi par exemple, garder les mots crétin, demeuré, abruti, idiot... qui soulignent une discrimination?
Je suis bien d'accord avec vous, Ylou. Il faut changer les mentalités et le langage suivra ou non, ça n'a pas d'importance. S'attaquer à la langue me semble relever d'une démarche jusqu'au-boutiste, voire totalitaire, comme lorsque, dans l'Union Soviétique naissante, on a débaptisé certaines villes qui rappelaient trop l'époque tsariste, ou encore sous la Révolution, quand on a renommé les villes au nom lié à la religion ou aux rois.
Oui, exactement.
C'est un symptôme que je trouve au moins gênant. Au plus inquiétant. Les gens vont s'observer, se méfier, s'attendre au tournant, etc.
Je relis la prose aCOSwtienne :
L'autre jour que j'étais (par inadvertance) dans le même hôtel qu'une équipe de foot féminin... e? (une au top),
explicite : une au top / implicte : le foot féminin ne vaut pas un kopeck
j'ai pu croiser l'entraîne... hmmm au bar de l'hôtel...
Préparation de la chute, d'accord.
nous causâmes... (elle causait un français absolument superbe) (à défaut de l'être elle-même) (on ne peut pas être superbe partout non plus)
Nouveau jugement de valeur : non seulement est coté en bourse (hahaha, aucune raison de me gêner, tiens !) le langage de l'interlocuteur (implicite : c'est surprenant qu'une footeuse s'exprime avec correction...), mais encore son physique, dont personne n'est responsable et qui ne devrait pas faire l'objet de critique. (Implicite : toutes les sportives sont des cageots...)
et elle m'assura qu'elle ne souhaitait pas particulièrement se dire entraîneuse...
Chute et gag, connu, reconnu et ressassé depuis des lustres.
L'auteur de ce joli morceau s'est donné bien du mal pour accumuler en dix lignes tous les stéréotypes machos les plus éculés. En première lecture, j'ai cru à un mouvement spontané. Au terme de mon analyse, je reconnais que c'est un texte travaillé pour faire la satire de l'état d'esprit du macho de basse, suffisant et supérieur.
Ce matin sur France Culture :
Le journaliste : ceux qui sont Parisiens... euh.. ceux et celles qui sont parisiens...
Où on voit trois choses :
- Le journaliste s'est repris pour être conforme (à un certain courant de pensée).
- Il ne s'est pas rendu compte que l'adjectif n'était plus accordé correctement.
- Il aurait dû dire : ceux et celles qui sont parisiens et parisiennes ou plutôt : ceux qui sont parisiens et celles qui sont parisiennes.
Il y a deux jours et toujours sur France Culture aux informations.
Johnny Halliday... blablabla.... la star... blablabla... elle ... blablabla.
Je proposerais bien à Johnny Halliday de protester car enfin, cette star, on la met au féminin!
Je trouve les échanges sur ce forum bien utiles. N'ayant aucun désir d'ouvrir une boîte de Pandore, l'hypothèse de Whorf-Sapir m'est venue à l'esprit pendant ma lecture de cette discussion.
J'aime bien (enfin c'est une façon de parler) l'automatisme "celles et ceux" des hommes politiques [...]
À l'automatisme celles et ceux vient s'ajouter l'automatisme au carré toutes celles et ceux — dont le cuistre Macron fait un usage immodéré. Faut-il comprendre 100 % des individus de sexe féminin concernés et, en même temps, moins de 100 % des individus de sexe masculin concernés ? Au passage, il faudrait que les tenants de la novlangue macroniste nous précisent si on doit écrire un individue de sexe féminin, une individu de sexe féminin, une individue de sexe féminin, une individue de sexe féminine, un individu de sex masculin etc. C'est vrai quoi, c'est important de nou(e)s tenir informé(e)s entre deux baisses des salaires, trois cadeaux au patronat et les nombreux préparatifs de la prochaine guerre contre la Russie.
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