Re : Jouons avec nos gallicismes.
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À quoi bon tenir la queue de la poêle, quand on n'a pas la frite ?
La seiche, terrorisée, se faisait un sang d'encre et claquait du bec que c'en était pitié, alors qu'approchait son prédateur préféré, lequel, tout en reculant pour mieux sauter, fit soudain volte-face, craignant sans doute de tomber sur un os. Ouf !
Le marmiton, qui traînait une casserole, lui lança une pique, sèchement. Elle lui fit une queue de poisson.
Il aurait fallu qu'on lui tendît une perche, ou qu'on lui tendît la main... alors que ses chances de survie se réduisaient comme peau de chagrin, se tortillant comme un ver, elle tourna autour du pot, tant elle avait peur de passer à la casserole.
Vite, vite ! Bientôt onze heures et mon bouillon qui n'est pas prêt ! C'est que j'ai du monde à manger, voyez-vous, et faut bien faire bouillir la marmite ! Je leur prépare mon plat favori, la soupe à la grimace, à la limace, avec un bon gros et gras crapaud dedans... Vous comprenez, à défaut de leur faire manger la grenouille, ils n'auront qu'à avaler le crapaud !
Allez, ouste, le chat ! Du balai !
Il faut que je vous raconte : ma cousine vit un véritable conte de fées. Cela fait longtemps qu'elle attend le Prince charmant et jusque là, elle n'avait pas trouvé chaussure à son pied. La plupart du temps, elle tombait sur de grands méchants loups. Et pourtant on dirait qu'une bonne fée s'est penchée sur son destin car elle a de grandes qualités : c'est une vraie fée du logis qui, de plus, a des doigts de fée. Mais là, elle a trouvé une perle.
Le fossoyeur est en plein boulot...Il creuse, il creuse...
Il a déjà un pied dans la tombe que, de loin, son collègue le hèle :
"Alors, ça roule ?"
" Pour sûr !", répond-il,"À tombeau ouvert, comme d'habitude !"
J'ai un petit creux, et même une faim de loup. Arrêtons-nous un moment pour casser la croûte et nous envoyer un verre derrière la cravate. Après nous piquerons un petit somme.
Histoire de ne pas être confondus, les jumeaux se coiffèrent, qui d'un bonnet blanc, qui d'un blanc bonnet, avant d'aller se faire tirer le portrait.
Il y avait une fois un type complètement timbré qui vivait à la colle.
Cet homme n'était pas du bois dont on fait les flûtes. Ce jour-là, en plus il avait la gueule de bois et je vous assure que lorsqu'il prenait la parole, il n'utilisait pas la langue de bois. Donc, il venait de se rendre compte qu'on lui avait fait un chèque en bois et il marmonnait : ils vont voir de quel bois je me chauffe. Ceci dit, il coupa à travers bois.
Je me suis amusée à relire les messages de ce fil pour voir si nous n’employons pas tellement de gallicismes qu’ils se faufilent dans nos propos sans que nous n’y prêtions attention. Le fait est que je relève, à côté de ceux avec lesquels nous avons joué :
Se rendre compte - plus souvent qu’à son tour – tomber sur quelqu’un – prendre la parole
un brin dépité – à telle enseigne – en dernier ressort – se tuer à – à défaut de
erreur d’aiguillage – histoire de ...
Lakata et moi-même, étant les plus bavardes en sommes d’ailleurs la source principale.
La limite entre gallicisme et locution est parfois difficile à établir, même si on sait que la locution serait un ensemble figé de mots qui peut être remplacé par un seul mot. Et c’est le cas de beaucoup des éléments que j’ai relevés.
Veuillez m’excuser pour ce message pas rigolo du tout.
A force de faire la tournée des bistros, totor connait le quartier comme sa poche; il faut dire que c’est un sacré pochtron. Hier il a rencontré Titine et il s’est dit c’est dans la poche. Vu qu’il n’a pas sa langue dans sa poche, il l’a invitée à diner. Il lui a préparé des œufs pochés bien arrosés au champagne et Titine s’est avéré être une sacrée pocharde. D’ailleurs, Totor en a été de sa poche vu que Titine a un oursin dans la poche. Elle est drôlement pochtée cette Titine ; elle a sûrement trouvé son permis de conduire dans une pochette surprise. Enfin ils sont arrivés chez elle et elle a posé la clef de la bagnole dans le vide-poche. Totor s'est affalé dans le plumard; inutile de préciser qu’il s’est réveillé avec des poches sous les yeux.
"Salut, vieille branche !" lança le manant au bûcheron qui dormait comme une souche. Le dit bûcheron fort comme un chêne, cela va sans dire, se portait comme un charme ; réveillé en sursaut, jeta le manche après la cognée et assena au pauvre hère une volée de bois vert... à vous laisser tremblant comme une feuille !
C'était un escalier qu'elle se plaisait à emprunter, lui prêtant quelque esprit, roulant qu'il était, et dérobé Dieu sait quand à un oiseleur qui le tenait en cage.
En 1595 av.J.C., on lui avait pris la main, et même les deux, dans le sac de Babylone. À l'issue de quoi, le petit Hittite, qui n'avait déjà pas le bras long, en fut réduit à taper sur ses ennemis à bras raccourcis.
( quatre siècles plus tard...)
Ci-dessous, une scène de libation chez les Hittites :
À son grand soulagement, notre p'tit Hittite pouvait encore lever le coude.
C'était un escalier qu'elle se plaisait à emprunter, lui prêtant quelque esprit, roulant qu'il était, et dérobé Dieu sait quand à un oiseleur qui le tenait en cage.
Oh ça, c'est très joli!
Et ça, c'est trop gentil !
Grand merci, Ylou.
C’était un jour, dans l’autobus de la ligne S, à une heure d’affluence. Les gens étaient serrés comme des sardines. Je remarquai un homme affublé d’un long cou qui portait un drôle de chapeau. Ce pouvait être un gros poisson à en juger par son allure. Il apostropha son voisin, qui lui, appartenait plutôt au menu fretin, parce qu’il lui marchait sur les pieds. Ils auraient bien pu s’entretuer, les autres les regardaient, ni chair ni poisson.
Plus tard, alors que je m’étais extirpé de ce panier de crabes, à nouveau frais comme un gardon, je me retrouvai derrière l’homme au chapeau qui discutait avec un type à l’allure de maquereau. Suspectant anguille sous roche, je pressai le pas pour entendre leur conversation et les doublai en leur faisant une queue de poisson. Ils parlaient d’un bouton de pardessus.
Il n'est pas facile par les temps qui courent de garder son sang-froid. J'en ai gros sur le coeur et plein le dos de toutes ces querelles intestines. J'ai tenté de jouer des coudes et même de chanter à pleins poumons, mais on m'a cloué le bec.
A la lecture de la rubrique des chiens écrasés, il sauta sur le téléphone pour appeler la S.P.A.
Mon ami horloger dont les heures sont comptées est réglé comme une pendule; chaque jour, il fait le tour du cadran. À cette cadence, il n'a guère le temps de tromper le temps et pour faire montre de ses compétences en matière de concordance des temps, sans même ouvrir son livre d'heures, pourra vous répondre du tac au tac.
Je me trouvai un jour, dès potron-minet dans l’autobus de la ligne S. Dehors, il n'y avait pas un chat. Je remarquai un homme, une sorte de minet, affublé d’un long cou et qui portait un drôle de chapeau; notez bien, il pouvait s'habiller comme il voulait, j'avais d'autres chats à fouetter. Il apostropha son voisin, parce qu’il lui marchait sur les pieds. Entre nous, pas de quoi fouetter un chat. Ce dernier, gêné faisait semblant d'avoir un chat dans la gorge.
Plus tard, dans la rue où il n'y avait pas un chat, devinez qui je revis! Vous donnez votre langue au chat? Le type au chapeau qui discutait avec un autre aux allures de chattemite. Ils avaient l'air d'être tous les deux, comme chien et chat. Ils parlaient d’un bouton de pardessus.Autant dire du pipi de chat!
Pendant que Gus se les roule, nous, on en bave des ronds de chapeau. Il est juste bon à rouler les mécaniques. Sa copine Titine est drôlement bien roulée et il y a pas mal de types qui lui font des ronds de jambes et qui lui roule des yeux de merlan frit. Si elle reste avec Gus, c’est que quelque chose ne tourne pas rond ; elle doit avoir un petit vélo dans la tête. Quand même, Jules sait jouer du tambour; tous les ans, il roule l’appel du dix-huit juin.
Un jour, alors qu’il en roulait une petite en écoutant bon temps rouler à la radio, pour pas un rond, il s’est dit – j’ai bien roulé ma bosse mais je ne suis pas au bout du rouleau. Il a eu l’idée d’une combine qui lui permet de rouler pas mal de pigeons dans la farine et d’arrondir les fins de mois. Et roule ma poule ! C’est certainement pas les ronds de cuir qui viendront lui mètre des bâtons dans les roues ; ça marche comme sur des roulettes ; il a toute une équipe qui roule pour lui et dans peu de temps, il roulera sur l’or. Pour fêter ça il s’est pris une cuite à rouler par terre et il a passé la nuit avec une roulure. Titine en est restée comme deux ronds de flan mais elle lui a pardonné, vu qu’il était rond.
"T'as tout à fait raison, Titine", dit le tatou,"pas de quoi se mettre en boule !"
Titine est une belle plante, une grande asperge avec des yeux en amande et un coeur d'artichaut.
Plus souvent qu'à son tour dans les vignes du Seigneur, Gus avait la facheuse habitude de marcher sur ses plates-bandes. De plus, il était fauché comme les blés et lui en faisait voir des vertes et des pas mûres.
Ce jour-là, lassée d'agiter la carotte et le bâton, elle devint rouge comme une tomate et l'envoya paître, autrement dit, elle lui demanda de prendre la clé des champs pour aller sur le champ, s'occuper de ses oignons.
Pourquoi lui raconter des salades ?
-"Cette fois c'est la fin des haricots, les carottes sont cuites, à quoi bon ramener ma fraise; avec Titine, bien avant d'être sur la paille, j'aurais dû être aux petits oignons !... Titine est une bonne poire, effeuillons la marguerite et si j'ai la banane, cela portera ses fruits."
Je me trouvai un jour, à faire le poireau à l'arrêt d'autobus de la ligne S. Quand je m'installai enfin sur la dernière place assise, j'aperçus un bonhomme qui avait l'air un peu courge avec son long cou et surtout son chapeau ridicule. Il apostropha tout à coup son voisin, sous prétexte que ce dernier lui écrasait les radis et lui trottait sur l'haricot. Sans doute souffrait-il d'un oignon pour se prendre le chou de cette façon. L'autre piqua un fard et devint rouge comme une tomate. Pas possible, il avait du sang de navet dans les veines ce gars-là!
Plus tard, dans la rue, je revis le type au chapeau avec un autre individu qui lui racontait des salades. Je crois qu'il lui disait qu'il avait l'air patate avec son bouton de pardessus trop haut placé. Avec ses oreilles en feuille de chou, c'était l'hôpital qui se foutait de la charité.
Qu’ouïs-je, qu’ourge, qu’asperge ? Suis-je éveillé ou dors-je ?
Vous en navet de bonnes !
J'aime d'autant plus l'ail qu'il a une tête qui ne me revient pas du tout.
Le pignon a les dents longues, on dit même qu'il a mordu le guidon.
Une dent contre son dentiste ( merci Alco), qu'il avait, le monsieur, après que celui-ci, profitant sans doute d'un moment d'inattention, lui avait arraché toutes les dents, au motif qu'il les avaient un peu trop longues... L'a pris le mors aux dents et n'a pas mâché ses mots, notre homme !
Cette personne était très très spéciale, voyez un peu. Elle avait le coeur sur la main, et à la place du coeur, une pierre; dans l'autre main, qu'elle avait verte, un poil. De plus, le bras elle l'avait long et les doigts crochus.
J'avais remarqué aussi qu'elle avait les dents longues et une très mauvaise langue bien effilée. Ses yeux étaient dans sa poche et recouverts de peau de saucisson!
Pour le nez, elle l'avait creux et parfois y montait de la moutarde.
Sur ses lèvres, il y avait son estomac quand il n'était pas dans ses talons.
Je constatai pourtant qu'elle avait depuis peu les jambes coupées et les côtes en long; son dos, laineux était large et il lui arrivait de s'en laisser manger la laine.
Ah vraiment, c'était une drôle de personne!
J'aime bien la couleur mi-figue mi-raisin de l'aubergine.
En voilà un qui s'est creusé la tête à vouloir faire du volume...
Petit clin d'œil aux mânes du regretté Michel Laclos :
Dire que notre notaire n'a même pas une minute à lui !
Le notaire ne prend plus de rendez-vous ! Je n'en reviens pas; d'ailleurs, il vient d'expédier une grosse.
Un coup de fil intempestif interrompt ma sieste réparatrice (pléonasme)...
Ma parole...on m'a piqué mon roupillon !
En sortant de la brasserie, il fit un tonneau. En grande pompe, il fut mis en bière.
II pleuvait des cordes ce jour-là. Il en prit une pour se faire une ceinture. Son vieux manteau était usé jusqu'à la corde. Son arc sous le bras, il vérifia qu'il en avait toujours une autour du cou. Mais comme il en avait également plusieurs à son arc, échapper à sa condition d'homme marié était dans les siennes.
Ce qu'il fit ce jour-là encore.
Les (h)aruspices, il leur fallait des tripes pour bosser !
Que je vous présente mon petit groupe d'amis :
Iris et Véronique sont vraiment fleur bleue. Violette aussi mais elle est plus sombre.
Quant à Rose, elle a l'habitude de se pointer comme une fleur.
Narcisse évidemment se jette facilement des fleurs, ce qui met les nerfs de Capucine à fleur de peau.
Jasmine et Marguerite sont la fleur de notre petite société. Garance est une dame dans la fleur de l'âge alors que la petite Camélia vient juste de perdre sa fleur (d'où l'expression "faire camélia").
Pour moi, qui n'ai pourtant pas un prénom fleuri, on dit que j'ai un petit air fleur coupée.
Charmant, Ylou. Vous l'avez dit avec des fleurs.
L'homme s'arrêta devant un ouvrage d’ophtalmologie. Le livre lui plaisait mais il voulait l'avoir à l'oeil. Le vendeur le savait et il l'avait à l'oeil, comme la larme d'ailleurs parce qu'il souffrait de s'en séparer. Il jeta un oeil par la fenêtre; l'autre, celui qui n'avait pas la larme. L'homme en profita : vous pensez : une larme dans un oeil et un oeil par la fenêtre, l'occasion était trop belle! En un clin d'oeil il passa le livre par dessous son pardessus. La larme coula sur la joue, l'alarme coula aussi, mais dans les veines du vendeur. Il faut dire qu'il avait un oeil de lynx. Il roula des yeux, fit les gros yeux au voleur, lui arracha la paille qu'il avait dans l'oeil en s'écriant : oeil pour oeil!........
Bon, je commence à délirer, il est temps que je m'arrête.
Vous arrêter, Ylou ?
Pas en si bon chemin !
Si si! Mon oeil de perdrix s'est mis à me faire mal, subitement.
C'est pas Dieu possible !
Loin de moi l'idée de vous faire marcher, Ylou, aussi ai-je pensé que vous seriez bien aise d'apprendre qu'il y a justement un pédicure à deux pas de chez vous. Un thérapeutipetons, en d'autres termes. Mais je me suis laissé dire qu'il travaillait d'arrache-pied.
Qu'en pensez-vous ?
Et je peux y aller à pied? Je me méfie avec les thérapeutes qui travaillent d'arrache-pied, c'est un coup à nous faire faire le pied de grue pendant des heures, alors un thérapetons, vous pensez!
Ils pensent que cela nous fait les pieds, d'attendre.
Je suis peut-être casse-pieds mais je fais des pieds et des mains pour obtenir un rendez-vous à 20h. Ainsi, je suis sûre de ne pas sécher sur pied.
C'est comme chez l'ORL...................
Il est tombé raide mort. L'autopsie a révélé que son sang n'avait fait qu'un tour.
Oh! Je ris...
Que le grand crique me croque à pleines dents si je ne me poile devant tant d'idioti(e)smes hirsutes !
En voilà un cirque !
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