Alco a écrit: on fait sonner lourdement les finales, faisant perdre de la fluidité au langage : Jésus-Christe, cink cent, siss (6) personnes, etc.
Les deux derniers exemples sont d'une autre nature. La consonne finale y était (y est) instable : elle était déjà normalement sonore quand le mot cinq ou six était seul. Elle ne s'éclipsait que quand il était suivi d'un mot commençant par une consonne et qui était effectivement multiplié par cinq ou six ; six se prononçait quant à lui siz devant un mot multiplié commençant par une voyelle. Ainsi disait donc cin(q)-cent, si(x) poules [ce que la plupart disent encore d'ailleurs], mais, en principe, le cinq septembre, prononcé le cink septembre, et le six août, prononcé le siss août et non le siz août, comme on l'entend usuellement.
Pour Jésus-Christ, prononcé kri, la prononciation était stable, indépendante de la suite, et la prononciation sonore ne fait pas perdre de fluidité dans les cas fréquents où Christ termine la phrase.
Je ne crois pas qu'on fasse toujours sonner lourdement les finales. Plus personne par exemple ne prononce "sank-impur" en dehors de la Comédie-française. Et on entend quotidiennement "vin(gt) euros".