Bonjour à tous !
Je suis surpris et dubitatif : suis-je un peu trop diptéro-sodomite ou bien vois-je juste, mais un grand nombre des « monosyllabes » présentés (du moins dans les verbes) me semblent en comporter deux (syllabes) ?
À part bien sûr voir et choir, monosyllabes incontestables (j’admets nécessairement la diphtongue), j'ai déjà un doute sur seoir, que je décomposerais volontiers en se-oir (radical + terminaison, comme sé-ant, p. ex.), du moins à l'écrit car il se prononce effectivement comme le soir. Le cas de fuir est identique : on peut admettre la synérèse…
Je rejoins ainsi Épo sur son analyse : seuls ces deux-là sont incontournables. Évidemment, si l’on compose un poème en monosyllabes, la judicieuse citation de Racine par P’tit Prof revient sur le devant de la scène : il n’y plus qu’à enchaîner…
Développons quand même un peu quelques autres infinitifs cités en radicaux + terminaison er. On est déjà manifestement en présence de dissyllabes :
1) hu-er, mu-er, pu-er, chi-er, cri-er, ni-er, pli-er, sci-er, jou-er, lou-er, nou-er, vou-er …
2) li-re, di-re, fai-re, fri-re, ri-re, tai-re,
Il n’y a plus aucun doute avec les autres exemples :
ê-tre, li-re, di-re, brai-re, fai-re, fri-re, plai-re, ri-re, clo-re, tai-re, trai-re, batt-re, mett-re, cein-dre, fein-dre, gein-dre, pein-dre, tein-dre, per-dre, tor-dre, fen-dre, ten-dre, pon-dre, ton-dre, ven-dre…, trahis par leur finale en -re
Et encore mieux avec brui-re, oin-dre, poin-dre, crain-dre, plain-dre, vain-cre, pren-dre, rom-pre, qui comportent une diphtongue en radical.
Quant à : « Une coiffe rouge pour le pape noir : ça va lui seoir. » ça nous donne : « U-ne coif-fe rou-ge pour le pa-pe noir : ça va lui seoir. » tout sauf des monosyllabes…
Finalement, je rejoins ainsi la conclusion d’Épo (message 2) :
Si on parle de syllabation alphabétique, la liste se réduit à zéro (ou aux seuls choir et voir si on accepte les semi-voyelles).
En clair, je suis la vue qu’il a sur ce point.
elle est pas belle, la vie ?