Sujet : salle de bain (au pluriel)
Bonjour à tous.
Je me pose la question et je n'arrive pas à savoir avec certitude comment s'accorde "salle de bain" au pluriel.
Des salles de bain ou des salles de bains?
Merci de me répondre.
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Bonjour à tous.
Je me pose la question et je n'arrive pas à savoir avec certitude comment s'accorde "salle de bain" au pluriel.
Des salles de bain ou des salles de bains?
Merci de me répondre.
Bojour actra,
C'est comme salle de bal
(ou bout de ficelle ou selle de cheval)
Donc si on dit des salles de bal, il faudrait dire des salles de bain.
Mon idée première était que ce sont des salles où l'on peut prendre des bains.
Est ce que quelqu'un a une idée sur la question?
Rien ne vous empêche d'écrire salle de bains au singulier , auquel cas vous pourrez logiquement écrire salles de bains au pluriel . L'un et l'autre s'écrivent.
Evitez , en revanche, les selles de chevals
Pour un lien, voir la BDL : http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?id=3761
Rien ne vous empêche d'écrire salle de bains au singulier
Ça est frappé au coin du bon sens, une fois : une salle de bains n'est-elle pas une pièce où l'on prend des bains ? Pour ma part, j'écris donc salle de bains.
Robert et le TLFi ne se mouillent pas (hi hi !) qui écrivent salle de bain(s), mais les exemples littéraires qu'ils donnent (respectivement Romain et Queneau) utilisent tous deux le pluriel.
En revanche, j'écrirais :
* salle de bal (on n'y donne qu'un bal à la fois) ;
* salle des gardes (où se tiennent les gardes) ;
* salle de garde (où se tiennent les médecins de garde, en fait, salle où se tient la garde) ;
* pour salle de vente / salle des ventes (TLFi et Robert donnent les deux orthographes mais, là encore, la citation donne le pluriel), j'utilise toujours le second => une salle où l'on réalise des ventes.
Rien ne vous empêche d'écrire salle de bains au singulier. (…) L'un et l'autre s'écrivent.
J'ai été correcteur pendant quelques lustres dans un grand quotidien parisien qui publiait beaucoup de petites annonces immobilières. La "marche" maison prescrivait impérativement l'abréviation s.d.bns. pour salle de bains.
J'ai gardé cette habitude.
[...] Des salles de bain ou des salles de bains ?
Bonjour !
Le Dictionnaire d'orthographe et d'expression écrite d'André Jouette, ouvrage d'expérience, peut être d'un secours immédiat : salle d'asile, d'audience, de bal, de cinéma, de contrôle, de danse, d'eau, d'honneur, de marché, de théâtre, de vente. Une salle d'étude(s). Salle d'armes, de bains, de concerts, de conférences, des ventes. La salle des pas perdus ; des garçons de salle ; la grand-salle. Les salles de jeu (dans un casino), la salle de jeux (pour les enfants).
Cordialement.
La "marche" maison prescrivait impérativement l'abréviation s.d.bns. pour salle de bains.
Peut-on se fier aux annonces immobilières, qui mettraient un «x» comme signe d'un super pluriel si cela leur était possible ?
Cette abréviation induit quand même un doute jouantt en faveur des vendeurs : y a-t-il une ou plusieurs salles de bains ?
Quand il est écrit « à rafraîchir » il ne faut pas entendre qu'un ravalement de façade serait utile mais que presque tout est à refaire.
Mais, Piotr, n'y aurait-il pas un vice dans ton raisonnement :
En revanche, j'écrirais :
* salle de bal (on n'y donne qu'un bal à la fois) ;
Si on va par là, on écrira salle de bain, car on ne prend jamais qu'un seul bain à la fois !
Distinguons donc :
établissement de bains, autrement dit bains-douches, mettant à la disposition du public des cabines individuelles, et donc où plusieurs bains se prennent simultanément ;
et salle de bain particulière, où il ne se prend jamais qu'un bain à la fois, même si la mère de famille a mis tous ses enfants ensemble dans la baignoire !
Salle de bains exhale un relent de collectivité, toutes les baignoires dans la même pièce sans un seul paravent pour les isoler, pratique que nous ne supporterions plus aujourd'hui où les bains se prennent sans chemise — ou alors, il faudrait rétablir l'usage du bain en chemise !
[...] Distinguons donc :
établissement de bains, autrement dit bains-douches, mettant à la disposition du public des cabines individuelles, et donc où plusieurs bains se prennent simultanément ;
et salle de bain particulière, où il ne se prend jamais qu'un bain à la fois [...]
Kudos pour P'tit prof ! qui assigne au mot bain(s) le singulier ou le pluriel selon son emploi. «Salle de bainS»... abrégé «s.d.bns» dans le sabir commercial des p'tites annonces d'un grand quotidien... et pourquoi pas «porte d'entréeS en faux marbre» (p.d'ntrs.efxmb.) ?
L'article BAIN du TLFi, paradoxalement, ne se mouille pas trop.
[...] B. Fréquemment au plur. Lieu où l'on prend des bains.
1. Vx. ,,On le dit aussi de l'appartement destiné pour se baigner.`` (Ac. 1798).Les bains du Roi, de la Reine; la chambre du bain, l'appartement des bains (Ac. 1798).
2. Mod. Salle de bain(s).
3. Établissement public où l'on prend des bains. Bains des hommes, des femmes (Ac. 1835-1932); les bains de telle rue (Ac. 1835-1932); faire construire des bains (Ac. 1835-1932).[...]
C'était pour le plaisir de causer...
Si Piotr écrit salle de bal au singulier car il n'y a jamais qu'un seul bal à la fois, salle de bain tombe sous le coup du même raisonnement.
Mais comme je prends plusieurs bains par an, je veux bien orthographier salle de bainS le nom de de la pièce où se trouve ma baignoire. (Au prix qu'elle m'a coûté, elle mérite bien cet honneur !)
Bon, alors si on prend plusieurs bains : salle de bains, et si on n'en prend qu'un : salle de bain. C'est logique.
Mais comment faire quand on n'a pris aucun bain, comme dans :
Le plombier n'a pas terminé l'aménagement de ma salle de ***?
Bon, alors si on prend plusieurs bains : salle de bains, et si on n'en prend qu'un : salle de bain. C'est logique.
Et si c'est l'endroit où l'on a pris l'unique bain de son existence, ce sera la salle du bain.
holala ! jeux de bains, jeux de vilains !
Le sale du bain dans la salle de bain sera propre demain.
Personnellement j'utilise le pluriel :
salle de bains
=> salle où l'on prend des bains.
Mais le singulier ne me choque pas :
salle de bain
=> salle utilisée pour le bain.
coco47 a écrit:La "marche" maison prescrivait impérativement l'abréviation s.d.bns. pour salle de bains.
Peut-on se fier aux annonces immobilières, qui mettraient un «x» comme signe d'un super pluriel si cela leur était possible ?
Cette abréviation induit quand même un doute jouantt en faveur des vendeurs : y a-t-il une ou plusieurs salles de bains ?
«Salle de bainS»... abrégé «s.d.bns» dans le sabir commercial des p'tites annonces d'un grand quotidien...
Merci de faire l'effort de bien me lire. Je n'ai jamais dit qu'il fallait se fier à des annonces immobilières rédigées par des annonceurs. J'ai évoqué une marche maison, c'est-à-dire une charte, mise au point au fil des années par des correcteurs professionnels chevronnés. La même règle s.d.bns. était appliquée par les correcteurs du Monde, dont le chef était déjà Jean-Pierre Colignon, qui n'est pas connu pour être un promoteur du sabir commercial.
Et il n'y avait aucun flou sur le nombre de salles de bains : quand il y avait deux salles, on lisait : 2 s.d.bns.
La "marche" maison prescrivait impérativement l'abréviation s.d.bns. pour salle de bains.
J'ai gardé cette habitude.
La «marche maison» prescrivait-elle vraiment la graphie s.d.bns. ? C'est Jean-Pierre Colignon soi-même qui dénonce, dans La ponctuation — art et finesse, (édit. Éole ; Paris, 1988) : 56 (p.40)
Nous rectifions aussi une inexactitude relevée dans Grevisse (Le Bon Usage, 9e édition, page 1142) lorsqu'il déclare que le point «se place aussi après tout mot écrit en abrégé». En effet, il fallait ajouter qu'on ne doit pas placer un point abréviatif derrière l'abréviation d'un mot qui comporterait l'ultime lettre de ce mot. Ce serait, sinon, tout à fait illogique. (Et pourtant, on rencontre cela assez fréquemment !)
On écrira :
J'habite 23, bd Lannes (et non « bd. »). [Boulevard] [...]
Mgr Marty, archevêque de Paris (et non «Mgr.»).[Monseigneur]
Et donc : [T7 avec 2 s.d.bns (et non « s.d.bns.») et solarium].
Nous rectifions aussi une inexactitude relevée dans Grevisse (Le Bon Usage, 9e édition, page 1142) lorsqu'il déclare que le point «se place aussi après tout mot écrit en abrégé».
Cette inexactitude a dû lui venir aux oreilles, puisque dans la treizième édition on trouve :
Le mot est réduit à son début et à sa fin, celle-ci [l'abréviation] placée au-dessus de la ligne dans un caractère plus petit (et sans point).
Souvent dans l'écriture manuscrite et parfois dans les imprimés, on écrit la fin de l'abréviation sur la même ligne (sans point).
Bonjour !
Dans le Grand Robert :
Loc. Salle de bains (vx salle de bain, salle à bains).
Sans préjudice de tous les bains qu'on y peut prendre : bains de boue, de lait, de vapeur, de soleil…
Cordialement.
Merci pour toutes ces mises au point !
Mais, lorsqu'ils sont à plusieurs dans une telle salle fermée à clef, comment savoir si, là-dedans, on partage le même bain ou si l'on s'adonne séparément, qui à un bain de bouche, de pied (s), qui même à un bain de siège
Petits curieux, qui voudriez vous rincer l'oeil , prenez garde au soleil
http://cp.lakanal.free.fr/poesie/baindesoleil.htm
coco47 a écrit:La "marche" maison prescrivait impérativement l'abréviation s.d.bns. pour salle de bains.
J'ai gardé cette habitude.La «marche maison» prescrivait-elle vraiment la graphie s.d.bns. ? C'est Jean-Pierre Colignon soi-même qui dénonce, dans La ponctuation — art et finesse, (édit. Éole ; Paris, 1988) : 56 (p.40)
Nous rectifions aussi une inexactitude relevée dans Grevisse (Le Bon Usage, 9e édition, page 1142) lorsqu'il déclare que le point «se place aussi après tout mot écrit en abrégé». En effet, il fallait ajouter qu'on ne doit pas placer un point abréviatif derrière l'abréviation d'un mot qui comporterait l'ultime lettre de ce mot. Ce serait, sinon, tout à fait illogique. (Et pourtant, on rencontre cela assez fréquemment !)On écrira :
J'habite 23, bd Lannes (et non « bd. »). [Boulevard] [...]
Mgr Marty, archevêque de Paris (et non «Mgr.»).[Monseigneur]
Et donc : [T7 avec 2 s.d.bns (et non « s.d.bns.») et solarium].
Evidemment ! Bien sûr ! Suis-je tête-en-l'air ! Tant j'étais obnubilé par le s ou non à bains, j'ai placé après bns un point qui dans mon esprit était un point final, alors que je n'en étais pas encore à ce stade de la phrase.
Merci Boukiche, et au temps pour moi…
holala ! jeux de bains, jeux de vilains !
jeux de coquins independanceroyale.com
Unanimité chez Hanse, Thomas et les académiciens : salle de bains.
Mais Thomas fait bande à part pour salle de concerts (de concert pour Hanse et l'Académie).
Dupré concède qu' "il n'y a pas toujours une rigoureuse logique dans le choix de ces graphies mais il faut se conformer, ici, à l'usage".
Même quand on met plusieurs petits enfants dans la baignoire, on parle d'un seul bain. Apparemment, c'est le fait de faire couler un nouveau bain qui justifie de parler de plusieurs bains. Je ne vois que cette raison pour avoir poussé les grammairiens à préférer dans tous les cas la salle de bains : on préfère très vraisemblablement sous-entendre qu'on fait couler un bain pour chacun plutôt qu'un même bain pour tout le monde...
Dictionnaire de l'Académie (1835), via mon désormais très cher DVLF :
BAINS au pluriel, se dit de L' appartement destiné pour se baigner. Les bains du roi, de la reine. Les bains sont dans telle partie de l' édifice. On dit dans le même sens: La chambre du bain, l' appartement des bains; la salle, le cabinet de bain.
Il se dit aussi de Tout établissement public où l' on peut aller prendre des bains. Bains publics. Bains des hommes. Les bains de telle rue. Faire construire des bains. Établir des bains sur une rivière. Chez les anciens, les bains ou thermes étaient ordinairement de vastes et somptueux édifices.
Il se dit également Des eaux naturellement chaudes, où l' on va se baigner. Les bains de Bourbonne, de Bagnères, du mont d' Or, de Spa.
Réminiscences d'Ancien Régime
Il fut un temps où nous avions probablement plus le choix (salle du bain, salle de bain, salle des bains, salle de bains, on les trouve tous sur google livres) et on devrait se battre pour réduire à une seule possibilité ?
Et en plus ces salles de bain(s) tendent de plus en plus à la salle d'eau (avec ou sans x ), la douche ayant tendance à se généraliser pour des questions de gain de place.
Réminiscences d'Ancien Régime
Il fut un temps où nous avions probablement plus le choix (salle du bain, salle de bain, salle des bains, salle de bains, on les trouve tous sur google livres)
On trouve même parfois deux orthographes différentes à quelques lignes d'intervalle, comme ici, ouvrage fort recommandable aussi pour ses développements sur les lieux à soupape.
Il ne faut toutefois pas oublier que ceci ne concernait que les palais et les hôtels particuliers. Jusqu'à une époque encore récente, beaucoup d'appartements parisiens n'avaient pas de salle de bains, mais tout au plus une petite pièce servant de cabinet de toilette.
Et oui ! Nos grands parents dansaient la valse des couâdes.
Jusqu'à une époque encore récente, beaucoup d'appartements parisiens n'avaient pas de salle de bains, mais tout au plus une petite pièce servant de cabinet de toilette.
Elle portait un beau nom, cette petite pièce, femme Narsès: elle s'appelait la cuisine !
Beaucoup d'appartements, parisiens ou banlieusards, n'avaient ni cabinet de toilette, ni cabinets tout court : il fallait aller sur le palier ou descendre dans la cour.
Non, je parle de l'ancienne pièce, appelée débarras, qu'on trouvait dans beaucoup d'appartements parisiens près de la cuisine, et qui a souvent été transformée ensuite en cabinet de toilette puis en salle de bains. Les titres de propriétés portent encore parfois la mention de ce débarras alors que la salle de bains y a été installée depuis deux ou trois générations.
Quant à la toilette, elle pouvait se faire soit dans la chambre elle-même à la table de toilette s'il y avait la place, soit dans l'évier de la cuisine. La "grande toilette" se faisait le cas échéant dans un tub à la maison, ou aux bains-douches du coin. Ensuite, avec l'eau courante à tous les étages (ah, les jolies petites plaques émaillées bleues indiquant ce fier progrès), on a pu installer les salles d'eau ou de bains, ou mettre un bac à douche éventuellement pliant dans la cuisine (j'ai eu ça dans mon premier appartement, qui n'avait pas de salle de bains mais dont le débarras avait été remplacé par des WC intérieurs).
C'est assurément salle de bains avec un "s".
Si les deux syntaxes existent (singulier ou pluriel) il faut comprendre : la salle de plusieurs bains... et non pas la salle où l'on prend un ou plusieurs bains : )
Une salle de bain sans "s" signifie que vous n'avez qu'un lavabo ou qu'une douche, etc... dans la pièce. Hors il y en a au minimum toujours deux.
Exemple : un meuble de bain (sans "s" car il n'est qu'un seul bain à part entière), une baignoire = un bain, ...
C'est notre métier donc lors de l'affichage du mot salle de bains sur les camions, les enseignes, les catalogues,... nous avons réfléchi et analysé... j'ai du mal à comprendre que des professionnels qui affichent leur savoir-faire ne mettent pas de "s" à salle de bains... dans l'inconscient collectif, cela signifie qu'il n'en font qu'une, toujours la même : ) même si je le répète il est correct de l'écrire sans "s".
Hello !
Pour moi les deux se disent, à condition de préciser s'il s'agit du singulier/pluriel. Une salle de bain/ Des salles de bains. Et comme le fait remarquer jfkog, "Une salle de bain sans "s" signifie que vous n'avez qu'un lavabo ou qu'une douche, etc... dans la pièce. Hors il y en a au minimum toujours deux."
Une salle de bain sans "s" signifie que vous n'avez qu'un lavabo ou qu'une douche, etc
En l'absence de baignoire, on parle de salle d'eau. En l'absence de douche, c'est un cabinet de toilette.
Et en l'absence d'eau, c'est un placard ou un débarras.
Et sans murs mais avec de la musique c'est un des Jardins sous la pluie.
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