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forum abclf » Réflexions linguistiques » quel est le mot le plus long dans le français ?

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Messages [ 101 à 150 sur 185 ]

101 Dernière modification par Bookish Prat (26-04-2008 06:20:45)

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Coralie a écrit:

Pour le mot le plus long j'en conais un trés long

Une formule chimique complexe développée n'est pas un mot et je doute fort que vous le connaissiez au point de le retenir après l'avoir entendu si tant est qu'un chimiste perturbé http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Surpris/grosse-surprise-32.gif ait entrepris de le prononcer.

« Jeunesse, folies. Vieillesse, douleurs ». Proverbe rom.

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Le mot le plus long de la langue française est Hexakosioihexekontahexaphobie  qui est l'énemie du nombre 666 ou quelque chose comme ça !

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Bookish Prat a écrit:

Une formule chimique complexe développée n'est pas un mot

Pourriez-vous étayer cette sentence, Your Honor...
Sinon, Coralie gagne!

104 Dernière modification par Bookish Prat (26-11-2008 22:21:15)

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Naïf a écrit:
Bookish Prat a écrit:

Une formule chimique complexe développée n'est pas un mot

Pourriez-vous étayer cette sentence, Your Honor...

Que vous ai-je fait, cher Naïf, pour être ainsi apostrophé, comme un juge étatsunien de séries TV, d'un Your Honor ?
Si une formule chimique complexe est un mot, alors que dire d'un nombre élevé que l'on peut écrire — merci, les rectificateurs de 1990 ! — comme un seul mot puisque tous les termes en sont réunis par des traits d'union ? À ce compte-là, les 1913 lettres du mot très long de Coralie qui correspond à C1289H2051N343O375S8 seraient largement dépassées par le développement écrit d'un nombre de quelques centaines de chiffres. Les nombres élevés, pas plus que les formules chimiques complexes ne sont des mots, la preuve : ceux qui les écrivent en entier ne le font que par jeu ou par défi et, fort heureusement, très rarement. big_smile

« Jeunesse, folies. Vieillesse, douleurs ». Proverbe rom.

105 Dernière modification par Naïf (27-11-2008 17:35:29)

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Oui, pardonnez cette cavalière apostrophe, le Your Honor provenant de l'impression de sentence sans appel.

Or de même que les nombres composés allemands sont considérés comme des mots dans la tradition allemande, je ne connais aucun principe explicite (dans la tradition grammaticale française) qui s'opposerait à considérer l'impressionnante séquence de Coralie comme un mot. J'ai recherché sur Internet quelques formules chimiques : certains composés, moins longs évidemment, apparaissent assez souvent. Qui fixera la longueur limite, et sur quel argument (inédit)?

Un chimiste peut sans difficulté rétablir un mot de ce type si nécessaire (leur formation comprend ?– comprenait ? ?– l'étude du "jardin des racines gréco-latines"): l'argument de l'impossible mémorisation ne tient pas. De fait, de nombreux mots composés sont construits dans la parole et non enregistrés dans les dictionnaires.

L'argument du jeu? Lui non plus ne résiste pas à l'analyse: le célèbre "anticonstitutionnellement" est pareillement un vocable cité par jeu. Il est employé avec le plus grand sérieux par les juristes, rétorquera-t-on? Mais la notation non algébrique des formules chimiques elle aussi a sa sphère d'emploi.

Coralie nous administre une impressionnante leçon: nous ignorons les principes qui limitent la longueur des "mots" (quoi que cela signifie) en français!

Pour l'instant, nous devons reconnaître que la réponse à la question posée est : le mot "le plus long" n'existe pas. On peut toujours trouver un mot plus long, en inventant une molécule. Ou, comme vous le suggérez, en suivant la progression numérique !

Une autre approche consisterait à observer les mots d'un grand dictionnaire, et à définir une mesure de longueur optimale à partir de ces mots (en faisant des recoupement avec des tables de fréquence, par exemple). Mais on sortirait du cadre des définitionS traditionnelleS.

Edit post factum: j'ai rajouté des S manquants.

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Bookish Prat a écrit:

le développement écrit d'un nombre de quelques centaines de chiffres.

Ah, mais pour être toujours gagnant dans ce jeu (car ce n'est qu'un jeu sans aucune signification) il suffit de faire de ce nombre, aussi élevé soit-il, un ordinal, et de mettre ce dernier au pluriel (-ièmes) !

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Zimon a écrit:

(car ce n'est qu'un jeu sans aucune signification)

pas sûr, cf. mon message ci-dessus.

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Bookish Prat a écrit :
un nombre élevé que l'on peut écrire — merci, les rectificateurs de 1990 ! — comme un seul mot puisque tous les termes en sont réunis par des traits d'union

Merci ?
Eh bien, pour ma part, je ne leur dis pas merci, à ces £^<=#^$ rectificateurs. En tout cas pas dans ce cas précis. Et de citer une fois encore ce cher — et regretté — Jean-Pierre Lacroux pour son inusable bon sens et son don de remettre les pendules à l'heure :

Après l’avoir pourchassé et sauvagement éliminé dans la plupart des mots composés, Conseil sup. 1990 veut du trait d’union partout dans les nombres. Là où un individu sain d’esprit écrit « sept cent mille trois cent vingt et un », Conseil sup. 1990 oppose « sept-cent-mille-trois-cent-vingt- et-un ».
   Ici, Conseil sup. 1990 s’est surpassé. Afin de bien motiver sa « rectification », il « analyse » la ridicule situation présente : « [Le trait d’union] est utilisé aussi dans l’écriture des nombres, mais, ce qui est difficilement justifiable, seulement pour les numéraux inférieurs à cent (exemple : vingt-trois, mais cent trois). » Cette phrase, fruit de la longue réflexion des experts, figure au Journal officiel.
   Tous ceux qui ont écrit ou lu un jour : huit cent trente-deux, trois cent cinquante-quatre ou cent vingt-trois, sont donc informés, par le biais de l’organe officiel de la République française, que ces numéraux sont inférieurs à cent. Nos rectificateurs étaient soucieux d’assurer également l’avenir de la science française.
   Le Beau-Bensa & Rey-Debove 1991 commente : «Plutôt que d’étendre l’emploi du trait d’union en toute position, n’était-il pas plus raisonnable de le supprimer complètement, ce que font souvent les scripteurs ? » Bonne idée : lorsqu’il s’agira d’écrire trente trois, nous aurons le choix : « 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 3 » ou « 33 ». Et, la ridicule règle jusqu’alors en vigueur s’étendant aux numéraux ordinaux, nous serons enfin débarrassés de l’inutile distinction entre les dix-septièmes (ceux qui sont dix-septièmes) et les dix septièmes (les dix éléments qui sont septièmes ou les 10/7).

Cordialement
S

109 Dernière modification par Naïf (27-11-2008 17:37:05)

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Bah, si l'utile régnait partout et toujours en maître — et l'utilité en maîtresse —, qu'en serait-il des jeux?
Et si les règles devaient toujours refléter le bon sens — ou même la Raison —, faudrait-il des règles?
Sylvain_B, vous êtes un platonicien smile

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Eh, oui ! Personne n'est parfait …

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Bonjour, je connais un très long mot, moi aussi : hexakosioihexekontahexaphobie. Ce mot, du grec, signifie : peur du nombre six-cent-soixante-six. Cordialement, Alexandre

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Élève Alexandre, vous n'écoutez pas vos camarades !
(http://www.languefrancaise.net/forum/viewtopic.php?pid=58474#p58474
http://www.languefrancaise.net/forum/vi … 24#p52524)

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Bonjour,
En mots de 26 lettres usuels je connais ANESTHESISTESREANIMATRICES
et en mot de 25 lettres
ANESTHESISTESREANIMATEURS
ANTICONSTITUTIONNELLEMENT
DESSINATRICESCARTOGRAPHES
STERNOCLEIDOMASTOIDIENNES

adhoc

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Dans « huit cent trente-deux », « trois cent cinquante-quatre » ou « cent vingt-trois », c'est bien les parties représentant des quantités inférieures à cent qui sont liées par le trait d'union. Il faut bien sûr considérer un ordinal comme un mot, aussi est-il logique d'écrire « huit-cent-trente-deuxième », « trois-cent-cinquante-quatrième » ou « cent-vingt-troisième ».
Et cela lève des ambigüités, car « cent vingt-septièmes » est différent de « cent-vingt septièmes », par exemple. Et il n'y a pas de raisons de traiter différemment les cardinaux correspondants.
Maintenant, s'il s'agit de trouver un mot sans trait d'union, on peut toujours se pencher vers les composés du million, tels qu'ils ont été définis par Conway et Wechsler. Un million = 10 puissance 6. Un centillion = 10 puissance 600. Un millinillion = 10 puissance 6000. Un millinillinillion = 10 puissance 6 000 000. Un milli[nilli]on (avec « nilli » apparaissant n fois, n étant un nombre naturel) = 10 puissance 6 x n x 1000. Le mot peut, comme le nombre, là encore, être infini.

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

pour moi le mot  le plus long c'est enticantitutionnellement qui contient 24 lettre mai vous savez je n'ai que 12 ans et 19.04 de moyenne general mais sa vous deviez le savoir car je passe souvent au information

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Lauvia a écrit:

je passe souvent au information

Mieux vaudrait passer aux aveux. C'est une blague, j'espère.

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Lauvia a écrit:

pour moi le mot  le plus long c'est enticantitutionnellement qui contient 24 lettre mai vous savez je n'ai que 12 ans et 19.04 de moyenne general mais sa vous deviez le savoir car je passe souvent au information

A douze ans, je ne passais pas à la télévision ni à la radio, mais je ne faisais pas dix fautes d'orthographe grossières en deux lignes et demie.

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

A douze ans, je ne passais pas à la télévision ni à la radio, mais je ne faisais pas dix fautes d'orthographe grossières en deux lignes et demie.

Envers de la médaille, vous n'aviez pas , non plus , 19,04 de moyenne générale tongue

" Wer fremde Sprachen nicht kennt, weiß auch nichts von seiner eigenen."   J.W.v.Goethe

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Zimon a écrit:
Bookish Prat a écrit:

le développement écrit d'un nombre de quelques centaines de chiffres.

Ah, mais pour être toujours gagnant dans ce jeu (car ce n'est qu'un jeu sans aucune signification) il suffit de faire de ce nombre, aussi élevé soit-il, un ordinal, et de mettre ce dernier au pluriel (-ièmes) !

Et de le faire précéder du préfixe pseudo qu'on aura soin d'accoler à l'ordinal pour protester contre un classement contestable...



Naïf a écrit:

Coralie nous administre une impressionnante leçon: nous ignorons les principes qui limitent la longueur des "mots" (quoi que cela signifie) en français! Pour l'instant, nous devons reconnaître que la réponse à la question posée est : le mot "le plus long" n'existe pas. On peut toujours trouver un mot plus long, en inventant une molécule. Ou, comme vous le suggérez, en suivant la progression numérique !

Ou plus simplement reconnaître que la néologie comprend (entre autres) plusieurs mécanismes reposant sur la concaténation cumulative à droite et à gauche et qu'il est en principe toujours possible de créer des baudruches lexicalisables.



Coralie a écrit:

Methionyl­glutaminyl­arginyl­tyrosyl­glutamyl­seryl­leucyl­phenyl­alanyl­alanyl­glutaminyl­leucyl­lysyl­glutamyl­arginyl­lysy­glutamyl­gycyl­alanyl­phenyl­alanyl­valyl­prolyl­phenyl­alanyl­valyl­threonyl­leucyl­glycyl­aspartyl­prolyl­glycyl­isoleucyl­glutamyl­glutaminyl­seryl­leucyl­lysyl­isoleucyl­aspartyl­threonyl­leucyl­isoleucyl­glutamyl­alanyl­glycyl­alanyl­aspartyl­alanyl­leucyl­glutamyl­leucyl­glycyl­isoleucyl­prolyl­phenyl­alanyl­seryl­aspartyl­prolyl­leucyl­alanyl­aspartyl­glycyl­prolyl­threonyl­isoleucyl­glutaminyl­asparaginyl­alanyl­threonyl­leucyl­arginyl­alanyl­phenyl­alanyl­alanyl­alanyl­glycyl­valyl­threonyl­prolyl­alanyl­glutaminyl­cysteinyl­phenyl­alanyl­glutamyl­methionyl­leucyl­alanyl­leucyl­isoleucyl­arginyl­glutaminyl­lysyl­histidyl­prolyl­threonyl­isoleucyl­prolyl­isoleucyl­glycyl­leucyl­leucyl­methionyl­tyrosyl­alanyl­asparaginyl­leucyl­valyl­phenyl­alanyl­asparaginyl­lysyl­glycyl­isoleucyl­aspartyl­glutamyl­phenyl­alanyl­tyrosyl­alanyl­glutaminyl­cysteinyl­glutamyl­lysyl­valyl­glycyl­valyl­aspartyl­sryl­valyl­leucyl­valyl­alanyl­aspartyl­valyl­prolyl­valyl­glutaminyl­glutamyl­seryl­alanyl­prolyl­phenyl­alanyl­arginyl­glutaminyl­alanyl­alanyl­leucyl­arginyl­histidyl­asparaginyl­valyl­alanyl­prolyl­isoleucyl­phenyl­alanyl­isoleucyl­cysteinyl­prolyl­prolyl­aspartyl­alanyl­aspartyl­aspartyl­aspartyl­leucyl­leucyl­arginyl­glutaminyl­isoleucyl­alanyl­seryl­tyrosyl­glycyl­arginyl­glycyl­tyrosyl­threonyl­tyrosyl­leucyl­leucyl­seryl­arginyl­alanyl­glycyl­valyl­threonyl­glycyl­alanyl­glutamyl­asparaginyl­arginyl­alanyl­alanyl­leucyl­leucyl­lysyl­glutamyl­tyrosyl­asparaginyl­alanyl­alanyl­prolyl­prolyl­leucyl­glutaminyl­glycyl­phenyl­alanyl­glycyl­isoleucyl­seryl­alanyl­prolyl­aspartyl­glutaminyl­valyl­lysyl­alanyl­alanyl­isoleucyl­aspartyl­alanyl­glycyl­alanyl­alanyl­glycyl­alanyl­isoleucyl­seryl­glycyl­seryl­alanyl­isoleucyl­valyl­lysyl­isoleucyl­isoleucyl­glutamyl­glutaminyl­histidyl­asparaginyl­isoleucyl­glutamyl­prolyl­glutamyl­lysyl­methionyl­leucyl­alanyl­alanyl­leucyl­lysyl­valyl­phenyl­alanyl­valyl­glutaminyl­prolyl­methionyl­lysyl­alanyl­alanyl­threonyl­arginyl­serine.

Eh ben, fallait le trouver celui-là !... smile

Le mot de Coralie prouve, au rebours des remarques de Naïf à l'endroit de Bookish, qu'il existe un second principe qui saute aux yeux : certains mots très longs sont trop longs pour être des mots. En tout cas une suite de 1.913 lettres — et je ne sais combien de phonèmes — n'est pas lexicalisable par le cerveau humain ; ça tombe sous le sens. Ce qui revient à dire qu'il existe une limite, ou une frontière, au-delà desquelles la longueur (ou la durée de prononciation) fait obstacle à l'entendement. C'est cette contrainte physique qui, au-delà d'un certain volume¹ de signes graphiques ou d'une certaine durée d'émission sonore, sépare le mot du logatome — plutôt que l'aspect jeu ou défi.

¹ Volume car pour le méthionyl­gluta[...]nyl­arginyl­sérine de Coralie le concept de longueur n'a plus cours : il faut plusieurs lignes pour écrire la suite graphique.

Mais cette constatation ne nous fait pas avancer d'un iota car il est impossible de fixer la limite, ou de délimiter la frontière, entre mot et mégalogatome par rapport au critère longueur/volume/durée.

120

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Pour s'en tenir à la littérature française; il y a un mot intéressant chez Rabelais, Le Quart livre, XV :

"Mais, disoit Trudon (cachant l'oeil guausche avecques son mouschouoir, et monstrant son tabourin defoncé d'un cousté), quel mal leur avoys je faict ? Il ne leurs a suffis m'avoir ainsi lourdement morrambouzevezengouzequoquemorgatasacbacguevezinemaffressé mon paouvre oeil, d'abondant ilz m'ont defoncé mon tabourin."

58 lettres, je crois.

121 Dernière modification par Naïf (01-06-2009 18:30:18)

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Ne venant qu'épisodiquement, je ne lis que maintenant ce message de greg:

Le mot de Coralie prouve, au rebours des remarques de Naïf à l'endroit de Bookish, qu'il existe un second principe qui saute aux yeux : certains mots très longs sont trop longs pour être des mots. En tout cas une suite de 1.913 lettres — et je ne sais combien de phonèmes — n'est pas lexicalisable par le cerveau humain ; ça tombe sous le sens.

Ah non, "ça tombe sous le sens", "saute aux yeux" ne sont pas des arguments: l'évidence est de ces choses les moins partagées du monde. Et si ce la n'était pas cocasse, je dirais volontiers que le cerveau, comme souvent lorsqu'on traite de faits de langue, ... "a bon dos".
Sans parler de la triple équation que vous posez:
"être un mot" = "être 'lexicalisable' " = "être un mot"
qui est, comme vous le savez, très discutable / ée.

A fortiori si l'on envisage la notion de "mot" en soi. Voyez les phrases-mots de langues fortement agglutinantes, comme  l'inuttitut  (également appelé "inuit" du nom du peuple, ou encore plus évasivement "eskimo", pour tout mettre dans le même sac), langue désormais très bien documentée grâce aux efforts de nombreux linguistes et des Inuit(s) eux même.

Rien dans le présent fil ne ressemble de près ou de loin à un début de définition - ou de théorie! - de la notion de mot en général, ou même seulement en français.

Reste la seule conception du mot qui soit plus ou moins utile: ce qui est séparé par deux blancs, ou un blanc et une ponctuation. Définition qui autorise des jeux de société comme les nôtres ici.

Pour ce qui est des mots composés, qui sont la matière essentielle de ces amusements (et le casse-tête des informaticiens travaillant sur les analyseurs automatiques de l'allemand!), je renvoie aux bibliographies données dans Le nom composé : données sur seize langues (ss la dir. de J.L. Arnaud, PUL,2004). La question de la longueur maximale, à ma connaissance, n'est pas traitée, mais je n'ai lu que très peu de ces textes.

122 Dernière modification par greg (03-06-2009 00:37:58)

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Naïf a écrit:

Rien dans le présent fil ne ressemble de près ou de loin à un début de définition - ou de théorie! - de la notion de mot en général, ou même seulement en français.

C'est vrai. Si vrai que les seules évidences qui nous restent sont celles qui s'imposent à nos sens, à défaut de tout raisonnement. J'ai beau savoir que la Terre est ronde, quand je fixe l'horizon de l'océan elle *EST* plate — on peut toujours envoyer 200 Soyouz de plus et 300 autres Arianne dans notre banlieue spatiale, rien n'y fait : ce que je vois est là tel qu'il m'apparaît. À l'école j'ai appris Copernic & Galilée, mais la Nature m'enseigne chaque jour que le soleil se lève et se couche : l'héliocentrisme parle à l'intellect tandis que le géocentrisme est viscéral.

Aussi je confirme ce que je disais : le mot de Coralie échappe à l'entendement, non pas tant par sa longueur que par le volume de temps (parole) et d'espace (écrit) qu'il lui faut occuper avant même d'être appréhendé, ne serait-ce qu'imparfaitement, par celui auquel il est destiné. C'est donc une contrainte empirique indéterminée qui supplée à l'absence d'élément positif théorique quant au seuil physique au-delà duquel un aspirant au titre de mot rejoint la cohorte des logatomes.

Je pense que ce fait empirique frappe davantage la famille indo-européennes que les langues esquimaudes, encore que...



Naïf a écrit:

Ah non, "ça tombe sous le sens", "saute aux yeux" ne sont pas des arguments: l'évidence est de ces choses les moins partagées du monde. Et si ce la n'était pas cocasse, je dirais volontiers que le cerveau, comme souvent lorsqu'on traite de faits de langue, ... "a bon dos".
Sans parler de la triple équation que vous posez:
"être un mot" = "être 'lexicalisable' " = "être un mot"
qui est, comme vous le savez, très discutable / ée.

Si, ce sont des arguments, imposés par simple constatation, non par raisonnement. Le raisonnement n'intervient qu'ensuite : au niveau du postulat d'une limite (indéterminée, et probablement indéterminable). Le seuil (ou la frontière) entre mot et logatome *DOIT* exister puisque anticonstitutionnellement et déconstitutionnalisassions sont considérés comme des mots alors que methionyl­glutaminyl­arginyl­tyrosyl­glutamyl­seryl­leucyl­phenyl­alanyl­alanyl­glutaminyl­leucyl­lysyl­glutamyl­arginyl­lysy­glutamyl­gycyl­alanyl­phenyl­alanyl­valyl­prolyl­phenyl­alanyl­valyl­threonyl­leucyl­glycyl­aspartyl­prolyl­glycyl­isoleucyl­glutamyl­glutaminyl­seryl­leucyl­lysyl­isoleucyl­aspartyl­threonyl­leucyl­isoleucyl­glutamyl­alanyl­glycyl­alanyl­aspartyl­alanyl­leucyl­glutamyl­leucyl­glycyl­isoleucyl­prolyl­phenyl­alanyl­seryl­aspartyl­prolyl­leucyl­alanyl­aspartyl­glycyl­prolyl­threonyl­isoleucyl­glutaminyl­asparaginyl­alanyl­threonyl­leucyl­arginyl­alanyl­phenyl­alanyl­alanyl­alanyl­glycyl­valyl­threonyl­prolyl­alanyl­glutaminyl­cysteinyl­phenyl­alanyl­glutamyl­methionyl­leucyl­alanyl­leucyl­isoleucyl­arginyl­glutaminyl­lysyl­histidyl­prolyl­threonyl­isoleucyl­prolyl­isoleucyl­glycyl­leucyl­leucyl­methionyl­tyrosyl­alanyl­asparaginyl­leucyl­valyl­phenyl­alanyl­asparaginyl­lysyl­glycyl­isoleucyl­aspartyl­glutamyl­phenyl­alanyl­tyrosyl­alanyl­glutaminyl­cysteinyl­glutamyl­lysyl­valyl­glycyl­valyl­aspartyl­sryl­valyl­leucyl­valyl­alanyl­aspartyl­valyl­prolyl­valyl­glutaminyl­glutamyl­seryl­alanyl­prolyl­phenyl­alanyl­arginyl­glutaminyl­alanyl­alanyl­leucyl­arginyl­histidyl­asparaginyl­valyl­alanyl­prolyl­isoleucyl­phenyl­alanyl­isoleucyl­cysteinyl­prolyl­prolyl­aspartyl­alanyl­aspartyl­aspartyl­aspartyl­leucyl­leucyl­arginyl­glutaminyl­isoleucyl­alanyl­seryl­tyrosyl­glycyl­arginyl­glycyl­tyrosyl­threonyl­tyrosyl­leucyl­leucyl­seryl­arginyl­alanyl­glycyl­valyl­threonyl­glycyl­alanyl­glutamyl­asparaginyl­arginyl­alanyl­alanyl­leucyl­leucyl­lysyl­glutamyl­tyrosyl­asparaginyl­alanyl­alanyl­prolyl­prolyl­leucyl­glutaminyl­glycyl­phenyl­alanyl­glycyl­isoleucyl­seryl­alanyl­prolyl­aspartyl­glutaminyl­valyl­lysyl­alanyl­alanyl­isoleucyl­aspartyl­alanyl­glycyl­alanyl­alanyl­glycyl­alanyl­isoleucyl­seryl­glycyl­seryl­alanyl­isoleucyl­valyl­lysyl­isoleucyl­isoleucyl­glutamyl­glutaminyl­histidyl­asparaginyl­isoleucyl­glutamyl­prolyl­glutamyl­lysyl­methionyl­leucyl­alanyl­alanyl­leucyl­lysyl­valyl­phenyl­alanyl­valyl­glutaminyl­prolyl­methionyl­lysyl­alanyl­alanyl­threonyl­arginyl­serine pose manifestement un léger problème. Mais sans aller jusque là, peut-être approchons-nous de cet espace-frontière avec aminométhylpyrimidinylhydroxyéthylméthythiazolium ou même hexakosioihexekontahexaphobie.



Naïf a écrit:

A fortiori si l'on envisage la notion de "mot" en soi. Voyez les phrases-mots de langues fortement agglutinantes, comme  l'inuttitut  (également appelé "inuit" du nom du peuple, ou encore plus évasivement "eskimo", pour tout mettre dans le même sac), langue désormais très bien documentée grâce aux efforts de nombreux linguistes et des Inuit(s) eux même.

Cette comparaison nécessiterait d'être approfondie. Je me limiterai à un exemple développé par Ronald Lowe¹ :
Si tu m'attends, je partirai avec toi.
Utaqqigumnga, aullaqatiginiaripkin.

Quatre mots par proposition en français, contre un pour une en inuvialuktun.
À l'évidence les mots français et esquimaux n'obéissent pas aux mêmes contraintes. Et il n'est pas sûr que tout énoncé, ni même toute proposition, soient en esquimau réductibles à un mot esquimau unique, même anormalement long.

D'autre part, le mot français de Coralie, methionyl­glutaminyl­arginyl­tyrosyl­glutamyl­seryl­leucyl­phenyl­alanyl­alanyl­glutaminyl­leucyl­lysyl­glutamyl­arginyl­lysy­glutamyl­gycyl­alanyl­phenyl­alanyl­valyl­prolyl­phenyl­alanyl­valyl­threonyl­leucyl­glycyl­aspartyl­prolyl­glycyl­isoleucyl­glutamyl­glutaminyl­seryl­leucyl­lysyl­isoleucyl­aspartyl­threonyl­leucyl­isoleucyl­glutamyl­alanyl­glycyl­alanyl­aspartyl­alanyl­leucyl­glutamyl­leucyl­glycyl­isoleucyl­prolyl­phenyl­alanyl­seryl­aspartyl­prolyl­leucyl­alanyl­aspartyl­glycyl­prolyl­threonyl­isoleucyl­glutaminyl­asparaginyl­alanyl­threonyl­leucyl­arginyl­alanyl­phenyl­alanyl­alanyl­alanyl­glycyl­valyl­threonyl­prolyl­alanyl­glutaminyl­cysteinyl­phenyl­alanyl­glutamyl­methionyl­leucyl­alanyl­leucyl­isoleucyl­arginyl­glutaminyl­lysyl­histidyl­prolyl­threonyl­isoleucyl­prolyl­isoleucyl­glycyl­leucyl­leucyl­methionyl­tyrosyl­alanyl­asparaginyl­leucyl­valyl­phenyl­alanyl­asparaginyl­lysyl­glycyl­isoleucyl­aspartyl­glutamyl­phenyl­alanyl­tyrosyl­alanyl­glutaminyl­cysteinyl­glutamyl­lysyl­valyl­glycyl­valyl­aspartyl­sryl­valyl­leucyl­valyl­alanyl­aspartyl­valyl­prolyl­valyl­glutaminyl­glutamyl­seryl­alanyl­prolyl­phenyl­alanyl­arginyl­glutaminyl­alanyl­alanyl­leucyl­arginyl­histidyl­asparaginyl­valyl­alanyl­prolyl­isoleucyl­phenyl­alanyl­isoleucyl­cysteinyl­prolyl­prolyl­aspartyl­alanyl­aspartyl­aspartyl­aspartyl­leucyl­leucyl­arginyl­glutaminyl­isoleucyl­alanyl­seryl­tyrosyl­glycyl­arginyl­glycyl­tyrosyl­threonyl­tyrosyl­leucyl­leucyl­seryl­arginyl­alanyl­glycyl­valyl­threonyl­glycyl­alanyl­glutamyl­asparaginyl­arginyl­alanyl­alanyl­leucyl­leucyl­lysyl­glutamyl­tyrosyl­asparaginyl­alanyl­alanyl­prolyl­prolyl­leucyl­glutaminyl­glycyl­phenyl­alanyl­glycyl­isoleucyl­seryl­alanyl­prolyl­aspartyl­glutaminyl­valyl­lysyl­alanyl­alanyl­isoleucyl­aspartyl­alanyl­glycyl­alanyl­alanyl­glycyl­alanyl­isoleucyl­seryl­glycyl­seryl­alanyl­isoleucyl­valyl­lysyl­isoleucyl­isoleucyl­glutamyl­glutaminyl­histidyl­asparaginyl­isoleucyl­glutamyl­prolyl­glutamyl­lysyl­methionyl­leucyl­alanyl­alanyl­leucyl­lysyl­valyl­phenyl­alanyl­valyl­glutaminyl­prolyl­methionyl­lysyl­alanyl­alanyl­threonyl­arginyl­serine, ne saurait se passer de la phrase polylexicale française dans laquelle il s'insère. À ce niveau de gonflement, existe-t-il encore une possibilité pour la construction phrastique ? Il n'en irait pas différemment avec la partie de mot esquimaude du type AAABBBCCC...XXXYYYZZZ qui devrait être concaténée au reste de la phrase monolexicale (un mot-phrase dont la plupart des unités élémentaires sont tout de même susceptibles d'allomorphie !) pour autoriser la formation d'un énoncé en esquimau.

¹Dans son excellent bouquin : Introduction à la psychomécanique du langage.

123 Dernière modification par Naïf (03-06-2009 15:47:34)

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Si, ce sont des arguments, imposés par simple constatation, non par raisonnement.

Vous défendez l'approche suivant laquelle nos jugements intuitifs sur "Qu'est-ce qu'un mot?" permettent de faire des constatations valides pour une théorie du langage. La question est ancienne, c'est sans doute pourquoi vous avez souhaité faire référence aux disputes sur l'héliocentrisme!

Je pense que la prise en compte des intuitions mettant en jeu les métatermes eux-mêmes se joue au coup par coup. Cela marche assez bien - mais pas systématiquement - pour les suffixes, par exemple: les intuitions de découpage remettent souvent en question, avec raison et profit, les analyses étymologiques ou distributionnelles lorsque leur application aveugle occulte des phénomènes dont on peut montrer la pertinence de manière indépendante.*

"Mot" est plus embêtant. C'est certes un vocable commun, mais aussi une notion qui a totalement éclaté dans les recherches linguistiques du 20° siècle. Restituer le mot aux études linguistiques, cela implique notamment qu'on sache analyser la structure d'un "mot", et qu'on exhibe une trousse à outils assez conséquente, avec "racines", "thèmes"/"bases", "morphologie"/"syntaxe" etc.  (ou alors, faire comme Singh et Ford, qui arrivent à garder la notion de "mot", mais du coup se passent de celle de "morphème").
Ne donnons pas l'impression que le mot est une donnée, alors que c'est une construction.

Quant au mot de Coralie ou vos exemples plus brefs, s'ils font sourire, ce n'est peut-être pas tant parce qu'ils sont "non lexicalisables" (quoi que cela signifie), mais pour des raisons proches des contraintes pesant sur le nombre de compléments de nom par exemple. Les générativistes ont en leur temps suggéré, comme vous le faites maintenant, que les limites sont purement mémorielles: la fille de la soeur du père de la cousine de la tante du voisin du maire de la commune de... Façon de botter en touche, parce qu'il existe d'autres types de mécanismes qui, eux, semblent beaucoup moins sensibles à ces contraintes (attesté:  Oui mais bon enfin là après tout hein quoi euh OK mais toujours est-il quand même..."). De guerre lasse, on parle de profondeur syntaxique...

De votre message, je retiens surtout la question du rapport de l'énoncé à ses atomes constitutifs (dans votre terminologie "possibilité pour une construction phrastique"). Comme à vous, il me semble que la question de la longueur des parties concerne effectivement la possibilité d'une intégration dans un tout. L'identification de ce tout ne va pas de soi.

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*ça me trottait dans la tête. Partant, je n'avais pas fermé cette fenêtre. (En partant, fermez vos fenêtres!).
Même dans le cas que j'envisageais, on ne demande pas aux locuteurs s'ils trouvent des "suffixes" (mot trop terminologique), on leur demande s'ils sentent qu'il y a "roi" dans "royaume" etc. Et c'est de même qu'opère l'analyste. Dans les jugements d'acceptabilité, les constats ne sont pas "P est un énoncé" ou "xy" est une syllabe", mais bien plutôt  "P (ou "xy")  est possible"/"pas possible". On ne présuppose pas une théorie de ce qu'est un "énoncé" ou une "syllabe" comme vous me donnez le sentiment de le faire.

124 Dernière modification par greg (04-06-2009 10:29:42)

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Naïf a écrit:

Quant au mot de Coralie ou vos exemples plus brefs, s'ils font sourire, ce n'est peut-être pas tant parce qu'ils sont "non lexicalisables" (quoi que cela signifie), mais pour des raisons proches des contraintes pesant sur le nombre de compléments de nom par exemple. Les générativistes ont en leur temps suggéré, comme vous le faites maintenant, que les limites sont purement mémorielles: la fille de la soeur du père de la cousine de la tante du voisin du maire de la commune de... Façon de botter en touche, parce qu'il existe d'autres types de mécanismes qui, eux, semblent beaucoup moins sensibles à ces contraintes (attesté:  Oui mais bon enfin là après tout hein quoi euh OK mais toujours est-il quand même..."). De guerre lasse, on parle de profondeur syntaxique...

En comparant le mot de Coralie avec quatre autres exemples, je l'ai rapproché de deux autres quasi-logatomes d'origine grecque (aminométhylpyrimidinylhydroxyéthylméthythiazolium, hexakosioihexekontahexaphobie) et opposé à deux mots français (anticonstitutionnellement, déconstitutionnalisassions) pour mettre en évidence la difficulté de fixer une limite physique — mais non d'en postuler l'existence. Ce faisant j'aurais dû aussitôt préciser que notre débat sur la longueur était faussé par la nature des éléments discrets qui composent cette longueur. Dans déconstitutionnalisassions, un mot au moins aussi peu usité que le logatome de Coralie, le tout est le produit de parties identifiables par le locuteur francophone, ce qui, à longueur équivalente (26 & 29 lettres), n'est plus le cas de hexakosioihexekontahexaphobie.

La distorsion introduite par le changement de l'origine des éléments syntagmants (français + syncrétisme grécolatin ? grec exclusivement) dès qu'on aborde le domaine de la néologie hypertophique est particulièrement frappante avec les 49 lettres d'aminométhylpyrimidinylhydroxyéthylméthythiazolium jusqu'à sombrer dans la caricature avec les deux mille lettres du logatome coralien.

Il est d'ailleurs amusant de constater que tous ceux qui forgent des néologismes très longs pour dénommer des phobies ou des entités chimiques mettent un point d'honneur à ne (presque) jamais dénaturer leurs monstres hellénoïdes : ils évitent soigneusement tout composé issu du latin savant, même à dose infinitésimale — le recours au français n'étant évidemment pas envisageable !... C'est dire que tout ceci n'est pas simplement une inoffensive compétition de saut en longueur, mais aussi un étrange tournoi de saut en hauteur où l'objectif est de transférer, par défi ou par jeu, une réalité linguistique (peur du nombre 666, peur du vendredi 13) en une linguistique inaccessible (hexakosioihexekontahexaphobie, paraskevidékatriaphobie). À la limite, tout en français est réductible à une phrase monolexicale décomposable en parties grecques, ce qui nous ramène aux langues esquimaudes, au code près — et donc à la traduction finalement.

Je pense que les expressions du type la fille de la sœur du père de la cousine de la tante du voisin du maire de la commune de [...] sont également une illustration du principe de composition à l'œuvre dans déconstitutionnalisassions avec cependant une réserve de taille : le subjonctif imparfait est le produit d'une syntagmation infralexicale finie avec concaténation à droite et à gauche, alors que le syntagme nominal est une syntagmation supralexicale infinie avec consécution prépositionnelle à droite. Donc si la fille de la sœur du père de la cousine de la tante du voisin du maire de la commune de [...] se distingue bien d'aminométhylpyrimidinylhydroxyéthylméthythiazolium et du logatome coralien, il doit aussi être distingué d'anticonstitutionnellement pour des motifs autres que "mémoriels" voire "cognitifs".

Pour en revenir au critère de non-lexicalisation que tu discutais, et dont tu relevais à juste titre le vague qui l'entoure, je reste malheureusement incapable d'évoluer vers ta conception que je juge inexplicablement ouverte et exagérément tolérante : je préfère me soumettre au verdict doublement empirique que m'impose methionyl­glutaminyl­arginyl­tyrosyl­glutamyl­seryl­leucyl­phenyl­alanyl­alanyl­glutaminyl­leucyl­lysyl­glutamyl­arginyl­lysy­glutamyl­gycyl­alanyl­phenyl­alanyl­valyl­prolyl­phenyl­alanyl­valyl­threonyl­leucyl­glycyl­aspartyl­prolyl­glycyl­isoleucyl­glutamyl­glutaminyl­seryl­leucyl­lysyl­isoleucyl­aspartyl­threonyl­leucyl­isoleucyl­glutamyl­alanyl­glycyl­alanyl­aspartyl­alanyl­leucyl­glutamyl­leucyl­glycyl­isoleucyl­prolyl­phenyl­alanyl­seryl­aspartyl­prolyl­leucyl­alanyl­aspartyl­glycyl­prolyl­threonyl­isoleucyl­glutaminyl­asparaginyl­alanyl­threonyl­leucyl­arginyl­alanyl­phenyl­alanyl­alanyl­alanyl­glycyl­valyl­threonyl­prolyl­alanyl­glutaminyl­cysteinyl­phenyl­alanyl­glutamyl­methionyl­leucyl­alanyl­leucyl­isoleucyl­arginyl­glutaminyl­lysyl­histidyl­prolyl­threonyl­isoleucyl­prolyl­isoleucyl­glycyl­leucyl­leucyl­methionyl­tyrosyl­alanyl­asparaginyl­leucyl­valyl­phenyl­alanyl­asparaginyl­lysyl­glycyl­isoleucyl­aspartyl­glutamyl­phenyl­alanyl­tyrosyl­alanyl­glutaminyl­cysteinyl­glutamyl­lysyl­valyl­glycyl­valyl­aspartyl­sryl­valyl­leucyl­valyl­alanyl­aspartyl­valyl­prolyl­valyl­glutaminyl­glutamyl­seryl­alanyl­prolyl­phenyl­alanyl­arginyl­glutaminyl­alanyl­alanyl­leucyl­arginyl­histidyl­asparaginyl­valyl­alanyl­prolyl­isoleucyl­phenyl­alanyl­isoleucyl­cysteinyl­prolyl­prolyl­aspartyl­alanyl­aspartyl­aspartyl­aspartyl­leucyl­leucyl­arginyl­glutaminyl­isoleucyl­alanyl­seryl­tyrosyl­glycyl­arginyl­glycyl­tyrosyl­threonyl­tyrosyl­leucyl­leucyl­seryl­arginyl­alanyl­glycyl­valyl­threonyl­glycyl­alanyl­glutamyl­asparaginyl­arginyl­alanyl­alanyl­leucyl­leucyl­lysyl­glutamyl­tyrosyl­asparaginyl­alanyl­alanyl­prolyl­prolyl­leucyl­glutaminyl­glycyl­phenyl­alanyl­glycyl­isoleucyl­seryl­alanyl­prolyl­aspartyl­glutaminyl­valyl­lysyl­alanyl­alanyl­isoleucyl­aspartyl­alanyl­glycyl­alanyl­alanyl­glycyl­alanyl­isoleucyl­seryl­glycyl­seryl­alanyl­isoleucyl­valyl­lysyl­isoleucyl­isoleucyl­glutamyl­glutaminyl­histidyl­asparaginyl­isoleucyl­glutamyl­prolyl­glutamyl­lysyl­methionyl­leucyl­alanyl­alanyl­leucyl­lysyl­valyl­phenyl­alanyl­valyl­glutaminyl­prolyl­methionyl­lysyl­alanyl­alanyl­threonyl­arginyl­serine : ce logatome est trop long/volumineux/spatiophage/chronophage pour être un mot, et s'il ne l'était pas, c'est-à-dire s'il était aussi bref que hexakosioihexekontahexaphobie, il serait quand même trop opaque pour devenir un mot — sauf si l'usage en décidait autrement (le paradoxe n'est qu'apparent).



Naïf a écrit:

De votre message, je retiens surtout la question du rapport de l'énoncé à ses atomes constitutifs (dans votre terminologie "possibilité pour une construction phrastique"). Comme à vous, il me semble que la question de la longueur des parties concerne effectivement la possibilité d'une intégration dans un tout. L'identification de ce tout ne va pas de soi.

Entièrement d'accord. Le tout lexical est en principe décomposable en unités discrètes (je ne vais pas jusqu'au niveau phonématique ? je m'arrête aux monèmes). La discrétion ne s'oppose d'ailleurs pas forcément à la continuité puisque des mots tels que constitution, destitution, institution, prostitution, restitution ou substitution ne nécessitent pas que le logatome *stitution se change en mot pour d'abord exister en tant que tout continu et se prêter ensuite au fractionnement en unités discrètes.

125

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Il me semble que le mot non composé le plus long de la langue française est

Hippopotomonstrosesquippedaliophobie,

Pour les amateurs de cynisme, ce mot désigne la phobie des mots longs smile

126

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Bonjour,


vous oubliez le fameux :

Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch

le nom de lieu le plus long du Royaume-Uni; pays de Galles, précisément.

En cherchant bien, on doit pouvoir en trouver en Islande, aussi. big_smile

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

C'est un nom de lieu, et il n'est pas français.
Pourquoi alors n'écrirait-on pas en lettres le développement de Pi ?

128 Dernière modification par Naïf (19-06-2009 14:49:58)

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

zycophante a écrit:

C'est un nom de lieu, et il n'est pas français.

On peine à rétablir les implicites dans votre réaction à ce poétique toponyme. Qu'est-ce qui, selon vous, invalide en droit cette proposition?

Autrement dit: quels noms de lieux vous paraissent de mauvais candidats au statut de mot du français? Et pour quelle raison? Le Robert, contrairement au Quillet de jadis,  a choisi de distinguer son dictionnaire de son encyclopédie, mais les deux ouvrages contiennent bel et bien des mots de la langue!

Ou alors - il y a mots et mots?
ou alors - il n'y a pas, dans la langue, que des mots.
Pourquoi pas. Cela me plaît, je crois que c'est juste. Accepteriez-vous toutes les conséquences de cela... c'est autre chose.

Mais continuons sur notre lancée :

Admettons que le toponyme London n'est pas un mot du français, puisqu'existe une traduction reconnue :  Londres (ce qui ne résout pas la question de l'anthroponyme Jack London).   Mais il s'en faut que tous les noms possèdent une traduction prononcée et/ou écrite différemment de la langue d'emprunt.

Ma belle-sœur est née à Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch.
Je viens quant à moi de Nouvelle-Zélande, du village de:
Taumatawhakatangihangakoauauotamateaturipukakapikimaungahoronukupokaiwhenuakitanatahu
(Il est sur Wikipedia)

Vous n'êtes pas forcé de me croire, mais nos  livrets de famille, dûment estampillés du sceau de la République française, l'attestent. Ne dit-on pas qu'en France les documents officiels doivent être rédigés en français?
Remarquez, il existe peut-être une exception pour le gallois et le maori. Une forme de discrimination positive, en somme.

Un petit coup de juridique dans les discussions sur les langues leur donne souvent un tour inattendu.

Au reste, rien de tout cela ne vise à suggérer que vous avez tort. Ni que vous avez raison.

PS "Pourquoi alors n'écrirait-on pas en lettres le développement de Pi ?"
Greg avait un début d'argumentation sur ce point. Le problème que soulève votre réaction est différent.

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Je souhaitais rappeler l'intitulé de la question, qui fait référence aux mots de la langue, et pas aux mots utilisés par les Français, pour lesquels il n'y a aucune limite.
Osant un parallèle, je ne peux pas dire que Kangiqsualujjuaq est le village français le plus septentrional sous prétexte que le français y est une des langues officielles.

130 Dernière modification par Naïf (19-06-2009 18:29:48)

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

zycophante a écrit:

Je souhaitais rappeler l'intitulé de la question, qui fait référence aux mots de la langue, et pas aux mots utilisés par les Français, pour lesquels il n'y a aucune limite.

Ben justement, personne ne sait où commencent et s'arrêtent les "mots de la langue". Et la Loi, comme vous le constatez, et plus laxiste que vous.

Le cas que vous dites est notamment celui du Français parlant anglais. Il existe aussi (l'anglais des Français). Mais j'avais à l'esprit un autre cas de figure: les mots utilisés par les francophones lorsqu'ils parlent en français, dans des textes destinés à des francophones lisant le français (et non le maori ou le gallois). Tel que mon livret de famille, ou celui de ma belle-soeur.

Remettez en question cette clôture entre les idiomes qui vous semble aller de soi. Même si cela vous semble futile. Pensez à la surface d'un être vivant, toujours plus ou moins poreuse (pardon pour la métaphore organiciste qui fleure bon son 18e siècle).

Ce n'est pas le moindre intérêt du présent fil que de soulever ces questions de frontière, et de les faire vaciller - un peu, par le menu et l'accessoire. C'est peut-être pour cela qu'il est en passe de devenir un des fils les plus longs!

131

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Methionylglutaminylarginyltyrosylglutamylserylleucylphenylalanylalanyl glutaminylleucyllysylglutamylarginyllysylglutamylglycylalanylphenylalanyl valylprolylphenylalanylvalylthreonylleucylglycylaspartylprolylglycyl isoleucylglutamylglutaminylserylleucyllysylisoleucylaspartylthreonylleucyl isoleucylglutamylalanylglycylalanylaspartylalanylleucylglutamylleucyl glycylisoleucylprolylphenylalanylserylaspartylprolylleucylalanylaspartyl arginylalanylphenylalanylalanylalanylglycylvalylthreonylprolylalanyl glutaminylcysteinylphenylalanylglutamylmethionylleucylalanylleucyl isoleucylarginylglutaminyllysylhistidylprolylthreonylisoleucylprolyl isoleucylglycylleucylleucylmethionyltyrosylalanylasparaginylleucylvalyl phenylalanylasparaginyllysylglycylisoleucylaspartylglutamylphenylalanyl tyrosylalanylglutaminylcysteinylglutamyllysylvalylglycylvalylaspartylseryl valylleucylvalylalanylaspartylvalylprolylvalylglutaminylglutamylseryl alanylprolylphenylalanylarginylglutaminylalanylalanylleucylarginylhistidyl asparaginylvalylalanylprolylisoleucylphenylalanylisoleucylcysteinylprolyl prolylaspartylalanylaspartylaspartylaspartylleucylleucylarginylglutaminyl isoleucylalanylseryltyrosylglycylarginylglycyltyrosylthreonyltyrosylleucyl leucylserylarginylalanylglycylvalylthreonylglycylalanylglutamylasparaginyl arginylalanylalanylleucylprolylleucylasparaginylhistidylleucylvalylalanyl lysylleucyllysylglutamyltyrosylasparaginylalanylalanylprolylprolylleucyl glutaminylglycylphenylalanylglycylisoleucylserylalanylprolylaspartyl glutaminylvalyllysylalanylalanylisoleucylaspartylalanylglycylalanylalanyl glycylalanylisoleucylserylglycylserylalanylisoleucylvalyllysylisoleucyl isoleucylglutamylglutaminylhistidylasparaginylisoleucylglutamylprolyl glutamyllysylmethionylleucylalanylalanylleucyllysylvalylphenylalanylvalyl glutaminylprolylmethionyllysylalanylalanylthreonylarginylserine.

CEST UN MOT UI
source http://fr.wikipedia.org/wiki/Mots_les_p … n%C3%A7ais

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Ressortir le même mot toutes les trois pages ne fait en rien avancer les choses et prouve que les fils trop longs ne sont pas lus.
On va finir par ne pas trouver étonnant qu'un jour un message apparaisse : « Mais personne n'a donc pensé à anticonstitutionnellement ! »

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

zycophante a écrit:

« Mais personne n'a donc pensé à anticonstitutionnellement ! »

big_smile Trop tard ! Google révèle que l'apocope anticons s'est installée :« environ 1 170 000 pour anticons (0,29 secondes) » à 8:12 ce lundi 6 juillet 2009.

« Jeunesse, folies. Vieillesse, douleurs ». Proverbe rom.

134

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

zycophante a écrit:

Ressortir le même mot toutes les trois pages ne fait en rien avancer les choses et prouve que les fils trop longs ne sont pas lus.
On va finir par ne pas trouver étonnant qu'un jour un message apparaisse : « Mais personne n'a donc pensé à anticonstitutionnellement ! »

Il fallait que le fil consacré au "mot le plus long" prétendît au statut de fil le plus long. C'est sa façon à lui d' "avancer". Croyez-moi, l'on n'a pas épuisé les possibles dans le domaine.

Semper altius...

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Celui qui a posté ce mot interminable a cependant commis une légère erreur de stratégie : il a donné la référence.
Il nous eût bien davantage épatés en nous laissant croire qu'il citait de mémoire. Trouver n'importawak sur le net est à la portée de tout le monde.

Et voilà, une intervention de plus !
Le fil s'allonge, s’allonge, comme la queue du chien du marchand d'éponges !

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

136

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Au fait, quelqu'un a-t-il pensé à anticonstitutionnellement ?

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Ju a écrit:

Au fait, quelqu'un a-t-il pensé à anticonstitutionnellement ?

Y a-t-il quelqu'un qui s'étonne ?...

138

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Quand j'étais petit, on s'amusait à dire que le mot le plus long était élastique...
Vous pigez! haha Quand on a 10 ans, elle est drôle!

139

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

l'hippopotomonstrosesquippedaliophobie est la peur des mot trop long...

140

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

smile Oui peut-être que ces mots existe mais moi j'aimerais savoir quelle est le plus long mot en Français mais qu'on utilise dans la vie de tout les jours ?!!

141

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

anonyme a écrit:

smile Oui peut-être que ces mots existe mais moi j'aimerais savoir quelle est le plus long mot en Français mais qu'on utilise dans la vie de tout les jours ?!!

Ottorhyneaularraingollogues, environ 6 centimètres.

142

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

anonyme a écrit:

smile Oui peut-être que ces mots existe mais moi j'aimerais savoir quelle est le plus long mot en Français mais qu'on utilise dans la vie de tout les jours ?!!

Si l'on inclut les mots composés, et comptabilise les traits d'union, une recherche dans un corpus construit pour ce genre d'études (http://www.lexique.org/telListesDiverses.php) donne

"quatre-vingt-dix-neuvième"
(25 signes, comme dans "anticonstitutionnellement")

mais peut-être l'a-t-on déjà signalé dans cette longue discussion à bâtons rompus et recollés.

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

anonyme a écrit:
Oui peut-être que ces mots existe mais moi j'aimerais savoir quelle est le plus long mot en Français mais qu'on utilise dans la vie de tout les jours ?!!

Ottorhyneaularraingollogues, environ 6 centimètres.

Surtout si on lui rajoute des lettres !
Il s'agit d'un médecin qui traite :
les oreilles : oto,
le nez : rhino,
la gorge : laryngo,
dont il est spécialiste : logiste.

Oto-rhino-laryngologiste, mais tout le monde dit O.R.L. !

C'est en effet un bon candidat pour le concours du mot le plus long...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

144

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Je suis navrée de vous contredire, mais il me semble que le mot le plus long de la langue française est constitué de 36 lettres, à savoir la peur des mots trop longs: Hippopotomonstrosesquippedaliophobie (c'est le comble, je le conçois...).


Enfin si on veut s'amuser, il y a également le nom exact de la vitamine C (49 lettres): (chlorure d') aminométhylpyrimidinylhydroxyéthylméthythiazolium.

Prenons enfin le nom exact de la molécule C1289H2051N343O375S8 (attention, 1843 lettres): Methionylglutaminylarginyltyrosylglutamylserylleucylphenylalanylalanylglutaminylleucyllysylglutamylarginyllysylglutamylglycylalanylphenylalanylvalylprolylphenylalanylvalylthreonylleucylglycylaspartylprolylglycylisoleucylglutamylglutaminylserylleucyllysylisoleucylaspartylthreonylleucylisoleucylglutamylalanylglycylalanylaspartylalanylleucylglutamylleucylglycylisoleucylprolylphenylalanylserylaspartylprolylleucylalanylaspartylarginylalanylphenylalanylalanylalanylglycylvalylthreonylprolylalanylglutaminylcysteinylphenylalanylglutamylmethionylleucylalanylleucylisoleucylarginylglutaminyllysylhistidylprolylthreonylisoleucylprolylisoleucylglycylleucylleucylmethionyltyrosylalanylasparaginylleucylvalylphenylalanylasparaginyllysyjaiungrozizilglycylisoleucylaspartylglutamylphenylalanyltyrosylalanylglutaminylcysteinylglutamyllysylvalylglycylvalylaspartylserylvalylleucylvalylalanylaspartylvalylprolylvalylglutaminylglutamylserylalanylprolylphenylalanylarginylglutaminylalanylalanylleucylarginylhistidylasparaginylvalylalanylprolylisoleucylphenylalanylisoleucylcysteinylprolylprolylaspartylalanylaspartylaspartylaspartylleucylleucylarginylglutaminylisoleucylalanylseryltyrosylglycylarginylglycyltyrosylthreonyltyrosylleucylleucylserylarginylalanylglycylvalylthreonylglycylalanylglutamylasparaginylarginylalanylalanylleucylprolylleucylasparaginylhistidylleucylvalylalanyllysylleucyllysylglutamyltyrosylasparaginylalanylalanylprolylprolylleucylglutaminylglycylphenylalanylglycylisoleucylserylalanylprolylaspartylglutaminylvalyllysylalanylalanylisoleucylaspartylalanylglycylalanylalanylglycylalanylisoleucylserylglycylserylalanylisoleucylvalyllysylisoleucylisoleucylglutamylglutaminylhistidylasparaginylisoleucylglutamylprolylglutamyllysylmethionylleucylalnylalanylleucyllysylvalylphenylalanylvalylglutaminylprolylmethionyllysylalanylalanylthreonylarginylserine.

145 Dernière modification par Pierre Enckell (23-02-2010 12:05:14)

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Ju et quelques autres a écrit:

Au fait, quelqu'un a-t-il pensé à anticonstitutionnellement ?

A ajouter au dossier : anticonstitutionnellementalisme (Le Petit journal, 15 janvier 1885, cité par la sérieuse et savante Zeitschrift für neufranzösische Sprache und Litteratur, 1885, p 344.

P.S. Impossible, avec mes faibles moyens, de transformer "a écrit" en "ont écrit".

146

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Pierre Enckell a écrit:

P.S. Impossible, avec mes faibles moyens, de transformer "a écrit" en "ont écrit".

Si, si, on peut faire, mais d'une façon manuelle :
[ quote ][ b ]Ju et quelques autres ont écrit:[ /b ]
Au fait, quelqu'un a-t-il pensé à anticonstitutionnellement ?[ /quote ]

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Très reconnaissant, Pierre Enckell a écrit:

Merci !

148

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

chers tous, voilà un mot qui va vous en boucher un coin....................

Le mot le plus est :

                           HEXAKOSIOIHEXEKONTAHEXAPHOBES

Et bien maintenant, je vous laisse à votre réflexion !!!!!!!!!!!

Pour info, il compte 29 lettres.

Merci Secret Story !!!!!

Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Elphie a écrit:

chers tous, voilà un mot qui va vous en boucher un coin

Ah, mais vous ne vous rendez pas compte à quel point tous nos coins sont déjà bien bouchés...

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Re : quel est le mot le plus long dans le français ?

Laurence a écrit:

Bonsoir Papy,

Le mot que vous citez comporte 24 lettres.

Le mot traditionnellement considéré comme le plus long de la langue française en comporte 25 : anticonstitutionnellement
Il est toujours question de constitution !

Cependant, lorsque l'on entre dans des domaines techniques, il doit être possible de trouver des mots plus longs.
Personnellement je n'en connais pas d'autre.

Le mot le plus long est hexakosioihexecontahexophobie

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