Voici un éclairage différent lié à cette fameuse expression « une vie de bâton de chaise ».
Voici ce que nous dit Roger Alexandre dans le recueil intitulé « LES MOTS QUI RESTENT » (supplément à la troisième édition du MUSEE de LA CONVERSATION », publié par Emile Bouillon, en 1903).
« Pourquoi a-t-on adopté cette expression avec le sens de vie de Polichinelle, vie agitée et désordonnnée ? C’est là un mystère que nul n’a encore pu pénétrer. On a hasardé quelques explications: on a prétendu,
par exemple, qu’il y avait là une allusion aux bâtons dont se servaient jadis les porteurs de chaises. Mais
on ne voit pas trop en quoi lesdits bâtons pourraient fournir un terme de comparaison propre à caractériser
une vie échevelée (…) Nous proposerons, à notre tour, une hypothèse qui pourrait bien nous mettre très près de la vérité.
On sait que, dès les premières années du règne de Louis-Philippe, la gaieté des parisiens, longtemps comprimée par un régime austère, sembla vouloir prendre une éclatante revanche, et passa par une sorte de
crise aiguë, qui atteignit son paroxysme à l’époque du carnaval, en 1834 et en 1835.
C’était te temps où lord Seymour, surnommé milord l’Arsouille, étonnait Paris par ses luxueuses excentri-
cités. que d’ailleurs ou se plaisait à exagérer. On se ruait aux bals Musard, qui, après avoir quitté
la salle des Variétés, et avant de pénétrer à l’Opéra, se donnaient alors rue Saint-Honoré, 359
Là, disait-on à propos de ce roi de l’orchestre, dans le Figaro du 3 mars 1835, tout obéit à ses fantaisies dépassant Rossini, il a placé le fracas dans l’orchestre; la contredanse de la chaise cassée se termine par la criaillerie de cinquante chaises brisée du même coup. Le fouet, le pistolet, le pétard, tout lui devient harmonie pour célébrer ses joies.
Cinquante chaises brisées … cela représente un assez joli total de bâtons, dont l’existence, au milieu de cette cohue en délire, devait offrir un parfait modéle de désordre et d’agitation, bien digne de rester proverbial. »
L’auteur d’ajouter « Sans nous exagérer ta valeur de cette hypothèse, qui s’appuie sur un fait certain, nous la croyons préférable à celles qui ont été proposées jusqu’ici. »
http://www.crcb.org/une-vie-de-baton-de-chaise/.html
Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha