Sujet : ce phénomène de cristallisation du mouvement révolutionnaire
Bonjour,
il s'agit d'un extrait tiré d'une revue.
Dans la revue Autrement, le politologue Henri Rey résume bien ce phénomène de cristallisation du mouvement révolutionnaire dans la banlieue nord: «L'hégémonie communiste se construit autour du référent ouvrier, du pouvoir municipal, du mouvement syndical et associatif et du Parti lui-même... Elle cimente une culture de la différence légitime.»
Entamée après la Première Guerre mondiale, la conquête de la zone industrielle par le PC est rapide. En 1936, le département obtient 44% de votes communistes aux élections municipales. En 1963, c'est l'apogée, tant législative que municipale, avec des scores dépassant parfois les 60%. La réponse du pouvoir central ne traîne pas. Une réorganisation administrative crée la Seine-Saint-Denis, qui isole les communes de gauche de l'ex-département de la Seine et les marie aux cantons ruraux de l'ancienne Seine-et-Oise. Puis commence l'implantation de ces grands ensembles peuplés d'ouvriers et d'employés, refusés par la droite, accueillis par la gauche. L'accord tacite du siècle va se révéler judicieux pour les communistes. Les statistiques montrent que, pendant vingt ans, les grands ensembles voteront massivement à gauche... jusqu'à l'émigration de ceux qui se montrent les plus aptes à poursuivre l'ascension sociale entamée par leurs parents.
J'aimerais savoir si on peut remplacer ce phénomène de cristallisation du mouvement révolutionnaire dans banlieue Nord par ce phénomène d'enracinement du mouvement révolutionnaire dans cet extrait.
Merci pour votre aide.