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Le forum d'ABC de la langue française

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forum abclf » Jeux de mots... » Clopinettes

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Messages [ 1 à 50 sur 130 ]

Sujet : Clopinettes

Bonsoir,

      le titre (et le principe) est piqué à Mandryka et Gotlib, pour ceux ou celles qui connaissent.
      Pour ceux qui connaissent pas, c'est .

      En cette fin d'été, je vous propose de forger des historiettes, contes ou fabliaux, où un exorde plus ou moins alambiqué amènerait une conclusion surprenante, une moralité, souvent sous la forme d'une expression détournée ou calembourdée.

Exemple :

Cité unie

      Une ville était divisée en deux clans, les pour et les contre. Rien n'y faisait et la cité périclitait. C'était à tel point que le bourgmestre cherchait désespérément un moyen de rassembler ses administrés.

      Un philosophe âgé fut consulté qui déclara : « Qu'est-ce qui divise le monde ? la haine. Qu'est-ce qui le rassemble ? l'amour. Aimez et vous serez à nouveau unis. »

      Le maire chercha le moyen d'insuffler l'amour à ses concitoyens et pensa organiser un voyage vers l'île de tous les amours et tous les plaisirs, Cythère. Le projet plut et le voyage se fit. Aussitôt embarqués, la concorde revint entre les citoyens et dans la cité.


Moralité : C'est la cité unie vers Cythère.

elle est pas belle, la vie ?

2 Dernière modification par Lakata (02-09-2016 10:01:44)

Re : Clopinettes

J'ose...

C'est l'histoire d'un pauvre fermier qui, devenant sourd au fil des ans, en était arrivé à ne même plus entendre son coq préféré à l'aurore. Or un fermier digne de ce nom se doit de ne pas sacrifier aux paresses matutinales. C'est ainsi que, plutôt que d'aller en ville consulter un spécialiste dont le nom compliqué lui échappait, et dans le souci d'éviter des frais dans lesquels sa mutuelle ne lui permettrait pas de rentrer (vous suivez ?), il alla consulter un vieux sorcier des environs dont il avait souvent entendu vanter les prouesses. Sans hésitation aucune, l'homme lui conseilla de grimper au coucher du soleil sur le tas de fumier que le coq affectionnait, d'inspirer profondément et de braire de toutes ses forces, jetant par trois fois un hi-han retentissant. Ce qu'il fit.
Et contre toute attente, et à sa grande joie, il recouvra l'ouïe.

Moralité :  Faut faire l'âne pour avoir du son.

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Re : Clopinettes

Superbe!
En fait, je vous attendais sur ce fil Lakata, un fil qui vous va comme un gant (de fil).

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

4 Dernière modification par Lakata (02-09-2016 18:33:11)

Re : Clopinettes

Merci mille fois, ma bonne, que dis-je, ma très bonne Amylou !   smile

N'allez tout de même pas imaginer que Piotr s'est initié aux ouvrages de dame pour tricoter ce gant à mon intention ! Non. C'est une bonne grosse mitaine taille unique et unisexe que chacun d'entre nous se plaira sans nul doute à enfiler pour partir...du bon pied ! 

Au suivant !

Re : Clopinettes

Ne pas confondre les moufles et   les mitaines !

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

6 Dernière modification par Lakata (02-09-2016 20:23:19)

Re : Clopinettes

Bien vu, mon camitaine !

Mais je ne confondais rien du tout ! J'avais sciemment choisi la mitaine, bonne et grosse pour le confort de la pogne de mes camarades masculins, mais aussi propre à favoriser leur virtuosité sur le clavier.
M'enfin...   smile

Re : Clopinettes

Tout s'éclaire !
Un petit tour sur le Tlfi et voici la solution de l'énigme :

A. 1. Gant laissant à découvert l'extrémité des doigts. Mitaines de filet noir, main gantée de mitaines. De ses doigts qui sortaient tout blancs de leurs mitaines noires, elle prenait les volumes (BOURGET, Disciple, 1889, p.80).
2. Vieilli ou région. (en partic. Canada). Moufle; gant de laine. Ses doigts restent collés comme dans une mitaine (GIDE, Journal, 1902, p.124).

Votre mitaine est ma moufle...

Trois p'tits minous

Trois p’tits minous, p’tits minous, p’tits minous
Qui avaient perdu leurs mitaines
S’en vont chercher leur mère.
« Maman, nous avons perdu nos mitaines. »
« Perdu vos mitaines ? Vilains petits minous, vous n’aurez pas de crème. »

Trois p’tits minous, p’tits minous
Qui avaient retrouvé leurs mitaines.
S’en vont chercher leur mère.
« Maman, nous avons retrouvé nos mitaines. »
« Retrouvé vos mitaines ? Gentils petits minous, vous aurez plein de crème. »

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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Re : Clopinettes

Sacrés mouflets !

9 Dernière modification par Ylou (04-09-2016 20:20:55)

Re : Clopinettes

Je me lance à mon tour :
Le souverain de Perse avait pour habitude de penser à voix haute. Il s’agissait d’ailleurs d’une véritable compulsion. C’était très gênant et dans sa position cela pouvait même devenir dangereux. Imaginez qu’il pense : « mon ministre me casse les pieds » ; bon, ce n’est déjà pas très diplomatique, surtout si son ministre est présent. Mais il pourrait tout aussi bien envisager : « je pourrais faire mourir mon ministre ». Alors là !...
Par conséquent il veillait à ne s’entourer que de sourds et portait nuit et jour un foulard qui dissimulait sa bouche, on n’est jamais trop prudent.
Or, ce souverain avait un autre défaut, beaucoup plus courant celui-là, il était tyrannique et exigeait de ses ministres sourds une immobilité maximale. Par exemple, si une mouche se posait sur leur nez il leur était rigoureusement interdit  de faire le moindre geste pour la chasser. Les réunions au sommet étaient un véritable calvaire. Pendant que sa majesté, délicieusement allongée sur un divan savourait liqueurs et douceurs, ses ministres devaient se tenir debout, droits comme des i et pétrifiés comme des statues de marbre.
Aussi quand le shah n’est pas là, quel bonheur !
Quand le shah n’est pas là, les sourds y dansent !!

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

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Re : Clopinettes

.É-PA-TANT !!!

..et vos sourds, dansent-ils le shah-shah-shah ??? (  facile et tentant, je sais.)

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Re : Clopinettes

Ah, bravo à vous deux : ça part très fort !

elle est pas belle, la vie ?

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Re : Clopinettes

Je vous propose une autre petite histoire :

Il était une fois un chaman très compétent. On venait le voir pour toutes sortes de maux et à chaque fois il parvenait à vous guérir.
Sa méthode semblait simple. Pour chaque cas, il confectionnait un pansement. Vous aviez mal à la tête ? Hop, un pansement à l’endroit le plus douloureux. Vous aviez mal au ventre ? Un pansement sur le nombril. Même lorsque la douleur était d’ordre psychique, un pansement, un pansement vous dis-je !
Seulement voilà : ce chaman était aussi très pénible. Lorsqu’il était en société, il n’y en avait que pour lui. Il parlait, parlait, parlait, sans écouter personne, et prodiguait sans cesse des conseils et de recommandations. Vous pensez bien que lorsqu’on se réunissait pour s’amuser, on s’arrangeait pour l’évincer.
Or, un jour, fut décidée une belle balade à travers la forêt, qui devait se terminer par une grosse fête et des baignades dans des piscines naturelles. On fêtait l’anniversaire du chef. De grosses festivités avaient été prévues.
Le chef lui-même envoya un messager auprès du chaman pour lui demander de rester chez lui.
Le messager rapporta une réponse écrite du chaman. Sur un vieux bout de parchemin jauni il était écrit : je panse ? donc je suis !

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

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Re : Clopinettes

Bonjour à toutes ! Une petite nouvelle :


      Kaf et Yukaf

      En un pays d'ailleurs deux frères, Yukaf et Kaf, cherchaient du travail. Kaf ne savait pas faire grand-chose mais n'était pas fainéant. Quant à Yukaf, il était « différent ». En clair, il était fou à lier né.

      Dans leur pérégrinations ils rencontrent un patron de bar qui les embauche, un pour vider les poubelles et l'autre les clients récalcitrants, car Yukaf, véritable montagne de muscles, n'avait peur de rien ni personne.

      Un soir que le patron leur refusait une prime supplémentaire pour un travail promis, Kaf, mécontent, se met à vider les ordures à terre et Yukaf, qui s'énerve, commence à marcher sur le patron.
      Celui-ci s'adresse alors à son homme de main : « Le vide-poubelles et le barjo monstrueux, descends-les ! »

      Moralité : Kaf éboue, Yukaf est fou, tue !

elle est pas belle, la vie ?

14 Dernière modification par Lakata (10-09-2016 18:09:13)

Re : Clopinettes

"Oyez ! Oyez, bonnes gens ! Un naturel se serait échappé !" lance le crieur sur la place du village.

Le vaste domaine du marquis de C...  résonne bientôt du son des trompes et des aboiements de la meute. Peu patients de nature, les chasseurs se sont déjà lancés dans la battue...

Mais c'est oublier un peu vite qu'il est vain de tenter de rattraper ce genre de fugitif, celui-ci  ne tardant pas à retrouver tout...naturellement le chemin du gîte. Et c'est effectivement ce qu'il fit,  privant hommes et chiens de leur passe-temps favori (bien fait !), et regagnant un brin penaud la liste des entiers positifs ou nuls qu'il n'aurait jamais dû quitter.

Rappelez-vous :"Chassez le naturel, il revient au galop !"

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Re : Clopinettes

Dans un village reculé en  haute montagne, était une chapelle très modeste, aux lignes sobres et rustiques qui pourtant avait acquis une étrange renommée.
Elle possédait, dissimulée dans un renfoncement, recouverte d’un lourd pan de velours cramoisi, une châsse apparemment fort ordinaire mais qui, disait-on, recelait un objet d’une extrême rareté, ou d’une extrême beauté, ou d’une extrême étrangeté, on ne savait.
On ne savait car il était rigoureusement interdit de l’ouvrir sous quelque prétexte que ce soit. Une pancarte juste au-dessus avertissait : interdiction formelle de toucher cette châsse.
Les prêtres de passage se succédaient ; ils venaient de temps en temps dans la chapelle célébrer une messe ou un office religieux. Aucun n’osa transgresser l’interdit.
Il advint qu’un jour, un tout jeune prêtre fut envoyé par son évêque officier dans la chapelle.
Sur le seuil, il hésita un instant, puis se dirigea résolument sur le recoin où se cachait la châsse, lut à voix haute l’interdiction, éclata de rire (un rire sardonique, cela va sans dire), arracha le pan de velours rouge.
La châsse était bien là, tout à fait insignifiante. Le jeune prêtre mit la main sur la clé située sur la porte centrale qui tourna sans bruit dans un mécanisme bien huilé.
Mais, au moment où il ouvrait la porte, une voix tonitruante résonna dans la petite chapelle :
Tu as  transgressé l’interdit, ô malheureux ! Tu as touché à la châsse. Pour cela tu es banni du sein de la Sainte Église. Tu sauras que :  qui va à la châsse perd sa place.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

16 Dernière modification par Lakata (10-09-2016 19:40:49)

Re : Clopinettes

Pas de doute, c'est l'ouverture de la chasse/châsse !

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Re : Clopinettes

Ouverture de la chasse? Quand on se bagote, il va falloir ouvrir  ses châsses !

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

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Re : Clopinettes

Je viens de rencontrer le verbe bagoter, et ceci grâce à vous, Ylou ! Merci.  smile

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Re : Clopinettes

Les lunettes

      Un homme était très myope. En guise de lunettes, il portait de vrais culs-de-bouteille. Son fils, malheurs de l’hérédité, hérita de cette tare et il fallait le voir, tout petit, porter ces énormes verres sur son nez. Mais c’était incontournable.


Moralité : tel vice, telle paire.

elle est pas belle, la vie ?

20 Dernière modification par P'tit prof (11-09-2016 19:30:22)

Re : Clopinettes

Deux soupirants de se disputaient le cœur de Fanchon, aussi pieuse qu'elle était belle. Lorsqu'elle voulut se rendre en pélerinage à la châsse de Sainte-Geneviève, ils l'escortèrent. Pierrot tenait son cierge, Jeannot  son livre d'heures. Ils prirent place au fond de Saint-Etienne du Mont, noire de monde. Jeannot posa son manteau sur le sol pour que Fanchon   puisse s'asseoir par terre sans salir sa robe. Pierrot pour faire étalage de piété prit place dans la file des pélerins qui se rendaient à la châsse, s'agenouilla devant, y posa les lèvres. Quand il revint vers ses compagnons, Jeannot s'était fait la belle.

Moralité :
Qui va à la châsse, perd sa place.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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Re : Clopinettes

Superbe. Concis. Précis.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

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Re : Clopinettes

PP a écrit:

Quand il revint vers ses compagnons, Jeannot s'était fait la belle.

      Haw, je dis : « very shocking ! »

elle est pas belle, la vie ?

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Re : Clopinettes

Et dans une église, en plus !

Ceci dit, va falloir sérieusement penser à agrandir le bac à sable. Chic !!!

24 Dernière modification par Lakata (12-09-2016 11:39:42)

Re : Clopinettes

C'est la pause déjeuner au temple d'Apollon de Delphes.

La Pythie en profite pour aller rapidement se chercher une collation frugale qu'elle n'aura le loisir de terminer que sur le chemin du retour, étant donné l'affluence des consultants.

Ce qui fait que, dans la file d'attente, le premier à l'apercevoir s'écrie :
"Je la vois ! La voici qui arrive ! Et, devinez quoi ? la Pythie vient en mangeant !"

http://www.iterature.com/human-browser/media/pythia.gif

Qu'est-ce que je vous disais ? À peine assise sur son trépied, la voici terminant son déjeuner à la hâte alors que le client s'impatiente.
C'est tout de même pitié de voir la Pythie guettée par le burnout, non ?

Re : Clopinettes

... et on dit : « Merci, monsieur Goscinny ! »

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

Re : Clopinettes

Est-ce que Goscinny a remercié François Coppée ou Pierre Dac qui, entre autres, l'ont dit bien avant lui ?
https://books.google.fr/books?id=FCg-AA … hDoAQhGMAg

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Re : Clopinettes

Il n’est pas donné à tout le monde de saisir d’emblée la teneur de la nouvelle réforme de l’éducation nationale. L’EPI signifiera enseignement pratique interdisciplinaire ou espace pédagogique interactif aux grés de la fantaisie des pédagogues et des orateurs.
Cet enseignement à la fois interdisciplinaire et interactif sera confié aux profs de la nouvelle et prestigieuses classe « I », Grands profs parmi les profs !
Moralité :
Il n’y a pas de petits profs « I ».

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

28 Dernière modification par Lakata (12-09-2016 14:32:21)

Re : Clopinettes

Moi pas comprendre.
Merci d'être plus explicite, p'tit prof.  sad
-------------------------------------------------------

Je m'aperçois à l'instant de l'existence de la page 2 et, à la lecture du message d'Abel Boyer, j'ai enfin compris ce qui m'était reproché.
Sachez, p'tit prof, que je n'ai pompé sur personne et ignorais que mon jeu de mots était du réchauffé.
Si j'aurais su...

Re : Clopinettes

Rassurez-vous, Lakata, vous pensez bien que si Hugo a dit que "Le calembour est la fiente de l'esprit qui vole", c'est qu'il avait noté cette mobilité des calembours et le fait que notre esprit vole, parfois inconsciemment, sa matière à gauche ou à droite !


J'en profite pour donner cette fable express d'Alphonse Allais (car nous sommes ici exactement dans le droit fil des fables express allaisiennes) :

Une femme dans l'espoir de son premier enfant,
Inquiète de garder ses rondeurs pour longtemps
Pendant neuf longs mois, de tout encas se passa.
A bout, ce fut le soir où son jeûne elle cessa
Que l'enfant décida qu'il était enfin temps.
Moralité :
Le petit vient en mangeant

Voici un beau florilège pour ceux que le genre intéresse :
http://pronos-2008-09.forumactif.org/t4 … es-express

30 Dernière modification par P'tit prof (12-09-2016 15:13:52)

Re : Clopinettes

Lakata, je ne vous reprochais rien, je rendais hommage à un grand maitre. D'ailleurs l'étude des sources est une discipline universitaire fort prisée dans mon jeune temps.

Du Canard enchaîné :


« L'assassin de Robespierre
Fut anobli en Angleterre.

Moralité :

Merda lord ! »

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

31 Dernière modification par Lakata (12-09-2016 18:09:36)

Re : Clopinettes

Grand merci, Abel Boyer, pour vos propos rassurants, et bien sûr pour ce délicieux florilège dont j'aurai soin de ne pas m'inspirer ! smile

Quant à vous, p'tit prof, vous avez un certain talent pour maquiller  un croc-en-jambe à mon humble personne en un prétendu hommage à un grand maître...Et moi qui hier vous accueillais à bras ouverts dans mon bac à sable ! C'est désormais ma (petite) pelle brandie que je vous y attendrai ! Non mais...  tongue

32

Re : Clopinettes

Pour moi, je dirais tout simplement à ma chère Lakata : Les grands esprits se rencontrent.

Qui m'inspire cette histoire (un peu bancale) :
Petit Martin avait récolté tous les "S" du jeu de scrabble et s'en plaignait ouvertement.
Lorsqu'il étala fièrement le mot ASSASSINAIS elle déclara : ah ah  les grands S pris se rencontrent!
Je me suis toujours demandé pourquoi elle avait qualifié les "S" de "grands".

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

Re : Clopinettes

Qu'il est  donc difficile de se faire comprendre !

Vous prenez comme un croc en jambe le clin d'œil de lecteur à lecteur (j'adore le vizir Iznogoud...) et vous trouvez rassurante une intervention qui vous accuse de piller aussi François  Coppée et Pierre Dac !

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

Re : Clopinettes

Pas très élégant, ça, P'tit Prof, d'essayer de faire porter le chapeau à un camarade. Lakata sait très bien qu'aucune attaque ne viendra de moi, qui apprécie beaucoup son humour.

35 Dernière modification par Lakata (12-09-2016 20:51:44)

Re : Clopinettes

À l'adresse de p'titprof :

Ah ! je comprends !
Un clin d'œil de lecteur, dites-vous ?
C'est que, voyez-vous, il y a si longtemps que la gent masculine ne m'a pas fait de clins d'yeux, que j'ai dû être dans l'incapacité de le reconnaître. Ce doit être ça.  wink

À l'adresse d'Abel Boyer : MERCI, once again. smile

Et j'ajoute un peu tardivement à l'adresse de ma chère Ylou :

Euh...faut rien exagérer !   big_smile

36 Dernière modification par P'tit prof (13-09-2016 23:13:57)

Re : Clopinettes

Abel Boyer a écrit:

Pas très élégant, ça, P'tit Prof, d'essayer de faire porter le chapeau à un camarade. Lakata sait très bien qu'aucune attaque ne viendra de moi, qui apprécie beaucoup son humour.

Parce que ce n'était pas une attaque ?

Récapitulons : vous commencez par dire à Lakata que son calembour traîne partout depuis plus de cent ans, puis, abrité derrière Hugo, vous ajoutez que le calembour, c'est de la fiente !
Si ce ne sont pas des attaques délibérées, ce sont deux énormes pavés de l'ours. En vous en remerciant, Lakata fait preuve d'une admirable grandeur d'âme.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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Re : Clopinettes

Cronos, le roi des Titans, n'avait fait qu'une bouchée de sa nouvelle-née Héra. Délivrée par Zeus, cette dernière, éperdue de reconnaissance, avait cru de son devoir de l'épouser, d'autant plus qu'elle le trouvait plutôt pas mal, comme type (non, vous ne me ferez pas dire "du tonnerre").

Seulement, c'était compter sans les innombrables aventures extraconjugales de Zeus. Mais vous devez sans doute être déjà au courant.

Lasse des incartades de son auguste époux, épuisée par d'incessantes querelles, elle décida un beau matin de retourner chez sa mère Rhéa en se jurant bien de quitter pour de bon cette galère où elle s'était laissé embarquer.

Las...l'entreprise allait échouer. Le manège n'avait en effet pas échappé à la vigilance de Tantale, fils de Zeus, que toutes ces manigances avaient mis au supplice, et qui alla aussi sec tout répéter à son papa en ces termes désormais célèbres :

Père ! Père ! Y'a l'Héra qui quitte le navire !!!

38 Dernière modification par glop (19-09-2016 12:18:05)

Re : Clopinettes

Comme chacun sait, le persil abonde au fond des ravins les plus profonds à condition que le temps s’y prête.
J’ai ouï-dire que des énergumènes se seraient aventurés au plus creux d’un ravin pour y cueillir du persil alors que la canicule avait desséché toute végétation. L’inconséquence dont ils firent preuve atteignit son paroxysme lorsque l’un d’eux s’avisa d’allumer une cigarette ; il s’en suivit un début d’incendie dont ils rechapèrent tous indemnes mais fort contrits.
Moralité :
Ravin creux sans persil, on crie au feu sans gloire.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

39 Dernière modification par Lakata (23-09-2016 17:02:00)

Re : Clopinettes

Les Da-na-na, les Da-na-na, les Dana-ï-des !

J'ai bien conscience qu'aborder ce grave sujet sur l'air guilleret de La petite Tonkinoise peut paraître d'une totale désinvolture. Mais c'est pour me donner du courage car...

...ces malheureuses, meurtrières de leurs époux, tout ça pour avoir obéi aveuglément à leur papa, croupissaient au plus profond des Enfers, précipitées qu'elles avaient été dans ce sinistre Tantale où elles étaient condamnées à tenter de remplir un tonneau percé, et ceci ad mortem æternam, si j'ose dire.

Au nombre de cinquante moins une*, elles étaient tout d'abord sous l'étroite surveillance de Cerbère qui, bien que ne sachant pas toujours où donner de ses trois têtes, se montrait un zélote à toute épreuve.

Mais ce que l'on sait moins, c'est qu'elles étaient sans cesse en butte aux persécutions du sardonique Hadès qui leur rebattait sans fin : " Travaillez ! Prenez de la peine ! C'est le fond qui manque le plus !"

Voilà qui nous ferait penser à ce que La Fontaine fait dire au laboureur mourant dans Le Laboureur et ses enfants :
"Travaillez, prenez de la peine :/C'est le fondS qui manque le moins.", mais pour signifier ici que le travail est la valeur la plus sûre.

Question de fond/fonds, finalement.

*leur sœur Hypermnestre avait, elle, désobéi à son père et échappé ainsi à la punition.


http://c300221.r21.cf1.rackcdn.com/waterhouse-the-danaides-1904-1376738499_b.jpg

Quatre Danaïdes en plein travail, joliment immortalisées par le pinceau préraphaëlite du peintre britannique J.W. Waterhouse (1849-1917)

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Re : Clopinettes

Le concert des lamentations

      Une mère avait emmené son enfant à la plage et l’avait trop laissé s’exposer au soleil. Résultat : il était brûlé au second degré et sa peau partait en lambeau ; et il pleurait ! une vraie catastrophe.
      Cela empêchait le père d’écouter religieusement un concert de negro spiritual à la radio, avec l’immense chanteuse afro-américaine Lakata. Cela donnait lieu à des frictions.

Moralité : Le gosse pèle, c’est la cata !

elle est pas belle, la vie ?

41

Re : Clopinettes

Exploitation illicite de pseudo, ça va chercher dans les combien ?   sad

42

Re : Clopinettes

Et l'accession à l'immortalité culturelle, ça mérite quoi ?  big_smile

elle est pas belle, la vie ?

43 Dernière modification par Lakata (26-09-2016 08:08:12)

Re : Clopinettes

Vu comme ça....

À Piotr, lakata reconnaissante.   http://www.smiley-emoticones.com/smiley/heureux/heureux%20(7).gif

44 Dernière modification par glop (30-09-2016 20:50:51)

Re : Clopinettes

L'ARTHRITE

Cet homme a de l'arthrite
Et pourtant, me dit-il,
Il peut avec aisance
Aller et gambader
Mais c'est quand il veut s'arrêter que la douleur
À nouveau l'horripile.

Moralité :
L'arthritique est aisé, mais l'arrêt difficile.

Francis Blanche.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

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Re : Clopinettes

https://www.youtube.com/watch?v=FUlSWO4SZgc

On a toujours besoin de petits poids chez soi.  smile

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

46

Re : Clopinettes

T'as raison, c'est moins lourd à digérer.  smile

47

Re : Clopinettes

En effet, le lion dont nous parle Jean de La Fontaine fut bien inspiré de s’abstenir de manger le rat et de lui préférer les petits poids plus digestes.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

48

Re : Clopinettes

Quand Mme L. *, professeur, était en fonction, elle éprouvait toujours un plaisir certain à taquiner les deux secrétaires du proviseur, Mme Bonnet et Melle Blin, aussi joviales et bon public l'une que l'autre.
    Alors qu'un jour le proviseur assistait à leurs joutes verbales, un brin démuni devant ces échanges crépitants, il demanda assez sottement à Mme L. laquelle de ces deux dames avait sa préférence...
    La réponse, quant à elle, le laissa pantois** : "Mais c'est qu'elles se valent bien, monsieur ! C'est Bonnet Blin et Blin Bonnet !"

* anonymat demandé.
** situation bien inconfortable pour un proviseur.

49 Dernière modification par glop (03-10-2016 23:24:29)

Re : Clopinettes

On sent que c’est du vécu !
PS
Cela me rappelle une époque où je participais à l’agencement de locaux pour le personnel administratif de l’INRA.
Il arrivait que deux personnes soit amenées à partager le même bureau; c’est ainsi que vis figurer à la même enseigne Madame Sanchez et monsieur Malassis.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

50

Re : Clopinettes

Ah ça ! quand on a le derrière entre deux chaises...

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