Ylou a écrit:"ben"ou "bien"a gardé un sens, même atténué, et quand on veut l'utiliser en même temps comme interjection, on lui ajoute d'ailleurs "eh".
Il est pourtant utilisé seul dans certains exemples littéraires cités par le TLFI :
« ben, mon vieux (Barbusse, Le Feu, 1916, p. 80); ben tiens ou ben quiens (Roy, Bonheur d'occasion, 1945, p. 53); ben voyons : ben (...) voyons. Naturellement (Achard, Voulez-vous jouer avec moâ?1924, II, 2, p. 137) »
Je note, en passant, la présence de la forme bin chez Léon Frapié, forme que je croyais très récente :
« eh bin! de quoi? (Frapié, La Maternelle, 1904, p. 115). »
Je pense que la variabilité de la voyelle nasalisée de ben induit la confusion avec bah. Le TLFI, en outre, n'oublie pas la prononciation bé :
« Bé (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 140); bédame : ... voyons (...) bè dame, alors (Huysmans, Les Sœurs Vatard,1879, p. 126);bé oui (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 15); eh bé : ... bon (...) eh bé, salut (Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 137);hé bé : ... hé bé, peut-être biein (sic) qu'il a raison (Malraux, Les Conquérants,1928, p. 26). »
Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.