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forum abclf » Réflexions linguistiques » « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

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Messages [ 1 à 50 sur 159 ]

Sujet : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Bonjour à toutes et à tous,

Je vois un sujet similaire en discussion en ce moment, concernant l’utilisation du subjonctif en présence de la locution conjonctive « après que ». Moi aussi, j’ai un doute sur l’utilisation du subjonctif, mais avec « le temps que ».


Charles ne la quitte pas des yeux. Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

    — Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir Camilla ! exclame-t-elle.

    Le temps qu’elle a fini sa phrase, Charles s’est jeté sur elle.

    Il l’embrasse à pleine bouche.

Est-ce que je peux simplement utiliser le passé composé de l’indicatif, « le temps qu’elle a fini », ou je dois utiliser le passé du subjonctif ?

Le temps qu’elle eût fini sa phrase, Charles s’est jeté sur elle.

ou

Le temps qu’elle ait fini sa phrase, Charles s’est jeté sur elle.

Merci beaucoup pour votre aide !

2 Dernière modification par yd (26-07-2015 02:02:35)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Le plus usuel à l'oral, sans souci d'accorder les temps, serait :

— Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir Camilla ! s'exclame-t-elle.
    Le temps qu’elle finisse sa phrase, Charles s’est jeté sur elle.

L'indicatif me semble impossible.
Aucun problème avec l'infinitif présent : le temps de finir sa phrase, Charles s'est jetée sur elle.

Le temps qu'elle ait fini sa phrase est tout-à-fait possible, mais alors il faut accorder le temps dans le principale, et je commence à hésiter, malgré une préférence pour Charles s'était jeté sur elle ; mais il y a conflit avec le présent qui continue le récit.

Je préférerais l'imparfait du subjonctif au plus-que-parfait, le temps qu'elle finît sa phrase, mais j'y renoncerais de peur qu'il soit confondu avec le présent de l'indicatif, qui pourtant me semble impossible. Et quel temps alors dans la principale ?

Fille légère ne peut bêcher.

3 Dernière modification par florentissime (26-07-2015 09:07:17)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Une tournure infinitive est impossible, puisque les sujets ne concordent pas.

On a ici le même problème qu'avec "Après que", lorsque le temps de la principale est dans un temps composé, car les tiroirs de l'indicatif ne suffisent plus.

On pourrait critiquer ce recours au passé composé, mais comme il s'agit de relater un acte fort et intense, c'est intéressant de le rendre par une forme d'accélération du temps.

Elle a fini sa phrase quand Charles se jette dessus.
Elle ?? sa phrase quand Charles s'est jeté dessus.

Plusieurs solutions :
1° Soit on tire le tiroir de la conjugaison d'un cran supplémentaire :

Charles ne la quitte pas des yeux. Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

        — Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir Camilla ! s'exclame-t-elle.

        Le temps qu’elle a eu fini sa phrase, Charles s’est jeté sur elle.

        Il l’embrasse à pleine bouche.

On a alors un nouveau tiroir de l'indicatif, un passé bi-composé : elle a eu fini.

Je trouve que cela montre bien l'écoulement du temps
elle a eu fini sa phrase : 1er temps
il s'est jeté sur elle : 2ème temps.
Il l'embrasse : 3ème temps.

Mais ce tiroir n'existe pas, puisque je viens de l'inventer il y a peu, au détour de la discussion concernant "Après que".
Il faudrait donc une certaine hardiesse pour l'oser.

2° Soit on s'en remet à la solution que l'usage tend à adopter dans le cas de "Après que", avec le subjonctif:

Charles ne la quitte pas des yeux. Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

        — Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir Camilla ! s'exclame-t-elle.

        Le temps qu’elle ait fini sa phrase, Charles s’est jeté sur elle.

        Il l’embrasse à pleine bouche.

Mais ici, on encoure les mêmes critiques linguistiques que dans ce même usage avec "après que".

3° Soit on fait un petit détour par le plus que parfait et le passé simple.

Charles ne la quitte pas des yeux. Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

        — Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir Camilla ! s'exclame-t-elle.

        Le temps qu’elle eut fini sa phrase, Charles se jeta sur elle.

        Il l’embrasse à pleine bouche.

C'est aussi une solution très élégante, qui rend bien l'accélération du temps.

4

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

L'infinitif est parfaitement possible car on n'a aucun doute sur le sujet de finir.

Fille légère ne peut bêcher.

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

MissFranglais a écrit:

    Le temps qu’elle a fini sa phrase, Charles s’est jeté sur elle.

Mais que voulez-vous dire au juste ? S'il y a une chose qui est claire, c'est que la relation de temps ici est floue !
À quel moment exactement Charles s'est-il jeté sur elle ?

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Charles ne la quitte pas des yeux. Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

        — Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir Camilla ! exclame-t-elle.

        Le temps qu’elle a fini sa phrase, Charles s’est jeté sur elle.

        Il l’embrasse à pleine bouche.

C'est du joli !
Pour apprendre une langue, faut-il vraiment en passer par le récit de scènes de viol ?

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

7

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Le TLFi ne précise pas si le temps que exige le subjonctif, mais les deux exemples qu'ils donne sont bien au subjonctif. Typiquement TLFi (à la fin du I, A, 2, c) :

Le temps que + circ. de temps. Jusqu'à ce que. Cela dura deux ou trois mois, le temps qu'on lui fît prendre enfin le chemin du rapatriement (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 248). Certaines de ces cases, maléfiques, si on y tombe, obligent (...) à demeurer en attente, et l'une même, la prison, vous y retiendra le temps que vous soyez délivré par un plus malheureux qui prendra votre place (Le Monde, 22 juin 1960, p. 8, col. 4).

Fille légère ne peut bêcher.

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Oui, mais cette acception de "le temps que" = "jusqu'à ce que" n'est pas celle qu'utilise Missfranglais !
*Jusqu'à ce qu’elle ait fini sa phrase, Charles s’est jeté sur elle.
Ça ne fonctionne pas !

9 Dernière modification par yd (26-07-2015 11:22:04)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Quel serait le synonyme exact ? Je ne trouve pas mieux que sans attendre que, pas exactement synonyme. Mais peut-être justement sans attendre que convient-il mieux dans ce texte que le temps que. Les deux me paraissent être toujours suivis du subjonctif. Sans attendre de + infinitif, déjà pas très esthétique, serait cette fois impossible à cause du changement de sujet.

Fille légère ne peut bêcher.

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Je me demande si le sens voulu ne serait pas plutôt « à peine eut-elle fini sa phrase que... ».

L'escrivaillerie semble estre quelque symptome d'un siecle desbordé

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

C'est aussi ce que je pense !

12 Dernière modification par yd (26-07-2015 11:34:36)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

trevor a écrit:

Je me demande si le sens voulu ne serait pas plutôt « à peine eut-elle fini sa phrase que... ».

Et là ce serait l'indicatif.

Le tout serait de savoir si elle a fini sa phrase ou pas. Avec le temps que, il me semble que non. J'avais compris qu'elle arrivait à finir sa phrase mais qu'à ce moment précis l'homme s'était déjà jeté sur elle.

On voit très bien entre les deux versions le point de basculement entre subjonctif et indicatif.

Fille légère ne peut bêcher.

13 Dernière modification par MissFranglais (26-07-2015 17:04:35)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Bonjour tout le monde,
Merci beaucoup pour vos réponses !

C’est vrai que je ne vous ai pas facilité la tâche parce que, comme a dit Abel : « La relation de temps ici est floue ! À quel moment exactement Charles s'est-il jeté sur elle ? »

Bonne question !

Imaginons que cette fille n’a pas eu le temps de finir sa phrase, parce que Charles s’est jeté sur elle.
Je vais modifier le texte :

Charles ne la quitte pas des yeux. Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

— Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir…

Le temps qu’elle articule ses mots, Charles s’est jeté sur elle.

Il l’embrasse à pleine bouche.

(P’tit prof, je vous assure, ce n’est pas une scène de viol, mais je vous comprends : ce petit passage sorti de son contexte apparaît ainsi.)

Mais utiliser « à peine… que » me semble de toute façon moins floue :
À peine a-t-elle articulé ses mots que Charles se jette sur elle.

Ou peut-être avec l'infinitif ?
Le temps d'articuler ses mots, Charles s’était jeté sur elle.

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

MissFranglais a écrit:

Le temps qu’elle articule ses mots, Charles s’est jeté sur elle.

Je préférerais
Le temps qu’elle articule ses mots, Charles s’était déjà jeté sur elle pour bien comprendre  le calendrier des événements !

15 Dernière modification par P'tit prof (26-07-2015 18:09:21)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

(P’tit prof, je vous assure, ce n’est pas une scène de viol,

Si ! 

Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

Propos de maquignon ou de marchand  de salade :  « ah elle est bien fraîche ! »

Charles s’est jeté sur elle.

Sans lui demander son consentement. Certes, il existe un précédent littéraire dans le Lys dans la vallée, la scène du bal en l'honneur du duc d'Angoulême, mais littéraire ou pas, un viol est un viol. Ce n'est pas la pénétration qui fait le viol, mais l'absence de consentement.

Le tort de ce texte et de proposer cette violence comme anodine et innocente.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Abel Boyer a écrit:

C'est aussi ce que je pense !

Et moi aussi.

Selon le "Grevisse" :

* Parmi les sous-phrases coordonnées, on a les tours familiers le temps de  + nom ou infinitif, le temps que + propos. au subj.

Ces formules précèdent ou suivent l’autre sous-phrase, qui, si elle vient ensuite, peut commencer par et :  Le temps d’entr’ouvrir une lucarne, frrt ! voilà le bivouac en déroute (A.  Daudet, Lettres de m. m., p. 23).  —  Le temps de me vêtir et je vous suis (Maupass., C., Crime au père Boniface).  —  Il logeait chez un ami, là-bas, au diable, le temps de trouver une belle situation (Zola, Assomm., viii).  —  On a prévenu les pompiers, mais, le temps qu’ils viennent, la fumée aura étouffé ces petits … (Gide, Caves du Vat., II, 4).  —  Le temps que l’on construise l’hôtel et nous disposerons d’appareils beaucoup plus puissants (Duhamel, Manuel du protestataire, p. 108). 


* Lorsque le temps que suit l’autre verbe, il est assez proche d’une locution conjonctive comme jusqu’à ce que :  […] vous y retiendra le temps que vous soyez délivré par un plus malheureux ( Henriot, dans le Monde, 22 juin 1960).
 
* Plus rarement, le temps que équivaut à tant que et est suivi de l’indic. :  °Je voulais battre le fer le temps qu’il était chaud (Mac Orlan, Ancre de Miséricorde, p. 113).

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Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Dans l'exemple de Gide, il est très clair que l'action dans la principale est achevée avant que se termine l'action introduite par le temps que. C'est ce qui explique je crois qu'Abel Boyer et moi préférions dans la phrase objet de ce fil Charles s'était jeté sur elle, et que Gide a employé lui-même dans la principale le futur antérieur. C'est ce qui explique aussi, je pense, le subjonctif après le temps que dans ce type d'usage.

Si à peine (indicatif) que était synonyme de le temps que, comment expliquer le changement de mode ?

Dans l'exemple de Duhamel, je parlerais d'anticipation : on anticipe l’avènement d'appareils beaucoup plus puissants au plus tard quand la construction de l'hôtel sera achevée ou avant qu'elle soit achevée.

Et après coup, je me demande si l'idée principale avec le temps que + subjonctif ne serait pas l'anticipation. On évoque avec le temps que la fin d'une action et en même temps on n'attend pas qu'elle soit achevée. Dans le texte proposé par MissFranglais cela crée un effet de précipitation plutôt que d'anticipation ; mais c'est proche.

Fille légère ne peut bêcher.

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Abel Boyer a écrit:
MissFranglais a écrit:

Le temps qu’elle articule ses mots, Charles s’est jeté sur elle.

Je préférerais
Le temps qu’elle articule ses mots, Charles s’était déjà jeté sur elle pour bien comprendre  le calendrier des événements !

Ca ne vous intéresse pas un passé sur-composé ?

le temps qu’elle a eu articulé ces mots, Charles s’est jeté sur elle

Ca fait bien comprendre le calendrier, je trouve.

19 Dernière modification par P'tit prof (27-07-2015 15:00:23)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Charles ne la quitte pas des yeux. Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

    — Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir…

    Le temps qu’elle articule ses mots, Charles s’est jeté sur elle.

    Il l’embrasse à pleine bouche.

Le temps de reprendre son souffle, il reçoit un coup de genou dans l'entrejambe,  suivi d'un  coup  de boule.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

20 Dernière modification par florentissime (27-07-2015 17:15:01)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Vous n'avez rien compris : c'était une ruse de sa part, elle n'a jamais voulu voir Camillia, c'était Charles qui l'intéressait.

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Même si c'était Charles qui l'intéressait, Charles n'avait pas à la prendre de force.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Même si, en lui déclarant ces mots, sa bouche s'approchait ostensiblement de la sienne ?

Tout dépend du contexte de l'histoire.
Or il y en a trop peu de présenté pour tirer les conclusions que vous tirez.

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Je trouve ceci suffisamment explicite :

Charles ne la quitte pas des yeux. Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

        — Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir…

        Le temps qu’elle articule ses mots, Charles s’est jeté sur elle.

        Il l’embrasse à pleine bouche.

Pas besoin de contexte pour comprendre Charles s'est jeté sur elle.

Tout dépend du contexte de l'histoire.

Ni histoire ni contexte : il  s'agit d'une méthode de français, genre qui rend inévitables la production de phrases absurdes. Relisez la Cantatrice chauve. Absurdes, mais pas odieuses...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

24 Dernière modification par Roméo31 (27-07-2015 22:40:50)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

yd a écrit:

Dans l'exemple de Gide, il est très clair que l'action dans la principale est achevée avant que se termine l'action introduite par le temps que. C'est ce qui explique je crois qu'Abel Boyer et moi préférions dans la phrase objet de ce fil Charles s'était jeté sur elle, et que Gide a employé lui-même dans la principale le futur antérieur. C'est ce qui explique aussi, je pense, le subjonctif après le temps que dans ce type d'usage.

Si à peine (indicatif) que était synonyme de le temps que, comment expliquer le changement de mode ?

Dans l'exemple de Duhamel, je parlerais d'anticipation : on anticipe l’avènement d'appareils beaucoup plus puissants au plus tard quand la construction de l'hôtel sera achevée ou avant qu'elle soit achevée.

Et après coup, je me demande si l'idée principale avec le temps que + subjonctif ne serait pas l'anticipation. On évoque avec le temps que la fin d'une action et en même temps on n'attend pas qu'elle soit achevée. Dans le texte proposé par MissFranglais cela crée un effet de précipitation plutôt que d'anticipation ; mais c'est proche.


Le Grand Robert, 2014, ne précise pas si le 1er procès est terminé quand commence le second :

◆ Le temps de… (avec l'inf.), le temps que… (avec le subj.), locution conjonctive introduisant une temporelle qui précise une durée antérieure, une durée d'attente. Je repris haleine (cit. 15) une minute, le temps d'inventer une histoire. «  Mais toutes ces pensées ne durèrent que l'espace d'une seconde, le temps qu'il portât la main à son cœur  » (Proust, in G. et R. Le Bidois, Syntaxe du franç. mod., §1420).
6  (…) on a prévenu les pompiers, mais le temps qu'ils viennent, la fumée aura étouffé ces petits (…)
Gide, les Caves du Vatican, II, iv.
7  Le temps que l'on construise l'hôtel et nous disposerons d'appareils beaucoup plus puissants (…)
G. Duhamel, Manuel du protestataire, iv.


Pour le TLFi, le temps que (+ prop. circonstancielle temporelle) = toujours jusqu'à ce que :

Le temps que + circ. de temps. Jusqu'à ce que. Cela dura deux ou trois mois, le temps qu'on lui fît prendre enfin le chemin du rapatriement (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 248). Certaines de ces cases, maléfiques, si on y tombe, obligent (...) à demeurer en attente, et l'une même, la prison, vous y retiendra le temps que vous soyez délivré par un plus malheureux qui prendra votre place (Le Monde, 22 juin 1960, p. 8, col. 4).

Cela "colle" avec la phrase de Zola, mais pas avec celles de Gide et de Duhamel (cf. messages 16 et 17).

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Mais qu'est-ce qui justifie l'usage du subjonctif avec «le temps que » ? Telle est la question.

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Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Je compare :
1. Elle se tait le temps que nous cueillions les fraises.
2. Elle se tait tout le temps que nous cueillons les fraises.
La présence de "tout" change le sens.
Ph.1. : la subordonnée n'est là que pour mesurer la durée de l'action principale et donner son terme.
Ph.2. : on pourrait avoir ensuite : Et lorsque nous rentrons dans la cuisine, elle demeure silencieuse.
Suite qui serait surprenante en 1. puisque le terme du silence est annoncé.

Il me semble que le subjonctif déplace l'action qu'il touche en la mettant en arrière plan, comme entre parenthèses, au cours du récit (ou du discours).

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Merci à tous pour vos réponses !

Je crois que je reste quand même embrouillée, parce que je pense qu’il faudrait aussi analyser la nuance entre « le temps que », « le temps de » et « à peine… que ».

Voici quelques pensées :

Personnellement, je trouve que « le temps de » et « à peine…que » introduisent une action de la subordonnée qui peut être que totalement antérieure à l’action de la proposition principale.  Exemple :

Le temps d’articuler ses mots et Charles se jette sur elle.
A peine a-t-elle articulé ses mots que Charles se jette sur elle.

Je trouve que dans les deux phrases ci-dessus, l’action de l’articulation des mots est terminée, et c’est seulement à ce moment-là que Charles se jette sur elle.

Avec « le temps que », j’ai l’impression que je peux mieux démontrer la simultanéité des deux actions, ce qui peut rappeler « pendant que ». Exemple :

Le temps qu’elle articule ses mots, Charles se jette sur elle.

Je trouve que dans cet exemple, on pourrait imaginer que les deux actions sont simultanées : pendant qu’elle articule, Charles est en train de se jeter sur elle.

Cependant, j’ai l’impression que dès que je mets la principale au passé, je perds la sensation de la simultanéité. Exemple :

Le temps qu’elle articule ses mots, Charles s’était jeté sur elle.

Comme toujours, je serais très heureuse de vous lire !

Merci pour votre aide !

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

MissFranglais a écrit:

Avec « le temps que », j’ai l’impression que je peux mieux démontrer la simultanéité des deux actions, ce qui peut rappeler « pendant que ». Exemple :

Le temps qu’elle articule ses mots, Charles se jette sur elle.

Je trouve que dans cet exemple, on pourrait imaginer que les deux actions sont simultanées : pendant qu’elle articule, Charles est en train de se jeter sur elle.

Malheureusement, "le temps que" ne signifie pas fondamentalement ce que vous voudriez qu'il signifiât. Utilisez "pendant que", "alors que" !

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Abel Boyer a écrit:

Malheureusement, "le temps que" ne signifie pas fondamentalement ce que vous voudriez qu'il signifiât. Utilisez "pendant que", "alors que" !

Merci pour votre réponse, Abel.

Est-ce que je pourrais vous demander de me décrire comment vous interprétez cette phrase ?

Le temps qu’elle articule ses mots, Charles se jette sur elle.

Comment voyez-vous le calendrier des événements ?

Merci beaucoup !

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

C'est bien le problème, je ne sais pas comment l'interpréter. Cette phrase coince chez moi, c'est comme si elle était écrite en petit nègre. Donc je suis incapable de déduire de la phrase la chronologie des événements ; je ne peux faire qu'une déduction à peu près logique à cause des mots juxtaposés : elle doit articuler quelques mots (tous ?) et Charles se jette sur elle. Bref, c'est mal foutu.
De plus, cette phrase a d'autres problèmes. Qu'est-ce exactement que "articuler ses mots". Est-ce les prononcer simplement, commencer de les prononcer, achever de les prononcer ?
Trop de bizarreries dans cette phrase, assurément.

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Mais la phrase, s'il faut « l'interpréter », est-elle bien conçue ? Nous voilà, à ce qu'il me semble, devant une phrase inventée de toutes pièces et qui ne prête qu'à confusion.
S'agit-il de :
elle est en train d'articuler ses mots et Charles se jette sur elle ;
elle finit d'articuler ses mots, et Charles se jette sur elle ?
S'il vous plaît, déblayez-nous un peu le terrain pour que l'on sache où mettre la pelle.

L'escrivaillerie semble estre quelque symptome d'un siecle desbordé

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Merci Abel et trevor !

Oui, vous avez raison, elle est mal foutue, cette phrase. C'est pour cela que je reste embrouillée !

Premièrement, je vais remplacer « articuler » par « prononcer ».

Charles ne la quitte pas des yeux. Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

— Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir…

Le temps qu’elle prononce ses mots, Charles se jette sur elle.

Il l’embrasse à pleine bouche.

Première possibilité : elle est en train de simplement prononcer ses mots, mais, pendant ce temps, Charles se jette sur elle. Comme Charles s'est jeté sur elle avant qu'elle puisse finir sa phrase, elle s’arrête à « veux voir ».

Deuxième possibilité: Elle a le temps de prononcer ses mots jusqu’à « veux voir » et c'est seulement à ce moment-là que Charles se jette sur elle.

Ce que j'aimerais comprendre, c'est de quelle manière décrire ces 2 possibilités, parmi les locutions « le temps que », « le temps de », « à peine… que », « alors que », « pendant que », et quel temps choisir (prononce / ait prononcé ; se jette / s'est jeté / s’était jeté).

Pour décrire au mieux chacune des 2 possibilités, quelle locution et quel temps conseilleriez-vous ?

Merci beaucoup pour votre aide !

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Je n'arrête pas de patauger. Il me semble que c'est à vous de faire le choix entre les deux possibilités. Je répète :
la dame termine-t-elle ce qu'elle dit avant de se faire interrompre par son interlocuteur ?
l'interlocuteur de la dame se jette-t-il sur elle avant qu'elle ne finisse de parler ?
Tout est là. C'est à vous de nous éclaircir, et non à nous de vous mettre dans la bonne voie.

L'escrivaillerie semble estre quelque symptome d'un siecle desbordé

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

trevor a écrit:

Il me semble que c'est à vous de faire le choix entre les deux possibilités.

Excusez-moi, je ne me suis pas bien exprimée, je voulais avoir votre conseil sur les 2 possibilités, pour que je puisse comparer les différences.

Merci !

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

MissFranglais a écrit:

— Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir…
Le temps qu’elle prononce ces mots, Charles se jette sur elle.

Première possibilité : elle est en train de simplement prononcer ses mots, mais, pendant ce temps, Charles se jette sur elle. Comme Charles s'est jeté sur elle avant qu'elle puisse finir sa phrase, elle s’arrête à « veux voir ».

Dans ce cas, je préfère nettement :
Le temps qu’elle prononce ces mots, Charles s'était jeté sur elle.
Alors même qu'elle prononce ces  ces mots,  Charles se jette sur elle.

MissFranglais a écrit:

Deuxième possibilité: Elle a le temps de prononcer ses mots jusqu’à « veux voir » et c'est seulement à ce moment-là que Charles se jette sur elle.

À peine a-t-elle le temps de prononcer ces mots que Charles se jette sur elle.
À peine avait-elle eu le temps de prononcer ces mots que Charles s'était jeté sur elle.

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Merci beaucoup, Abel ! Votre réponse m'aide énormément ! Ça s'est éclairci dans ma tête ! smile

37 Dernière modification par yd (30-07-2015 21:09:31)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Ce que le temps que rendait très bien, c'est, de la part de l'homme, la précipitation - il prend la femme de vitesse, sans s'occuper de son avis et sans qu'elle ait eu encore le temps de réagir -, et de la part de la femme, l'effet de surprise et le désarroi. Rendre la chronologie exacte par la locution choisie et par les temps choisis n'est pas la meilleure façon, à mon avis, de dresser le tableau. Il y a un décalage entre ce qui se produit brutalement et la façon dont la femme perçoit les choses ; or c'est elle qui raconte : elle, elle se souvient des paroles qu'elle avait déjà prononcées et de celles qu'elle allait prononcer  - elle en était encore à ses paroles - , et que l'homme était déjà sur elle. Ce le temps que serait un peu synonyme de ne pas avoir eu le temps de dire ouf.

(Je n'avais pas eu le message 35 d'Abel Boyer ; en réalité on n'est peut-être pas si loin.)

Fille légère ne peut bêcher.

38 Dernière modification par P'tit prof (30-07-2015 22:28:26)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Oui, vous avez raison, elle est mal foutue, cette phrase.

Pas seulement la phrase...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

yd a écrit:

Rendre la chronologie exacte par la locution choisie et par les temps choisis n'est pas la meilleure façon, à mon avis, de dresser le tableau.
[...]
Ce le temps que serait un peu synonyme de ne pas avoir eu le temps de dire ouf.

Merci, yd, pour votre explication. Cela m'a aidé aussi. smile

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

P'tit prof a écrit:

Pas seulement la phrase...

Désolée, P'tit prof, mais je n'ai pas fait exprès.

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Vous n'avez pas fait exprès de faire foutre la demoiselle par Charles ? Vous plaisantez, j'espère.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

42 Dernière modification par florentissime (31-07-2015 15:45:15)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

MissFranglais a écrit:

Merci Abel et trevor !

Oui, vous avez raison, elle est mal foutue, cette phrase. C'est pour cela que je reste embrouillée !

Premièrement, je vais remplacer « articuler » par « prononcer ».

Charles ne la quitte pas des yeux. Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

— Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir…

Le temps qu’elle prononce ses mots, Charles se jette sur elle.

Il l’embrasse à pleine bouche.

Première possibilité : elle est en train de simplement prononcer ses mots, mais, pendant ce temps, Charles se jette sur elle. Comme Charles s'est jeté sur elle avant qu'elle puisse finir sa phrase, elle s’arrête à « veux voir ».

Deuxième possibilité: Elle a le temps de prononcer ses mots jusqu’à « veux voir » et c'est seulement à ce moment-là que Charles se jette sur elle.

Ce que j'aimerais comprendre, c'est de quelle manière décrire ces 2 possibilités, parmi les locutions « le temps que », « le temps de », « à peine… que », « alors que », « pendant que », et quel temps choisir (prononce / ait prononcé ; se jette / s'est jeté / s’était jeté).

Pour décrire au mieux chacune des 2 possibilités, quelle locution et quel temps conseilleriez-vous ?

Merci beaucoup pour votre aide !

J'ai fait un café philosophie consacré au temps récemment, dirigé par un ancien prof de philo.

Dans ces moments intenses, on a la sensation que le temps accélère.
Enfin, c'est complexe, c'est un temps plein, donc qu'on sent durer, mais qui semble aller plus vite...
L'inverse de l'ennui, un temps vide, qui traîne en longueur.

C'est à mon avis ceci qu'il faut rendre, le geste est brusque, donc il y a comme une accélération du temps.
C'est cela qu'il faut rendre.
Peut-être possible de rendre cette accélération en sautant légèrement du coq à l'âne, c'est à dire en ne s'encombrant même pas de la subordonnée, qui, par sa longueur, ne rend pas l'accélération.
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Charles ne la quitte pas des yeux. Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

— Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir Cam…

Charles s'est déjà jeté sur elle.

Il l'embrasse à pleine bouche.
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Mais il faut aussi rendre l'intensité du moment, une certaine plénitude du temps. Cela signifie qu'il faut pouvoir empiler les actes sur l'instant.
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Charles ne la quitte pas des yeux. Elle est belle, elle est jeune, elle est fraîche.

Son cœur bat. Elle halète.
Elle voulait lui dire :
— Monsieur, je vous en prie, j’insiste… je veux voir Camilla…
Mais l'a-t-elle seulement dit ?

Un trouble l'a envahi, son âme s'est étourdie.
Charles s'est déjà jeté sur elle.

Il l'embrasse à pleine bouche.
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43 Dernière modification par P'tit prof (31-07-2015 17:51:49)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Hé bé, Florentissime ! Vous écrivez donc pour Harlequin ?


je vous remercie et vous félicite : grâce à vous, la scène est passée de l'odieux au grotesque.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

P'tit prof a écrit:

Vous n'avez pas fait exprès de faire foutre la demoiselle par Charles ? Vous plaisantez, j'espère.

Non, ce n'est pas moi. Je suis simplement en train d'aider les deux auteurs de ce texte à le traduire en français.

Depuis que je m'occupe de ce texte, et cela fait plusieurs mois, j'ai la chance de pouvoir bénéficier de l'aide précieuse accordée par les membres de ce forum formidable.

Je vous remercie pour votre aide, P'tit prof.

Je remercie tous les abeciens !

45 Dernière modification par MissFranglais (01-08-2015 15:57:03)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

florentissime a écrit:

Dans ces moments intenses, on a la sensation que le temps accélère.
Enfin, c'est complexe, c'est un temps plein, donc qu'on sent durer, mais qui semble aller plus vite...
L'inverse de l'ennui, un temps vide, qui traîne en longueur.

C'est à mon avis ceci qu'il faut rendre, le geste est brusque, donc il y a comme une accélération du temps.
C'est cela qu'il faut rendre.
Peut-être possible de rendre cette accélération en sautant légèrement du coq à l'âne, c'est à dire en ne s'encombrant même pas de la subordonnée, qui, par sa longueur, ne rend pas l'accélération.

Merci pour votre réponse, florentissime. Oui, vous avez raison, la notion de l'accélération est importante ici, comme l'avait également soulignée yd.

Je vous remercie !

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Oh, oh, oh ! Si pourtant vous nous l'aviez dit en entrée de matière, nous vous aurions peut-être aidée davantage !

L'escrivaillerie semble estre quelque symptome d'un siecle desbordé

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Faut-il comprendre que le Charles et la Camilla dot il est question ne sont pas des héros fictifs de manuels de conversation, mais bel et bien le prince de Galles et la duchesse de Cornouailles ?
Vous n'avez pas honte, en ce cas, de mettre la main à cette littérature de trou de serrure ?

Vous me direz qu'il  faut bien manger et payer ses impôts...

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Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

P'tit prof a écrit:

Faut-il comprendre que le Charles et la Camilla dot il est question ne sont pas des héros fictifs de manuels de conversation, mais bel et bien le prince de Galles et la duchesse de Cornouailles ?
Vous n'avez pas honte, en ce cas, de mettre la main à cette littérature de trou de serrure ?

Vous me direz qu'il  faut bien manger et payer ses impôts...

Non, je n'ai pas honte parce que je ne porte pas jugement sur le travail de ces deux auteurs, et je les aide gratuitement.

49 Dernière modification par P'tit prof (02-08-2015 09:38:05)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Ils sont complets,  ces types !

Ils sont complets : non seulement ils écrivent des insanités dans un style niais , mais ils font bosser gratis une bonne poire pour la  mise en forme, une bonne poire dont ils ont anesthésié l'esprit critique... au point qu'elle n'identifie pas une question rhétorique.

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50 Dernière modification par florentissime (02-08-2015 10:44:59)

Re : « Le temps que » : l’utilisation du subjonctif

Laissez tomber Miss, P'tit prof fait son Tartuffe, soi-disant modèle de vertu, qui prétend pourtant régenter autrui tel un vrai tyran.

Pour ma part, je trouve très intéressant de réfléchir à ce comment il est possible de rendre l'accélération du temps à l'écrit. Mine de rien, cela fait appel à nombre de réflexions philosophiques de très haut niveau. Par exemple, le temps vécu chez Bergson, je cite :

«  La durée toute pure est la forme que prend la succession de nos états de conscience quand notre moi se laisse vivre, quand il s’abstient d’établir une séparation entre l’état présent et les états antérieurs » (Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, PUF, p.74). »

Entre le temps mécanique des physiciens, régulier, et le temps vécu intimement, qui oscille entre temps d'ennui, et temps de liesse, les deux n'ont rien à voir.

Un temps qui accélère, c'est un temps où les états de consciences se succèdent de manière accélérée. Peut-être pourrait-on rendre l'accélération du temps à l'écrit en évoquant une multitude d'états de conscience très rapprochée dans le temps (mécanique).

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