chrisor a écrit:Et quand je dis "notre système", il ne s'agit nullement de l'arbitraire du signe, mais de l'étude de l'évolution historique du français ou du latin qui se base sur des faits admis par tous(1), que vous prétendez parfois reconnaître tout en les niant aussitôt par l'inlassable affirmation brute et stupide des mêmes fadaises.
A vous lire le français, langue romane, est issue du latin... qui aurait inventé les mots !
Merci de ne pas me faire plus bête que je ne suis.
chrisor a écrit:Le Professeur Lévine pense que ces mots sont nés du hasard d'une nomination arbitraire et ne recherche pas ni l'origine de ces mots latins, ni les invariants des séquences signifiantes du latin au français. Il n'est intéressé que par ce qui varie.
Passons sur le "pas ni"...
Vous avez une faiblesse intellectuelle remarquable tant dans ce que vous proposez ici et là que dans les opinions que vous prêtez aux autres.
chrisor a écrit:La science c'est toujours la recherche d'invariants permettant d'établir des lois. Oui il y a des lois phonétiques expliquant les variations du latin au français, mais il serait temps de s'intéresser aussi aux constantes des signifiants.
Le seul problème, c'est que je ne crois pas à ce que vous débitez : ce sont des invariants de façade ; il y en a certes de "piégeux", mais vous, vous donnez dans tous les panneaux.
chrisor a écrit:Ma théorie suppose qu'en dehors de la filiation d'un mot qu'étudie l'étymologie actuelle, existe une sélection d'unités signifiantes submorphémiques les plus adaptées pour nommer le référent désigné, des unités à la sémantique inconsciente stable dans le temps comme le montre par exemple le codon <ob>, existant sous forme de préposition en latin et qui a conservé ce sens : en face de/à l'encontre de dans nos mots français : objet/objecter, un codon transmis dès la petite enfance par le mot soi-disant bébé "bobo", classé comme onomatopéique.
Oui, pour objet/objecter, déjà formés en latin, non pour bobo : c'est là que ça commence à pécher.
chrisor a écrit:La phobie ne serait pas une réaction d'angoisse ou une répulsion ressentie à l'encontre du même objet, de la même personne ou une situation bien déterminée en face desquels on la ressent. Non, pour Lévine ce mot dérive du grec ancien φόβος, phóbos (« effroi, peur ») et cela lui suffit.
Non, la comparaison des langues a permis d'établir la racine *bhegw, dont le sens premier est "courir sous l'effet de la panique", sens très bien conservé dans le slave *bejati > r. mod. бежать/бегать, "courir", "s'enfuir" (dans les composés du verbe). Le verbe grec φοβῶ signifie "mettre en fuite", "effrayer", sa forme passive φοβοῦμαι signifie "avoir (une) peur (panique)" et φόβος, avec le degré o de la racine, cas fréquent dans les noms, "peur (panique)".
Au-delà ? Je ne sais pas. Aussi loin qu'on remonte, et ce n'est pas beaucoup, on ne peut trouver aucune motivation aux formations linguistiques, pas plus qu'aux vôtres ; ex. ob-
En latin, le sens fondamental de ob, c'est "devant" ; dans les composés que vous prenez, ce sont les verbes simples jactare ou jacere qui comportent cette idée de violente opposition : dans offero (ob-fero), qui signifie "présenter", "offrir", il en va différemment. Savez-vous ce qu'est un oblat (de oblatus, participe passé de offero) ?
Vous prenez toujours ce qui vous arrange en considérant que cela justifie vos théories...
chrisor a écrit:Entre les mots objet et phobie, il ne voit ni n'entend la séquence identique <ob>; pourtant objectum signifie proprement «ce qui est placé devant», tout comme objectare «mettre devant, opposer, jeter à la face ( objicere) qui a donné naissance à objecter.
Vous êtes en train de me dire que tout ce qui se ressemble est identique. Donc huit et huître sont en rapport étroit. Eh bien prouvez-le, j'attends.
Je ne réponds pas au reste qui dénote la crise habituelle et la fuite dans l'absurde.
Vous manipulez les faits linguistiques, vous ne les étudiez pas en scientifique. Ce faisant, vous injuriez la science. La pensée unique, c'est vous.
Merci de me dire toujours que je suis seul en face de vous, c'est flatteur. Eh oui, je suis Ernout, Meillet, Chantraine, Vasmer, Bloch, Wartburg, bien sûr aussi Saussure, Benveniste, Martinet, Jakobson, etc... Je ne peux même pas compter mes avatars.
Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil