Exactement, éponymie, l'auto-entrepreneuriat n'a aucun intérêt... sauf l'intérêt bancaire !
Si l'entreprise fait faillite, l'ex-patron ne bénéficie pas de l'assurance chômage, ce qui le met dans une situation pire que la précédente.
Je parle de cette forme d'auto-entreprise lancée en son temps par Raymond Barre : on encourageait les gens à créer leur boîte, ce qui nécessite une mise de fonds pour le local, le matériel etc... Les banques avançaient l'argent sur dossier. Heureux ceux dont le dossier était rejeté ! Les autres étaient condamnés à réussir, car ils devaient rembourser, réinvestir... et manger ! Beaucoup n'y sont pas parvenus...
Le cas du jardinier me fait plutôt penser aux chèques emploi-service, que j'utilise pour ma repasseuse, après qu'un de mes amis lui eut formellement déconseillé de se mettre à son compte ! Après ma déclaration, la banque m'a remis un chéquier : le premier volet est destiné à l'employé, le second à la caisse de Sécurité Sociale, à qui je déclare ainsi le montant de la prestation. Cette déclaration ouvre les droits de l'employé aux assurances sociales, aux congés payés et à la retraite, et à moi, on prélève la part patronale sans que j'aie aucune paperasse à remplir. Je ne puis employer chaque personne que huit heures par semaine, mais l'employé peut avoir plusieurs employeurs.
Cela ne s'appelle donc pas de l'auto-entrepreneuriat, c'est du salariat... assorti d'une déduction d'impôt pour l'employeur ! J'y vois aussi une forme d'échange : je donne de l'argent et j'obtiens du temps pour mes travaux, elle me donne de son temps et reçoit de quoi vivre.
Nous sommes loin de la langue française, c'est certain !
Pour en revenir aux questions de langue, relisons ce passage :
Salut Shokin, oui, la langue est un grand business qui pèse des milliards. Pas tant la correction, mais la communication. Par ex. le choix des bons mots pour lancer une campagne commerciale, politique etc est le travail des agences de communication et est très bien payé. Les langues étrangères aussi, un autre filon. Apprendre à parler en public, négocier etc d'autres pistes pour créer des services. Et au dessus de tout ça la création de contenus pour le web; ça c'est la mine d'or.
C'est vieux comme le monde, et Platon, par l'intermédiaire de Socrate, dénonce déjà cet usage de la parole, ce mésusage. Cela rapporte, et c'est bien ce que Socrate reproche aux sophistes : ne voir que les acrobaties rhétoriques et leur intérêt financier, au lieu de travailler pour la vérité.
Il n'est plus que de relire Gorgias et Protagoras, qui sont toujours d'actualité, qui sont de plus en plus d'actualité !
... ne supra crepidam sutor iudicaret. Pline l'Ancien