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Le forum d'ABC de la langue française

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forum abclf » Messages de Lévine

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Sujets de Lévine Recherche définie par l’utilisateur

Messages trouvés [ 1 à 50 sur 4 260 ]

1

(67 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Abel Boyer a écrit:

La voix moyenne se construit très simplement en anglais, du moins pour certains verbes.
He sells fish on the market : il vend du poisson sur le marché
Fish sells well on the market : le poisson se vend bien sur le marché.

Ce qu'on met sous le terme "moyen" varie donc du tout au tout suivant les langues... Et c'est normal vu son imprécision.

2

(67 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Lévine a écrit:

L'exemple de se ingurgitare ne me convainc guère si l'on remonte au sens premier, transitif, de ingurgitare, qui est "engouffrer". Il y a deux façons de justifier le se dans le sens de "s'empiffrer" : a) se plonger (dans l'excès), b) engouffrer (de la nourriture) pour ce qui concerne le soi.

gilleshoques a écrit:

Mais dans ce cas, le pronom n’aurait-il pas dû être sibi plutôt que se ? N’est-ce pas cela que veut souligner l’auteure : que dans un certain nombre de cas, le pronom perd de sa motivation sémantique (et de sa fonction), et sert juste à indiquer la diathèse interne tout en forgeant un sens nouveau ; pas qu’on ne peut pas expliquer un sens second à partir d’un sens premier.
Vous voyez d’ailleurs bien que dans votre glose le COD (que vous avez indiqué entre parenthèses) est toujours présent sémantiquement, même s’il n’est pas actualisé syntaxiquement, que dès lors, le pronom ne peut avoir la fonction COD et que donc pour citer M.-D. Joffre : le sémantisme de la relation verbe** substantif est différent de celui de la relation verbe**se (page 3 du PDF, 3e paragraphe de la 2e colonne).
Par ailleurs, cette glose, on peut la faire pour nombre de verbes intransitifs (particulièrement pour les procès où le sujet est agentif, dans d'autres cas, c'est un peu plus douteux) : il marche / court / saute, etc. pour ce qui concerne soi (parce que le procès est tout entier dans le sujet), donc l’idée, c’est finalement bien de dire que cette particule n’a pas de fonction (ou peut-être seulement une fonction de redondance), que ce type de verbes pronominaux sont intransitifs.

Il faut laisser la dénomination de COD, moderne et trop orientée vers la transitivité, pour adopter celle de "relation", marquée anciennement par l'accusatif, comme je l'ai dit. Mais cette situation ne concerne que la genèse des langues, même anciennes et connaissant la tournure pronominale, comme le latin (le grec utilise des pronoms réfléchis, mais uniquement en construction libre, et le russe connaît les deux systèmes).

Lévine a écrit:

Dans tout pronominal ancien, je suis convaincu que la diathèse interne suppose une induction du sujet dans le procès

gilleshoques a écrit:

Par définition, non ?

Oui, dit comme cela... lol Mais le mot important est "induction", impliquant un foyer qui irradie vers lui-même, en quelque sorte. On parle aussi de clôture référentielle.

Lévine a écrit:

qui s'exprime nécessairement par une construction directe

gilleshoques a écrit:

C’est un axiome ?

Oui et non : les cas obliques sont secondaires dans les langues anciennes.

gilleshoques a écrit:

Si non, comment expliquer cette construction directe et quelle est sa fonction ? C’est un peu toute la question (après on peut bien sûr se satisfaire de s’évanouir = évanouir soi-même, s’enfuir = enfuir soi-même, s’apercevoir de son erreur = apercevoir soi-même de son erreur, où il y a bien redondance de l’expression du sujet et construction directe, mais bon...).

J'ai répondu plus haut. Bien sûr que vouloir trouver un "COD" dans les constructions médiévales et modernes est impossible. 


Lévine a écrit:

Je remarque de plus que le Gaffiot cite ingurgitari comme variante tardive de se ingurgitare ; il est dommage que l'auteur n'ait pas précisé s'il s'agissait d'une forme passive ou déponente

gilleshoques a écrit:

Est-ce que le déponnent peut avoir valeur résultative ? S’il se gorge de vin, alors il est gorgé de vin.  Si c'est le cas, comme je le crois, on est en plein dans la voix moyenne.

Une valeur moyenne originelle, mais peu perceptible dans beaucoup de verbes ; le latin est une langue beaucoup trop moderne !!! Non, pas de valeur résultative, les déponents pouvant avoir des régimes directs
En fait, ils sont utilisés comme des verbes actifs, au point d'avoir certaines formes passives dans leur conjugaison (les adjectifs verbaux).

3

(209 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Vous ne posez pas de question ; vous cherchez une confirmation de ce que vous pensez déjà...

Et si vous n'avez pas obtenu les réponses qui vous agréent, c'est peut-être parce qu'il y a ici des linguistes qui s'ignorent.

4

(209 réponses, dans Pratiques linguistiques)

"Même chose pour l'accent circonflexe (Forêt se prononce maintenant souvent "foré")"

Comment pouvez-vous affirmer cela ?

https://www.youtube.com/watch?v=YgNfzRLGmCY

5

(209 réponses, dans Pratiques linguistiques)

[...]

6

(67 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Il s'amusent ?
_______

regina, merci de votre prompte réponse. Une dernière précision : est-ce que la forme "zir" (au datif) existe ? Si oui, zikh pourrait bien être COD.

7

(67 réponses, dans Réflexions linguistiques)

@gilleshoques
Merci de vos réponses détaillées. Nous y reviendrons.

@regina
J'aimerais savoir :
a) si Ikh lern frantseyzekh est concevable, si oui, avec quelle nuance de sens.

b) le cas du pronom zikh.

Merci !
_______

Par ailleurs, je remarque qu'on utilise le réfléchi de la 3ème personne pour renvoyer à la première. Or c'est l'habitude du russe ; ex : я чувствую себя нехорошо "je ne me sens pas bien". Y a-t-il eu influence, ou peut-on aussi le faire en (haut-)allemand ?

8

(67 réponses, dans Réflexions linguistiques)

gilleshoques a écrit:

Telle est la distance qui sépare se ingurgitare in flagitia "se plonger dans un abîme de débauche" de se ingurgitare "s'empiffrer". Seule importe, pour les tours réfléchis, la signification de diathèse interne. Le système français n'est pas fondamentalement différent du système latin (45). Les pronominaux français conserveront la même signification globale de diathèse interne, les même caractères, les mêmes ambiguïtés fonctionnelles mais en développant des emplois que le latin a toujours possédés tout au long de son histoire.

L'exemple de se ingurgitare ne me convainc guère si l'on remonte au sens premier, transitif, de ingurgitare, qui est "engouffrer". Il y a deux façons de justifier le se dans le sens de "s'empiffrer" : a) se plonger (dans l'excès), b) engouffrer (de la nourriture) pour ce qui concerne le soi.

Pour expliquer son emploi dans b), il ne faut pas oublier que l'usage de l'accusatif latin (et grec), ne se limite pas à l'expression de la transitivité ; outre la durée, il marque souvent la relation, et la nuance est ténue entre la relation et l'objet, comme en témoigne, chez Plaute, une tournure comme cur hanc rem tibi narratio'st ? (je cite de mémoire) = "pourquoi me racontes-tu cette histoire", dans laquelle l'accusatif de relation tient lieu de COD si on remplace narratio'st (narratio est) par narras. Certes, ce n'est pas un exemple en rapport avec l'usage du pronominal, mais c'est pour montrer le lien "relation/objet direct" de l'accusatif archaïque.
Dans tout pronominal ancien, je suis convaincu que la diathèse interne suppose une induction du sujet dans le procès, qui s'exprime nécessairement par une construction directe. Bien sûr, ce principe échappe assez vite au locuteur, qui après tout n'est pas un grammairien ! C'est ce qui explique sans doute les flottements se/sibi vadere... et nos discussions. Je remarque de plus que le Gaffiot cite ingurgitari comme variante tardive de se ingurgitare ; il est dommage que l'auteur n'ait pas précisé s'il s'agissait d'une forme passive ou déponente. Si c'est le cas, comme je le crois, on est en plein dans la voix moyenne.

Cela dit, je respecte par principe les travaux des personnes plus qualifiées que moi, d'autant que la morphologie n'est pas vraiment ma spécialité de base.

9

(67 réponses, dans Réflexions linguistiques)

P'tit prof a écrit:

Hello, collègue !
Si vous leur expliquiez ce qu'est la voix moyenne en grec ancien on arrêterait de tourner autour du pot !

En grec ancien, la voix moyenne, héritée de l'indo-européen bien que d'un emploi moins libre sans doute, indique l'implication du sujet dans le procès. Trois exemples suffiront :

a) αἱρῶ, présent de l'indicatif actif = je prends (entre autres sens) ;

b) αἱροῦμαι/εἱλόμην, présent et aoriste de l'indicatif moyen = je prends pour moi, je choisis, j'élis ;

c) αἱροῦμαι/ᾑρέθην, présent et aoriste de l'indicatif passif = je suis pris.

(J'ai mentionné l'aoriste car c'est à ce temps, ainsi qu'au futur, que ces deux voix se distinguent, la passif étant historiquement issu du moyen).

Pour ce qui est du pronominal préroman, la morphologie du marqueur est différente, et il n'y a bien sûr pas d'influence d'une langue sur l'autre.

Il est à noter que la "voix" pronominale a aussi pris une valeur durative que je lie à la valeur moyenne, comme on peut le voir au dernier vers de la laisse 56 de la CdR :

(Charles fait un songe prémonitoire)
Carles se dort qu'il ne s'esveillet mie. (qu(e) = de sorte que)

(Suit un second songe rapporté dans la laisse suivante)

La forme s'esveillet, déjà moderne, n'appelle pas de commentaire ; en revanche "se dort" peut paraître surprenant. On peut le gloser ainsi : "Charles poursuit son sommeil" ; Charles n'a certes pas de pouvoir sur son sommeil, mais du fait qu'il ne sort pas de son état, on peut dire que le procès est aussi bien actif que passif. Et c'est cet "entre deux" qui suggère la durée.

J'appellerai bien cette notion "autoréflexivité"

_______________

gilleshoques, je répondrai à votre message ultérieurement.

10

(67 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Non, pas de "datif éthique" dans l'affaire.

Si l'on veut comprendre pourquoi on peut parler de construction directe dans les verbes dont le pronom est aujourd'hui inanalysable, il faut remonter aux origines ; attendere signifie en latin "tendre vers qqch", "diriger son attention vers qqch" ; en préroman, le pronominal a dû prendre le sens médio-passif de "se tendre vers qqch", "être dirigé vers qqch", puis "espérer" (ou "redouter" suivant le contexte), d'où le sens moderne. Il y a bien sûr des traces de cette signification en ancien français. Le tort qu'on a, c'est de raisonner avec le sens moderne des mots : partant de là, il est bien évident qu'on ne s'attend pas soi-même...
Tout verbe pronominal construit de la sorte a cette signification subjective qui correspond si bien à la voix moyenne du grec ancien, même si la morphologie de ce dernier est différente.

11

(409 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

https://www.youtube.com/watch?v=a15gE1qu30c

Voiles...

si loin

naissent de l’écume et renaissent

MAIS

y viendront-elles ?

12

(67 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Les problèmes d'accord sont tout à faits relatifs. En italien, on dit bien si sono piaciuti, "ils se sont plu"...

13

(409 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

In memoriam...

https://www.youtube.com/watch?v=8KopXqfZVXI

14

(67 réponses, dans Réflexions linguistiques)

En fait, mon exemple est mal choisi car nes peut s'analyser autrement, le verbe garder sous sa forme active pouvant avoir à lui tout seul le sens d' "éviter que". Ce mot peut en effet constituer une variante de neis < nec ipsum, qui joue le rôle de renforcement de la négation. Les éditeurs qui restituent ne s' n'ont donc pas nécessairement raison, contrairement à ce que j'ai longtemps cru, même si le sens est à peu près le même...

Pour en revenir au sujet, je pense que les verbes où le pronom réfléchi est inanalysable ont suivi le modèle de ceux dans lesquels il était clairement COD, mais que ce statut grammatical s'est effacé, non nécessairement sur une vaste échelle diachronique, au profit de celui de simple marqueur, à mesure que le sens originel de ces verbes s'était modifié. L'usage va nécessairement plus vite que la grammaire !

15

(409 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

Je ne vous forçais évidemment pas à répondre. Je me suis souvent trouvé dans la situation inconfortable qui consiste à ne pas savoir si un message couvert par d'autres avait été lu ou non, rien de plus.

Une musique de scène que je réécoute après tant d'années, et non une certaine nostalgie. La musique plus encore que la poésie incite à la nostalgie ; telle mélodie, tel accord retrouvé est parfois plus puissant qu'un parfum...

https://www.youtube.com/watch?v=8WSXtVz-YNA

Le sommet : l'épithalame.

16

(67 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Non, en effet, il faut laisser la notion de COD de côté (j'ai supprimé mon ancien 1°). Dans elle s'est attendue au pire, il y a évidemment accord avec le sujet.

Sur ces questions, v. M. Riegel, J.- C. Pellat et R. Prioul, Grammaire méthodique du français, PUF, pp.462 sqq.

17

(67 réponses, dans Réflexions linguistiques)

1° J'ai dit "ce genre de verbe pronominaux" : ne m'objectez pas les autres types du genre se promener !

2° Non, ce n'est pas "attendre + être concerné". J'ai dû me faire mal comprendre. C'est "attendre pour ce qui me concerne" (ou l'équivalent), mais ne cherchez pas à justifier le me comme si c'était un élément à désolidariser de attendre : il forme structurellement un marqueur "moyen" (cf. grec ancien, bien que la forme moyenne soit marquée morphologiquement dans cette langue).

18

(67 réponses, dans Réflexions linguistiques)

gilleshoques a écrit:
Chover a écrit:

Est-on sûr que nos ancêtres n'aient jamais eu à l'esprit, pour « s'attendre à », quelque chose comme « attendre soi-même à » ? Littré évoque « tendre soi à ».

Disons que l’analyse se fait en synchronie, mais admettons, que voudrait dire tendre soi-même ? Et comment lier ce (at)tendre soi-même à avec prévoir ?
Pour reprendre votre exemple précédent, dans Je me suis lavé, ce qui est lavé, c’est « je ». Mais dans Je me suis attendu à, ce qui est attendu n’est pas « je », mais le COI, dès lors comment le pronom pourrait-il être COD ?

me n'est COD que grammaticalement, et attention à ne pas mêler logique et structure grammaticale. Dans ce genre de verbes pronominaux, le pronom réfléchi (bien nommé !) indique simplement que le procès concerne le sujet, sans pour autant que celui-ci le subisse. On peut ainsi avoir une structure à "double COD" apparent, mais dans lequel seul la PSC par que est véritablement considérée comme prédicat. Quelqu'un a parlé de "voix moyenne", c'est en effet l'équivalent.

Cette structure est ancienne comme en témoigne le v. 8 de la CdR.

(Marsilie) nes puet garder que mals ne l'i ateignet

"(Marsile) ne peut se garder que le malheur ne l'atteigne" (se garder = "éviter pour sa part")

Je m'attends à ce qu'il vienne signifie donc "j'attends sa venue, qui me concerne"

19

(409 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

Merci !

Vous avez dû poster sans avoir vu le message d'Abel, il serait dommage qu'il "passe à la trappe", comme cela arrive.

regina a écrit:

Du  temps de Victor Hugo, le mot " boeuf" s’employait aussi pour désigner les " bœufs sauvages"..

Plutôt que de s’en tenir à la stricte définition du dictionnaire ( taureau châtré) , pourquoi ne pas voir dans ce refrain, l,image poétique, métaphorique, des dangers encourus par  ces innocentes enfants, futures nonnes à protéger, inconscientes de leurs appâts , rouges tabliers à ne pas montrer  à ces hordes sauvages qui les menacent smile

Dans le poème   le danger concret, est bien un brigand,  laid  , un bandit, comparéà une autre bête sauvage, le sanglier..

Pour moi, excusez-ma témérité, il ne s’agit que d’une métaphore poétique qui évoque bien un troupeau de mâles sauvages smile

Et ça se passe en Espagne au pays des toros.. Toute la finesse d’un VIctor Hugo  )

Eh oui, il suffisait, comme vous l'avez fait, de (re)lire le poème...

21

(409 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

Je suis pleinement d'accord avec vous. Faire intervenir l'atavisme à l'échelon d'un peuple ou d'une communauté m'apparaît pour le moins erroné (et dangereux !).

La forme lonza ne peut descendre directement de lynx (ou lunx), il faut poser un dérivé féminin *luncea.

23

(409 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

Le disque qui m'a fait connaître les sonates/partitas pour violon de Bach :

https://zupimages.net/up/24/12/688w.jpg

24

(409 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

Sans oublier David Oïstrakh !

Pauvre chat !

Merci pour votre réponse à propos de cette particule souvent intraduisible, car "donc" est trop fort, comme "certes" pour le γε grec.
J'en profite pour signaler aux quelques hellénistes qui pourraient nous lire que γε n'est pas une particule de liaison ! Attention dans le thème !!!

26

(409 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

Beaucoup de musiciens ont des origines juives plus ou moins lointaines. Est-ce que le nom d'Henryk Szeryng, grand interprète de Bach, décédé dans les années 1990, signifie quelque chose ? Pour Isaac Stern, également grand violoniste, le sens du nom me semble transparent... Et pour moi, c'est presque un aptonyme ! lol

27

(409 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

Non, seulement /x/, réalisé de plusieurs façons suivant l'environnement phonétique, mais jamais [h ]. Par contre, il existe en finnois (difficile à prononcer devant consonne, comme dans lahti ou juhlat, par exemple).

Merci de l'info sur l'origine du nom. Quant à Ashkenazy, c'est également le nom d'un pianiste russe.

regina a écrit:

Quand au זשע  / zshe , c'est une interjection d’origine slave smile

Y a-t-il un rapport avec la particule russe же (grec ancien γε) ?

29

(409 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

Malgré tout, il existe des "Horowitz" distincts du pianiste écrits et prononcés avec un "x".

30

(409 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

А наоборот :

https://100philharmonia.spb.ru/persons/1838/

31

(409 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

Une mélodie célèbre de G. Fauré, sur un poème de Leconte de Lisle :

https://www.youtube.com/watch?v=oZ4Z2sBeWeQ

Bonne écoute.

32

(26 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Il existe à Nantes une rue de l'Héronnière, guère antérieure au XVIIIème siècle.

33

(19 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Ténacité modeste, dirons-nous. Il faut évidemment se référer au contexte : Mlle de Percy parle avec enthousiasme du Chevalier et de ses compagnons, les autres femmes écoutent et, parmi elles, Ursule n'intervient que pour faire une petite remarque juste, mais qui témoigne d'un esprit absolument imperméable à l'héroïsme contre-révolutionnaire exalté contenu dans les paroles de Mlle de Percy. Le contraste est amusant, mais Ursule n'a pas plus d'importante que cela dans la scène.

34

(15 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Phonétiquement parlant, basium ne peut donner ni baiser, ni bisou...

35

(19 réponses, dans Pratiques linguistiques)

[Mais, s’il était triste, dit mademoiselle Ursule, qui reprit, comme la fourmi son brin de paille, sa petite idée interrompue par cette fanfare d’enthousiasme militaire qui venait de passer sur son cerveau comme une trombe sur une couche à cornichon, s’il était triste] …

En rouge : la modestie, le manque d'horizon, la terre ;
En vert : le fracas, l'héroïsme, le ciel.

Du coup, j'ai vérifié, mais seul G. Zink, chez lequel j'avais pris naguère l'info, indique s(t)ationem. Certes, sationem "ensemencement" semble plus adéquat sémantiquement, mais l'italien stagione renvoie bel et bien à stationem... A creuser.

37

(6 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Je ne vois pas de différence sémantique, mais peut-être faudrait il faire des phrases complètes pour mieux juger :

Déjà que l'étape est longue/Déjà, l'étape est longue/L'étape est déjà longue, s'il faut en plus nous ravitailler par nos propres moyens, cela ne pourra pas aller..

38

(2 réponses, dans Écriture et langue française)

Le mot est absent du Liddell-Scott, cela veut dire qu'il ne figure même pas dans les glossaires anciens. Il s'agit vraisemblablement d'un composé latin "moderne", comme le laisse entendre d'ailleurs le premier document trouvé par Abel (cf. l'astérisque placé devant le nom ?).

39

(19 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Exactement.

40

(19 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Invulnérabilité, mais pas en bonne part dans le contexte...

Ernout-Meillet avancent l’hypothèse que sincērus serait formé, d’une part d’un premier élément sin- < sim- < sem- dérivant de la racine proto-indo-européenne (PIE) *sem, qui apparaît dans semel, simplex, simul, similis, singuli, etc… et dans le numéral masculin grec εἷς, « un » < *sem-s, d’autre part de -cērus, rattaché à tort à cēra par Donat, et rapproché de crēscere, croître ».

Pour mieux comprendre ce rattachement, il faut faire abstraction du suffixe secondaire -[sk], appelé « inchoatif » parce qu’il marque soit le début du procès, soit sa progression, comme ici (cf. lat. lucescere, « faire jour », rubescere, « rougir » ; fr. ils finissent, it. finiscono). On obtient donc crē-, également présent dans creare, « faire naître », « créer », cité par nos auteurs, mais aussi dans procērus, « qui va de l’avant », Cĕres « (déesse) qui fait pousser » et quelques autres mots.
Cette base remonte à une racine PIE bien connue, *kĕr, dont il existe de nombreux homonymes. Celle qui nous intéresse (Pokorny n° 577) a le sens de « croître, se développer ».

D’après la théorie de Benveniste, la plupart des racines PIE reconstruites ont la structure suivante, dite « trilittère » : C-(V)-C. Au degré plein, l’élément vocalique central est soit un ĕ, soit un ŏ, très rarement un ă ; au degré réduit, cet élément vocalique manque. Les alternances de la racine sont les traits fondamentaux de la morphologie et de la sémantique des langues indo-européennes anciennes, et plus particulièrement du sanskrit et du grec ancien.

Il n’y a donc pas de voyelles longues stricto sensu dans les racines, et si un vieil ouvrage propose des formes comme *dō (lat. dare, « donner » ou *stā, (lat. stare, « se tenir debout »), il faut savoir que celles-ci recouvrent en fait, dans le premier cas, des combinaisons de sons qui expliquent la voyelle longue, dans le second, non seulement une combinaison de sons, mais aussi un amalgame d’éléments. En la matière, les tableaux synthétiques réalisés à partir des travaux de Pokorny ne sont pas rigoureux en raison de l’ancienneté de ces derniers.

Les voyelles longues primaires résultent en effet de la combinaison d’une voyelle brève ĕ ou ŏ et d’une consonne fantôme (sauf en hittite), appelé « schwa », qu’on range dans la série des sonantes laryngales, mais dont la - ou plutôt les - réalisations sonores restent mal définies. Ce schwa est noté soit H ou H, soit ə. La reconstruction indo-européenne a conduit à supposer en fait trois variantes de ce son, suivant le résultat de leur vocalisation si elles suivent ou précèdent une consonne, ou de leur combinaison avec une des voyelles ĕ ou ŏ. Dans le second tableau, je n’envisagerai que la combinaison du schwa précédé d’un ĕ. 

1° vocalisations :
a) du H1 > ĕ ;
b) du H2 > ă ;
c) du H3 > ŏ.

On remarquera donc qu’un ĕ ou un ŏ peuvent avoir deux origines différentes : ou ce sont des voyelles originelles, comme dans *kĕr, ou elles résultent de la vocalisation d’une sonante. On remarque aussi l’apparition d’un timbre ă.

2° combinaisons :
a) ĕ + H1 > ē
b) ĕ + H2 > ā
c) ĕ + H3 > ō

Telle est l’origine des voyelles longues que l’on est amené à reconstruire. Il faut donc poser, non pas *dō, mais *deH3, non pas *stā, mais *steH2.

Mais comme cette dernière formation est quadrilittère, elle se présente comme l’amalgame de la racine proprement dite, *st-, ici au degré réduit, et d’un suffixe dit primaire, *-eH2, au degré plein, les alternances affectant aussi les affixes.
Cette association racine/suffixe(s) primaire(s) permet d’élargir l’éventail sémantique, mais peut aussi constituer des marques morphologiques. D’autres éléments (suffixes secondaires, élargissements, désinences grammaticales) peuvent s’ajouter à l’ensemble, mais ceux-ci relèvent plutôt des grandes familles linguistiques indo-européennes déjà différenciées (ce qui ne veut pas dire que certaines désinences ne remontent pas directement à l’indo-européen). Il existe aussi des « mots racines », dans lesquels  une marque morphologique « moderne » est directement rattachée à la racine, sans suffixation ; rex, « roi » remonte ainsi à *reg-s au nominatif, regis (génitif singulier de rex) à *reg-es, etc… (cf. aussi εἷς, que j’ai cité au début).

Le groupe crē-, dont nous étions partis, repose donc sur *kr-eH1, et crescere sur *kr-eH1-sk-ĕ-se. Mais une dernière difficulté reste à lever : si l’on pose *kr-eH1-ro-s pour expliquer -cērus, on remarque que le -r- semble n’être plus à sa place. La réalité est plus complexe ; l’élément reposerait en fait sur *k(r)-eH1-ro-s, le premier [r] ayant été dissimilé par le second pour des raisons d’euphonie. Ce phénomène n’est pas rare en latin primitif, exceptionnel néanmoins dans le cas d’une dissimilation dite totale, c'est-à-dire lorsque l’un des deux phonèmes identiques disparaît purement et simplement au lieu de se transformer. C’est le cas en latin vulgaire tardif dans s(t)ationem (attesté) > saison. Mais on peut aussi alléguer l’influence du nom Cĕrēs « celle qui fait pousser » < *ker-H1-s, bâti sur le degré long de la racine (d’où la voyelle brève radicale) ; il existe aussi une divinité nommée Cērus < *k(r)-eH1-ro-s, qui est le correspondant mâle de Cérès.

Mais cette étymologie de sincerus reste une hypothèse, et il faut noter qu’Ernout-Meillet utilisent le conditionnel. Je ne trancherai évidemment pas, mon rôle étant d’expliciter les hypothèses formulées, non de les discuter, ce à quoi rien ne m’autorise, et je vous prie de croire que ce n’est pas de la fausse modestie !!!

42

(6 réponses, dans Réflexions linguistiques)

déjà et déjà que me semblent absolument synonymes dans les phrases mentionnées ; la conjonction évite simplement la juxtaposition et permet à déjà d'occuper une autre place que la première dans la phrase.

43

(7 réponses, dans Pratiques linguistiques)

renemeertens91 a écrit:

Bonjour,
Je voudrais citer Oscar Wilde, qui malheureusement s'exprimait en anglais.

???

[...]

Je l'ai dit dans le message 20.

L'un de ces "étymologistes anciens" est Donat ; comme tous ceux de son époque, il est victime des ressemblances... Mais il faut se garder de le considérer pour autant comme peu sérieux : sur la lancée de Varron et de Quintilien, c'est lui qui a vraiment fondé la grammaire latine, et ses ouvrages ont servi de base à l'enseignement du latin jusqu'à l'époque classique.

47

(15 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Seulement au service militaire... lol

Cette étymologie populaire de sincerus est inspirée de Donat "ut mel sine cera".

D'après Ernoult-Meillet, sincerus viendrait en fait de sem(el) < *sem, "un" et de crescere, "croître". Il signifierait à l'origine "d'une seule venue".

49

(15 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Si, ça convient avec "accusations" car c'est en quelque sorte quelque chose qui affecte l'intéressé.

50

(15 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Mais on ne lit pas "machisme" ou un équivalent, on lit "liste" : ce n'est ni un sentiment, ni une déviance, ni une maladie... On est absent ou exclu d'une liste, pas exempt.

Cela dit, la faute n'est pas très importante puisque l'idée, implicite, ne fait guère de doute, comme dit Abel.

Messages trouvés [ 1 à 50 sur 4 260 ]

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