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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Pierre Enckell a écrit:

Cela dit, cher Naïf, si ce type de critique était incongru ici, je devrais régulièrement couvrir ma tête de cendres...

Qui s'encendre s'assemble... 
... et se dissemble (sous-jacent à la discussion, un très gros sujet sur lequel nous pourrions diverger: l'unicité des solutions étymologiques en matière de sens, option que je conteste; mais j'attendrai l'occasion propice...)

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Naïf a écrit:

cette quête quasi-philologique de l'expression princeps, de la seule et unique image juste et de l'étymologie exclusive

Je ne sais si la philologie mène au crime, comme le dit Ionesco, mais c'est un domaine où j'ai une certaine expérience. Pour embrioché, je me suis borné à signaler les trois sens/images différents, mais je n'aurais pas su poursuivre l'analyse. Et comme la nature de la brioche s'est vue contestée, j'ai bifurqué vers la recherche de source. Mais il ne me semble pas que la question initiale, celle du préfixe en-, ait été escamotée pour autant.
Cela dit, cher Naïf, si ce type de critique était incongru ici, je devrais régulièrement couvrir ma tête de cendres...

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Oui-oui, j'ai d'ailleurs demandé par avance qu'on excuse ma critique sans doute incongrue sur un forum. Critique qui se veut en même temps synthèse (partielle et partiale: il en va de la tristesse comme de la conviction!) de la discussion, et... en-voi.

47

Il y a eu dérive de ce fil ,oui, lorsque s'est posée la question de connaître l'origine de l'expression brioche au four pour être enceinte , ce qui ne signifie pas que la question initiale ( fonctionnement de  en/em ) soit passée à la trappe. Peut-être aurait-il fallu ouvrir un nouveau fil?

Quant à mon expérience imagée, son objet était uniquement de montrer que la locution " have a bun in the oven" est immédiatement interprétée en langue anglaise comme synonyme de to be pregnant , alors que  avoir une brioche au four , en français , appelle des illustrations de pâtisserie, ce qui montre qu'elle est peu courante, et non reconnue par l'outil Google en français. N'y voyez rien de plus.

46

Tout cela est intéressant, donc j'espère qu'on excusera une légère critique teintée d'un chouïa de tristesse :

Dans cette quête quasi-philologique de l'expression princeps, de la seule et unique image juste et de l'étymologie exclusive, c'est la découverte des deux Pierre sur l'ambivalence d'embriocher qui passe à la trappe.

Du sens était apparu, avec la possibilité de rendre compte du fonctionnement de en-/em- et c'était bien la question initiale du fil, qu'il est dommage d'avoir rebaptisé avec un suplus de brioche. Mais voilà qu'on s'emploie fissa à escamoter ce sens au profit d'une représentation naïve, d'une icône. Exit le langage.

Une critique se doit d'être constructive, risquons :

A. Rappel/synthèse

1.Il fut démontré qu'on ne pouvait en aucune manière réduire en-/em- dans les verbes causatifs à une relation à sens unique entre un contenant et un contenu.

A côté des couvre-chef (plutôt à la forme du participe passé: encagoulé, enturbanné, encasqué), on a des contenants (emballer), surfaces  (encroûter, ensaler, pour des raisons différentes, d'ailleurs), toutes sortes d'objets pénétrants: emmancher, entuber, enfiler. Etc.

2. L'exemple du pâton boursouflé de pain brié cuit au four a illustré  le fait que l'on pouvait - suivant le point de vue - envisager un enrobement de l'intérieur, de l'extérieur ou même comme une transformation du tout.

B. Un autre exemple

Prenons maintenant un objet contondant: à nouveau, la réduction à l'unité ne passera pas sans pertes. Je cite 4 valeurs énumérées par le TLFi:

- Percer d'une fourche. Je veux bien que le grand diable Neptunus m'enfourche
- Monter sur (...) en plaçant ses jambes de part et d'autre. Enfourcher un cheval, une monture.
- Au fig. Enfourcher un dada, une idée, une opinion. Adopter avec passion etc.
- une attest. de enfourcher au sens de « disposer en forme de fourche ». Suire enfourcha son fouet à son cou (CHÂTEAUBRIANT) => On rencontre qq. attest. du part. passé enfourché, ée, employé comme adj. [Le gui] (...) se distingue des autres plantes (...) par sa forme enfourchée (BAUDRILLART)

=> ficher une fourche, se placer dessus comme une fourche, faire sien, disposer à l'instar d'une fourche

C. Remarque générale

Mais ma critique ne porte pas seulement sur le destin de ce fil; c'est, à dire vrai, tout l'air du temps qui s'y prête. S'écrivent de longues monographies où la matière langagière se réduit à des figuration spatiales. La terminologie retenue est  "cible" (pour le terme localisé) et "site" (pour le localisateur), parfois enrichie par de vagues relents de Théorie de la Forme (Gestalttheorie): la forme et le fond. Le postulat est que le sens linguistique se représente efficacement au moyen de dessins.

Une expérience simple suffit à se mettre sur ses gardes. Voyez comment l'on représente spontanément sur une feuille de papier une "maison" (version moderne de l'expérience: "Google images"). Puis considérez les emplois du mot maison...

45

S'il subsistait quelque doute quant à l'usage respectif des deux expressions (française et anglaise) , tentez un essai amusant.

Tapez " brioche au four " dans la fenêtre de Google images et vous filez directement chez le boulanger smile

La même expérience passant par " bun in  the oven" vous enverra acheter de la layette !

http://www.graduation-announcements-store.com/images/catalogpics_s_bw/8PH5121.jpg

44

Une autre page Google en anglais cite l'OED (Oxford English Dictionary) qui donnerait lui aussi la première attestation en 1951 dans le roman de Monsarrat.

43

Je ne sais pas pourquoi Doillon indique "19e-20e siècle" pour (to have a) bun in the oven. Une page google, qui vaut ce qu'elle vaut, donne une première attestation en 1951 seulement (contexte de la marine britannique) :

http://www.phrases.org.uk/meanings/79350.html

Toujours est-il que les seules références de Google Books sont très modernes. Mais la diffusion de la locution est extraordinaire - aux USA comme en G.-B. - à en juger par les occurrences de Google moteur de recherches. Il s'agirait donc, en anglais comme en français, d'une locution fort récente.
Faut-il répéter une fois de plus que cette brioche représente  le foetus, et rien d'autre ? De mois en mois, bien sûr, celui-ci gonfle comme une brioche ou un petit pain au four, mais c'est de lui qu'il est question dans la locution anglaise comme dans la française, et nullement de la forme du ventre de la future mère.

42

Donc aucun rapport avec nos autres brioches ? Et ne pas lire « brioche = pénis » parce que ce serait une traduction ? À suivre.

41

gb a écrit:

Qui a le dvd avec les sous-titres anglais ?
Si je comprends Doillon, c'est la piste qu'il donnait :
http://books.google.fr/books?id=lSxcAAA … amp;edge=1
ici.

[url=http://www.script-o-rama.com/movie_scripts/g/grease-script.html]HEY, RIZZO GOT A BUN
IN THE OVEN.[/url]