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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Extraits dudico des citations (recherche sur le mathusalémique Littré wink ), voici d'autres exemples de négation avec ne seul :

Dans des phrases négatives ou interrogatives, ne se dit seul au second membre, quand ce second membre est négatif . Y a-t-il un homme dont elle ne médise ? Avez-vous un ami qui ne soit des miens ? Je ne vois personne qui ne vous loue.

Ne se dit seul, quand le mot que signifie pourquoi, au commencement d'une phrase, ou quand il sert à exprimer un désir, à former une imprécation. Que n' êtes-vous arrivé plus tôt ! Que ne m'est-il permis .... Que n'est-il encore vivant ![/b]

Après depuis que ou il y a, suivi d'un mot qui indique une certaine quantité de temps , on se sert de ne seul, quand le verbe est au parfait. Depuis que je ne l'ai vu. Il y a six mois que je ne lui ai parlé.

Ne se dit seul dans un membre de phrase gouverné par si, au sens de à moins que. Je ne sortirai point, si vous ne me venez prendre en voiture.

Un peu désuet tout ça mais permet de faire un peu plus le tour du sujet.

17

Pour l'histoire je complète ce fil pour en signaler un autre où le sujet a déjà été sereinement traité.

Et tant qu'à faire autant faire le lien avec ceux qui traite du deuxième adverbe de négation

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Parlez donc pour vous en laissant les autres libres de penser en terme de nous, vous ou moi et en les autorisant à mettre ce qu'ils veulent derrière ces pronoms toniques au risque de provoquer des discussions bysantines et des procès d'intention.

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Y aurait-t-il des nous et des vous parmi les intervenants réguliers de ce forum ? Ce serait extrêmement déplorable. Je préfère penser que chacun de nous, vous compris, cher Colline d'or, dit ce qu'il sait ou qu'il croit savoir.
Je ne m'exprime pas sur certains sujets, soit parce qu'ils me dépassent, soit parce que je ne crois pas pouvoir y apporter quelque chose : mais je ne vais pas considérer ceux qui traitent de ces sujets comme une classe à part, différente par essence. Chacun de nous est un individu, et parle en tant que tel. Je ne sache pas qu'il y ait chez les abéciens des syndicats, des partis, des regroupements, des chapelles ou des mafias qui pourraient dire "nous.

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Par nous, j'entendais les enseignants FLE, dont je fais partie, qui bien souvent cherchent d'abord les réponses efficaces pour leur travail (ce qui ne signifie pas qu'ils ne veuillent pas à titre personnel en savoir plus ensuite) : cela me semble le cas ici.

Et maintenant, je ne sais pas qui est cet(te) étudiant(e) FLE du forum : cela signifie qu'il/elle a atteint un degré d'autonomie suffisant et qu'il n'a plus besoin de nous, enseignants FLE, pour se frotter à des gens comme vous smile . Et qu'il/elle est trop modeste en persistant à se présenter comme un étudiant(e) FLE. M'enfin.

Rien de contradictoire donc avec ce que je disais.

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Colline d'or a écrit:

Rien à ajouter, si ce n'est que vu l'interrogation de l'étudiante, elle est à un niveau où on lui enseigne à dire "La pluie n'arrête pas de tomber" mais où elle peut lire/entendre "La pluie ne cesse de tomber". [...]
Quand elle arrive à se plonger dans la littérature classique, c'est qu'elle n'a plus besoin de nous

(C'est moi qui ai mis nous en gras)
Certes. Mais primo : ce n'est pas l'étudiante qui pose la question ici, mais l'enseignant. Il peut lui être utile d'en savoir un peu plus.
Secundo : Il y a pourtant eu dans le passé un étudiant FLE qui nous a posé une quantité de questions sur des textes littéraires (Rabelais, Balzac...) et que nous avons peut-être un peu aidé. Il est encore parmi nous.

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Rien à ajouter, si ce n'est que vu l'interrogation de l'étudiante, elle est à un niveau où on lui enseigne à dire "La pluie n'arrête pas de tomber" mais où elle peut lire/entendre "La pluie ne cesse de tomber".

Justifier avec le Larousse des difficultés grammaticales est suffisant, le Grévisse, c'est trop ("daigner" hmm ).

Quand elle arrive à se plonger dans la littérature classique, c'est qu'elle n'a plus besoin de nous (on peut la passer à P'tit Prof). Cela n'empêche (pas) que l'on puisse essayer de leur en donner l'envie quand ils ont atteint un certain niveau, histoire de les appâter mais ça ne fonctionne pas avec tout le monde.

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CR a écrit:

Elle m'a demandé pourquoi il n'y avait pas de "pas" après ne cesse. Pour moi, c'est évidemment naturel et je n'ai pas su l'expliquer.

Je ne fais que répéter mes dignes prédécesseurs pour dire que la remarque se trouve dans le tlfi à [tlfi]cesser[/tlfi] (je souligne) :
« 2. [Le compl. d'obj. est un verbe à l'inf.] (Ne pas, ne point) cesser de + inf. (Ne pas) s'arrêter de. La pluie ne cessa point de tomber depuis dix heures du matin jusqu'à trois heures de l'après-midi (Erckmann-Chatrian, Le Conscrit de 1813, 1864, p. 86). Tu cesserais bientôt de m'aimer si je cessais d'être gratuite! (Claudel, Le Soulier de satin, 1944, 3e journée, 13, p. 842) :
2. Enfin elle croyait que le valet de chambre était un ami pour elle, car il ne cessait de lui dénoncer avec indignation les mesures terribles que la République allait prendre contre le clergé.
Proust, Le Côté de Guermantes 1, 1920, p. 22.
Rem. Ell. fréq. de pas ou point comme avec les verbes oser, pouvoir, savoir, etc. »

Notez qu'il pourrait y avoir « pas » mais aussi « point » ou « plus », ou « guère ».
Pour une petite page de rÈgles, cf. http://www.synapse-fr.com/manuels/ADV_NEG.htm

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Pour répondre à Krokodilo, des mêmes auteurs :

Les mots rien et personne proviennent respectivement du latin rem (=l'affaire en cours, la chose) et persona, qui désignait le masque de l'acteur, puis par glissement de sens, l'être qui le porte.
Ces deux mots peuvent d'ailleurs fonctionner comme substantifs :
Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre. (La Fontaine)

Je ne vois rien signifiait donc : je ne vois <aucune> chose.
Ceci précisé, vous soulevez l'intéressante question de la double négation qui vaut une affirmation.

9

P'tit prof a écrit:

Dans un écrit contemporain, elle n'est à sa place, mais cela ne signifie qu'elle soit agrammaticale : les auteurs n'auraient-ils donc le droit de jouer avec la langue ?

Cher P'tit prof, vous avez parfaitement raison, les auteurs ont le droit de jouer avec la langue. Mais vous parlez là d'écrivains d'un certain niveau. Les auteurs de lois et règlements, les auteurs de manuels scolaires, les auteurs de modes d'emploi et de recettes de cuisine, les auteurs de reportages sportifs et de comptes rendus parlementaires et beaucoup d'autres auteurs encore (y compris les auteurs d'explications grammaticales) ne peuvent se permettre une fantaisie telle que n'est à sa place, et les correcteurs d'imprimerie auraient vite fait, et avec juste raison, de rétablir le pas qui manque.  Ce ne sont pas les correcteurs habitués de ce forum qui me contrediront, je pense.