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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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A propos de l'expression "A Dieu VAT", il me vient une idée en lisant les réponses des internautes ... Et s'il s'agissait d'une inversion de la formule impérative " Va-t'en à (la grâce de) Dieu" en raccourci ? Qu'en pensez-vous ? J'ai remarqué que beaucoup d'expressions se transformaient au fil du temps, que des mots et des expressions étaient déformés, etc. Les personnes entendent ou retiennent "de travers" bien souvent (pensez au jeu du "téléphone arabe" qui donne des résultats désopilants parfois, par l'écart entre le message de départ et celui d'arrivée ...)

12

Effectivement, je ne vois pas très bien l'intérêt qu'il y a de remplacer les voyelles par des accents, ni de maintenir pour transcrire le son "s" la graphie "ç" à côté de "s", et encore moins d'avoir tantôt le "o" représenté par une voyelle, tantôt par un accent... Et il ne s'agit là que de l'analyse d'une toute petite phrase... Imaginez tout un livre !...

Moa prefer an revener a mon fransem, il et bien plu sempl...

Voai vu mem : "efektivman, moa voai pa tre bien enteres k'il i av de ramplaser le voaiel par de le aksant, ni de mentner pur transkriver son "s" grafi "ç" akote de "s", e ankor moen d'aver tanto "o" reprezante par un voaiel, tanto par un aksant... E il ne agis soa pa ke d'analiz d'un tut petit fraz... Imajin tut un livr ! ..."

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Tu as un proche par l'esprit, quant aux ambitions de langue phonétique ! Je n'ai pas totalement compris ce qu'il envisage de faire, ou a déjà fait, sauf que c'est phonétique, basé sur l'arabe et le français :
http://www.ladepeche.fr/article/2008/08 … Arabe.html

10

"À Dieu vaT" , tout naturellement le T de la troisième personne des verbes du troisième groupe et du premier aussi, à l'origine ...(comme en latin / anglais T > TH > S / allemand et russe...)
De même : "vaT-en-guerre" , " Où va-t-il ?" etc...
L'anomalie, c'est d'avoir supprimé ce T ! De même au futur, beaucoup de gens disent : "Il ira-t-en ville"...
Par contre, au subjonctif, l'anomalie, c'est le T au lieu du E. En effet, on devrait écrire : " ... que je soie, que tu soies, qu'il soie et qu'il aie "...
Comme toujours, ce sont les soi-disant spécialistes qui font du sabotage...

Alor, viv la lang parle ekrit fonetikmã !

9

Vraiment??

J'ai toujours entendu "à Dieu va"!

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Mais il se prononce et, oserai-je dire, systématiquement !

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Bookish Prat a écrit:

Question subsidiaire : puisque ce «t» final aurait une origine phonétique, populaire, bretonne ou autre, pourquoi est-il si rare de l'entendre prononcer ? roll

Je suggérerais bien que c’est parce que ça reste une expression relativement rare, et que les gens susceptibles de l’employer ne l’ont pas forcément vue écrite. Sinon, je ne doute pas que, orthographe et prononciation françaises passant leur temps à se courir après la queue, ce t ne manquerait pas de se prononcer (voir par exemple le p de sculpteur ou de prompt). smile

6

Hippocampe a écrit:

Très intéressant gb.

Question subsidiaire : puisque ce «t» final aurait une origine phonétique, populaire, bretonne ou autre, pourquoi est-il si rare de l'entendre prononcer ? roll

5

Très intéressant gb.

4

Grevisse en parle et on le trouve facilement : à «vat», dans l'index. Mais sa remarque a varié ; dans l'édition électronique, reprenant la dernière édition en intégralité j'imagine, il dit seulement :

Grevisse, éd. électronique a écrit:

L’expr. À Dieu va ! (A. Arnoux, Calendrier de Flore, p. 240) s’expliquerait sans peine, mais il se fait qu’on la trouve plus souvent, dans les dict. et dans la littérature, sous la forme À Dieu vat (avec t souvent prononcé) : R. Dumesnil, Âme du médecin, p. 109 ; P. Benoit, Soleil de minuit, p. 113 ; La Varende, Centaure de Dieu, p. 275 ; Genevoix, Fatou Cissé, p. 120 ; Gracq, Rivage des Syrtes, p. 205 ; etc. Cela a donné lieu à des hypothèses variées (influence de Va-t’en, etc.) : cf. Nyrop, Etudes de gramm. fr., n° 19, pp 19-20 et 32. L’emprunt d’une interjection bretonne ne serait pas invraisemblable pour une formule qui s’employait notamment parmi les marins : C’était l’instant. / « À Dieu vat ! » cria le jeune capitaine (Verne, Enfants du capit. Grant, II, 5).

Dans la 7e édition, (§639, note I), il y a plus de choses :
(je recopie l'essentiel)

Grevisse, 7e éd. a écrit:

«Pour l'explication du t de vat, il ne semble pas indiqué de considérer l'ancienne forme vat (ou vait), qui a existé à côté de va, à le 3e pers. sing. présent indicatif : vat, dans à Dieu vat, est bien un impératif. Toutefois il y a lieu d'observer que va est commun est l'indicatif et à l'impératif ; le t de vat paraît bien être le même que celui qui s'ajoute, dans la langue populaire, à va (indicatif ou impératif) suivi d'une voyelle [...] Ainsi vat, employé d'abord devant une voyelle, se serait ensuite employé aussi devant une pause.