Oui, d’où mon déclarée telle (voire auto-déclarée) et ou le sommaire d’Abel Boyer (faute de connaitre ce moment de l’histoire, je n’arrive d’ailleurs pas à déterminer si ces exécutions sont le fait de l’autorité en place, ou des insurgés ; je pencherais plutôt de ce côté-là), mais sans certitude absolue).
Si on part du principe qu’il ne s’agit pas d’une erreur, il me semble très défendable de soutenir que ces deux termes ont été choisis à dessein et permettent d’opposer les deux actions.
Après, l’erreur est bien sûr également envisageable.
Le lieu de ces exécutions -manifestement, la rue- exclut de prendre le mot dans le sens d'actes juridiques, qui ne se font pas dans la rue,
Les exécutions publiques ont longtemps été de mise en France. Il me semble que la dernière date du siècle dernier.
Le côté public de la chose ne parait donc pas ici un argument fort contre l’interprétation « juridique » du terme exécution. A fortiori dans un contexte de révolte, et re-a fortiori si ce sont les révoltés qui exécutent.
Ajoutons à cela les hommes qui agissent : des hommes armés[...] des patrouilles, : ce ne sont pas des hommes de droit.
Peut-être est-ce le cas, mais il n'est toutefois pas dit expressément que ce sont eux qui procèdent aux exécutions. Ils font simplement partie ce que les passants peuvent voir. Et si ce sont bien eux les exécuteurs, ils pourraient le faire en tant qu'autorité auto-proclamée légitime : de leur point de vue, ils n'accomplissent pas un acte criminel, mais légitime.
Et donc on tue "sans jugement, ignominieusement" (TLF).
Oui, bien sûr, c'est le sens second ou étendu du terme. Si on retient cette acception, le texte de Dumas ne peut en effet qu'être erroné.