Si on écrit inquarto, etc... en un seul mot, la prononciation nasalisée peut se concevoir, sa formation étant alors comparable à celle du mot impromptu, qu'on pouvait encore écrire in-promptu du temps de Littré, et dont le premier élément a sans doute toujours été nasalisé.
Mais si l'on écrit l'expression en deux mots, elle devient un calque exact du latin (le réaliser est ce que j'appelle avoir la mémoire des mots), et il est en ce cas gênant de prononcer la préposition in en nasalisant, comme on le faisait sans doute avant l'habitude de la prononciation restituée du latin.
Je me souviens qu'au tout début des années soixante, quand on disait encore la messe en latin, les vieilles paroissiennes disaient [kredo ɛ̃n nynɔm deɔm]. Mais je me souviens aussi que mon père disait un bɑ̃ʒo et que les noms à consonance germanique étaient prononcés à la française. D'une manière générale, on prononçait selon le code orthographique français.