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https://bridoz.com/wp-content/uploads/2015/04/81.jpg

Photographie colorisée.

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Je viens de voir un petit documentaire américain sur l'histoire du réfrigérateur domestique, en me fournissant le mot-clé kelvinator, il m'a permis d'obtenir quelques précisions :

C’est en 1913 , à Chicago , que le « Domelre» a fait son apparition. Un unité de réfrigération électrique montée sur une glacière. Le premier réfrigérateur domestique était né. En 1914 , Kelvinator présenta un autre modèle qui sera largement commercialisé à partir de 1918. Le fabricant « Frigidaire» apparaît en 1919. Cette première génération de réfrigérateurs domestiques est plutôt l’ajout d’un système de réfrigération aux glacières déjà existantes. Cette mécanique était installée à coté du meuble et parfois même à l’extérieur de la maison. Deux tuyaux reliaient la mécanique à la boîte en forme de nid d’abeille qui remplaçait le bloc de glace à l’intérieur du meuble. Le fonctionnement était plutôt bruyant et les fuites de réfrigérant étaient fréquentes.

En 1926 , la Général Electrique innove avec le « Monitor top ». Son moteur électrique est à l’intérieur du système de réfrigération avec le compresseur ce qui élimine beaucoup les risques de fuites. Cette unité au dioxyde de soufre est monté directement sur le réfrigérateur avec son serpentin de refroidissement tout autour. Enfin un réfrigérateur fiable, silencieux et esthétique à la fois. Ce modèle sera fabriqué et vendu jusqu’en 1935 environ, et ce sans subir de grandes transformations.

Les fabricants entre sur le marché sur une plus grande échelle surtout dans les années 1930. A cette époque nous pouvons rencontrer des Frigidaire , des Kelvinator , des Westinghouse mais surtout les Général Electrique. Cette génération de réfrigérateurs a une allure «classique» sur pattes, comme les cuisinières de l’époque. La mode «Art déco» arriva vers la fin des années 30 .Certains fabricants ont donnés ces formes art déco à leur nouveaux modèles.

(Antique électro)

Les grandes dates du documentaire sont reprises dans l'historique dont est issu l'extrait ci-dessus. La seule date qui manque est le premier brevet déposé pour un frigidaire par le suédois Electrolux en 1922, alors que cette sociétè n'était que la troisième à entrer sur le marché, après Kelvinator et Frigidaire.

Un Kelvinator de 1926 (image tirée du site Antique électro)
http://www.antiqueelectro.com/img/p/56-180-home.jpg

et un Frigidaire de 1928, sur le site Antique appliances
http://www.antiqueappliances.com/wp-content/uploads/2015/05/1928-Frigidaire-AP-18-115a.jpg

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Je suis scotché!

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Ici on utilise aussi le mot "scotch" dans le sens de ruban adhésif.

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Apparemment le scotch est consommé ici avec modération mais un autre mot me revient (l’écho) !
Le mot écho est-il né par antonomase du nom de la nymphe éconduite se lamentant dans la foret ? et qu’en est-il du mot narcisse qui me semble avoir la même étymologie grecque que narcotique? Le tlfi (sans se mouiller) semble accorder l’origine du nom de cette fleur au jeune homme éponyme.
Bien sûr il y antonomase dans tous les cas, si l’on considère le caractère énantiosémique du mot, mais quand même…

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Personnellement, j'utilise encore le mot scotch pour désigner du ruban adhésif, et les générations suivantes, autour de moi, l'utilisent également.

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Plus tardivement je crois le ruban adhésif a fini par s'imposer, mais la langue ne se laisse pas faire, puisque se faire scotcher est bien parti pour nous rester, moins contrôlable car un peu argotique.

Je crois que c'est la colle scotch, curieusement, qui a facilité l'abandon du scotch  : on abandonnait d'abord le nom de la colle, avec l'aide des colles concurrentes, et dans la foulée on abandonnait le scotch.

Même topo je pense pour le bic : il me semble que le succès du briquet jetable, d'ailleurs concurrencé très vite, plus facile à abandonner, aura aidé à l'abandon du nom commun bic. La mise en concurrence entre crayon bic et crayon bille a également facilité l'abandon : si l'on disait crayon bic, on nous répondait crayon bille, si l'on disait stylo bic on nous répondait stylo à bille.

J'ai des souvenirs à trois ou quatre ans, en 54-55, donc - car après on avait déménagé - de ma mère écrivant ses lettres avec un bic transparent. La formation du t, à toute vitesse, m'amusait, sans comprendre ce qu'était une lettre. Et quel élève ne se souvient-il pas du bic rouge de la maîtresse, de la gamme au dessus, le bic clic, resté à 1 franc je crois quand le modèle transparent était descendu à 30 centimes ? S'acheter élève un bic clic rouge tenait du sacrilège.

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Le scotch® est devenu populaire au cours des années 60. Au début, dans ma famille (dans la région parisienne), on a continué à utiliser l'expression composée " papier collant ".

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Je m'arrête donc à 1930, étant entendu que je n'ai pas fait là de comparatif entre les usages : j'en ai laissés qu'il aurait fallu prendre dans un vrai comparatif. Parmi les usages que j'ai mis en bleu, supposant un usage en nom commun, quelques-uns peuvent témoigner de quelques précautions vis-à-vis de la désignation, mais c'est délicat à interpréter.

Je pense que ma religion est faite, et c'est pour cette raison que je m'arrête : ce n'est pas la définition stricte d'une antonomase, mais du point de vue de l'usage du nom commun frigidaire à partir de 1920, en gros, il y a à mon sens incontestablement antonomase : le choix de son nom par la marque Frigidaire et certainement ses succès commerciaux ont été déterminants dans le nouvel usage du nom commun. L'aspect le plus remarquable ne doit pas pour autant être nié, à savoir cette adoption quasi unanime du nom commun, comme si ce nom était attendu et parfaitement naturel : même le J. O. et les procès-verbaux de délibérations des Conseils généraux - qui auraient pu à l'écrit rectifier des imprécisions à l'oral - ne laissent paraître aucun doute quant à la pleine disposition du nom commun dans le nouvel usage.

Évidemment, il faudrait poursuivre après 1930 pour retrouver l'histoire et le niveau des oppositions au plein usage du nom commun, qui apparaîtront plus tard. Les grands auteurs, au moins eux, semblent avoir continué d'user du nom commun frigidaire comme ils l'entendaient.

Il y a un curieux décalage de dates, involontaire de ma part, entre les livres et la presse, dû au corpus de Gallica. Normalement il m'aurait fallu poursuivre après 1930 et jusqu'en 1991 au moins les résultats de la presse.

J'ai commencé d'apprécier Gallica, pour quatre raisons :
- Si l'on utilise le zoom du site Gallica et non pas celui du navigateur, on arrive à de très forts grossissements d'une définition d'image remarquable : c'est étonnant ; on profite enfin ici des progrès de la technique. Quand on met un lien sur une page zoomée, elle s'ouvre sans grossissement, mais il suffit de manier la molette de votre souris pour grossir. D'où l'intérêt de cliquer sur le zoom Gallica avant d'importer le lien.
- Les résultats sont homogènes, on les traite donc tous de la même manière, et cela facilite grandement le travail.
- La reconnaissance de caractères semble irréprochable, y compris quand la mise en page est en colonnes : peu ou pas de résultats qui n'ont rien à faire là. Ils doivent traiter en plusieurs fois, les mots sont très bien reconnus.
- Autant Google Livres semble donner trop peu de résultats dans la presse, autant Gallica en donne pléthore, en y incluant il est vrai une documentation de l'administration. Ce devrait être une troisième catégorie, mais soyons patients. Je fais une autre recherche actuellement entre Google Livres et Gallica, qui va me prendre beaucoup de temps, et je vais voir si cette différence entre les deux corpus se vérifie.

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yd a écrit:

8 juillet 1930 :
Journal officiel de la République française. Lois et décrets

Dynamos, moteurs électriques, inséparable avec des constructions mécaniques, même combinées d'une façon inséparable avec des constructions mécaniques (à l'exception des aspirateurs de poussières, des brosses de plancher, des machines laveuses et frigidaires pour l'usage ménager et de leurs parties) pesant par pièce : d) De 25 à 250 kIlogrammes..., e) Moins de 25 kIlogrammes...

En 1931 :
La Quinzaine critique des livres et des revues

On en vient à se demander si, chaque fois que l'on se sert d'un procédé de chauffage électrique, ou même d'un « frigidaire » on ne fait pas de l'électrochimie.

Pas d'"électro" s'il s'agit d'un frigo à gaz.